Blog sur la production de framboises biologiques avec une méthode utilisant les "mauvaises herbes" comme engrais-paillage. la technique est une amélioraion du BRF:"Bois,Rameaux Fragmentés". elle nécéssite très peu de matériel donc très peu d'investissement; elle ne nécéssite pas non plus de travail de force style bêchage ou passage de motoculteur. en double-cliquant sur les photos,vous verrez mieux les détails. pour laisser un commentaire, choisir l'identité anonyme.

samedi 29 janvier 2011

vidéo sur le recyclage des matelas

http://www.actu-environnement.com/ae/news/recyclage-matelas-11814.php4

Léa et Tom sont condamnés par l'tat à devenir SDF

je ne parle pas souvent des appels à pétition mais je crois que la situation est exeptionnelle


Léa et Tom sont condamnés par l’État à devenir des SDF !


Léa et Tom sont condamnés par l’État à devenir des SDF !
Pétition pour le droit à un habitat modeste écologique et choisi

lundi 10 janvier 2011 (Date de rédaction antérieure : 7 juillet 2010).

APPEL A SOUTIEN POUR LE DROIT A UN HABITAT CHOISI MODESTE ECOLOGIQUE ET CITOYEN ! LE DROIT DE VIVRE ET TRAVAILLER LOCALEMENT !
L’audience en appel est fixée au 17 février prochain à 14 heures au tribunal de Toulouse. Pour se rendre au procès, voir l’agenda de Toulouse.

Signez, si ce n’est déjà fait la pétition ci-dessous (texte mis à jour).

LEA ET TOM CONDAMNES PAR L’ÉTAT A DEVENIR DES SDF !!!
En pleine crise du logement ! En pleine crise économique !

La situation du logement en Ariège est catastrophique ; impossible de trouver des locations dans le département ; alors que les zones rurales se désertifient, des touristes fortunés font main basse sur l’immobilier. Des jeunes qui travaillent, intégrés socialement ! Des jeunes qui ont choisi de vivre en milieu rural, donc qui revitalisent les campagnes ! Des jeunes fortement impliqués dans une démarche d’habitat écologique et de préservation de la nature !

Ont été CONDAMNES par l’ÉTAT devant le Tribunal Correctionnel de Foix à la DESTRUCTION DE LEUR HABITAT, une amende de 600€ et 10€ par jour de PÉNALITÉS de retard.

Leur DÉLIT : avoir choisi d’habiter une tente (une yourte) plutôt que de crever de froid dehors !


Ils ont comparu en première instance le 9 février 2010 suite à une plainte de la DDEA* (un service public !), sur le fondement d’articles du code de l’urbanisme pour infraction au permis de construire. Ils font APPEL et réclament la RELAXE et le droit à un habitat MODESTE ÉCOLOGIQUE ET CHOISI ! le droit de vivre, le droit de travailler localement !


Faute de trouver un logement, Léa et Tom qui vivent et travaillent en Ariège décident en 2007 de s’installer sous une tente, une yourte. Un propriétaire toulousain leur prête son terrain en friches au milieu des bois en échange du défrichage et de l’entretien de la parcelle. Ils fabriquent une tente toute ronde, une yourte en laine et en bois ; ils confectionnent le feutre à la filature de Belvès en Dordogne ; les perches de châtaignier sont locales ; un maître menuisier façonne le cercle de toit, pièce maîtresse...


Outre l’entretien de la parcelle, ils mettent en valeur le lieu, créant des terrasses pour cultiver un potager et un jardin d’agrément...

Cela a représenté un long travail de plusieurs mois avec un bilan plus que positif : la création d’un habitat bien intégré au paysage, avec un impact écologique nul ou quasi-nul sur un site dont la biodiversité a été recréée (les orchidées repoussent sur le terrain !).

Tom et Léa ont fait le choix de vivre là et de travailler dans la région alentour, modestement, de façon écologique et dans le plus grand respect de la nature. Ils sont bien intégrés localement : accueillis et soutenus par le maire et les habitants de la commune, ils se sont inscrits sur les listes électorales et ont demandé à payer les impôts locaux.

Les habitants de la commune les soutiennent depuis le début, une motion pour le droit au logement a même été votée par le conseil municipal en réaction aux injonctions de la DDEA*.

Mais c’est sans doute trop beau ! Il faut s’acharner à détruire ces initiatives (CQFD) ! C’est ce que vont faire les services publics d’État, en l’occurrence la DDEA* qui fonde sa plainte sur le Code de l’urbanisme au prétexte de la nécessité d’un permis de construire alors que la yourte n’est pas une construction, ce n’est pas un immeuble, ce n’est pas un bâtiment en dur avec des fondations ! Il n’y a pas de murs... C’est une TENTE en laine et bois ! Donc un habitat réversible qui ne laisse aucune empreinte durable sur le sol. On ne construit pas une tente, on ne détruit pas une tente : on monte et démonte !

D’ailleurs, il existe un vide juridique concernant cette forme d’habitat qui n’est pas prévue dans ledit code de l’urbanisme. On demeure pantois devant l’acharnement des services publics dans ce dossier, « quand on connaît ce que peuvent être par ailleurs les infractions au code de l’urbanisme » !…

Inouï le sort réservé aux élus locaux des petites communes rurales ! Le jugement rendu ne tient aucun compte de la position du maire de la commune, de son conseil municipal et des habitants. Qu’en est-il de la décentralisation ? Qu’en est-il de la REVITALISATION DES ZONES RURALES ? Qu’en est-il de l’ÉQUITÉ TERRITORIALE !

Ce dossier pose le problème du DROIT AU LOGEMENT, en particulier du droit des personnes aux revenus modestes dans un contexte de crise économique grave. Non seulement le montant des loyers est prohibitif jusqu’à constituer plus de 50 % des revenus des plus modestes d’entre nous mais dans certaines zones dédiées au tourisme comme en Ariège, il est IMPOSSIBLE de trouver à se loger… Qu’en est-il du DROIT AU LOGEMENT ?

Il pose aussi le problème du DROIT AU TRAVAIL, du droit à s’abriter quand on participe à la richesse locale par son travail : comment occuper des emplois, être flexible, mobile… comment créer une activité… si on n’a pas de TOIT pour s’abriter et autour duquel rayonner ?

Des jeunes qui choisissent de vivre en respectant leur devoir en matière d’écologie et de préservation de la nature sont sanctionnés et condamnés par l’État en Correctionnelle comme des délinquants au lieu d’être encouragés pour ces initiatives !

Alors, il faut rappeler à l’État les obligations qu’il a lui-même fixées en matière de DROIT au LOGEMENT et d’ENVIRONNEMENT !

JUSTICE POUR LEA ET TOM EN APPEL, ILS DOIVENT OBTENIR LA RELAXE ! ET LE DROIT DE VIVRE DANS LEUR YOURTE HABITAT CHOISI MODESTE ÉCOLOGIQUE ET CITOYEN

MERCI DE LES SOUTENIR en signant et diffusant largement la pétition ci-dessous.

* DDEA : Direction Départementale de l’Environnement et de l’Agriculture.

Soutiens : associations HALEM (association pour les Habitants de Logements Ephémères et Mobiles), DAL, CHEYEN, Vie et Habitat Choisis, Permis de Vivre, Ma Cabane, Passerelle Eco, Terres de Couleur, et… liste en cours.

Pour plus d’informations et comité de soutien, voir cette page.


Quelques rappels :

RAPPEL ! C’est le secrétaire d’État lui-même qui dit en juin dernier :

« Notre objectif est donc simple : redonner à nos concitoyens la possibilité de choisir où ils veulent habiter, l’espace dans lequel ils souhaitent s’installer, et le cadre de vie qui sied à l’épanouissement de chacun. Mieux utiliser l’espace implique une prise en compte de la nécessité de restreindre les freins qui bloquent souvent un projet. Sur le terrain, combien d’entres vous ont été confrontés à des situations ubuesques, liées à la complexité, et parfois les incohérences des réglementations locale et nationale ? Dans le Grenelle 2, plusieurs dispositions vont dans le sens d’une facilitation, comme le renforcement du projet d’intérêt général, ou les ordonnances de simplification du droit des sols. »

« Notre enjeu ? Concilier les logiques d’aménagement et de logement avec celle de la gestion durable de nos ressources naturelles »

(Extrait du communiqué de presse de Benoît Apparu, secrétariat d’Etat au logement le mercredi 2 juin 2010 à Paris)

RAPPEL ! extrait de la charte de l’environnement :

« Article 1er. - Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé.
Article 2. - Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l’amélioration de l’environnement.
Article 3. - Toute personne doit, dans les conditions définies par la loi, prévenir les atteintes qu’elle est susceptible de porter à l’environnement ou, à défaut, en limiter les conséquences.
Article 6. - Les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable. A cet effet, elles concilient la protection et la mise en valeur de l’environnement, le développement économique et le progrès social. »

(La Charte de l’environnement de 2004, comme la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 ou le préambule de la constitution de 1946, constitue une des bases constitutionnelles de la France. ) (http://www.legifrance.gouv.fr/html/...)


Contre la fin des haricots de Léa et Tom, signez la...

PÉTITION pour le DROIT A UN HABITAT MODESTE ÉCOLOGIQUE ET CHOISI

La pression foncière et le tourisme sont tels qu’il est quasiment impossible de trouver à se loger en Ariège. Afin de travailler alentours en milieu rural, Léa et Tom (jeunes entrepreneurs en agriculture bio et en bâtiment) ont décidé en 2007 de fabriquer une yourte (en matériaux naturels, laine et bois) et se sont installés sur un terrain privé avec l’accord du propriétaire ET avec l’accord de la commune.

Ils ont défriché et entretiennent un coin de forêt, vivent de façon parfaitement autonome et écologique (panneaux solaires, épuration phytosanitaire, toilettes sèches, compostage…) et cultivent un jardin potager en terrasses.

Malgré la grave crise du logement que nous vivons, le 9 février 2010, ils ont été condamnés par l’État en correctionnelle à la destruction de leur habitat sous deux mois, 600€ d’amendes et 10€ de pénalités par jour de retard. La DDEA qui les a poursuivi se fonde sur le code de l’urbanisme pour défaut de permis de construire alors qu’il s’agit d’une tente en toile qui ne laisse aucune empreinte durable sur le sol et qu’il existe un vide juridique sur le sujet.


LÉA ET TOM SONT CONDAMNÉS PAR L’ÉTAT FONT APPEL ILS RÉCLAMENT LA RELAXE ET LE DROIT DE VIVRE DANS LEUR YOURTE. AUDIENCE LE 17 FÉVRIER à 14h à la COUR D’APPEL DE TOULOUSE


MERCI de signer et faire signer la pétition ci-dessous. Vous pouvez aussi télécharger la pétition papier et la faire signer autour de vous.


pétition et toutes les infos là:

http://halem.infini.fr/spip.php?article55&debut_signatures=840&var_confirm=uNogasLj#sp55

jeudi 27 janvier 2011

l'ecomafia et l'europe:un cinquième des transferts de déchets est déversé illégalement

Italie. Naples-Constanza : des croisieres qui puent, Courrier International, 20/01/11
Tommaso Cerno, L'Espresso

Un vaste trafic illegal d’ordures orchestre par la mafia napolitaine est en passe de faire de la Roumanie la plus grande decharge d’Europe.
Le monstre s’est reveille. “Ochiul Boului” (L’œil de bœuf), la de­chetterie la plus repoussante de Roumanie, s’est reveillee le jour ou Naples s’est retrouvee, une fois de plus, submergee par des montagnes d’ordures. Le spectre du peril italien – ces conteneurs de dechets provenant de Campanie [province dont Naples est la capitale] envoyes par la Camorra [mafia napolitaine] – hante la ville roumaine de Glina.

Malgre les declarations du gouvernement Berlusconi, qui a promis d’ecouler ces amoncellements nauseabonds en les repartissant dans diverses regions, les Roumains craignent de voir debarquer des cargos remplis d’immondices, car l’enjeu financier est enorme. Et les contrats officiels avec les societes de traitement des ordures du nord de l’Italie rapportent evidemment moins d’argent a la mafia italienne que ces croisieres toxiques.
Ce ne serait pas la premiere fois que des cargos dechargent illegalement en Roumanie les dechets promis a d’autres destinations. Ce ne serait pas non plus la premiere fois qu’une operation d’apparence legale dissimule des agissements mafieux. Quoi qu’il en soit, a peine entrent-ils en Roumanie que ces dechets se volatilisent. Ils sont en realite enterres sous des “groapa”, comme les appellent les Roumains, des “fosses” monstrueuses ou s’accumulent des ordures en putrefaction depuis plusieurs decennies. Celles-ci s’etendent sur des dizaines d’hectares, polluant toute la campagne alentour.

Les immondices de Bucarest, strate apres strate, se sont amoncelees au point d’atteindre aujourd’hui la taille des collines qui entourent le sud-est de la capitale roumaine et d’engloutir Glina. Ses habitants respirent une odeur pestilentielle depuis 1976, depuis que l’ancien leader communiste Nicolae Ceausescu a decide d’entasser a Glina les ordures de Bucarest. Une multitude de decharges, legales et illegales, semblables a celle de Glina se sont developpees dans le sud du pays. Et ce sont les Italiens qui dirigent les societes ecrans roumaines de traitement des ordures.
Un nouveau phenomene alarme Interpol : la proliferation en Roumanie d’une multitude d’agences de traitement des ordures originaires de Campanie. Tout porte a croire que la “nouvelle” decharge de Naples est en train de s’y construire. Le projet a vu le jour il y a trois ans, lorsque ce secteur etait dirige par d’anciens associes de Vito Ciancimino [maire de Palerme dans les annees 1970, decede en 2002, il avait ete condamne a treize ans de prison pour corruption et association mafieuse] qui s’etaient adjuge l’agrandissement de Glina, l’incinerateur de Ploiesti [a 60 km de Bucarest] et quelques grosses decharges a Mures [au centre de la Transylvanie] et a Baicoi [en Valachie]. A cette epoque, des enqueteurs du parquet de Palerme avaient reussi a franchir les frontieres et a bloquer les operations : les ex-associes de l’ancien maire de Palerme furent contraints de liquider toutes les societes et de disparaitre dans le vide juridique du droit roumain. Mais, il y a deux ans, le clan des Italiens a decide de lancer un plan de modernisation pour faire d’“Ochiul Boului” la plus grande decharge d’Europe.
Avec l’argent de l’UE
En attendant, de nombreux tentacules des societes des freres Pileri [d’anciens associes de Vito Ciancimino] sevissent toujours a Bucarest : dans le secteur des ordures, dans l’immobilier, dans la mode. La police le sait. Elle sait que certaines societes ont change de nom, que d’autres appartiennent desormais a des etrangers et d’autres encore a des Italiens. Ces societes sont immergees dans un ocean compose d’une centaine d’entreprises de traitement des ordures. Tout le monde se connait. “Officiellement, il n’y a pas d’enquete en ce moment sur le trafic des dechets italiens en Roumanie”, expliquent les forces de police. Pourtant, en “off”, elles confirment que le signal d’alarme a deja ete tire.
Les journaux roumains parlent de la “caracati”, la pieuvre italienne, le reseau de societes qui se partagent le nouveau secteur des dechets, de l’economie verte et de l’economie eolienne dans le pays. Effet d’un accroissement des controles sur la frontiere meridionale, au moins dix gros bonnets italiens ont ete arretes ces cinq dernieres annees. Dans le meme temps, le nombre des entreprises italiennes repondant aux appels d’offres pour la creation de nouvelles decharges a triple.
Les Italiens ne sont pas les seuls a avoir flaire le bon filon. La mafia chinoise regne dans le sud du pays, tandis que les Russes se sont installes a la frontiere avec la Moldavie : ils recyclent les dechets toxiques dans les Republiques de l’ex-Union sovietique. Mais la mafia italienne reste la plus puissante. C’est elle qui controle le nord-ouest du pays, Bucarest et sa region, et tout le sud, jusqu’a la mer Noire. Et elle est installee dans la region depuis plus longtemps.
Pour les Italiens, les dechets n’ont rien de repugnant. Au contraire, ils nettoient. Ils nettoient l’argent sale et exploitent les fonds publics

l’Union europeenne finance genereusement les projets de modernisation du systeme roumain de traitement des ordures. Et puis, les dechets remplissent les comptes de la pegre. Finalement, l’etat d’urgence a Naples apparait comme une poule aux œufs d’or. Le gouvernement paie, Bruxelles paie, tout le monde paie.
Si des entreprises signent des contrats avec des entreprises italiennes de traitement des ordures, elles savent aussi que la Camorra peut faire disparaitre ces memes dechets pour deux ou trois fois moins cher, en les melangeant a d’autres qu’il serait impensable d’ecouler en Italie.

Cela n’est pas de la science-fiction. C’est la realite de la mer Noire. Depuis l’entree de la Roumanie dans l’Union europeenne [le 1er janvier 2007] et alors que la criminalite organisee s’est emparee du “secteur ecologique”, il s’agit d’un marche plus fructueux que celui de la drogue. “Avec un double avantage : les investissements sont nuls, et il est possible de recycler des torrents d’argent sale dans un pays de l’Union europeenne. Et de le remettre en circulation”, affirme-t-on a Interpol. Ce ne sont pas seulement les dechets qui risquent d’etre transferes en Roumanie, mais le cœur meme du marche. Les conteneurs d’immondices arrivent par voie maritime. Apres avoir franchi le detroit des Dardanelles, ils passent facilement a travers les mailles des frontieres, depuis le port de Constanza ou ceux d’Odessa et d’Illitchivsk, en Ukraine.
Faux noms, fausses societes
Un ingenieur lombard a essaye l’an dernier de penetrer le monde des decharges publiques. “Voila comment ca fonctionne : les societes roumaines, en realite detenues par le crime organise, obtiennent l’autorisation des communes de creer des decharges publiques”, raconte-t-il a L’Espresso. Une dechetterie va ainsi bientot voir le jour a Cumpana. D’autres suivront a Traian, dans les environs de Tulcea.
“Elles doivent theoriquement etre utilisees pour les dechets urbains et ceux des entreprises avoisinantes. Dans les faits, ca ne se passe pas comme ca. C’est tellement rudimentaire que, dans la plupart des cas, il n’y a meme pas de poubelles. La municipalite paie, mais l’immense majorite des ordures finit dans les centaines de decharges illegales qui pullulent un peu partout. Bref, les entreprises officielles de traitement des ordures, qui ont recu l’autorisation de creer des decharges officielles, se retrouvent avec des millions de metres cubes vides a remplir avec ce que bon leur semble.”

Il y a quelques semaines, la brigade de defense de l’environnement s’est rendue a Glina. Dans le sud du pays, elle a arrete un camion transportant une cargaison de mercure [qui venait d’Italie]… Aujourd’hui, si on se rend a Glina et qu’on parle italien, on risque sa peau. On assiste au meme scenario dans le sud, vers Constanza, ou une multitude de decharges illegales ont defigure la campagne. Recemment, un journaliste etranger s’est fait rouer de coups : il voulait enqueter sur les lieux et s’etait presente avec le sauf-conduit d’une ambassade. La police roumaine et les bureaux diplomatiques ont confirme l’incident. A Bucarest, tout le monde conseille de prendre le large – et de ne plus s’occuper de l’“ecomafia” des Balkans. D’ailleurs, le probleme n’existe pas. Aucun cargo n’accoste ici. Et les camions que l’on entend, la nuit, decharger des ordures nauseabondes ne sont pas de vrais camions. Ils se camouflent, comme les dechets qu’ils transportent, derriere de faux noms et de fausses societes.
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Repere. La crise sans fin des dechets
La Camorra (mafia napolitaine) s’est lancee dans le trafic des ordures au debut des annees 1970, se faisant “prestataire de services” pour le compte des communes de la region de Naples, aux decharges saturees. L’essentiel de son action consiste a faire disparaitre ces dechets en les enfouissant ou en les abandonnant en peripherie des villes. A cela s’ajoutent les incendies des decharges sauvages, qui infestent la region de dioxine et contaminent l’ensemble de la chaine alimentaire. Depuis les annees 1990, la “crise des dechets” de Naples revient episodiquement sur le devant de la scene. En 2007-2008, les photos du centre historique de
Naples, envahi d’immondices, avaient fait la une de la presse internationale. La crise a resurgi a l’automne dernier. Pendant plusieurs semaines, les habitants de Terzigno, pres de Naples, ont notamment bloque l’acces a leur decharge saturee d’ordures et organise des manifestations denoncant l’incurie des pouvoirs publics. Environ 1 500 tonnes de dechets joncheraient toujours les rues de Naples et de ses environs. Le 10 janvier, 100 tonnes de dechets napolitains ont ete evacuees vers une decharge d’Imola, dans le nord de l’Italie. Et la municipalite negocie actuellement pour en exporter en Allemagne, en Autriche et en Espagne.
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Union Europeenne

L’Union europeenne produit chaque annee 2,6 milliards de tonnes de dechets, dont 90 millions de tonnes sont classes comme “dechets dangereux”. Le deversement illegal representerait un cinquieme des transferts de dechets.


Le gouvernement albanais vient d’annoncer qu’il comptait exempter 50 types de dechets de toute taxe douaniere afin d’encourager l’importation d’ordures venues de l’etranger. Pourtant, s’inquietent les organisations ecologistes, le pays ne dispose a ce jour d’aucune filiere serieuse de recyclage.
Depuis plus de vingt ans, note Le Courrier des Balkans, l’Albanie accueille les dechets etrangers et serait deja “l’un des pays les plus pollues d’Europe”.
+ Carte de la route des poubelles


La mort d'un agriculteur trop exposé aux pesticides

La mort d'un agriculteur trop exposé aux pesticides

trier les déchets pour améliorer la vie

Recyclage. Trier les dechets pour ameliorer la vie dans les bidonvilles de Lima, 20 Minutes, 14/01/11, 11h47
Audrey Chauvet

L'association Ciudad Saludable ne veut plus voir les dechets s'entasser dans les quartiers pauvres…
Lorsqu’elle est arrivee a Lima pour faire ses etudes, Albina Ruiz ne connaissait ni les dechets ni la pauvrete. Nee dans la jungle, elle a ete choquee par l’insalubrite de la capitale peruvienne: «C’etait tres difficile de passer tous les jours au milieu des dechets et des rats», se souvient-t-elle. Bien decidee a ameliorer la situation, elle a cree en 1986 une ONG, Ciudad Saludable («ville saine»), qui regroupe les recycleurs en micro-entreprises et leur permet d’augmenter la quantite de dechets recuperes ainsi que leurs revenus.

Albina est une des «heroines» de la serie «Artisans du changement» qui sera diffusee sur TV5
Monde au printemps.

De deux dollars par jour a dix dollars aujourd’hui
Le recyclage existait lorsqu’Albina est arrivee a Lima, mais il resultait surtout de l’abandon bidonvilles par la municipalite et de la recherche de petits revenus. Les habitants n’ayant pas les moyens de payer le service de collecte municipal, les dechets s’entassaient et des recycleurs amateurs y recuperaient ce qu’ils pouvaient pour le revendre a des intermediaires. Mais le resultat n’etait bon ni pour l’environnement, ni pour les recycleurs, souvent traques par la police ou les «petits chefs de decharge qui faisaient en sorte que tout le monde travaille pour eux».
«Avant, les recycleurs gagnaient, dans un bon jour, pas plus de deux dollars (1,5 euros). Maintenant qu’ils sont organises, leur benefice peut aller jusqu’a dix dollars (7,5 euros) par jour, voire plus s’ils ajoutent de la valeur a la matiere recuperee, par exemple s’ils coupent le plastique et le vendent en petits bouts», explique Albina Ruiz. Son secret: avoir reduit le travail des recycleurs en demandant aux habitants de trier leurs dechets et supprimer les intermediaires.
«Ils avaient besoin d’aide pour changer leur maniere de travailler, c’est-a-dire de formation, d’acces au credit pour acheter leur equipement, mais aussi de reconnaissance», raconte Albina Ruiz. C’est ce a quoi s’est employe Ciudad Saludable: les recycleurs ont pu se regrouper pour augmenter la quantite de dechets traitee, acheter des motos ou des camionnettes, et travailler dans de meilleures conditions d’hygiene.

Sept pays d’Amerique latine, l’Inde et bientot l’Afrique
Mais pour ameliorer le recyclage, il fallait aussi convaincre la population de trier ses dechets: «Quand on a commence a faire du porte a porte en disant "Il va falloir trier ", on me disait "La municipalite peut le faire, et pourquoi j’aiderais cette personne a avoir un emploi? "», se souvient Albina Ruiz.
Elle a alors trouve une motivation: un «bon vert» qui offre une reduction de 20% sur le cout de collecte des dechets (1 euro par mois) pour les gens qui adherent aux services de Ciudad Saludable.

Apres 25 ans d’existence, Ciudad Saludable opere dans soixante villes peruviennes et a aide pres de 200 personnes. «Ils se rendent compte qu’il y a des benefices sociaux, economiques et environnementaux. On utilise moins de ressources naturelles, et bien sur on diminue les montagnes de poubelle et on permet la creation de villes propres», se rejouit Albina Ruiz.

Au Perou, le principe a d’ailleurs ete soutenu par le nouveau ministere de l’environnement, et il pourrait bien s’etendre ailleurs: «Nous travaillons deja dans sept pays d’Amerique latine et en Inde. Cette annee, nous esperons arriver en Afrique», annonce Albina Ruiz.

le recyclage des matelas

Dechets. Le recyclage, un nouveau ressort pour les matelas, 20 Minutes, 12/01/11, 15h46
Mickael Bosredon

La premiere usine de recyclage des matelas en France vient de voir le jour en region parisienne. Elle anticipe un changement legislatif qui va contraindre a recycler sommiers et matelas debut 2012…

C’est a Limay, dans les Yvelines, que les matelas se voient enfin offrir une seconde vie. Depuis quelques semaines, une usine de recyclage des matelas s’est mise en route dans un immense hangar de la zone portuaire de la ville, en bordure de Seine. Une premiere en Europe a cette echelle.
Tous les jours, six salaries receptionnent 300 a 400 sommiers et matelas, puis ils les decoupent, les trient, les stockent, avant de reexpedier les matieres a differentes filieres, comme celle de l’automobile, des tapis de sol, de la biomasse…

«Ressorts, cadres en bois, mousse, feutre, latex… 95% des matieres sont reutilisables» assure Franck Berrebi, directeur general de Recyc-Matelas Europe, societe montee en joint-venture (groupement d'entreprises) avec une entreprise canadienne du meme nom. «Nous l’avons approchee pour qu’elle nous apporte son expertise en la matiere, et elle est entree dans notre capital a hauteur de 30%», explique Jeremy Settbon, president de Recyc-Matelas Europe.

Des partenariats avec des chaines d’hotels et de literie
La jeune entreprise a deja passe un partenariat avec La compagnie du lit, certaines collectivites, et des chaines d’hotels. «Nous sommes aussi en contact avec Center Parcs, Conforama, qui receptionne 125.000 pieces usagees par an en Ile-de-France, et Ikea», ajoute Jeremy Settbon. «Mais au lancement de l’entreprise, nous sommes alles nous-memes recuperer des matelas au pied des immeubles.» Le particulier peut d’ailleurs amener son matelas directement a l’usine. Mais il lui en coutera 9,40€ piece. Les baremes descendent a 6€ piece pour les gros volumes.
La cadence de l’usine devrait monter en puissance ces prochains mois, pour atteindre son rythme de croisiere de 1.500 pieces par jour, soit 8.000 a 10.000 tonnes par an, en debut d’annee prochaine.
C’est-a-dire au moment de l’application d’un nouveau decret qui obligera a recycler les matelas. Jusqu’a present, ceux-ci terminent leur vie en centre d’enfouissement technique (CET).

Quelque 5 millions de matelas seraient ainsi enfouis chaque annee.

Recyc-Matelas Europe souhaite egalement ouvrir d’autres usines en France, d’abord dans l’Est et dans le Nord de la France. «Il faut que l’on se rapproche des gisements, pour limiter les transports par route, explique Franck Berrebi. A terme, notre ambition est de prendre 25 a 30% du marche.»

bilan de l'industrie du pain:la fabrication d’une baguette revient a laisser allumée une ampoule de 60 W pendant 27 heures

Pourquoi la baguette va flamber, Terra Eco, 19/01/11
Philippine Arnal

Dans quelques semaines, vous paierez vos tartines bien plus cher. Decouvrez qui maltraite les grains de ble, votre porte-monnaie… et votre sante.
C’est ecrit : le pain va encore augmenter de 4 a 5 centimes d’ici au mois d’avril. A qui la faute ? Au climat, ma bonne dame : a cause de la secheresse en Russie et des inondations en Australie, la production mondiale de ble sera inferieure a la consommation en 2011. Et ce meme si les Etats-Unis compensent avec leurs tres bonnes recoltes. Le ble necessaire a la fabrication du pain vendu en France est pourtant gaulois a 98 %, repondrez-vous. Certes, mais devant la future tension des stocks, les epis hexagonaux risquent d’etre exportes chez nos voisins, amenuisant nos reserves. Du coup, le prix du ble et de la flute vont flamber. C’est ecrit, vous dit-on.
Et si la France elle meme etait contrainte de faire venir son ble de l’etranger ? Ca n’ameliorerait pas le bilan carbone de la baguette blanche, elle qui represente les trois quarts des ventes, soit 9 milliards de pains par an en France !

Il faut dire que des le champ, l’empreinte carbone est serieusement enfarine, car l’agriculteur conventionnel le plombe a hauteur de 63 %.
Les coupables ? Pas ses machines agricoles, mais le volume des produits phytosanitaires et chimiques utilises. Une fois recoltes, les grains de ble sont stockes par des negociants ou des cooperatives qui a leur tour les traitent chimiquement ou les assechent par soufflerie pour les proteger des parasites. Le ble est ensuite transporte vers un moulin situe dans un rayon inferieur a 250 km. D’abord humidifie, il est ensuite aspire vers le broyeur et le tamiseur. Autant d’energie qui n’est plus produite depuis longtemps par le vent ni par l’eau.
Enfin pour proposer une gamme de farines qui facilite la vie de ses clients, le meunier y ajoute sa potion magique : une pincee d’anti-cloque pour eviter les bulles disgracieuses sur la croute, quelques conservateurs et la poudre est prete a l’emploi. A ce stade, les effluves du bon pain craquant sont encore loin des narines des clients et pourtant, la farine represente deja 70 % de l’impact environnemental de la future baguette.
Une mie qui ne colle pas
La farine, livree en vrac ou en sacs, arrive ensuite chez le boulanger ou l’industriel. A son tour, le fabricant de pain ajoute sa dose d’ameliorants et d’emulsifiants pour que la mie ne colle pas ou ne file pas. « Utilises a faible dose, l’impact de ces produits est surtout du a leur transport, precise Adrien Meskel du pole de recherche et d’innovation de l’Institut national de la boulangerie patisserie. L’acide ascorbique, par exemple, vient souvent de Chine.
» Pourtant, chez certains professionnels, un doute persiste sur l’innocuite des douze additifs de panification utilises en France (1). Un doute confirme implicitement par le depot officiel, en 1993, de la recette du pain « de tradition francaise », un intitule qui garantit que le pain ne contient aucun de ces additifs. De la a suggerer que ces produits biochimiques font peut-etre courir un risque a notre sante…

Quoi qu’il en soit, dans le petrin du boulanger ou de l’industriel, le travail continue et le melange farine, eau, sel et levure s’homogeneise tranquillement. Divise ensuite en patons, il se repose et fermente quelques heures dans une chambre « de pousse » maintenue a 24° C avant de finir dans le four – electrique ou au gaz – a 250° C pendant une vingtaine de minutes. Les pratiques et le resultat different d’une boulangerie artisanale (65 % de la production) a une usine (24 %) ou l’atelier de boulangerie d’une grande surface (9,7 %), mais au final le bilan environnemental est a peu pres equivalent : le second poste le plus impactant est la cuisson du pain (et les equipements de surgelation – a -115° C ! – pour l’industrie). L’energie utilisee par le petrin electrique et la chambre de fermentation sont la cerise sur le gateau au carbone.

Des papiers qui pesent lourd
Longue, striee, la crete doree : la baguette est enfin la. Son periple n’est pourtant pas fini. Son odeur envahit la rue et attire le chaland… qui prend sa voiture pour venir l’acheter a la boulangerie et la rapporter chez lui. L’industriel, lui, doit, livrer ses points de vente. Le groupe La Mie Caline, qui fabrique sa marchandise en Vendee, approvisionne ainsi deux fois par semaine ses 200 magasins en France. Des trajets qui representent 4,5 % de son bilan carbone, a peu pres autant que les deplacements de ses clients (4 %) ! et s’il est encore possible d’ameliorer le fret, cote consommateur, il est difficile d’agir.

Pour les groupes industriels, un autre poste est a ameliorer : les papiers et fournitures annexes qui pesent pres de 10 % du bilan. Obligatoire dans les commerces en libre-service, l’emballage du pain est moins present chez les artisans. « Il represente 3 % a 5 % du prix de la baguette pour un boulanger. Or un produit totalement biodegradable coute trois fois plus cher », explique-t-on chez Prestibox, une entreprise specialisee dans les emballages pour boulangerie patisserie. A choisir, autant preferer le « sans emballage » plutot qu’un pain trois fois plus cher dans du papier ecologique ! A l’arrivee, , la fabrication d’une baguette revient a laisser allumee une ampoule de 60 W pendant 27 heures (2).

Authenticite et regionalisme
En tout cas, ca y est, la jolie baguette est enfin sur la table. Mais le cocktail de pesticides, d’additifs chimiques ou chinois, de kilometres parcourus et de papiers d’emballage jetables reste un peu sur l’estomac. N’y a-t-il donc pas d’autre choix ? Dans de nombreuses regions, pour booster les filieres agricoles, des pains locaux ont ete crees, jouant sur l’authenticite et le regionalisme. Sans pour autant etre labellises bio. Mais dans la confusion generale, l’amalgame est vite fait.
Plus de 100 boulangeries, sur les 33 000 que compte le territoire francais, proposent ainsi la Bleuette. Derriere ce petit nom champetre se cache le Groupement d’interet economique culture et ressources controlees (GIECRC) qui regroupe 1 030 producteurs de ble, 22 organismes stockeurs, une centaine de boulangers et leurs meuniers.
Tous respectent un « referentiel prive ». Traduction ? Il s’agit d’un cahier des charges elabore par une societe privee, qui lui appartient et dont le contenu est classe « secret defense ». Il n’est donc pas accessible au public, meme sur demande. Il n’est pas soumis non plus a l’avis d’un organisme public ou agree par l’Etat. Bref, tout sauf un label. Raison pour laquelle il souleve critiques et interrogations de la part des boulangers et des meuniers. Tout juste saura-ton que les bles qui servent a fabriquer la Bleuette sont produits avec des principes « plus stricts » que ceux de l’agriculture raisonnee qui, elle meme, vise « a renforcer les impacts positifs des pratiques agricoles sur l’environnement et a en reduire les effets negatifs, sans remettre en cause la rentabilite economique des exploitations. », d’apres les textes officiels. Les grains ne sont pas traites apres recolte et le pain est fabrique selon la recette « de tradition ». Seduisante mais enigmatique, cette Bleuette !

Face a elle, la baguette labellisee AB represente entre 1,3 % et 2 % du marche francais. Une partie de la farine qui la compose a beau venir d’Europe, si on la choisit « de tradition », elle reste une valeur sure pour les puristes du bio. Attention toutefois, certains pains biologiques sont importes pour assurer repondre la demande.
(1) Ces substances permettent de donner des caracteristiques esthetiques au pain ou de faciliter le travail du boulanger. Chaque pays, chaque culture ayant des gouts differents, il en existe 102 en Europe !
(2) Bilan carbone d’une baguette de pain realise en 2009 par la Chambre de metiers et de l’artisanat de l’Isere aupres de sept boulangers du sud du departement et de leurs meuniers.
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Comment le bio a sauve les eaux de Lons-le-Saunier
En 1989, pour reduire la pollution de ses eaux thermales, Lons-le-Saunier (Jura) negocie des pratiques de cultures plus propres avec les agriculteurs installes autour de la zone de captage. En 2001, Jacques Lancon, elu en charge de l’environnement, les convainc de se convertir au bio pour alimenter en ble la filiere de pain lancee avec le syndicat des agriculteurs biologiques. Un atelier de boulangerie bio s’installe en face de la cuisine centrale de la ville qui garantie les debouches avec ses 5 000 repas par jour. En quelques annees, se fixe sur un perimetre de 30 km une filiere « ble-farine-pain » biologique autour de vingt agriculteurs, deux meuniers et une trentaine de boulangers. La filiere courte, en supprimant les intermediaires et avec des transformateurs qui ne prennent pas « de marge immoderee », permet de reduire les surcouts lies aux faibles rendements du bio, precise Roland Sage, conseiller a la Chambre d’agriculture du Jura. Aujourd’hui, la marque « Bio comtois » concerne 450 agriculteurs pour un ensemble de produits alimentaires. La cantine municipale reste un important debouche de la filiere.

vendredi 21 janvier 2011

BORLOO,les gaz de schiste,le fric, l'abus de pouvoir et... la mort de l'écologie

France Nature Environnement et ses associations membres ont découvert avec stupéfaction le très grand nombre de permis exclusifs de recherche pour des hydrocarbures non conventionnels, en particulier les gaz de schiste, délivrés par le précédent ministre de l'environnement Jean-Louis Borloo sur des superficies considérables, sans que la moindre information n'ait été donnée au public et aux associations, en contradiction avec la convention d'Aarhus[1].


Hydrocarbures mon amour : chaud devant !

Le renchérissement du pétrole rend très concurrentielles des ressources d'hydrocarbures dites non conventionnelles, jusque là délaissées, trop chères et trop dangereuses à exploiter. Hélas, si la hausse du prix du pétrole rend les énergies renouvelables désirables, elle pousse aussi l'homme dans ses retranchements tant il est devenu en un siècle dépendant aux hydrocarbures. Qu'importe que ces hydrocarbures soient responsables du réchauffement climatique qui menace notre pérennité ! Qu'importe que la France se soit engagée à diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre ? Qu'importe le risque de pollution des eaux pour lesquelles nous nous sommes engagés, avec toute l'Europe, à atteindre le " bon état " à partir de 2015, demain donc ?

Gaz de schiste : micro-tremblements de terre et pollutions importantes

La fracturation hydraulique, technique utilisée à ce jour pour exploiter les gisements de gaz de schiste aux Etats-Unis et au Canada, est d'une grande violence puisqu'il s'agit de créer des micro-tremblements de terre pour fracturer la roche en envoyant des milliers de mètres cubes d'eau, de sable et de divers produits chimiques (plus de 500), dont des produits cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques, afin de récupérer le gaz. De plus, chaque puit ne pouvant drainer qu'une petite quantité de gaz, il faut en creuser un très grand nombre, très proches les uns des autres, avec l'emprise au sol et l'impact paysager induits. Ces forages ont déjà provoqué la pollution de nappes phréatiques rendues impropres à la consommation aux Etats-Unis, jusqu’aux nappes fossiles où l’eau était intouchée depuis des milliers d’années.

Ouvrir le débat face au risque

Dans ces conditions, FNE s'interroge sur l'opportunité d'aller vers cette technique. Pour Bruno Genty, président de France Nature Environnement " Il est clair que, une fois les permis de recherche exclusifs distribués, une fois les investissements faits par les industriels pour rechercher les zones exploitables, l'exploitation aura bien lieu si les gisements découverts sont suffisamment rentables quels qu'en soient les risques environnementaux. C'est donc bien avant de commencer les recherches qu'il faut se poser la question de l'éventuelle exploitation en évaluant les conséquences prévisibles ".

Face aux informations éparses sur les permis de recherche exclusifs délivrés durant l'année 2010 pour des hydrocarbures non conventionnels, la fédération France Nature Environnement (FNE) demande aux ministres en charge de l'environnement et de l'énergie de saisir la commission nationale du débat public (CNDP) avant toute décision d’exploitation et de prendre un moratoire pour les autorisations déjà délivrées. Elle demande en outre à l'Europe une expertise sur la cohérence des politiques européennes afin de vérifier si l'éventuelle exploitation de ces hydrocarbures menace la mise en œuvre des directives eau et énergie-climat.

1] Convention d'Aarhus : la convention d'Aarhus porte sur l'accès à l'information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à la justice en matière d’environnement.

vendredi 7 janvier 2011

le microcrédit de JACQUES ATTALI les a tué :SCANDALE et HONTE


Le microcrédit d'Attali = surendettement des pauvres
envoyé par 54fiorentino54. - L'info video en direct.

la vidéo est maintenant sur Dailymotion

ATTALI,CRIME contre l'humanité,cour pénale et...immunité

Déjà plus de 80 suicides en inde dus aux dérives du microcrédit.

Planet Finance,la holding de Jacques Attali est le numéro 1 du secteur dans le monde.

C'est bien à lui et à ses copains que profitent ces "crimes par procuration".

C'est bien eux qui ont rédigé les contrats et mis en place ces méthodes de recouvrements qui traumatisent les pauvres au point de les pousser à se suicider.

Pourtant,ils le disent eux-même,leur taux de recouvrement est très bon.
C'est juste de la violence INUTILE.

Malgré tout celà,je peux vous l'affirmer

AUJOURD'HUI,
JACQUES ATTALI et ses COMPLICES NE RISQUENT RIEN et ILS LE SAVENT ...

la preuve?


extrait d'un article trouvé sur le site de Jacques Attali:

Pour un Tribunal Financier International
Paru dans L'Express Publié dans Géopolitique - 16 mars 2010

La récente découverte des turpitudes des dirigeants de Lehmann et de leurs auditeurs, dont les conséquences furent considérables sur la crise mondiale, et donc sur l’emploi de centaines de millions de gens, démontre, si c’était encore nécessaire, que, depuis que la globalisation a fait son œuvre, ce qui se joue dans une entreprise peut avoir des conséquences sur la planète entière. De même, la facon dont Goldman Sachs a poussé le gouvernement grec à aggraver le maquillage de son déficit a eu aussi des conséquences tragiques, qui dépassent très largement le cadre grec. Or, nul tribunal international n’est compétent pour juger de tels délits.

D’une part parce que les sociétés sont à l’abri de la justice internationale : la Cour Pénale internationale, créée en 1998, n’est compétente que pour juger des personnes physiques ; et encore : si la poursuite d’un dirigeant d’entreprise semblerait possible en théorie, le cas n’a jamais été envisagé. Par contre, on ne peut pas y poursuivre une entreprise (et en particulier une institution financière), même pas du chef de blanchiment de l’argent provenant d’un crime de guerre, ou de crime contre l’humanité.

D’autre part parce que la définition du crime contre l’humanité ne couvre pas les cas de crimes économiques et sociaux : il est caractérisé comme un acte portant atteinte à l’intégrité physique et mentale d’une population civile commis dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique contre cette population , en temps de paix ou en en temps de guerre .

Si le G20 voulait vraiment être efficace, il déciderait de compléter la réforme en cours du traité fondant la Cour Pénale Internationale en élargissant sa compétence à la poursuite des sociétés en lien avec des personnes physiques poursuivis pour crimes de guerre ou crime contre l’humanité ; en créant de nouvelles catégories de crimes contre l’humanité ( en cas de violation très grave et à portée planétaire des droits économiques et sociaux) ; et en organisant des actions en responsabilité civile pour les dommages causés par des sociétés ayant méconnu , où que ce soit dans le monde, les règles posées par la Charte des Droits de l’Homme des Nations Unies et par l’Organisation Internationale du Travail et les règles, qui restent à définir, contre la spéculation financière. On pourrait aussi, pour atteindre le même but, au lieu d’étendre la compétence de la Cour Pénale Internationale, créer une nouvelle cour supranationale, un Tribunal Economique et Financier International, qui construirait sa propre jurisprudence pour ces crimes et délits nouveaux, en tenant compte des nécessités de progresser vers une globalisation de l’Etat de droit, pour équilibrer la globalisation des marchés.

Naturellement, l’intérêt principal d’un tel tribunal, comme de la Cour Pénale Internationale, serait d’être dissuasif : plus un chef d’Etat n’est à l’abri aujourd’hui de ses crimes politiques et il doit en aller de même pour les auteurs de crimes économiques et financiers. Cela permettrait aussi d’éviter de rejeter sur tous la responsabilité des crimes de quelques uns et de transformer le système financier dans son ensemble en bouc émissaire de la crise.

Tout cela, naturellement, est du règne de l’utopie. Mais c’est par des utopies que l’humanité avance. Et c’est seulement en les réalisant avant les catastrophes, qu’elle peut espérer les éviter.
le lien:
http://www.attali.com/ecrits/articles/geopolitique/pour-un-tribunal-financier-international-2

étonnant,non?

jeudi 6 janvier 2011

à quand la condamnation de Jacques Attali et planet finance pour crime contre l'humanité?


Microcred
envoyé par PlanetFinance. - L'info internationale vidéo.

vidéo d'auto promotion à mettre en lien avec la précédente:
microcred est une filiale de planet finance la holding de Jacques Attali

l'argent qui tue vient bien de chez nous par son intermédiaire.
à qui profite le CRIME ?

vidéo sur le scandale du microcrédit

mercredi 5 janvier 2011

LE PROGRAMME DE GESTION INTEGREE DE LA PRODUCTION ET DES DEPREDATEURS

Moins de pesticides, plus de rendements et de revenus, FAO, 20/12/10

Le Programme de gestion integree de la production et des depredateurs en Afrique de l’Ouest enregistre des progres notables

Rome -

En Afrique de l'Ouest, grace a un projet international qui promeut les pratiques agricoles durables, des agriculteurs sont parvenus a reduire l'utilisation des pesticides toxiques tout en augmentant leurs rendements et leurs revenus et en diversifiant les systemes culturels.


Quelque 100 000 agriculteurs au Benin, au Burkina Faso, au Mali et au Senegal participent a ce projet au niveau communautaire execute par la FAO et baptise Programme de gestion integree de la production et des depredateurs en Afrique de l'Ouest.

Travaillant en groupes restreints dans le cadre d'ecoles pratiques d'agriculture de terrain (encore appelees fermes-ecoles ou Farmer Field Schools, ndlr), ces petits paysans developpent et adoptent les bonnes pratiques agricoles par l'apprentissage et l'experience sur le terrain.
Pour faire pousser des cultures saines, le Programme de gestion integree de la production et des depredateurs promeut l'amelioration des sols et des alternatives aux pesticides chimiques, notamment l'utilisation d'insectes predateurs des nuisibles, le choix de varietes adaptees, l'epandage de pesticides naturels et l'adoption de certaines pratiques culturales. Les problemes de commercialisation et de securite alimentaire font egalement partie du Programme.
"En Afrique de l'Ouest, la tendance au cours des dernieres decennies etait a l'utilisation accrue de pesticides hautement toxiques pour les cultures a haute valeur et frequemment irriguees. Il y a un manque general de connaissance des effets negatifs des pesticides sur la production, l'economie et la sante des communautes ainsi que sur l'environnement", affirme l'expert de la FAO William Settle.
"De simples experiences sur le terrain, a l'instar de celles qui sont pratiquees dans les ecoles pratiques d'agriculture de terrain, ont dote les petits exploitants agricoles des moyens de produire d'une maniere plus respectueuse de l'environnement tout en ameliorant leurs rendements et leurs revenus", ajoute M. Settle.

"La formation au niveau communautaire est la cle de l'intensification durable de la production vivriere. Elle contribue a l'amelioration de la securite alimentaire et des moyens d'existence dans la region. Ce faisant, elle represente une etape importante vers la realisation du premier Objectif du millenaire pour le developpement, a savoir la reduction de la faim et de la pauvrete."


Recherche collective d'alternatives
Exemple typique : un groupe d'environ 25 agriculteurs travaillant sous la coordination d'un formateur prepare deux parcelles de formation dans le village. Sur l'une des parcelles, les agriculteurs utilisent les methodes locales de l'agriculture conventionnelle, alors que sur l'autre ils utilisent les meilleures pratiques appropriees pour la culture et son emplacement, basees sur la gestion integree de la production et des depredateurs. Ainsi, ils peuvent observer et comparer les resultats obtenus sur les deux parcelles.


Plus de 2 000 formateurs provenant de plusieurs administrations locales, du secteur prive et d'organisations de la societe civile ont recu une formation pour aider les agriculteurs a mettre en œuvre des methodes d'agriculture durable.

Au Mali, une enquete menee dans 65 villages de planteurs de coton, qui avaient ete formes en 2007-08, a montre une reduction de 94 pour cent de l'utilisation des pesticides chimiques et une augmentation de 400 pour cent de l'utilisation des matieres biologiques comme le compost et le fumier, des substances qui peuvent inverser le declin de la fertilite des sols.

Au Burkina Faso, la gestion integree de la production et des depredateurs a permis d'accroitre les rendements de 14 a 70 pour cent. Pres de 16 000 planteurs de coton ont ete formes dans le cadre du projet et leur nombre devrait doubler d'ici a fin 2011.

Des chiffres en provenance du Senegal et du Mali montrent des reductions de 90 pour cent de l'utilisation des pesticides chimiques parmi les paysans un a deux ans apres que ces derniers eurent recu une formation. Au Senegal, les agriculteurs ont egalement opte pour l'utilisation de pesticides botaniques et biologiques.
Un des resultats les plus frappants du Programme de gestion integree de la production et des depredateurs est l'utilisation accrue par les agriculteurs de matieres organiques comme le compost ou la paille de riz, indique-t-on a la FAO.

Production durable de coton
Parmi les differentes cultures de la region, la production de coton est celle qui a le pire impact sur l'environnement du fait a la fois de ses effets sur les sols fragiles et de l'utilisation excessive de pesticides.
Le Programme de gestion integree de la production et des depredateurs œuvre avec les agriculteurs en vue d'intensifier durablement la production de coton en dopant les rendements grace a l'application de compost, la plantation de legumineuses de couverture et l'utilisation de semences ameliorees et de techniques pointues de gestion des plantes. Les agriculteurs diversifient l'utilisation de cereales et de cultures qui ameliorent les sols (legumineuses et fourrage). Et celles-ci servent a nourrir le betail ou peuvent etre ecoulees sur le marche local.
Cette annee le Programme de gestion integree de la production et des depredateurs commence egalement a surveiller les niveaux de residus de pesticides dans des echantillons d'eau preleves en de nombreux endroits dans six pays d'Afrique de l'Ouest le long des fleuves Niger et Senegal. Il œuvre en partenariat avec l'Oregon State University (Etats-Unis) pour former les techniciens des laboratoires locaux afin qu'ils puissent detecter les pesticides dans l'eau.

La deuxieme phase du projet d'une valeur de 9,5 millions de dollars au Benin, Burkina Faso, Mali et Senegal est financee par le gouvernement des Pays-Bas. Les retombees economiques couvriront largement les couts du projet tout au long de sa duree de vie, sans parler des benefices non economiques, notamment sur la sante des communautes, l'education et l'environnement.
Des fonds et des partenariats supplementaires sont fournis par la Facilite de l'environnement mondiale (Global Environment Facility - GEF), le PNUE, l'Union europeenne et l'Espagne.

Si les ressources se materialisent, non moins d'un demi million d'agriculteurs pourront etre formes au cours des cinq prochaines annees pour un cout d'environ 30 a 40 millions de dollars, selon la FAO.

http://www.fao.org/news/story/fr/item/48960/icode/






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mardi 4 janvier 2011

la collecte à cheval à Saint Jean en Royans

Je n'ai pas pu récupérer la vidéo mais le lien est là:

http://vercorstv.wmaker.tv/Collecte-hippomobile-des-dechets_v160.html

on voit bien l'impact de la jument sur les enfants.

archives

Qui êtes-vous ?

paysan bio producteur de framboises biologiques. passionné par mon métier. mais gêné par le fait qu'il ne procure pas un revenu suffisant pour faire vivre correctement ma famille. c'est elle la priorité,donc je vais certainement changer de métier.