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mardi 2 juin 2009

vol de terres:IIED, FIDA et FAO ne condamnent pas au nom du productivisme:quelle honte!

Les paysans africains ecartes des transactions sur les terres arables, Le Monde, 25/05/09
Laetitia Clavreul

Les investisseurs internationaux jettent leur devolu sur les terres agricoles - surtout les meilleures.
Elles constituent pourtant le moyen de subsistance des populations locales, qui risquent d'en perdre l'acces.
Mais les gouvernements font peu de cas de ces dernieres.


Ce phenomene vient, pour la premiere fois, d'etre analyse en detail dans huit pays africains par des experts de l'Institut international de l'environnement et du developpement (IIED), en collaboration avec deux institutions de l'ONU, le Fonds international de developpement agricole (FIDA) et l'Agence pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
Intitule "Accaparement des terres ou opportunite de developpement ?", leur rapport, publie lundi 25 mai et dont Le Monde a eu connaissance, appelle a la consultation des populations rurales menacees et a une meilleure prise en compte de leurs interets dans les transactions. Il souligne un manque de transparence dans les processus de decision et les circuits d'investissement. De quoi alimenter les craintes de corruption.

Le rapport confirme l'accroissement des transactions a grande echelle.
En cinq ans, en Ethiopie, au Ghana, au Mali, a Madagascar et au Soudan, ce sont
2,5 millions d'hectares sur lesquels les investisseurs se sont rues. Comme souvent en Afrique, ces terres sont propriete des Etats, et les paysans ne detiennent qu'un droit d'usage.

Les droits sur les terres offerts aux investisseurs sont tres bas, car la priorite est donnee aux contreparties en termes d'emplois ou d'infrastructures. Mais les contrats examines sont presque tous "courts et simples, compare a la realite economique de la transaction", note le rapport. Les engagements des investisseurs y restent vagues et la question de la repartition des recoltes entre exportation et consommation locale pas vraiment evoquee.

Surtout, les populations concernees sont tenues a l'ecart des negociations et les donnees sur la superficie ou la nature des contrats ne sont pas publiques. Si les transactions commerciales privees peuvent demander une certaine confidentialite, "le manque de transparence parait problematique" quand il s'agit de discussions entre gouvernements.
"Absence de dialogue"
"Cette absence de dialogue est un probleme. Dans toutes nos actions, nous nous attachons a ce qu'il y ait un consentement libre et informe des populations quand il est question de ressources naturelles", explique Jean-Philippe Audinet, directeur de la division des politiques au FIDA, qui regrette de voir des gouvernements preferer "le business au developpement".

Faut-il pour autant condamner ces acquisitions - ou plutot ces concessions qui peuvent aller jusqu'a 99 ans, car il s'agit rarement de ventes ?
IIED, FIDA et FAO ne sont pas si categoriques. "Le phenomene existe et il est massif. Il faut faire en sorte que ses effets soient positifs et ses degats minimes", estime Paul Mathieu, expert a la FAO. "Tout depend des termes de la negociation et de l'implication des acteurs, qui ne doivent pas inclure que les investisseurs et les Etats", estime l'un des auteurs, Lorenzo Cotula (IIED).
Si l'accaparement de terres peut choquer, surtout dans des zones importatrices de denrees, les trois institutions veulent aussi y voir l'occasion, pour ces pays, de rendre leur agriculture plus productive. Les rapporteurs ne mettent pas moins les investisseurs, et tout autant les Etats, devant leurs responsabilites. "Les efforts pour attirer les investissements de grande echelle ne doivent pas detourner l'attention sur les besoins d'ameliorer la securite des populations locales", jugent ainsi les auteurs.
Ils invitent les investisseurs a communiquer sur leurs veritables intentions des le debut des transactions. Concernant les pays hotes, ils leur recommandent de clarifier leur politique en matiere d'accueil d'investissements, de mettre l'accent sur le partage des benefices, de reorienter les transactions vers la qualite, et non plus vers la quantite. Ils demandent la publication de toute decision et le respect des droits fonciers locaux.
Car, pour les auteurs, le phenomene va s'accentuer, entrainant des transformations economiques et sociales en Afrique et ailleurs.

Ce qui se joue la aura donc de fortes implications pour l'avenir de l'agriculture mondiale, ou "l'agribusiness" pourrait encore plus dominer.

Sur le Web : http://www.fao.org/nr/tenure/infores/newpubs/en
Sur le meme sujet :
Zoom : Une nebuleuse d'investisseurs prives et publics
Les faits : Les dangers de la ruee sur les meilleures terres d'Afrique
<http://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2009/05/25/les-paysans-africains-ecartes-des-transactions-sur-les-terres-arables_1197633_3244.html#ens_id=1196528>

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paysan bio producteur de framboises biologiques. passionné par mon métier. mais gêné par le fait qu'il ne procure pas un revenu suffisant pour faire vivre correctement ma famille. c'est elle la priorité,donc je vais certainement changer de métier.