Blog sur la production de framboises biologiques avec une méthode utilisant les "mauvaises herbes" comme engrais-paillage. la technique est une amélioraion du BRF:"Bois,Rameaux Fragmentés". elle nécéssite très peu de matériel donc très peu d'investissement; elle ne nécéssite pas non plus de travail de force style bêchage ou passage de motoculteur. en double-cliquant sur les photos,vous verrez mieux les détails. pour laisser un commentaire, choisir l'identité anonyme.

samedi 31 mai 2008

terres agricoles pour faire fortune

http://videos.tf1.fr/video/news/0,,3865050,00-ancien-trader-cherche-terre-agricole-.html

les requins pourris par le fric ont trouvé une nouvelle proie.

alors Papounet,toujours persuadé qu'il faut laisser faire le marché en matière agricole?

ces policiers ont-il des enfants?ne voyagez PLUS JAMAIS avec SN Bruxelles Air Line si il vous reste un peu d'HUMANITE:c'est dangereux

A diffuser largement pour faire cesser ces traitements indignes d'un pays civilisé !!!

De: Serge NGAJUI FOSSO

Bonjour à tous,Je vous envoie ce message de Mons en Belgique. J'y suis arrivé hier 26 avril 2008 peu après minuit et après avoir été expulsé violemment du vol de SN Bruxeles Air Lines à destination de Kinshassa via Douala et gardé en cellule à l'aéroport de Bruxelles de 11:00 à 22:00 sans manger, ni boire et sans pouvoir contacter ma famille.

Petit compte rendu:
Nous sommes le 26.04.2008, je me rends au Cameroun pour mes vacances. Je pars de Clichy à 5:30 en taxi pour CDG1. Je pars de Paris à 7:40 pour Bruxelles avec un vol SN Bruxelles Air Lines et doit prendre la correspondance pour Douala à 10:40 à l'aéroport de Bruxelles.
Lors de mon entrée dans l'avion entre 10:00 et 10:45, je suis bien accueilli par les hôtesses, je vais rejoindre mon siège, le N° 41H qui se trouve vers le fond de l'avion, à 5 ou 6 rangées de mon siège. Lorsque j'y arrive, il y a au fond de l'engin à la dernière rangée des hommes habillés en tenue grise et qui essayent de maitriser un homme de couleur noire. Celui-ci se débat et crie : « Au secours, laissez moi, je ne veux pas partir».
Les hommes en gris essaient de l'empêcher de parler en l'étouffant. Le jeune homme se débat comme il peut et continue de crier car il y a sur lui 4 colosses en gris. D'autres policiers en civil ont établis un périmètre de sécurité et personne ne peut aller vers le lieu du drame qui se déroule sous nos yeux.
Je me rends compte que c'est une expulsion, l'homme que l'on expulse est toujours maitrisé et étouffé et pousse des cris que l'on n'entend plus bien.
Je me souviens alors de Semira Adamu, une jeune nigériane qui était morte en septembre 1998, il y a 10 ans lors d'une expulsion similaire à celle qui se déroule sous mes yeux dans un avion Sabena. Que dois-je faire ? Rester sans rien dire comme les autres ? Agir ?
En tant que militant des droits de l'homme et des étrangers, je me lève, interpelle l'hôtesse la plus proche de moi proteste en lui disant fermement et à voix haute que ceci est un vol commercial et que je ne saurais voyager dans ces conditions. D'autres passagers jusque là restés calmes se lèvent et protestent à leur tour.
Je filme comme d'autres passagers la scène avec mon appareil photo. Devant cette protestation générale, les hommes en gris quittent l'avion avec leur passager. Quelques minutes plus tard, des policiers montent dans l'avion, trois personnes sont désignées par les policiers en civil, je suis parmi elles.
Les policiers nous demandent de quitter l'avion, lorsque je pose la question pourquoi, ils se jettent sur moi, menottes aux mains, coups par ci par là, je saigne, je suis trainé dans les couloirs de l'avion et puis dans les escaliers avant d'être jeté dans un fourgon de la police sans mes 2 valises en soute et ma petite valise de cabine.
J'ai quelques bobos sur le visage et les mains blessées par les> menottes. De ce fourgon, je remarque qu'une policière a mon appareil photo dans la main et visionne certainement mon petit film de la scène de l'avion. Une dure et longue journée commence pour moi sous les insultes et les maltraitances des policiers qui m'emmènent au cachot de l'aéroport de Bruxelles.
A 13:35 la police nous libère, nous sommes 2 à ce moment un autre camerounais qui était dans la bande des trois expulsés et moi. Je n'ai plus vu le troisième, un homme de couleur blanche. Au moment de notre libération, la police nous informe que nous ne voyagerons plus pendant les six prochain mois avec la compagnie SN Bruxelles Air Lines. A la question de savoir comment nous allons faire pour nous rendre au Cameroun, la police nous renvoie vers la compagnie.
Avec mon compagnon d'infortune, nous nous y rendons. Nous demandons à rencontrer l'un des responsables de la compagnie, on nous indique que le responsable de la sécurité de la compagnie arrivera bientôt. Nous patientons, j'ai une pensée pour ma petite fille qui m'attend à Douala avec impatience et enthousiasme et qui certainement sera très déçue de ne pas me voir. Je suis en colère, très en colère.
La responsable de sécurité de la compagnie arrive et nous informe que nous avons tous les 2 étés fichés dans la liste noire (pas blanche) de la compagnie et ne pourrons plus voyager avec elle pendant les 6 prochains mois. Je lui demande alors comment nous faisons dans ce cas pour arriver à Douala. Elle m'indique que c'est à nous de voir et que la compagnie ne nous remboursera pas.
Après ces mots, ma colère monte, mon ton aussi, je signale a cette dame que je n'ai pas de problème si je ne voyageais plus jamais avec SN Bruxelles Air Line, mais que je souhaite rentrer à Paris et surtout me faire rembourser car la compagnie n'a pas rempli son contrat. Mon ton est haut mais courtois les passants nous regardent, la dame appelle la police qui vient et me ramène cette fois seul au cachot.
J'y resterais jusqu'à 22:00 sans manger, ni boire et ni contacter ma famille.
Mon neveu qui habite Mons est contacté et arrive avec son épouse entre 21:00 et 22:00. Les policiers m'informent de leur présence et m'indiquent que je suis libre de rentrer avec eux. Je leur dis que je ne comprends pas pourquoi j'ai été en cellule toute la journée dans ces conditions et que je ne souhaite pas la quitter avant qu'une solution ne soit trouvée à mon problème : partir à Douala ou rentrer sur Paris et être remboursé. Des explications se font de part et d'autres, les policiers souhaitent que je quitte la cellule et moi je souhaite y rester, ce qui visiblement ne les satisfait pas.
Les policiers décident donc de me sortir de la cellule par la force, me remettent mes affaires, je refuse de les prendre. L'un d'entre eux me menace, me tient par le cou et me pousse hors de leurs bureaux et me balance mes affaires sur la figure, je m'en vais sans les ramasser. Mon neveu et son épouse me rejoignent je suis une fois de plus en colère, très en colère de tout ce qui se passent. Je leurs demande de rentrer à la maison, ils refusent évidemment.
L'épouse de mon neveu va voir l'un des policiers qui lui donne mes affaires et des informations sur les démarches que je devrais faire. Elle revient avec mes affaires, il y manque mes lunettes de soleil Ray Ban et en plus la vidéo de la scène dans l'avion a été effacée de mon appareil photo, sûrement par les policiers qui m'ont interpelé. Une preuve vient d'être détruite, heureusement pas toutes car d'autres passagers ont filmé la scène. Je suis toujours en colère, très en colère, je pense à ma petite fille pour qui j'ai exceptionnellement pris mes congés, je suis en colère parce que ces derniers jours ont été éprouvants professionnellement, physiquement et moralement.
Je suis en colère, très en colère parce que je suis du genre calme, courtois et surtout pas violent. Or toute cette journée, j'ai été traité avec mépris et violence parce que j'ai été un moment la bouche d'un malheur qui n'avait point de bouche, parce qu'en protestant dans l'avion, je suis allé au secours d'un être humain qui était maltraité et qui demandait du secours.
Je suis en colère parce que je suis fatigué et que je souhaitais prendre quelques semaines de repos et aller passer du temps avec ma petite fille. Je ne sais pas quand et comment je me rendrai au Cameroun. Je ne sais pas au moment où je vous écris où sont mes valises. Avec patience mon neveu et son épouse m'ont convaincu de les accompagner chez eux à Mons. Nous avons demandé une attestation indiquant que j'étais en cellule de 11:00 à> 22:00, le policier de faction a eu la gentillesse de m'en donner une en Néerlandais.
Nous sommes arrivés à Mons peu après minuit. J'avais des douleurs partout, sur le visage, les bras, les doigts au dos et une très grosse faim, j'ai mangé sans appétit et je suis allé me coucher.
Ce matin, je suis un peu plus calme, j'ai encore quelques douleurs aux doigts, aux bras et au visage. Je vais me rendre à Bruxelles pour me faire signifier officiellement que je suis sur la liste NOIRE de la compagnie, que je ne voyagerai plus avec cette compagnie et que je ne serai pas remboursé. J'espère également retrouver mes valises dans l'état où je les avais confiés à la compagnie. Une autre dure journée va commencer, comment se terminera-t-elle ? Je n'en sais pas grand-chose pour le moment. Je peux simplement préjuger qu'elle ne sera pas facile car je ne compte pas laisser passer cette histoire sans réagir. Je vais faire un appel à témoins et engager une action contre SN Bruxelles Air lines. On en reparlera. Sur ce, je vous souhaite un bon et agréable dimanche.
Prière diffuser largement ce message.
A bientôt ! Et mon combat continue.
Serge N FOSSO
+33626710385

vendredi 30 mai 2008

dépénaliser les mouvements migratoires

Changements climatiques : 200 millions de migrants d'ici 2050, AFP, 29/05/08

Athenes (AFP) - 15h56 -
Les experts de plusieurs agences de l'ONU ont souligne jeudi a Athenes leur crainte de voir les changements climatiques entrainer une acceleration des migrations dans le monde, qui pourraient concerner jusqu'a 200 millions de personnes en 2050.

"Le Haut commissariat pour les refugies estime que 24 millions de personnes dans le monde ont deja emigre en raison de facteurs environnementaux", a declare la ministre grecque des Affaires etrangeres, Dora Bakoyannis, ouvrant une conference internationale consacree aux changements climatiques.

Le secretaire general de l'Organisation meteorologique mondiale, Michel Jarraud, a affirme que "la degradation qualitative et quantitative" en matiere d'eau potable allait creer "de nouvelles tensions", avec un declin de l'agriculture dans les regions touchees et une poussee des migrations.

Le directeur adjoint du Programme alimentaire mondial (PAM), John Powell a precise que
2 milliards de personnes vivaient actuellement dans des zones arides et 90% dans des pays en voie de developpement ou "les agriculteurs essayent de nourrir leur famille au jour le jour".

Le directeur de l'Institut pour l'environnement et la securite humaine de l'ONU Janos Bogardi a indique que les migrations pourraient atteindre 50 millions de personnes en 2010, 200 millions en 2050 et plus de 700 millions par la suite.
"La desertification et la hausse du niveau de la mer vont provoquer des deplacements", a-t-il affirme. En Egypte, la desertification concernerait 16 millions de personnes. Au Vietnam, la hausse du niveau de la mer entrainerait le recouvrement des cultures et une perte de 30% du PIB, a-t-il dit
.
Il faut agir notamment "pour depenaliser les mouvements migratoires".
"La migration est traitee du point de vue du Nord, on doit changer et se mettre a la place des gens du Sud", a-t-il lancé.
<http://www.tv5.org/TV5Site/info/article-Changements_climatiques_200_millions_de_migrants_d_ici_2050.htm?idrub=14&xml=newsmlmmd.6b5c920c43f94211b3a130b61687e7d7.a1.xml>

l'argent donne le droit de polluer:"écologie" marché solvable.

Le marche des permis de polluer pourrait atteindre 2000 milliards d’euros en 2020, Pro-Environnement, Lettre du 29/05/08

Le prix des certificats d’emissions de carbone a atteint vendredi dernier plus de 26 dollars la tonne sur l’ICE londonnien soit une hausse de 16 % par rapport a janvier dernier.
« Si le cours s’enflamme, c’est que le rencherissement du prix du petrole pousse des utilisateurs electriciens et industriels a utiliser du charbon plutot que des hydrocarbures, ce qui amene ces derniers a accroitre leurs achats de certificats alors que les nouveaux quotas ont ete reduits en baisse de 20 % en moyenne pour la periode 2008-2012 » explique le quotidien la Tribune.
L’organisme d’analyse Point Carbon, a l’origine de la publication de ces chiffres, ajoute que « si les Etats Unis se joignent au mecanisme, le marche pourrait alors atteindre 2000 milliards d’euros a l’echelle mondiale en 2020 » car la premiere puissance mondiale, pourtant non signataire du protocole de Kyoto pourrait a cette date representer a elle seule 67% des echanges des droits a polluer.
<http://www.pro-environnement.com/fr/pages/filsInfos.aspx?rr=117>

jeudi 29 mai 2008

faire comme les oiseaux

Fais comme l’oiseau, chronique, Psychologies magazine n°275, juin 2008
La chronique de David Servan-Schreiber

Sandrine est decouragee. Elle regarde autour d’elle : le rechauffement climatique detruit la planete, les enfants mangent de plus en plus mal et deviennent obeses, les grandes entreprises ne pensent plus qu’a faire des profits par tous les moyens, les politiciens sont controles par les lobbies, les professeurs baissent les bras devant la violence des eleves, les medecins prescrivent de plus en plus de medicaments…Elle n’a plus l’energie de se battre contre tout ca. Elle a juste envie de se mettre en boule, avec ses enfants, sous une couette, et d’attendre que « ca » passe….

Mais son amie Isabelle voit les choses autrement. Apres avoir ete une rebelle, une agitatrice d’idees, une activiste verte engagee, elle a fini par adopter une attitude qui la rend plus sereine et sure d’elle : « On ne peut pas passer sa vie dans une lutte eperdue contre le cote obscur de la force », dit-elle en evoquant la vision manicheenne de l’univers de La Guerre des etoiles.
Elle propose une autre metaphore : « Dans une piece entierement noire, il suffit d’allumer une bougie pour que la lumiere se repande partout. » De la meme facon, si chacun apprend a mieux vivre sa propre vie, s’il devient maitre de son « ecologie personnelle », petit a petit, par effet de proximite, le rayonnement de sa pensee, la douceur de ses gestes, la chaleur de son cœur, contribueront a faire evoluer les personnes qui l’entourent. Comme dans un cristal en formation, c’est tout l’ensemble qui prendra une nouvelle configuration.

Une vision idealiste ? Mystique ?
A l’universite de Leeds, en Angleterre, des chercheurs anglais se passionnent depuis des annees pour les mecanismes par lesquels les animaux donnent forme a leurs comportements de groupe : les nuees d’oiseaux ou d’insectes, les bancs de poissons, les troupeaux de buffles, de moutons… tous capables de prendre des decisions collectives sans pourtant jamais se parler!

Pour voir s’il en allait de meme avec les humains, ils ont demande a deux cents volontaires de marcher dans un immense hall en tous sens, mais sans jamais etre a plus d’une longueur de bras d’une autre personne. Seulement deux personnes sur les deux cents avaient recu – separement – des instructions sur une direction a prendre dans leur marche, et au bout de quelques minutes tout le groupe adoptait la meme direction et devenait parfaitement organise. Sans un seul echange de paroles. Et sans aucune suggestion prealable de « faire comme les autres ».

Cinq pour cent ! Si seulement 5% d’entre nous se mettaient a agir differemment, a montrer une voie plus respectueuse de notre environnement, plus respectueuse de chacun, pourrions-nous changer le comportement de toute la planete ?

L’anthropologue americaine Margaret Mead disait : « Ne doutez jamais du fait qu’un petit groupe de citoyens eclaires et determines puissent changer le monde. En fait, on n’a jamais pu le changer autrement. »
(…)
<http://www.psychologies.com/magazine.cfm?estat_svc=s%3D01119%26svc_mode%3DI%26svc_campaign%3DMagazine%26svc_partner%3DcolC>

mercredi 28 mai 2008

le contenu de nos assiettes c'est trois fois plus de Gaz à effet de serre que les voitures

Notre assiette, c’est 1/3 des emissions de gaz a effet de serre", Metro, 13/05/08
Nadia Loddo

Claude Aubert fait le point sur le lien entre agriculture et rechauffement climatique quelques jours apres un colloque international qui s’est tenu a Clermont-Ferrand.

Comment est-il possible que notre alimentation soit responsable de plus d’emissions de gaz a effet de serre que les voitures particulieres ?
A elle seule, l’agriculture est responsable de 20 a 24% des emissions de gaz a effet de serre. Les emissions totales de GES sont composees a 70% de gaz carbonique, l’essentiel du reste est du methane et du protoxyde d’azote. Les 3/4 de ces deux gaz sont emis par l’agriculture et l’elevage. L’elevage est notamment responsable des 3/4 des emissions de methane a cause de la fermentation enterique et les gaz rotes par les ruminants et les dejections animales en generale. L’emission de protoxyde d’azote par le sol est un phenomene naturel provoque par les bacteries qu’y travaillent, mais l’utilisation d’engrais azotes chimique augmente fortement leur impact. A cela il faut ajouter les 10% d’emissions de l’industrie, de la distribution et du stockage, jusqu’au congelateur familial.
Le contenu de notre assiette, c’est 1/3 des emissions de gaz a effet de serre, soit presque 3 fois les emissions des voitures particulieres.
Il ne faut pas oublier que l’industrie agroalimentaire est la premiere industrie de France, avant le BTP et l’automobile.

L’agriculture biologique representerait, selon vous, la solution pour reduire ces emissions. Comment ?
D’abord, les emissions de CO2 sont reduites en raison de la non utilisation d’engrais de synthese, dont la fabrication represente, dans les exploitations intensives, environ la moitie des emissions de CO2. Ensuite, les emissions de protoxyde d’azote (N2O) sont reduites en raison d’apports d’azote plus faibles et d’emissions plus faibles lorsque l’azote provient de moyens de fertilisation naturels comme la fixation par les legumineuses et les fertilisants mineraux ou organiques. De plus, l’agriculture biologique sequestre du carbone dans le sol alors qu’en agriculture conventionnelle on assiste souvent au phenomene inverse a cause de l’appauvrissement des sols. Enfin l’agriculture biologique sequestre davantage de carbone que l’agriculture conventionnelle qui a tendance a appauvrir les terres.

La generalisation de l’agriculture biologique peut contribuer a reduire les emissions de GES, mais est-ce qu’elle peut repondre a une demande croissante de nourriture ?
On a tendance a penser que l’agriculture biologique soit une agriculture pour les riches, alors qu’en realite c’est justement dans les pays pauvres qu’elle peut permettre d’incrementer les rendements avec peu d’investissements.
Si l’on regarde ce qui se passe dans les pays du Sud, ou les rendements sont beaucoup plus faibles, on s’apercoit que la pratique de l’agriculture biologique permet d’augmenter les rendements, parfois dans des proportions tres importantes. C’est meme souvent la seule maniere d’y parvenir, les paysans pauvres n’ayant pas les moyens de mettre des engrais et des pesticides sur les cultures vivrieres. Les investissements se concentrent en effet sur les cultures destinees a l’exportation.
Selon des etudes recentes, une generalisation de l’agriculture biologique conduirait a une augmentation de la production mondiale de plus de 50%, sans augmenter les surfaces cultivees, largement de quoi nourrir les 9 milliards d’habitants de la planete attendus vers 2050.

Est-ce que c’est envisageable ?
D’abord il faudrait veiller a une vulgarisation des techniques utilisees par l’agriculture biologique. Aujourd’hui elles sont meconnues par beaucoup de paysans pauvres alors que la rotation des cultures avec des legumineuses et le compostage ne coutent rien et peuvent apporter des rendements deux, voire trois fois superieures. Le probleme est que souvent la formation sur le terrain, meme en France, est assuree par les firmes chimiques qui ont tout interet a vendre leurs produits.
Il y a deux autres conditions pour que l’agriculture bio puisse subvenir aux besoins alimentaires de l’humanite : qu’on limite les cultures consacrees aux agrocarburants et que notre mode de consommation ne se generalise pas.
Si tous les habitants de la planete souhaitaient manger autant de viande que nous, il serait mathematiquement impossible d’y subvenir.

Il faut donc consommer moins de viande ?
En France chaque habitant consomme environ 100 kg de viande par an. Dans les pays pauvres, ce sont moins de 10kg. Les chinois ont multiplie par trois leur consommation en 20 ans et atteignent aujourd’hui les 50kg.
Les projections de la FAO sont terrifiantes.
Notre apport de proteines est aujourd’hui a 3/4 d’origine animale et 1/4 d’origine vegetale : il y a un siecle, c’etait l’envers. Il faut revenir a une alimentation a base de legumes, de cereales et de legumineuses. Les legumes secs (haricots, pois chiches, pois casses…) contiennent autant de proteines que la viande et le poisson. Non seulement c’est bon pour la planete, mais aussi pour notre propre sante. Or, des recherches ont conclu que la famille d’aliments qui permettrait d’augmenter son esperance de vie est celle des legumineuses.
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Claude Aubert, ingenieur agronome, est un des pionniers de l’agriculture biologique dont il fut, dans les annees 70, une des grandes figures internationales. Il a ete le coordinateur scientifique du colloque « Agriculture biologique et changement climatique ».
Claude Aubert a co-ecrit avec Nicolas Le Berre "Faut-il etre vegetarien ? Pour la sante et la planete", Ed. Terre Vivante, 14,25 euros.
<http://www.metrofrance.com/x/metro/2008/04/29/v1RglIponagMs/index.xml>

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toute l'utilité du bio pour le bien commun est dans ce texte

POURTANT
la guerre économique va tuer le bio.
les politiques vont tuer le bio en prenant des décisions et en pondant des rêglements abérents.
les faux bios industriels vont tuer le bio.
la distribution industrielle va tuer le bio.

est ce qu'ils ont le droit de faire ça à nos enfants?

mardi 27 mai 2008

la croissance Anglaise était basée sur un mensonge

http://videos.tf1.fr/video/news/0,,3860881,00-royaume-uni-rattrape-par-crise-immobiliere-.html

et maintenant les mères pleurent.

crise immobiliaire=crise banquaire =chômage et personne ne sait quand ça s'arrêtra.

vive les mensonges!!!
quand est-ce qu'on juge les menteurs,les profiteurs?

ça fait scandale en Belgique mais c'est pratiqué en France par NOS banques

http://videos.tf1.fr/video/news/0,,3860885,00-prix-pub-belge-qui-fait-scandale-.html

gagner sur la mort des enfants:
140 fonds basés sur la spéculation des produits alimentaires ont été créés en Europe

les GEIQ

http://videos.tf1.fr/video/news/0,,3860877,00-coup-projecteur-sur-geiq-.html

les poids lourds aussi utilisent l'inertie de la conduite super économique

http://videos.tf1.fr/video/news/0,,3860865,00-carburant-consommer-moins-pour-gagner-plus-.html

le lien entre la ferme et les poissons?


le bleu du nez du fordson major nous rapelle la couleur de la mer
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ce poisson a l'air FAUX

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détails de construction

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dans cette expo,des poissons,il y en a à la pelle

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et celui-çi ne manque pas de sel (les)


je rapelle que vous pouvez cliquer sur les photos pour les agrandir
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celui-là est bleu

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ou encore ça

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ou ça

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ça peut donner ça

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l'exposition de serge Roca

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on organise une exposition de POISSONS à la ferme


Serge Roca est un sculpteur Romanais qui utilise de la ferraille de récupération pour exprimer son art.
il a choisi pour son exposition le thème du poisson.

les oeuvres sont exposées jusqu'au 15 juin dans la salle de forçage des endives.
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détail de l'attache des plants

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poivrons,tomates,haricots grimpants aussi sont attachés


non,je n'ai pas peur qu'ils s'échappent
mais quand vous verrez la taille des légumes vous comprendrez
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poids gourmands avec la même méthode


semés en poquets de 3 en godets
repiqués à 22 CM
attachés par une ficelle pour les faire grimper
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semé tous les 15 jours

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radis en BRF-herbe

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plant de Salvia (herbe à sucre) que je viens de planter


je remettrai régulièrement des photos de cette plante géniale
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là batavias "reine des glaces"


un délice !
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puis je repique individuellement les plantules en godets


içi un reste de tomates "merveille des marchés"
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je sème le plus souvent en caissettes

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du coup,ça pousse


persil frisé
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15 ans de BRF ça donne ça


ils sont géants et c'est eux qui font le boulôt
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les framboisiers poussent


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samedi 24 mai 2008

on peut faire trois mille KM avec 1 litre

mais ce n'est pas à la portée de tout le monde:

http://videos.tf1.fr/video/news/0,,3858818,00-ces-etudiants-qui-roulent-litre-.html

le principe de conduite est le même que le mien;
étonnant,non?

la famine est un projet politique.les "biocarburants" en sont un des outils

les conséquences font froid dans le dos:

http://videos.tf1.fr/video/news/0,,3858802,00-violences-xenophobes-gagnent-cap-.html

la crise alimentaire,le chômage exacerbent les comportements xénophobes.

vendredi 23 mai 2008

consommer moins avec la conduite super économique

je vais suivre le conseil de Quidam Lambda:

je ne vais pas publier la méthode sur le net car elle peut être mal employée et se révéler dangereuse .
même si ,à mon avis,bien employée,elle augmente au contraire la sécurité car elle demande plus de vigilence et d'anticipation.

je vais réfléchir à un moyen moins dangereux de diffuser cette méthode.

pascal

jeudi 22 mai 2008

le chargeur de piles non rechargeables.

Papounet,

j'ai décidé que l'écologie est un bien de l'humanité comme l'eau,l'air,etc...

un bien à partager.

vendre des éoliennes,c'est vendre le vent.
je suis incapable de faire croire à tout acheteur que mon éolienne à moi est la meilleure dans tous les cas.
tu imagines un patron qui m'engagerait pour vanter l'éolienne de son concurent car elle est plus adaptée aux besoins du client?
c'est pourtant ce que je fairais si j'étais vendeur d'éoliennes.
je suis con,hein?

pour en revenir au partage,
il y a un chargeur de piles qui est assez exeptionnel et qui en plus n'est pas très cher.
j'ai trouvé l'info sur le nouveau blog de Stéphane,le copain de "paille en drôme".
http://www.echodescollines.com/spip.php?article7

au cas où ça vous intéresserait,j'ai aussi une méthode de conduite douce qui,associée à une huile moteur très fluide (5W40 Magnatec de Castrol),permet de diminuer de moitié environ la consommation d'essence ou de gasoil.à 1,5 euros le litre,ça fait vite des sous.

samedi 17 mai 2008

promenade sympa pour demain

SOLIDARITÉDans le secret des jardins privés
par La Rédaction du DL le 17/05/08 à 06h45

Ce week-end, des propriétaires ouvrent exceptionnellement la porte de leur jardin pour "Jardins et santé". Une journée au bénéfice de la recherche sur les affections cérébrales et la création de jardins thérapeutiques en milieu hospitalier. Le projet pour 2008 est le financement d'une bourse de recherche clinique sur l'autisme (grâce aux fonds récoltés lors des ouvertures de jardins et des manifestations). Cette opération, qui a lieu dans toute la France, est particulièrement suivie dans la Drôme où six particuliers invitent à découvrir leur jardin secret. De vrais trésors comme le jardin de Claudette Fumat.
Les 500 espèces
Le "Clos fleuri" à Chabeuil, est son oeuvre, Claudette Fumat est une jardinière infatigable et douée qui y passe tous ses après-midis, déterrant, replantant, restructurant, car son objectif est d'améliorer sans cesse, ce micro-espace auquel elle a donné une âme. Le plus étonnant ? Le jardin paraît plus grand qu'il ne l'est en réalité et bien que situé au coeur d'un lotissement, on a l'impression d'être dans un autre monde.« Mon objectif, précise-t-elle, c'est que l'on puisse s'y promener
en ayant tous les sens sollicités ».Elle en a donc fait un festival de couleurs mais aussi de senteurs, sans parler du bruit rafraîchissant de la "rivière" et de la petite cascade.
Solliciter tous les sens
On admire le coin méditerranéen, très fleuri, le "jardin bleu" où trône un bel olivier au feuillage argenté, sous lequel on peut prendre le frais en été, le pont exotique, l'allée des pivoines et bien d'autres espaces où se côtoient des centaines d'espèces de fleurs, de plantes grimpantes, aromatiques, d'arbustes.Le secret ? « Beaucoup de travail, explique Mme Fumat, mais quand je choisis une espèce, je cherche une plante qui soit attrayante à toutes les saisons ».La visite guidée dure entre 30 et 45 minutes et se termine par un diaporama de 900 photos. On peut aussi feuilleter les petits cahiers où elle a noté le nom de toutes les plantes de son jardin.
REPÈRES
LES RÉALISATIONS
Grâce aux visites organisées en 2006, "Jardins et santé" a remis une bourse de 15 000€ au docteur Caroline Seegmuller, neuropsychologue de l'équipe d'épileptologie du CHU de Strasbourg.Son projet de recherche porte sur les retentissements à long terme des épilepsies de l'enfant et de l'adolescent.En 2007, aide à la création et à l'amélioration de quatre jardins à but thérapeutique. Haute-Normandie : Ehpad pour personnes âgées dépendantes. Centre : IME pour enfants et adolescents autistes. Rhône-Alpes : établissement pour adolescents épileptiques à Craponne (Rhône). Paca : IME pour enfants et adolescents autistes.
OÙ ET QUAND ?
Aujourd'hui et demain, les jardins sont ouverts de 10 heures à 18 heures.L'entrée est de 3€ ou plus si le coeur vous en dit...Voir par ailleurs les six jardins ouverts.
CONTACTS
Courriel : jardinsetsante@wanadoo.fr

Site : www.jardins-sante.org

Déléguée régionale : 06 08 22 12 98

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jeudi 15 mai 2008

survivre ou VIVRE ?

"Le parti pris de la vie est un parti pris politique. Nous ne voulons pas d'un monde où la garantie de ne pas mourir de faim s'échange contre le risque de mourir d'ennui." - Raoul Vaneigem

En date de : Mer 14.5.08, Kyra-Francoise MAS a écrit :

Interviews de Raoul Vaneigem, un regard sur mai 68 et sur maintenant
[Dans son nouveau livre, "Entre le deuil du monde et la joie de vivre" (Gallimard), il dresse un bilan passionnant de Mai 68 et de ce qu'il en reste.
Il y répète aussi qu'à l'égard de ce qu'on pourrait dire de sa pensée ou de ses actes, il est aussi indifférent "que l'averse effaçant sur un trottoir des traces de vomissure".
Il refuse toute interview classique. Mais il a accepté de répondre par e-mail à nos questions, à condition de ne rien couper... et de prendre ensuite avec lui un verre ou deux. Au nom de la vie.]
Q
:On fête les 40 ans de Mai 68 dans une atmosphère de restauration. Vous dites au contraire que Mai 68 fut "un premier cri d'alarme" qui a changé le monde de manière durable. Que reste-t-il de mai 68 ?
R: Rien pour les soixante-huitards trotskisto-maoïstes qui avaient déjà à l'époque les qualités requises pour se reconvertir dans l'affairisme.
Tout, en revanche, pour ceux qui perçoivent dans le Mouvement des occupations de Mai 1968 le début d'une révolution, qui en est à ses premiers balbutiements. On n'a pas encore mesuré à quel point nous sommes au coeur d'une mutation où s'opère le périlleux passage d'une civilisation marchande millénaire à une civilisation humaine, souvent esquissée et toujours réprimée (la Révolution française, la Commune de Paris, les conseils ouvriers en 1917, les collectivités libertaires espagnoles de 1936).
Ce qui, en 1968, s'est exprimé avec la lucidité d'une brusque et brutale révélation n'est rien de moins que le refus de la survie au nom de la vie.
La table sacro-sainte des valeurs patriarcales a été brisée définitivement : c'en est fini de l'exploitation de la nature, du travail, de l'échange, de la prédation, de la séparation d'avec soi, du sacrifice, de la culpabilité, du renoncement au bonheur, du fétichisme de l'argent, du pouvoir, de l'autorité hiérarchique, du mépris et de la peur de la femme, de la subornation de l'enfant, de l'ascendance intellectuelle, du despotisme militaire et policier, des religions, des idéologies, du refoulement et de ses défoulements mortifères.
Ce n'est pas un constat, c'est une expérience en cours.
Elle n'a que faire de commémorations.
Elle réclame seulement plus de vigilance, plus de conscience, plus de solidarité avec le vivant. Nous avons besoin de nous refonder pour rebâtir sur des assises humaines un monde ruiné par l'inhumanité que propagent partout l'esprit mercantile et le culte du profit à court terme.
Q:
Mais la société marchande, le "décervelage", la "société du spectacle" ont tout gagné, y compris les anciens soixante-huitards. C'est le règne de l'argent.
R: Nous assistons à la faillite d'un système fondé sur l'exploitation cupide de l'homme et de la nature. Nous sommes dans une économie qui se détruit en détruisant la planète.
Au lieu d'investir dans la modernisation des secteurs prioritaires, le capitalisme sacrifie à la spéculation boursière l'industrie et les services publics qu'il se glorifiait hier de promouvoir. La prédominance de la rentabilité et l'urgence du profit ont propagé un nihilisme, où l'envers vaut l'endroit et un désespoir que la frénésie consumériste accroît et exorcise tandis que le pouvoir d'achat diminue.
Le culte de l'argent établit, plus qu'une complicité, une communion d'esprit entre le malfrat qui agresse les pauvres, brûle une école, une bibliothèque et la brute affairiste qui accroît ses bénéfices en détruisant le bien public et les acquis sociaux.
Jamais ceux qui s'arrogent le titre de dirigeants n'ont atteint à un tel degré d'incompétence et de stupidité et jamais ce "moins que rien" dont ils s'infatuent n'a autant passé pour "quelque chose", tant se perpétue le préjugé que l'homme n'est pas capable d'agir de façon autonome et de créer sa propre destinée.
Le clientélisme politique a corrompu les démocraties, désormais à la botte des multinationales.
Il n'y a plus ni idées ni croyances qui ne se trouvent dénuées de sens, éviscérées, réduites à cet état de charogne, qui fascine les foules aveuglées par le ressentiment, le désespoir, l'ultime prédation, la quête angoissée d'un emploi d'esclave et l'impression d'existence absurde, propice à une grande variété de comportements suicidaires (tueries de Colombine, massacres du Rwanda et de l'ex-Yougoslavie, barbarie islamiste)
Mais l'obscurantisme à la mode a beau propager l'insensibilité, la servilité, le fatalisme, la loi du plus fort et du plus rusé, rien n'empêchera la pensée radicale de progresser et de miner souterrainement le spectacle où la misère existentielle est érigée en vertu.
Comment ce qui était insupportable en 1968, alors que l'économie était florissante, ne le serait-il pas davantage aujourd'hui ?
Est-il besoin de jouer les prophètes pour prévoir que la volonté de vivre balaiera de sa vague ce monde en ruines, où chacun a la sensation de végéter dans l'absurdité de son inexistence ?
Il faudra bien que les critères de vie (amour, amitié, solidarité, générosité, créativité, désir de bonheur et de jouissance, avidité de savoir) se substituent aux vieux critères d'un pouvoir patriarcal révolu !
Q:
Peut-on échapper à la récupération ? Quel est encore aujourd'hui l'apport du situationnisme ?
R:
Le situationnisme est une idéologie. Les situationnistes ont toujours récusé ce terme. Celui qui refuse tout pouvoir, n'accepte de gouverner, ni d'être gouverné, n'entre pas dans ce "spectacle de la vie où la vie est niée", ne sépare pas ses idées de sa propre existence quotidienne, préfère l'être à l'avoir et l'authenticité de ses désirs à leur falsification consumériste, celui-là est irrécupérable. Q:
Vous êtes critique avec une certaine écologie, qui dites-vous, remplace un capitalisme par un autre ? R:
De l'avis même de ses promoteurs, le capitalisme financier est condamné à l'implosion à plus ou moins longue échéance. Cependant, sous cette forme sclérosée se profile un capitalisme redynamisé qui projette de rentabiliser les énergies renouvelables et de nous les faire payer très cher alors qu'elles sont gratuites. On nous "offre" des biocarburants sous la condition d'accepter des cultures de colza transgénique, l'écotourisme va faciliter le pillage de la biosphère, des parcs d'éoliennes sont implantés sans avantages pour les consommateurs. C'est là qu'il est possible d'intervenir. Les ressources naturelles nous appartiennent, elles sont gratuites, elles doivent être mises au service de la gratuité de la vie.
Il appartiendra aux collectivités d'assurer leur indépendance énergétique et alimentaire afin de s'affranchir de l'emprise des multinationales et des Etats partout vassalisés par elles. L'occasion nous est offerte de nous approprier les énergies naturelles en nous réappropriant notre propre existence.
Q:
Plus que jamais, les gens cherchent-ils à survivre plutôt qu'à vivre et - du moins - à confondre ces deux concepts ? Survivre relève de la condition animale. Vivre est la spécificité de l'homme. En se dégageant de l'animalité, il acquiert la capacité de créer sa propre destinée et de recréer sans cesse le monde.
R:
Or la nécessité de travailler le ravale au statut de bête de somme. Le consumérisme ne lui a permis de survivre mieux qu'en vivant moins. Mais le prix des biens consommables ne cesse d'augmenter. La survie des espèces planétaires, l'homme y compris, est menacée. C'est pourquoi je mise sur un sursaut de la volonté de vivre. Il n'existe aucun exemple dans l'histoire d'une société, si dévastée soit-elle, qui n'ait réussi à se relever de ses ruines.
Q:
La révolte est devenue difficile, car les pouvoirs paraissent déjà très ébranlés. L'aliénation, pour prendre un concept marxiste, est devenue intériorisée. Sans même de chefs, de prêtres, de gourous ou de "despotes", chacun semble estimer "qu'il n'y a pas d'alternative" à un monde dont pourtant chacun perçoit les dérives mortifères (environnement, inégalités, pression du travail, etc.).
R:
De fait, jamais la servitude volontaire n'a été aussi grande. Les mafias affairistes tirent profit de cette peur viscérale qu'elles entretiennent et qui courbe les foules comme si elles étaient sous le feu d'une troupe imaginaire. Il existe pourtant des collectivités, des initiatives individuelles qui attestent la présence de forces créatrices, mais l'information à la solde des intérêts boutiquiers les étouffe sous sa chape de silence. De la créativité individuelle et de la volonté de vivre mieux peut naître une démocratie autogestionnaire capable de révoquer cette imposture démocratique qui ose appeler liberté la tyrannie du libre-échange, le droit d'escroquer le bien public et la manipulation clientéliste des électeurs. Sur les murs de la grisaille existentielle qu'élèvent autour de nous les commis-voyageurs de l'affairisme mondial, je souhaite que refleurissent ces mots de Loustalot, qui, datant de la Révolution française, n'ont rien perdu de leur insolente nouveauté : "Les grands ne nous paraissent grands que parce que nous sommes à genoux. Levons-nous !"
Q:
Peut-on échapper au travail marchand ?
R
Il le faudra bien, puisqu'il nous échappe de plus en plus. Ceux qui appellent à travailler davantage sont les mêmes qui ferment les usines pour les jouer en Bourse. Ils privilégient le travail parasitaire en multipliant les services inutiles et ils envoient à la casse les secteurs prioritaires (écoles, hôpitaux, métallurgie, textile, logement, transports). Seule une créativité développant les énergies naturelles et les mettant, selon un réseau de collectivités autogérées, au service des citoyens, rendra possibles la fin du travail d'exploitation et la mise à sac de la nature terrestre et humaine.
Q:
Quel espoir avez-vous ? Un nouveau Mai 68 ? Que devraient faire les jeunes d'aujourd'hui ?
R:
Apprendre à vivre, non à se vendre.
Ils y viendront d'eux-mêmes quand ils comprendront quel esclavage les attend sur le marché de dupe du travail.
Quand, refusant la compétition (les mécanismes économiques qui nous robotisent), l'arrivisme, le culte de l'argent à tous prix, ils accorderont enfin la priorité à l'amour de la vie et à leur vie amoureuse, à la connaissance du vivant, à l'amélioration de leur environnement, à l'émulation personnelle, à la seule richesse qui soit : la richesse de l'être et non de l'avoir. Quand ils s'aviseront qu'il ne s'agit pas d'être le meilleur mais de vivre mieux. Quand ils refuseront de cautionner des gouvernants qui construisent des prisons et suppriment des écoles au lieu de les multiplier. Quand ils s'insurgeront contre une éducation concentrationnaire qui favorise la violence et va à l'encontre du sens même d'un enseignement véritablement humain apprendre pour donner son savoir aux autres. La vie a tous les droits, la prédation n'en a aucun.
Ne vous étonnez pas que le combat commence à peine .
LEVONS-NOUS !
Par Michel Bellin
L’auteur du « Traité du savoir-vivre à l’usage des jeunes générations », livre phare de Mai 68, n’a rien perdu de sa radicalité. Interview à l’appui.
Le Nouvel Observateur. –
Quarante après Mai 68, quelles leçons de vie donneriez-vous à un jeune de 20 ans aujourd’hui
Raoul Vaneigem.
Je ne suis ni maître à penser ni donner de leçons. Je souhaite seulement que chacun apprenne à mener son existence selon ses désirs et en ce qu’elle a de plus riche : l’expérience de l’homme en voie d’humanisation s’affranchissant de ce qui le réduit à l’état de marchandise. Eriger sa vie en modèle, c’est la figer dans une forme où elle se vide de sa substance. Je me borne à témoigner de mes tentatives de vivre mieux dans un monde où je sais que le bonheur d’un seul est inséparable du bonheur de tous. Se fonder sur la pulsion de vie afin de l’affiner me paraît le meilleure et la plus agréable façon de construire sa destinée, à l’encontre des entraves d’une économie qui exploite l’homme et la terre. Celui qui conforme sa vie aux critères de réussite et d’échec a déjà renoncé à vivre.
N.O. – Vous écrivez qu’il « s’est produit en mai 1968 un séisme et une rupture avec le passé d’une magnitude jamais atteinte dans l’histoire. » Qu’en reste-t-il ?
Raoul Vaneigem.
Même si les idéologies au rancart et les vieilles décrépitudes religieuses sont aujourd’hui rafistolées à la hâte et jetées en pâture à un désespoir dont l’affairisme au pouvoir tire profit, elles ne peuvent dissimuler longtemps la mutation de civilisation que mai 68 a mise en lumière. La rupture avec les valeurs patriarcales est définitive.
Nous nous acheminons vers la fin de l’exploitation de la nature, du travail, de l’échange, de la prédation, de la séparation d’avec soi, du sacrifice, de la culpabilité, du renoncement au bonheur, du fétichisme de l’argent, du pouvoir, de l’autorité hiérarchique, du mépris et de la peur de la femme, de la subordination de l’enfant, de l’ascendance intellectuelle, du despotisme militaire et policier, des idéologies, du refoulement et de ses défoulements mortifères.
Ce n’est pas un constat, c’est une expérience en cours. Elle réclame seulement plus de vigilance, plus de conscience, plus de solidarité avec le vivant.
Nous avons besoin de nous refonder pour rebâtir sur des assises humaines un monde ruiné par l’inhumanité que propose le culte de la marchandise.(…)
N.O.
Vous écrivez que « le travail dont nous avons toujours prôné le refus, exerce aujourd’hui un double effet de nuisance par son absurdité et sa raréfaction. » Existe-t-il une alternative ?
Raoul Vaneigem.
Ceux qui glorifient aujourd’hui le travail sont ceux-là mêmes qui ferment les entreprises pour les jouer en Bourse et les brader dans les spéculations boursières. Depuis que la tyrannie du travail s’est trouvée absorbée par la tyrannie de l’argent, un grand vide monnayable s’est emparé des têtes et des corps. Un puissant souffle de mort se propage partout. Le désespoir est désormais, avec la peur, la meilleure arme de l’oppression marchande. Elle rentabilise l’espoir en faisant de son déclin une vérité universelle qui proclame : accommode-toi d’un misérable aujourd’hui car demain sera pire. Il est donc temps de prendre conscience des chances offertes à l’autonomie individuelle et à la créativité de chacun. De l’avis même de ses promoteurs, le capitalisme financier est condamné à l’implosion à plus ou moins longue échéance. Cependant, sous cette forme sclérosée se profile un capitalisme redynamisé qui projette de rentabiliser les énergies renouvelables et de nous les faire payer alors qu’elles sont gratuites. On nous « offre » des biocarburants sous la condition d’accepter des cultures de colza transgénique, l’écotourisme va faciliter le pillage de la biosphère, des parcs d’éoliennes sont implantés sans avantages pour les consommateurs. C’est là qu’il nous est permis d’intervenir. Les ressources naturelles nous appartiennent, elles sont gratuites, elles doivent être mises au service de la gratuité de la vie. Il appartiendra aux collectivités d’assurer leur indépendance énergétique et alimentaire afin de s’affranchir de l’emprise des multinationales et des Etats partout vassalisés par elles. L’occasion nous est donnée de nous approprier les énergies naturelles en nous réappropriant notre propre existence. Là réside la créativité qui nous débarrassera du travail.
N.O.
Pourquoi vous sentez-vous plus solidaire que jamais ?
Raoul Vaneigem.
Ma solitude diffère de l’esseulement, elle est peuplée par un sentiment de solidarité.
Les partisans de la volonté de vivre n’ont pas besoin de se connaître pour se reconnaître. Le combat d’un seul pour la vie est le combat de tous. Nous n’en sommes pas encore à faire primer le désir, la création, l’inventivité, la poésie sur la routine, l’ennui du travail, l’indignation larmoyante. Sur les murs de la grisaille existentielle qu’élèvent autour de nous les larbins politiques de l’affairisme refleuriront quelque jour ces mots de Loustalot qui, datant de la Révolution française, n’ont rien perdu de leur insolente nouveauté : « Les grands ne nous paraissent grands qu parce que nous sommes à genoux. Levons-nous ! »
N.O. –
Qu’est-ce qui vous révolte le plus aujourd’hui ?
Raoul Vaneigem.
La passivité, le fatalisme, la servitude volontaire, le fétichisme de l’argent, la prédation, l’enseignement concentrationnaire avec ses principes de concurrence, de compétition et d’obédience à l’économie, la stérilisation de la terre par la transformation du vivant en marchandise ; et le manque de créativité de ceux qui prétendent combattre la barbarie avec les armes de la barbarie et non par la puissance de la vie
.
Propos recueillis par François Armanet et Gilles Anquetil
Le Nouvel Observateur du 10-16 avril 2008
Le prochain livre de Vaneigem « Entre le deuil du monde et la joie de vivre. Les situationistes et la mutation des comportements » paraît le 17 avril chez Verticales-Gallimard

mardi 6 mai 2008

Levi-Strauss

Aujourd'hui,c'est mon anniversaire.

je n'aime pas recevoir de cadeaux.

pourtant j'en ai eu un aujourd'hui que je souhaite PARTAGER:

j'ai une passion pour Levi-Strauss mais je me trouve bien inculte pour décrire avec des mots ce que je ressents à sa lecture.

encore une fois,Fabrice vient à mon secours.

http://fabrice-nicolino.com/index.php/?p=279

Les droits véritables de l’humanité (Sur Lévi-Strauss)
Publié le 5 mai 2008
Dans quelques jours, Claude Lévi-Strauss devrait avoir 100 ans. Pourquoi vous parler aujourd’hui de ce fabuleux vieillard ? C’est simple : au moment où sort chez Gallimard un livre qui rassemble l’essentiel de son oeuvre écrite (dans la collection La Pléiade), je pense à un texte récent de lui, qui m’avait beaucoup marqué au moment de sa publication.
En mai 2005, Lévi-Strauss reçoit un prix prestigieux, Catalunya, décerné par la Generalitat de Catalunya, autrement dit le gouvernement régional de Catalogne, installé à Barcelone. Pour l’occasion, cet homme qui va sur ses 97 ans écrit un texte magnifique (voir ici).
Voici un premier extrait, d’une grande netteté : « Toujours en deçà et au-delà de l’humanisme traditionnel, l’ethnologie le déborde dans tous les sens. Son terrain englobe la totalité de la terre habitée, tandis que sa méthode assemble des procédés qui relèvent de toutes les formes du savoir : sciences humaines et sciences naturelles ».
Et aussitôt un deuxième, plus parlant que bien des bavards de ma connaissance : « La population mondiale comptait à ma naissance un milliard et demi d’habitants. Quand j’entrai dans la vie active vers 1930, ce nombre s’élevait à deux milliards. Il est de six milliards aujourd’hui, et il atteindra neuf milliards dans quelques décennies à croire les prévisions des démographes. Ils nous disent certes que ce dernier chiffre représentera un pic et que la population déclinera ensuite, si rapidement, ajoutent certains, qu’à l’échelle de quelques siècles une menace pèsera sur la survie de notre espèce. De toute façon, elle aura exercé ses ravages sur la diversité, non pas seulement culturelle, mais aussi biologique en faisant disparaître quantité d’espèces animales et végétales ».
Enfin, cette merveille, à mon goût tout du moins : « Aussi la seule chance offerte à l’humanité serait de reconnaître que devenue sa propre victime, cette condition la met sur un pied d’égalité avec toutes les autres formes de vie qu’elle s’est employée et continue de s’employer à détruire.
Mais si l’homme possède d’abord des droits au titre d’être vivant, il en résulte que ces droits, reconnus à l’humanité en tant qu’espèce, rencontrent leurs limites naturelles dans les droits des autres espèces. Les droits de l’humanité cessent au moment où leur exercice met en péril l’existence d’autres espèces ».

Bien entendu, le gras dans le texte ci-dessus est de Lévi-Strauss lui-même. Bien entendu. Je dois dire que j’adhère sans la moindre réserve. Les droits de l’humanité, en effet, doivent cesser dès lors que leur application se retourne contre la vie de tous, hommes compris. J’ajouterai un commentaire : je pense qu’ils doivent être suspendus et subordonnés à la pleine compréhension des devoirs de l’homme, nouvelle frontière de l’esprit. Je suis bien certain, au fond de moi, que nous devons proclamer au plus vite ces derniers comme un impératif catégorique. S’imposant à tous, par définition.
L’heure n’est plus aux faux semblants. Il faut, il faut vraiment repenser le monde, avant - éventuellement - de le transformer. 1789 a été une étape marquante de notre vie ensemble, une date glorieuse, d’un certain point de vue. Mais on ne peut plus prétendre que les droits de l’homme - réduits à ceux de l’individu au service de la marchandise -, demeurent un horizon indépassable. Car ils ne le sont pas.
J’entends déjà certains cris, légitimes. Ne plus respecter les droits de l’homme ? Eh si, justement ! Mais en les intégrant à un point de vue plus vaste, qui leur permette de jouer encore leur rôle. Et ce rôle n’est pas d’étendre la destruction de tout, mais au contraire de permettre à l’aventure humaine de se poursuivre encore longtemps. Pas au détriment de la vie, du vivant, des formes innombrables habitant notre terre. Avec elles au contraire, par elles, pour elles et pour nous. Ce programme s’imposera-t-il ? Je n’en sais rigoureusement rien, mais j’aimerais. Et une respectueuse salutation pour Claude Lévi-Strauss, penseur de l’homme profond et véritable.
P.S on ne peut plus secondaire : Lévi-Strauss est partout célébré, ces jours-ci. Un nombre incalculable d’analphabètes le saluent comme s’il était un monument historique. Ce qu’il est, d’ailleurs. Combien, parmi eux, ont pris le temps de lire ne serait-ce qu’un paragraphe ? Tenez, pour la route, ce grand classique qui ouvre Tristes tropiques : « Je hais les voyages et les explorateurs ».

pour Philippe et Damien:je n'ai pas mis de gras dans le texte comme d'habitude:
essayez de le lire en entier et c'est promis:on en discutera parce que c'est la suite de notre échange du mois dernier.

dimanche 4 mai 2008

tout est lié.

extrait de l'article présédent:

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Pensez-vous que le développement des agrocarburants, accusés de faire monter les prix, doive faire l’objet d’un moratoire?

Au sens juridique, non. Je suis d’accord avec sa dénonciation, avec des précisions. Il faut reconnaître le droit des pays à se développer. Le poids des bioéthanols au Brésil est tel que je n’imagine pas de retour en arrière. Certains agrocarburants de la première génération sont peut-être prometteurs : des plantes comme le jatropha, ou certaines variétés de sorgho, poussent sur des terres peu fertiles.
Mais les objectifs ambitieux en matière de production de biocarburants que se sont fixés les Etats-Unis et l’Union européenne sont irresponsables.
La production de colza, l’huile de palme, qui détruit les forêts en Indonésie, l’utilisation d’un quart de la récolte de maïs aux Etats-Unis,
c’est un scandale, qui sert uniquement les intérêts d’un petit lobby, avec l’argent du contribuable.


J’appelle au gel de tout investissement dans ce secteur.

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L’OCDE paye chaque année à ses agriculteurs 350 milliards de dollars, contre un milliard d’aide à l’agriculture pour les pays en développement

article du blog de Fabrice Nicolino

http://fabrice-nicolino.com/biocarburants/?p=152

La fin de la nourriture à bas prix
Publié le 3 mai 2008

Le Belge Olivier de Schutter est le nouveau rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation. Interrogé par le journal Le Monde, il dit des choses qui me semblent importantes, même si je ne les partage pas toutes. Son point de vue sur le Brésil - décidément ! - rejoint celui de son prédécesseur le Suisse Jean Ziegler, grand ami du président Lula. N’importe. Un bon texte reste un bon texte.

La fin de la nourriture à bas prix

La communauté internationale a été prise de court par les émeutes de la faim de façon “inexcusable”, estime Olivier de Schutter dans un entretien au Monde. Ce professeur de droit belge, secrétaire général depuis 2004 de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme a été nommé, le 26 mars, rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation par le Conseil des droits de l’homme, basé à Genève.

Le Monde : quelle sera votre première initiative pour faire face à la crise alimentaire ?
Olivier de Schutter : Je vais recourir à “l’option nucléaire”, en demandant une session spéciale du Conseil des droits de l’homme. Symboliquement, il s’agit de mettre les droits économiques et sociaux à égalité avec les droits civils et politiques, invoqués pour saisir le Conseil sur la situation au Darfour, en Birmanie, ou dans les territoires palestiniens. Le Conseil ne peut rester silencieux. J’espère qu’il trouvera sur ce dossier l’unité qui fait défaut ailleurs.
La communauté internationale a-t-elle été prise de court par les émeutes de la faim ?
Oui, et c’est inexcusable. Beaucoup criaient dans le désert depuis des années pour qu’on soutienne l’agriculture dans les pays en développement. Rien n’a été fait contre la spéculation sur les matières premières, prévisible, depuis qu’avec la chute de la bourse, les investisseurs se repliaient sur ces marchés. On paye vingt années d’erreurs. Avec l’augmentation de la demande alimentaire, l’offre ne suit plus. L’agriculture industrielle, fondée sur des intrants coûteux, montre ses limites.
Faut-il blâmer les institutions financières internationales ?
Oui.
Pendant vingt ans, elles ont gravement sous-estimé la nécessité d’investir dans l’agriculture - la Banque mondiale l’a reconnu fin 2007. Et les plans d’ajustement structurel du Fonds monétaire international ont poussé les pays les plus endettés, notamment dans l’Afrique subsaharienne, à développer des cultures d’exportation et à importer la nourriture qu’ils consommaient. Cette libéralisation les a rendus vulnérables à la volatilité des prix.
L’ampleur de la crise vous a surpris ?
Le plus étonnant est la rapidité de son explosion. Il a manqué une réaction coordonnée des Etats. Lorsque l’Indonésie ou l’Inde imposent des restrictions à l’exportation, cela fait monter les prix sur les marchés internationaux, et il est plus difficile pour les Philippines d’acheter le riz dont elles ont besoin. Ces réactions désordonnées se contredisent.
Le danger serait de mettre des pansements, en distribuant de l’aide alimentaire, sans travailler aux causes profondes derrière les réactions de panique des Etats.
Le pire est-il passé ?
La crise va durer jusqu’aux récoltes du début de l’automne, qui, si elles sont bonnes, vont diminuer la tension sur les marchés. Le thermomètre va baisser, mais la maladie reste. C’est un rappel à l’ordre. L’ère de la nourriture bon marché est derrière nous. Les acteurs internationaux sont mobilisés et je pense qu’on parviendra à éviter la famine. Mais la malnutrition, qui a un impact considérable sur le développement des enfants, est à redouter.
Les pauvres en milieu urbain et les populations des pays importateurs de nourriture seront les plus touchés.
Pensez-vous que le développement des agrocarburants, accusés de faire monter les prix, doive faire l’objet d’un moratoire.
Au sens juridique, non. Je suis d’accord avec sa dénonciation, avec des précisions. Il faut reconnaître le droit des pays à se développer. Le poids des bioéthanols au Brésil est tel que je n’imagine pas de retour en arrière. Certains agrocarburants de la première génération sont peut-être prometteurs : des plantes comme le jatropha, ou certaines variétés de sorgho, poussent sur des terres peu fertiles. Mais les objectifs ambitieux en matière de production de biocarburants que se sont fixés les Etats-Unis et l’Union européenne sont irresponsables. La production de colza, l’huile de palme, qui détruit les forêts en Indonésie, l’utilisation d’un quart de la récolte de maïs aux Etats-Unis, c’est un scandale, qui sert uniquement les intérêts d’un petit lobby, avec l’argent du contribuable. J’appelle au gel de tout investissement dans ce secteur.
Qu’en est-il des carburants de la deuxième génération, produits à partir de déchets agricoles ?
Ils ne sont pas une panacée, dans la mesure où ils consomment encore plus d’eau que ceux de la première génération.

Etudions-les, mais ne nous voilons pas la face : il faut consommer moins d’énergie, utiliser moins d’automobiles, et ne pas se faire d’illusion sur la capacité des nouvelles technologies à nous permettre de poursuivre notre mode de vie occidental.
Le marché alimentaire va s’autoréguler ?
La “main invisible ” n’est pas la solution, c’est le problème.
J’étudie des mécanismes de taxation des mouvements spéculatifs, que l’Inde songe à mettre en place. Dans le domaine agricole, l’offre est relativement inélastique et les terres arables ne sont pas extensibles à l’infini. Par ailleurs, un petit nombre d’entreprises, Monsanto, Dow Chemicals, Mosaic, détiennent les brevets sur des semences, des pesticides, des engrais, qu’elles peuvent vendre à des prix élevés pour les petits producteurs. Il faut réfléchir à une modification des règles de la propriété intellectuelle de ces entreprises, dont les profits explosent.
Les pays riches doivent-ils mettre fin aux subventions agricoles ?
Je suis pour une suppression graduelle. L’OCDE paye chaque année à ses agriculteurs 350 milliards de dollars, contre un milliard d’aide à l’agriculture pour les pays en développement. C’est une honte. Mais si on supprime les subventions immédiatement, les pays en développement, qui importent ces produits, devront les payer plus cher.
Avant, les Etats-Unis et l’UE déversaient l’aide alimentaire quand il y avait des surplus. Les prix baissaient mettant en difficulté les producteurs locaux.
Il faut au contraire les encourager à produire , acheter leurs produits sur les marchés locaux et les donner aux plus pauvres.
Au lieu des cargos de blé qui traversent l’Atlantique, il faut une aide financière.

Propos recueillis par Philippe Bolopion
Article paru dans l’édition du 03.05.08.

samedi 3 mai 2008

pique-nique devant les préfectures le 13 mai à 13 H

Lettre d'information du MDRGF
OGM : pique niquez le 13 mai... ...pour manifester contre les OGM partout en France. Des détails sur un site dédié à la mobilisation

Le 13 mai : manisfestez contre les OGM partout en france ! OGM : Mobilisez-vous le 13 mai à 13h00Selon un sondage récent, 78% des personnes interrogées jugent prioritaire de développer l'agriculture biologique, tandis que 14% sont du même avis pour le développement de cultures génétiquement modifiées (OGM). 80% estiment qu'il n'est "pas prioritaire" de développer les cultures d'OGM.Devant ce constat, un collectif d'organisation initié par le WWF et soutenu par le MDRGF, Greenpeace, les amis de la Terre et bien d'autres lance un appel de mobilisation pour faire entendre nos voix aux députés qui voteront le projet de loi OGM entre le 14 et le 15 mai 2008.Cet Appel à pique-niquer le 13 mai à 13 h 00 est l'expression de notre refus commun de nous laisser imposer les OGM dans nos assiettes, nos AOC et nos terroirs. Nos élus ont le devoir de préserver l'environnement et notre santé.retrouvez sur le site http://www.stopauxogm.fr tous les éléments pour vous informer sur les lieux de manisfestation et aussi pour amplifier la mobilisation. Agissez avec nous!

à voir et à partager:
http://www.dailymotion.com/video/x54fct_parlonsnet-n9-polemique-autour-mons_news

vendredi 2 mai 2008

sur la région Rhone-Alpes : le rapport sur les pauvretés,les exclusions,les précarités

http://www.mrie.org/docs_transfert/publications/LettreMRIE-numerospecial.pdf

quelques chiffres clés sur la région:

700 000 personnes pauvres en 2005

350 000 personnes couvertes par le RMI,l'API,l'ASS ou l'AAH en juin 2007

313 000 demandeurs d'emplois toutes catégories confondues en septembre 2007

75 000 équivallents pleins temps intérimaires par mois en 2007

la suite du rapport est tout aussi affligeante.

jeudi 1 mai 2008

le projet qui me tient le plus à coeur avance : rencontre régionale Démocratie Participative et Pauvreté du 29 novembre 2008

Rencontre Régionale Démocratie participative et pauvreté du 29 Novembre

Le déroulé de la préparation proposé par la CEN

1-Les réunions d’expression
On demande aux associations co-organisatrices d’inviter les personnes "en situation de précarité" à venir s’exprimer sur ce qu’elles vivent et sur les améliorations qu’elles aimeraient voir mises en oeuvre.
Les questions qui leur sont alors posées :
Est-ce que les politiques publiques qui sont mises en place dans la région (côté Région elle même, côté Conseils généraux) correspondent à vos besoins ? Si oui, ou si non, pourquoi ? Qu’est ce qui pourrait être amélioré ? Selon vous, comment ?
2-Désignation de deux représentants de ces réunions qui porteront la parole du groupe devant les élus
On demande à l’assemblée de désigner à l’issue de chaque réunion d’expression 2 portes-paroles qui seront chargés de représenter l’assemblée lors de la rencontre du 29-11-2008
Le 29, ,chaque représentant aura 2 question ou proposition à formuler :
une qui lui sera plus personnelle mais articulée aux dires du groupe une autre qui aura été explicitement choisie par le groupe.
3-Ecriture d’un rapport d’audit
Destiné aux élus, c’est le rapport de la parole des participants-tes au cours des réunions d’expression.. C’est un état des lieux exprimé par ceux-ci. Il inclue leurs demandes, leurs propositions. Il est suivi d’une synthèse réalisée par l’Association accompagnatrice
4-la formation à la prise de parole
La prise de parole devant des élus et du public n’est pas facile du tout lorsqu’on n’a pas l’habitude de l’expression en public... .Les représentants seront donc invités à participer à un week-end de formation qui va les aider à faire entendre leur voix et à se sentir plus à l’aise lors de la journée du 29-11.
Nous allons préparer avec l’aide de comédiens des dispositifs de mises en situation.de jeux de rôle et de déblocages. En plus d’un professionnel, nous travaillerons la prise de parole avec des comédiens amateurs eux-mêmes pauvres ou pour dire autrement victimes de la guerre économique, dans le cadre du FITA. Nous espérons aussi au cours de ce week-end créer un esprit de groupe entre les porte-parole.
5-la rencontre du 29-11
Il faut s’assurer que les représentants auront suffisament de temps pour s’exprimer et que les élus leur répondront.
6-le retour
Chaque porte-parole reviendra devant ceux qui l’ont désigné afin d’expliquer les réponses des élus, afin de résumer leur journée du 29, ce qu’ils en ont retiré. Lors de ces réunions de retour,nous espérons que les gens vont beaucoup discuter entre eux. Ils pourront s’organiser pour des suites qu’ils vont pouvoir définir eux-mêmes.

La CEN Pascal Caradec, Leslie Protche, André Duny, Corinne Company

Contact : Pascal Caradec 0475456919 ; André Duny 0675800579

éco-construction et éducation populaire : on organise ça,ça vous intéresse?

RENCONTRE “EDUCATION POPULAIRE, ECO-CONSTRUCTION, HABITAT SOLIDAIRE"
les 4-5-6juillet à la coopérative "Terres Communes", Caracoles de Suc, Saint Fortunat (Ardèche)

"CONSTRUIRE, HABITER, VIVRE ENSEMBLE AUTREMENT au TEMPS des FRACTURES SOCIALE ET CLIMATIQUE"

En campagne ardèchoise,dans un cadre convivial,nous organisons une RENCONTRE sur le thème de l'auto-construction, à l'habitat groupé solidaire, avec, en ligne de mire, le droit au logement (3 millions de mal logés).

On peut par exemple obtenir des offices HLM que les futurs locataires soient conviés a décider de l'aménagement de leur cadre de vie et des équipements de leur immeuble.
On peut construire soi-même en matériaux locaux écologiques une maison climatisée pour moins de 20 000 euros.
On peut contourner le marché du foncier aux prix exorbitants....
Ateliers en petits groupes suivis de débats. Des intervenants seront là en réponse juste à propos.

Repas bio entre 4 et 8 euros selon revenus. Hébergement au choix : en bungalows (20 Euros pour plusieurs personnes), sous (votre) tente sur place, à prix imbattable.

Invitées : associations d'éco-construction, d'auto construction, d'éco-villages, d'habitat groupé et solidaire, inter-âge, élus concernés, organismes HLM, les groupements professionnels, les collectivités territoriales…

Accès :par la vallée du Rhône, N 86 à partir de Valence ou de Montélimar; Beauchastel prendre la vallée de l'Heyrieux, et la D21 à la sortie de Saint Laurent du Pape direction Saint Fortunat et Vernoux.

BULLETIN D'INSCRIPTION à RETOURNER AVANT LE 15 JUIN à :
Marie-Noëlle Regis-Chamel, 40, rue Notre Dame des Marais, 01120 MONTLUEL mnregis@voilà.fr 0683145383 Arrhes : 15 euros (avant 15 juin) gratuits pour revenus. inférieurs au SMIC.

Nom ........................... Prénom ........................ Profession………………………..Adresse.....................................................................
Tel ....................... Courriel........................

N'hésitez pas à nous contacter! : La CEN www.la-cen.org
Coordination nouvelle éducation populaire.
Contact :Andre.Duny@wanadoo.fr 06 75 80 05 79

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Qui êtes-vous ?

paysan bio producteur de framboises biologiques. passionné par mon métier. mais gêné par le fait qu'il ne procure pas un revenu suffisant pour faire vivre correctement ma famille. c'est elle la priorité,donc je vais certainement changer de métier.