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vendredi 28 septembre 2007

mais les négotiations n'aboutiront que si elles présentent un intérêt politique pour monsieur Borloo

Jean-Louis Borloo n'a plus le blues, Le Monde, 25/09/07
Christophe Jakubyszyn

Enfin seul. Dimanche 23 septembre, dans l'avion presidentiel qui se dirige vers New York et l'ONU, Jean-Louis Borloo savoure le tete-a-tete que lui a reserve Nicolas Sarkozy…
La mauvaise passe qu'il vient de traverser depuis le debut de l'annee est peut-etre enfin terminee. Il n'a pas su exister dans la campagne presidentielle; son livre programme a fait un bide; il a refuse de mener, pour son camp, le combat des elections municipales a Paris; il a ete "vire" de Bercy, un mois apres sa nomination; il n'a pas encore donne de veritable identite a son ministere de l'ecologie et du developpement durable.
Bref, il n'a pas ete au mieux de sa forme et il a donc eu toutes les raisons d'etre deprime, comme l'ont constate plusieurs de ses proches pendant l'ete.
Le coup de grace lui a ete porte dans le bureau du president de la Republique, au lendemain du second tour des elections legislatives ou la droite n'avait pas obtenu le raz-de-maree promis.
Nicolas Sarkozy congedie elegamment le ministre de l'economie, juge responsable du lancement du debat sur la TVA sociale entre les deux tours : "Je suis tres ennuye par le depart d'Alain Juppe . C'est un grand ministere, essentiel…"
Naturellement, Jean-Louis Borloo s'y porte "spontanement" candidat, voyant disparaitre en quelques secondes le reve d'une vie, realise depuis a peine un mois : un grand ministere regroupant l'emploi et l'economie et permettant de parachever la reforme du marche du travail entamee rue de Grenelle.
"A son retour a Bercy, l'ambiance etait sinistre, se souvient un collaborateur. Il a tres bien pris de servir de bouc emissaire parce qu'un ministre, c'est fait pour ca, mais il a tres mal vecu les reactions de plusieurs de ses collegues et de nombreux elus qui ont cherche a lui maintenir la tete sous l'eau."
"Un centre de gravite tres bas"
Jean-Louis Borloo a ressasse pendant tout l'ete cette injustice : comment aurait-il pu esquiver la question de Laurent Fabius sur la TVA sociale, au soir du premier tour des legislatives, sur TF1, alors que l'ancien premier ministre, ancien ministre de l'economie, s'etait procure un courrier de Francois Fillon demandant a Jean-Louis Borloo de reflechir a l'instauration de la TVA sociale ?
Et pourquoi etre considere comme seul responsable, alors que, trois jours plus tard, sur France 2, le premier ministre va beaucoup plus loin en affirmant que l'hypothese d'une hausse du taux de la TVA de 5 %, evoquee dans un reportage de la chaine, est bien "une hypothese de travail".
Plus de deux mois plus tard, Jean-Louis Borloo balaie ce mauvais souvenir. "Franchement, je ne vois pas comment ca pourrait aller mieux qu'aujourd'hui!", retorque le ministre requinque, a la mi-septembre, au cours du week-end de l'universite d'ete du Parti radical, dont il est le copresident.
"Je ne connais personne a droite qui parierait aujourd'hui sur sa marginalisation", confirme Dominique Paille, vice-president du Parti radical et conseiller politique de Nicolas Sarkozy. Ne serait-ce qu'en raison d'une popularite jamais dementie par les sondages.
Dominique Paille, de plus en plus considere comme "l'œil de Moscou" au sein du Parti radical – "representant de la maison mere" corrige l'interesse –, dresse le portrait d'un "Marsupilami : il peut se tordre dans tous les sens, il arrive toujours a rebondir… il a un centre de gravite tres bas !"
En cette rentree, Jean-Louis Borloo tente de reprendre pied. Il a promis a Nicolas Sarkozy que le "Grenelle de l'environnement" qui s'ouvre le 27 octobre (apres plusieurs semaines de preparation avec les associations et les secteurs concernes) serait un succes. Il a potasse ses dossiers et embrasse la cause.
Il semble meme habite par l'exigence ecologique, comptabilisant la "consommation carbone" de chacun de ses gestes, de la convocation des prefets a Paris a son voyage au Groenland : "59 tonnes de CO2 que nous allons compenser en financant une societe hydroelectrique au Mexique…" "C'est comme s'il y avait une secrete intelligence du destin que je sois ici maintenant… Je vais jouer a Colbert, sans construire", s'egare Jean-Louis Borloo.
Pour son grand rendez-vous avec les associations, les ONG et les acteurs de l'economie ecologique, il a, plus concretement, en bon avocat d'affaires, prepare deux ou trois "deals" censes assurer un succes mediatique.
Pour amadouer les Verts, le ministre devrait ainsi proposer l'interdiction de la commercialisation des semences OGM, tout en autorisant la poursuite des recherches en laboratoire. "Sur les OGM, tout le monde est d'accord, confie le ministre. On ne peut pas controler la dissemination donc on ne va pas prendre le risque!" (Le Monde du 21 septembre).
Autre piste, au cours des dernieres semaines, M. Borloo a amorce la tournee des patrons de la grande distribution pour les convaincre de faire de la France le premier pays du monde a pratiquer le "double affichage" : "Un prix economique en euros, et un prix ecologique qui mesure le cout, l'empreinte environnementale du produit achete."
Enfin, il souhaite rendre progressivement obligatoire l'usage du "bio" dans les cantines scolaires (Le Monde du 22 septembre).
Seul maitre a bord
Mais l'animal politique prepare aussi son retour. Jean-Louis Borloo s'apprete a devenir le seul maitre a bord du Parti radical. Andre Rossinot a annonce, lors de l'universite d'ete, qu'il abandonnerait la copresidence en novembre, lors du congres.
A cette occasion, M. Borloo a prevu de modifier les statuts pour rester aux commandes… jusqu'en 2012. D'ici la, il veut faire du parti un lieu de rassemblement "des democrates chretiens, des radicaux de droite et de gauche, des liberaux sociaux orphelins de l'ancienne UDF et du Nouveau Centre".
"Borloo veut une force politique qui lui permette d'exister et de faire des coups", rectifie Dominique Paille. Deja, lors de l'universite d'ete, la presence du haut commissaire aux solidarites actives contre la pauvrete, Martin Hirsch, de la secretaire d'Etat a la solidarite, Valerie Letard, de "progressistes proches d'Eric Besson", du president du groupe Nouveau Centre a l'Assemblee nationale, Francois Sauvadet, et du raffarinien Dominique Bussereau a ete presentee comme le signe du pouvoir d'attraction du Parti radical.
"L'ouverture, c'est notre role, notre fonction", se felicite Laurent Henart, le secretaire general, qui verrait dans le ralliement des radicaux de gauche une "logique familiale".
"La drague du PRG est une gesticulation, un habillage, elle permet a Borloo de se donner une image et un role dans la strategie d'ouverture de Sarkozy. Ce que veut Borloo, c'est debaucher a terme des personnalites, comme Nicolas Hulot ou Bernard Tapie", rectifie un proche du chef de l'Etat.
Jean-Louis Borloo se garde bien pourtant de prendre ses distances a l'egard de Nicolas Sarkozy. La tonalite tres a droite de la campagne presidentielle ? "Il etait necessaire de remettre le clocher au centre du village", esquive M. Borloo.
"Aujourd'hui, apres avoir doute si longtemps de sa victoire et avoir ete mal a l'aise face a la derive droitiere de la campagne, Jean-Louis est plein d'admiration pour Sarkozy…", decrypte Andre Rossinot. Le "Marsupilami" n'est donc pas pres de mordre.
<http://abonnes.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-959141,0.html>

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paysan bio producteur de framboises biologiques. passionné par mon métier. mais gêné par le fait qu'il ne procure pas un revenu suffisant pour faire vivre correctement ma famille. c'est elle la priorité,donc je vais certainement changer de métier.