Blog sur la production de framboises biologiques avec une méthode utilisant les "mauvaises herbes" comme engrais-paillage. la technique est une amélioraion du BRF:"Bois,Rameaux Fragmentés". elle nécéssite très peu de matériel donc très peu d'investissement; elle ne nécéssite pas non plus de travail de force style bêchage ou passage de motoculteur. en double-cliquant sur les photos,vous verrez mieux les détails. pour laisser un commentaire, choisir l'identité anonyme.
mercredi 22 décembre 2010
contre la loi loppsi 2 ;l'article 32 ter A ajouté au chapitre 7
Cette nouvelle loi étend les discriminations ethniques ordonnées par les circulaires Hortefeux contre les camps de Roms et les gens du voyage, à tous les Français qui se logent par leurs propres moyens et selon leurs convictions.
Il sera désormais hors la loi de se loger en France dans une cabane ou tout local auto-construit non inclus dans le code normatif de l'urbanisme, et même sous une tente, qu'il s'agisse d'un abri de fortune ou d'une yourte écologique.
Cet article criminalise tout abri hors normes en créant une catégorie de « logements illicites », dotée d'une procédure d'exception, expéditive et arbitraire, pour réprimer les personnes dites « du voyage », par la destruction de leurs habitations mobiles ( la loi excluait jusqu'ici la saisie des véhicules d’habitation), ainsi que tous ceux qui ont su trouver une solution, précaire ou assumée, à la fracture sociale et aux expulsions de logement et de terrain, et enfin, tous ceux qui remettent en question les notions de dignité, de salubrité et de décence, en innovant dans des habitats autonomes, modestes et légers, à l'empreinte écologique soutenable. Par ailleurs, la destruction des habitats précaires inaugure une violation de domicile légale sous des prétextes répressifs. Le gouvernement profite de la xénophobie à l'égard des nomades et des Roms pour amplifier sa chasse aux différences, englobant toute expression de la contre-culture.
Cette loi viole le droit de tout citoyen à une procédure équitable et contradictoire, où chacun peut expliquer sa situation et ses choix devant un juge,
elle vise et stigmatise clairement l'avant garde d'une transformation de société, engagée dans des modes de vies sobres et éthiques, transformation pourtant appelée à grands cris par tous les experts de la préservation du climat, des ressources et de la bio-diversité.
Alors qu'est tiré un bilan catastrophique de la loi sur le logement opposable (DALO), alors que le gouvernement augmente les taxes sur les HLM pour faire payer encore les plus pauvres, qu'il détourne le 1% logement vers les plus aisés et se moque de la loi SRU obligeant les villes à un cinquième de logements sociaux, mais laisse au contraire les HLM être privatisés, alors que les quartiers difficiles sont piégés en ghettos de violence contre lesquels instrumentaliser la peur sociale, le pouvoir retire tous moyens financiers aux associations de terrain et bafoue les constitutions et les droits républicains et européens.
L'éradication autoritaire de toute forme de solutions spontanées, de toute alternative au mode conformiste d'habiter, soumis au dictat spéculatif du marché immobilier, constitue une mesure radicale extrêmement grave qui, en éliminant toute forme d'inventivité populaire, ainsi que toute visibilité des catégories sociales les plus exposées, bouche tout appel d'air et toute issue aux conflits environnementaux et sociaux..
Les citoyens doivent en saisir l'enjeu dramatique et ne pas céder à la stigmatisation des identités et de l'altérité.
C'est pourquoi nous appelons à des chaines de solidarités locales partout en France afin que, chaque fois qu'un campement de yourtes ou de tout habitat léger ou mobile sera menacé d'expulsion et de destruction, voisins et citoyens viennent manifester, par leur présence pacifique, leur opposition au massacre. Vous pouvez à cet effet adhérer en soutien à l'association CHEYEN ou transmettre vos coordonnées.
Coordination des Habitants-usagers En Yourte sur Espaces Naturels:
04.66.54.84.77. Cantoyourte, La cantonade.30160 Besseges. yourtescheyen@orange.fr. www.yurtao.canalblog.com.
mercredi 8 décembre 2010
les épargnants sont de gros pollueurs
Le cabinet de conseil Utopies et l'association Les Amis de la Terre ont publié le 22 novembre le premier classement carbone des grandes banques françaises.
1070 g de CO2/euro déposé au crédit agricole et au crédit lyonnais
200 g de CO2/euro déposé à la NEF
plus gros pollueur:HSBC HOLDINGS : 1530 MILLIONS DE TONNES DE CO2/AN
L'impact des banques sur le climat ne se réduit pas aux consommations d'énergie des bâtiments ou au transport des salariés. Il est avant tout lié à la nature des activités qu'elles financent : PME, crédits immobiliers, compagnies pétrolières ou technologies vertes... Leurs choix d'investissements jouent un rôle majeur dans le développement d'une économie plus ou moins polluante.
"Si l'on veut éviter la catastrophe climatique, nous avons dix ans pour réallouer massivement les investissements des activités les plus polluantes comme l'extraction pétrolière vers l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables. Les banques et les épargnants ont un rôle clé à jouer dans cette transition" explique Juliette Renaud, Chargée de campagne sur la Responsabilité des Acteurs Financiers aux Amis de la Terre. "Selon les estimations de l'Agence International de l'Energie, l'effort d'investissement annuel pour amorcer la révolution énergétique nécessaire représente 7 fois le plan Marshall" précise Stanislas Dupré, directeur général du cabinet Utopies.
Or la plupart des grandes banques françaises ont tendance à financer avec notre argent l'économie polluante d'hier plutôt que l'économie verte de demain.
Résultat : 5 000 euros déposés sur un compte en banque ou un fonds en actions polluent indirectement autant qu'un 4x4, sur une année !
L'empreinte carbone des grandes banques françaises les place ainsi en tête des entreprises ayant le plus d'impact sur le climat.
"Les différences entre les banques tiennent largement à leur modèle économique (hérité de leur histoire) plus ou moins tourné vers le financement des grands groupes, mais aussi au choix des secteurs financées, et en particulier le poids des financements apportés au secteur pétrolier" poursuit Stanislas Dupré.
Les auteurs de cette étude souhaitent sensibiliser l'opinion publique afin que les banques et le législateur soient incités à prendre en compte les enjeux climatiques dans la façon dont les produits d'épargne sont conçus et dont les banques gèrent leur argent.
Pour Juliette Renaud, "Les citoyens ne savent pas comment est employé l'argent qu'ils confient à leur banque ou à leur assurance, et leurs placements peuvent, malgré eux, participer à des dégâts environnementaux et sociaux. Il est temps de prendre conscience que nos choix d'épargne peuvent être un levier majeur pour agir sur la société et la transformer !".
Notes
La publication de ce classement s'inscrit dans le cadre d'une campagne de sensibilisation du public lancé par Utopies et les Amis de la Terre qui comprend notamment un calculateur en ligne permettant aux épargnants d'estimer l'empreinte carbone de leur épargne, en fonction de leur(s) banque(s) et de leurs produits d'épargne et de placement. Les calculs ont été réalisés par le cabinet Utopies avec les données de la société Inrate.
* Les calculs ont été effectués pour HSBC Holdings (groupe monde) et HSBC France (activités France, ex- CCF), cette dernière publiant un bilan financier distinct. Contrairement aux autres banques, HSBC ne publie pas de décomposition sectorielle de son portefeuille de crédit et d’obligations d’entreprises. Le calcul repose donc sur une hypothèse (base : répartition sectorielle similaire à celle de l’indice MSCI World pour HSBC Holdings et du SBF 120 pour HSBC France).
** Le Crédit Coopératif fait partie du groupe BPCE. Les livrets de la NEF sont distribués par le Crédit Coopératif. Ces deux établissements figurent dans le tableau, en plus du groupe BPCE, pour deux raisons : d’une part ils sont les seuls à avoir communiqué des données détaillées sur leur activité. D’autre part ils sont tous les deux positionnés sur le financement de l’économie sociale et solidaire, notamment pour des projets écologiques.
Source
L’empreinte carbone des banques françaises - Utopies ; Les Amis de la Terre
voir le tableau comparatif sur cette page
http://www.notre-planete.info/actualites/actu_2601_classement_banques_environnement.php
mardi 7 décembre 2010
fauteuil en carton
the "Joséphine" chair from Raphael on Vimeo.
comment c'est fait?
http://www.linternaute.com/video/154801/fabriquer-un-meuble-en-carton/
vendredi 3 décembre 2010
construction et pollution.construction écologique
Liberation, 23/11/10, 00h00
Eliane Patriarca
Nous passons en moyenne quatorze heures par jour a notre domicile.
Or l’air que nous respirons n’y est pas de meilleure qualite qu’a l’exterieur !
Tabagisme, moisissures, acariens, ou produits d’entretien contribuent a contaminer l’air interieur et necessitent une aeration quotidienne.
Mais les materiaux de construction ou de finition emettent aussi des polluants chimiques volatils, comme le benzene, le toluene, le xylene, le trichlorethylene ou le formaldehyde, aux effets nefastes pour la sante : odeurs, irritation des yeux, somnolence, fatigue, gene respiratoire, allergies diverses…
Les produits «emetteurs» sont partout dans la maison : isolants, revetements plastiques, moquettes aux solvants et colles toxiques, dalles d’isolation synthetiques, papiers peints, tissus, peintures, vernis, meubles…
Si l’impact sanitaire de cette pollution est encore peu etudie, en revanche, on dispose desormais d’une large gamme de materiaux sains et renouvelables.
Ainsi, la terre cuite ou crue, le bois, la pierre, l’argile, la chaux limitent la contamination de l’air a l’interieur de la maison et offrent un autre avantage de poids en stockant la chaleur pour la restituer lentement.
Pour les sols, si vous optez pour le parquet, preferez le massif, c’est le plus ecolo, surtout si l’essence vegetale est assez resistante pour ne necessiter aucun traitement. Et n’utilisez pas de colle mais adoptez une pose flottante.
Vous pouvez egalement choisir des tissages et revetements vegetaux (jonc, fibre de coco, sial, liege, bambou), des matieres qui evitent les fibres synthetiques et les solvants au chlore.
Il existe aussi des dallages naturels ou des revetements durs qui ne relachent pas de composes volatils toxiques.
Pour avoir des murs sains, recherchez d’abord un enduit naturel biodegradable, un simple melange de matieres premieres (enduits a la chaux, enduits de terre), parfois complete de fibres (chanvre, paille, coton). Il existe aussi des peintures qui ne comportent que des liants et solvants naturels (eau, chaux, huile de lin, pigments naturels), comme les peintures a l’argile ou a la chaux.
alimentation des enfants et cancers
A.C.
Durant une journee, un enfant absorberait pres de 50 substances cancerogenes simplement en mangeant …
Des chiffres qui font froid dans le dos: en une seule journee, avec trois repas et un encas, un enfant consommerait 128 residus chimiques, dont 42 substances classees cancerogenes possibles et cinq substances cancerogenes certaines.
Les resultats inquietants de l’etude menee par l’association Generations futures et le reseau europeen Heal (Health and environement alliance) demontrent que l’alimentation pourrait etre une des causes de l’augmentation du nombre de cancers en France.
128 residus chimiques differents: un cocktail inquietant
Pour demontrer l’importance des facteurs environnementaux dans l’apparition des cancers, Generations futures a commence par detecter les substances presentes dans nos assiettes. L’etude a ete menee sur les menus types d’un enfant de dix ans, suivant les recommandations du Plan national nutrition sante: petit-dejeuner a base de pain de mie, beurre et confiture, dejeuner de cantine avec une salade composee, un steack hache accompagne de haricots verts , du pain et du raisin, encas de quatre heures, et diner compose d’un plat de saumon et riz, fromage et fruit.
Resultat: 128 residus chimiques absorbes dans une journee, qui representent 81 substances chimiques differentes, dont 36 pesticides, 47 substances suspectees d’etre cancerogenes et 37 perturbateurs endocriniens.
L’alimentation biologique permet de reduire l’absorption de substances chimiques, meme si elle ne resout pas tous les problemes: «Avec le bio, on elimine 36 substances, dont 18 cancerogenes, de nos assiettes», precise Francois Veillerette, porte-parole de Generations futures.
Parmi les substances les plus couramment observees, on retrouve le bisphenol A et les phtalates presents dans les plastiques et les emballages, mais egalement des pesticides, des additifs alimentaires (conservateurs ou colorants), des metaux lourds, et meme des retardateurs de flamme bromes. « Les substances identifiees se limitent aux normes officielles, mais c’est le cocktail qui est inquietant», explique Francois Veillerette.
Plus de precautions, notamment pour les femmes enceintes
Pour le medecin nutritionniste Laurent Chevallier, il est necessaire que des recherches soient menees sur les effets cumulatifs de ces produits: « Cette etude est demonstrative, elle a pour but d’inciter les pouvoirs publics a se saisir du probleme. Personne n’est epargne par ces maladies chroniques, mais l’epidemie de cancer n’est pas une fatalite.
Il faut une politique de prevention car l’exposition a ces produits a des effets retardes: je suis indigne qu’on ne donne pas plus de precautions a suivre aux femmes enceintes».
« Pour moi c’est une bonne nouvelle!, s’exclame Francois Veillerette. En France, un million de personnes par an font un sejour a l’hopital a cause du cancer. Si on arrive a caracteriser l’exposition de la population, cela donne un point d’appui pour mettre en œuvre des actions et enrayer l’epidemie de cancer».
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vendredi 19 novembre 2010
mardi 16 novembre 2010
la paille est recouverte de cob
mur pisé fait à l'AFPA pendant la formation
lundi 15 novembre 2010
ce qu'ils ont fait du bâtiment soit-disant HQE de 6 millions d'euros
le bâtiment est ceinturé par du goudron étanche et TOXIQUE recouvert de plastique(delta MS):
une certaine vision de l'écologie
écologie sans éthique,sans conscience.
juste basée sur la COM.
le bâtiment a coûté 5 963 942 euros
voir la fiche là:
http://www.ineedra.org/page/france/fichier/8_NOTICE_HQE.pdf
dimanche 14 novembre 2010
vendredi 5 novembre 2010
mercredi 3 novembre 2010
Grève générale de la consommation le 13 Novembre 2010
Grève générale de la consommation le samedi 13 novembre
Les grèves et manifestations contre la réforme des retraites ont initié un mouvement de fond.
Nous relevons cependant que ce mouvement tend à pénaliser ceux qui y participent, plutôt que ceux-là même qu'il veut atteindre: le pouvoir financier qui continue de croître à un rythme effréné (la France est désormais le 3ème pays du monde en nombre de millionnaires) et dicte à nos gouvernants les lois garantissant, plus que jamais, le maintien de leurs privilèges.
Regardons la réalité en face: nous ne sommes plus dans un Etat de droit commun, mais dans un Etat où se fabrique du droit particulier au profit des intérêts privés de quelques uns.
Alors que le gâteau croît, nous sommes de plus en plus nombreux à n'en récolter que des miettes. Il est temps que soit instaurée la justice sociale, que chacun puisse contribuer à créer, et récolter, sa juste part -ni plus ni moins.
Or, si quelques uns s'octroient aussi impunément le gros du gâteau, c'est que s'est développée en France, comme dans le reste du monde, une collusion entre pouvoir financier, économique et politique. Les détenteurs du capital dictent leur loi aux opérateurs économiques, qui intiment au politique le passage de règlementations à leur avantage. C'est ce que nous tendons à appeler le « système ».
Ce « système », pour puissant qu'il est, n'est cependant pas aussi invincible qu'il y paraît. Comme Achille, il a un point faible, et c'est là qu'il nous faut décocher notre flèche si nous voulons restaurer une société de droit commun, élaboré au profit de l'intérêt général, et où chacun puisse (re)devenir maître de son destin, prendre goût à contribuer, et jouir de son existence.
Ce « système » repose en effet sur le fait que nous l'alimentons en permanence par notre consommation. Il n'existe pas en dehors d'elle. Chaque produit que nous achetons génère un profit qui ne rétribue plus le travail de celui qui a oeuvré à sa réalisation mais nourrit les dividendes d'un actionnaire au loin.
En cessant d'acheter des produits transformés, nous touchons le talon d'Achille du système. Nous lui indiquons sa faiblesse -et notre force. Nous refondons les conditions d'un dialogue social plus équitable, où notre voix et nos propositions peuvent se faire jour.
A cet effet, nous vous proposons de vous associer à une
grève générale de la consommation,
avec une première journée d' (in)action
le samedi 13 novembre 2010.
Ce jour-là, nous proposons:
•de faire la grasse matinée
•de partager nos réserves de nourriture avec nos amis et voisins autour d'une fête du partage
•de collecter des herbes et fruits dans la nature -c'est gratuit et ça nous rappelle combien la nature est généreuse à notre endroit.
•de chanter, danser, rire -ça ne coûte rien, et ça fait du bien
•de faire l'amour, d'embrasser nos parents, enfants, proches et amis.
•Si nous avons vraiment besoin de produits de première nécessité, de nous rendre au marché local et de n'acheter que des produits locaux directement aux producteurs.
Cette première journée sera suivie d'autres journées, voir de semaines sans consommation, selon l'écho que recevront nos propositions. Car nous avons des propositions. Quelles sont-elles?
Plutôt qu'une réforme du système des retraites, qui même plus équitable dans ses modalités, tendra toujours à répercuter dans le dernier âge de la vie les inégalités subies dans sa période active, nous demandons:
- la mise en place d'un revenu minimum d'existence, se substituant à tous les revenus sociaux et de réversion (pensions, retraites, allocations etc), et offrant, sans conditions, un revenu de base digne pour tout adulte et enfant, de l'ordre de 1000 euros par adulte et 250 euros par enfant.
Ce revenu minimum sera couplé à une économie de la contribution, où chacun pourra contribuer à l'économie générale en se consacrant aux activités selon son goût, de préférence dans le cadre de structures coopératives afin qu'il ou elle en conserve la maîtrise.
- en effet, afin que chacun puisse (re)devenir maître de son destin, et cesser de dépendre d'une poignée d'actionnaires ou de propriétaires -pour que s'accomplisse enfin l'émancipation individuelle et collective qui est, bien plus que la « richesse » nationale, le vrai indicateur d'une démocratie accomplie, nous demandons la généralisation des structures coopératives et autogérées (d'habitat, de travail, d'éducation, de formation, etc).
- enfin nous demandons, avec des économistes éclairés, la fermeture de la Bourse, qui est devenue une nuisance pour l'économie, dans le mesure où elle ponctionne les profits des entreprises qui auraient dû être réintégrés dans leur activité, impose une gestion à court terme dangereuse pour sa survie et celle de la planète toute entière, et exige des gains de rentabilité sur le dos de l'emploi. D'autres moyens, plus simples, plus efficaces, plus sûrs, de financer l'économie existent déjà ou sont à développer. La forme coopérative est l'un d'entre eux.
Le 13 novembre prochain, associons-nous à une grève générale de la consommation. Redécouvrons le plaisir gratuit d'être ensemble. Oeuvrons à ce que nos propositions soient entendues et donnent lieu à un débat national.
Merci de faire suivre largement...
SARKOZY DU BALAI
la symbolique du balai ! ( pour virer Sarko , ses Députés Sénateurs et autres Godillots )
Dans nos manifs locales ..... le 6 nov..... dans une possible grève générale de la consommation le samedi 13 nov
Balai à nos fenêtres, sur nos balcons - balai sur nos voitures dépassant de la vitre d'une portière ou sur la galerie - balai pendu par une corde devant certaines mairies, certaines permanences de députés - balais dans la manif du 6 nov -balai inondant les boites courriels des casseurs sociaux -
balai interrogatif : un seul posera peu question ....mais des milliers vus par des milliers de citoyens pousseront certains à se demander pourquoi ...et la sauce prendra !....
ce balai ne m'empêche pas de penser qu'il doit être aussi un outil de résistance QUI BLOQUE !
Ce balai est ENFIN un symbole politique (et non plus syndical )
On n'est plus Là pour négocier MAIS POUR commencer à balayer ...à VIRER !
Si nos grosses manifs "solidaires" risquent de s'estomper , nos résistances "autrement " inventent d'autres formes pour permettre à plus de citoyens de s'impliquer ( pour l'instant bien des concernés n'ont toujours pas franchi le PAS de la révolte en acte ! )
les peuples en colère de l'Amérique latine sortent les casseroles !......sortons nos balais !
+pascal
dimanche 24 octobre 2010
jeudi 21 octobre 2010
flics casseurs 16 OCT
regardez bien au milieu du film qui le flic à la matraque va défendre:
réponse:le casseur
et qui il tape ?
le gars qui a le courrage de s'interposer à la casse.
un jour,il faudra que la justice se mêle de ces pratiques.
flics casseurs :ce que les médias ne montrent pas
pour info :
Ce témoignage de Chambéry parvenu aujourd'hui 20 octobre tend à prouver que les casseurs (ou du moins leurs "managers" cagoulés sur le terrain) seraient des flics provocateurs déguisés en jeunes révoltés, afin de nourrir, selon le tempo décidé par l'Elysée, la chronique sarkozyste des médias aux ordres.
Une pièce de plus à verser au débat. Photo à l'appui.
"Hortefeux, halte au feu ! On t'a reconnu factieux. "
Poubelle était le nom d'un préfet de police de Paris.
Feu de poubelle et bris de vitrine seraient donc la signature d'un ministre aux basses oeuvres racistes et factieuses, issu de Vichy ?
(Merci de faire passer, avec la photo.)
Voilà photo à l'appui comment s'y prend la police pour provoquer des
violences et dénaturer un mouvement.
Ci-dessous témoignage d'un vieux militant qui était présent à Chambéry
N'hésite pas à dénoncer et faire circuler !!
Dans toute enquête criminelle on commence par se demander à qui profite
le crime.
Brusquement à l'approche de la 6ième journée nationale d'action contre
la réforme des retraites il y a des violences. Alors que lors des 5
précédentes, tout était calme.
Bernard Thibault appelle au "dialogue".
Eric Woerth répond : "le temps du dialogue est terminé, il y a de la
violence, il nous faut la combattre." [France Info, 19/10/2010, 19:00]
Il faut faire un dessin ou tout le monde a compris ?
Chambéry 19/10/2010, 18h00 avenue De Boigne, des jeunes encagoulés
jettent des pierres sur un cordon de robocops (CRS ou gendarmes
mobiles). Ça dure un bon moment...
Puis trois des ces jeunes, l'instant d'avant les plus hardis à jeter des
pierres, remontent un brassard orange sur leur manche droite, foncent
sur l'un d'entre eux et l'immobilisent.
Remarquable coordination car immédiatement surgissent une dizaine de
robocops qui protègent le groupe.
Et devant les commerçants médusés on voit trois jeunes encagoulés
embarquer un de leurs potes sous la protection des robocops.
Sur la photo jointe, un de ces "brassards oranges", sweat à cagoule gris
et bandeau noir, APRÈS l'interpellation ci-dessus racontée.
(Petite parenthèse : Je me trouvais là pour montrer à un petit jeune
comment les choses se passent. En gros j'étais un peu dans le rôle du
vieux mustang qui montre à un jeune poulain quelle herbe ne pas brouter.
Avec un peu d'expérience et les policiers étant si prévisibles, je
savais où me mettre pour montrer, en toute sécurité, la fameuse scène à
mon jeune protégé. Merci aux policiers d'avoir été fidèles au
rendez-vous. Sans quoi la leçon n'aurait pas été complète.)
En tous cas, je vous le dis, ces "casseurs", ils tombent chaque fois
rudement bien pour arranger les affaires d'un gouvernement désapprouvé
par 71% des Français sur ce projet des retraites, mais certainement
approuvé par une majorité pour "maintenir l'ordre".
NB : Pour sembler "maintenir l'ordre" et rassurer les citoyens, encore
faut-il qu'il y ait désordre ... non ? ...
dimanche 17 octobre 2010
la société deSarko,du LMJ face à Archimède le banquier
Réseau "Sortir du nucléaire", fédération de 876 associations agréée pour la protection de l'environnement
http://www.sortirdunucleaire.org/
Communiqué de presse du 15 octobre 2010
Nicolas Sarkozy cache la prolifération nucléaire derrière le laser Mégajoule
Jeudi 14 octobre, Nicolas Sarkozy a visité le site de construction du laser Mégajoule (LMJ), en Gironde. Le LMJ veut développer la fusion nucléaire "par confinement inertiel", technologie complémentaire à celle d'ITER (fusion par confinement magnétique). Depuis 15 ans, le LMJ accumule surcoûts, retards et difficultés technologiques... Comme ITER !
Les usages civils du LMJ sont des leurres : il sera impossible de maintenir la réaction de fusion nucléaire que ce laser produirait, et de valoriser l'énergie produite. En réalité cet équipement, s'il aboutit, aura des usages essentiellement militaires, en permettant de simuler les futures têtes nucléaires, et de développer des bombes atomiques d'un type nouveau (environ dix fois moins puissantes que celle d'Hiroshima). Nous ne voulons pas de ces terribles engins de mort.
La France signe d'une main le Traité de Non Prolifération nucléaire, et de l'autre, elle poursuit son programme nucléaire, en particulier avec le LMJ et le missile M51. Ce manquement à des engagements internationaux est inadmissible.
Nous n'avons pas besoin de la fusion nucléaire, imposée une fois de plus sans consultation démocratique. Le nucléaire, sous toutes ses formes, appartient au passé. Dès aujourd'hui, l'avenir se construit sans armes atomiques ni centrales nucléaires, par la sobriété énergétique, les économies d'énergies et les renouvelables. Dans une période de crise économique grave, l'État gaspille des milliards d'euros dans des projets illusoires et dangereux. L'argent public serait bien mieux employé pour répondre aux besoins réels de la population.
Contact presse : Cédric Lucas 06 22 08 55 22
--
Ligne presse permanente : 06 40 28 32 12
Réseau "Sortir du nucléaire"
Fédération de 876 associations
agréée pour la protection de l'environnement
http://www.sortirdunucleaire.org/
mercredi 13 octobre 2010
abolir la monnaie ou les aventures d'Archimède le banquier
Contribution prononcée au début du Colloque du DEUST à Evry en séance plénière.
début abandonné à la lecture
Dans les années 1980, ici, à Evry, j’ai participé, à la mise en place d’un Réseau d’Echanges Réciproques de Savoirs, qui permettait aux locataires des cités d’origines très diverses, d’échanger des savoirs faire, de s’enrichir de la culture des autres et d’être reconnus comme des personnes à part entière.
J’ai toujours été preneur, dans un cadre professionnel, de solutions capables d’améliorer le sort des « inadaptés scolaires » et des « cas sociaux », appellations déposées par les institutions qui entretiennent leur distinction.
Dans un numéro spécial de la revue ESPRIT sur le travail social, à la fin des années 60, j’avais commis un article Assister c’est exclure, ce qui ne m’empêchait pas de participer au montage de maisons d’enfants à caractère sanitaire et social ou à des structures d’accompagnement pour des malades de l’alcool. (« Vivre libre »)
________
Vous avez dit « enjeux » ?
Pour des raisons professionnelles et personnelles, sur lesquelles il est inutile de revenir,
j’ai connu, comme beaucoup parmi vous, la recherche de combinaisons, de ficelles statutaires, et des sous, forcément, qui permettent de trouver des locaux, des compétences,
de faire quelque chose de positif avec les maigres moyens du bord et de ne jamais, jamais abdiquer devant la fatalité de la misère.
Cette recherche, elle met bien évidemment en jeu nos qualités de cœur et nos capacités d’imagination pour tirer le meilleur parti des institutions d’Etat ou des conditions locales.
Mais elle met aussi en jeu, et c’est beaucoup plus grave, la façon dont nous participons,
dont nous collaborons au maintien, voire à l’extension, d’institutions qui engendrent toujours davantage d’injustices sociales et de destruction de l’environnement.
Ayons donc le courage de reconnaître que notre générosité, notre solidarité avec plus démuni que nous, nos capacités de gestionnaires sont trahies
par les moyens mêmes dont nous disposons pour les mettre en œuvre.
Comment rendre cette trahison PLUS SUPPORTABLE, comment s’en arranger, comment ruser avec elle, sera la musique de fond, l’enjeu, de la plupart des interventions qui vont suivre.
Ces petits arrangements avec le diable, je ne les condamne pas, je les REGRETTE,
et je dois encore, comme tout le monde, FAIRE AVEC, comme on dit.
Mais comment les EVITER ? Tel est pour moi le véritable enjeu. Car les éviter c’est possible, et c’est ce que je vais vous brosser à grands traits en vous demandant d’avancer votre calendrier en 2060, pour suivre les aventures imaginaires d’un personnage central de l’environnement économique actuel.
Les aventures d’Archimède-le-Banquier
Nous voici donc aujourd’hui en octobre 2060, je dis bien 2060. Il y a aujourd’hui cinquante ans, qu’un employé de banque, du nom d’Archimède, prenait son bain quotidien.
C’était un bain de foule, dans un supermarché.
Au moment du passage en caisse, comme chaque soir, il s’apitoya sur les tympans de la caissière, astreinte aux bip, bip criards, qui signalaient l’enregistrement des articles.
Pour lui aussi la journée avait été longue. Toute la journée, il avait cherché avec ses clients
combien ils pourraient lui emprunter et comment ils rembourseraient.
Quel que soit le cas, leur affaire devait rentrer davantage d’argent qu’elle n’en avait emprunté. Il fallait donc qu’elle ait fait d’une manière ou d’une autre des profits.
Des profits monétaires. Je me permets d’insister sur ce mot, qui est sorti de notre vocabulaire, puisque aujourd’hui, en 2060, en fait de profits, nous ne connaissons plus que les profits humains et écologiques. Les profits monétaires sont allés dans les poubelles de l’histoire.
Toute la journée Archimède le banquier avait donc souffert du fait que créer d’authentiques richesses matérielles comme des panneaux solaires ou mobiliser des richesses humaines, tout ça soit soumis à des questions de gros sous tout à fait triviales.
Mais, bon, c’était comme ça.
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Et puis le voilà devant sa caissière favorite, et il entend
un gamin demander à sa mère pourquoi ça fait bip, bip ?.
Archimède connaît évidemment la réponse.
Chaque bip, à l’époque, je me permets de vous le rappeler, activait deux circuits.
Le premier, qui a résisté au temps, celui du renouvellement des produits sur les rayons.
La centrale d’achat était à l’époque déjà informée en temps réel de ce qui risquait de manquer.
Le second circuit, que nous avons aboli, était celui de l’échange monétaire,
un certain versement d’argent en contrepartie de l’objet acheté.
Mais, se demande tout à coup Archimède, qu’est-ce qui se passerait si le second circuit tombait en panne ?
Moitié de bip-bip à entendre.
La douchette de la caissière continuerait de faire des bisous aux codes-barres de l’autre circuit, celui qui signale les produits à renouveler sur les rayons.
Les entrepreneurs répercuteraient l’information sur leurs fournisseurs.
Et les fournisseurs sur d’autres fournisseurs.
Si le premier circuit, le circuit monétaire tombait en panne, la chaîne d’informations matérielles, continuerait de jouer tranquillement, tout comme aujourd’hui, en 2060, quand il n’y en a plus dans la zone la plus proche, on va chercher plus loin.
Tout ça nous paraît aujourd’hui évident,
mais imaginez un peu l’orage
dans le théâtre crânien d’un homme du début de ce siècle.
Monté comme il avait été monté, le cerveau gauche d’Archimède, le cerveau des conventions, entre dans un état de super-stress.
Car pour renouveler ces marchandises, dit le cerveau gauche d’Archimède au cerveau droit du même,
il faut bien des sous ?
Mais le cerveau droit, le cerveau imaginatif, il se rebelle. Oh toi, avec tes sous !
Tous les jours tu te plains que les sous qui permettent de créer des richesses, ils peuvent aussi bien faire barrage à des choses formidables, quand ils manquent ?
Tu sais bien, pourtant, tu le sais, que si les jeunes sont sans emplois, et les avant-papys aussi,
si les gens descendent dans la rue pour réclamer des sous, si le régime de retraites est branlant
et la Sécu ruinée, si les peuples n’ont plus le droit de se nourrir eux-mêmes, et j’en passe,
c’est à cause des sous, de la façon dont on les met en colonnes ?
Les produits, les richesses humaines et matérielles, pourtant, elles / sont / là,
mais elles sont inutilisables si elles ne font pas des bilans monétaires corrects.
Tout ça tu le sais au point d’avoir déclaré l’autre jour, que c’était une honte, et que cette honte, on te payait pour l’entretenir. Alors cesse d’avoir honte et conclus !
Euréka, s’exclame alors Archimède. J’ai trouvé !
Il s’est dépêché de le faire savoir. Sa découverte arrivait au bon moment. Et c’est ainsi que nos banques, en 2060, ont survécu à la déconsidération générale dont elles souffraient aux alentours des années 2009-2010, et sont devenues le pivot du bonheur social et écologique.
La banque 2060
Aujourd’hui, n’importe quel quidam peut avoir une idée d’entreprise ou d’améliorer les conditions de vie. Il se présente à nos banques - comme avant, mais plus pour chercher des sous
Voilà près d’un demi-siècle que nos banques ne savent plus ce que c’est.
Nos banques sont devenu des banques d’accès.
accès n°1, accès aux données,
des données informatisées par des systèmes qui ont bien amélioré les antiques codes-barres,
et accès n°2, l’accès aux ressources, quand le projet d’entreprise a été accepté.
Le candidat entrepreneur, dans nos locaux ou chez lui, pianote son projet, un projet aussitôt mis en relation avec ce qui se fait déjà dans la même gamme de produits et services.
Depuis cinq mille ans qu’il y a des hommes et qui créent, rares sont les créations qui ne ressemblent à aucune autre.
Il va donc trouver des propositions parentes de la sienne et y introduire des variations, dont les effets sont aussitôt calculés, en fonction de ce qui existe déjà, machines et compétences en fonction de ce qui manque, et de la renouvelabilité de toutes ces contraintes matérielles.
______
A tous les stades de ce genre de recherches, nous avons mis au point des mécanismes que nous qualifions de prudentiels, des mécanisme qui optimisent le projet dans le sens d’une moindre dépense de transports, d’énergie, d’emballage, de travail et j’en passe.
La renouvelabilité a toujours été notre grand souci, un souci tout concret, mais où la spéculation monétaire, aujourd’hui, n’intervient plus.
Aujourd’hui, quand le projet a pris forme, et qu’aucun clignotant ne signale de danger,
il peut entrer en application, dans un certain périmètre expérimental, c’est-à-dire à condition que l’expérience puisse à tout moment être arrêtée.
Notre démocratie 2060 joue donc à fond son rôle : tout le monde a le droit d’inventer, d’expérimenter, et de faire objection sur place, sans devoir réunir un million de pétitionnaires mécontents.
___________
Aujourd’hui plus d’inflation, plus de spéculation. Quand l’offre risque de dépasser par trop la demande, on arrête de produire, et ce n’est pas la ruine pour tout un bassin d’emplois.
Plus de chômage. Fini les travailleurs usés avant l’âge. Nous sommes devenus maîtres de nos usages, commandés autrefois par l’argent et en fonction de ce qu’ils rapportaient.
Nous avons obtenu la décroissance matérielle, puisqu’il ne faut plus faire de profits croissants en vendant n’importe quoi.
Nous ne prenons pas plus qu’il n’en faut dans nos magasins, puisque nous sommes assurés d’avoir toujours assez. On ne voit plus de ventres vides devant les magasins pleins, dont les invendus vont à la décharge.
Nous avons récupéré plein de ressources locales, nous en avons même inventé de nouvelles, que les exigences de rentabilité interdisaient d’exploiter. Nous avons retrouvé le droit de manger local. La liberté d’entreprendre et d’échanger n’a jamais été aussi garantie, elle n’a jamais été aussi solidaire.
retiré à la lecture [Ce n’est pas par vertu que nous consommons moins.
C’est parce que nous n’avons jamais été aussi libres
de nous investir dans les activités de notre choix.
Nous ne sommes plus obsédés par l’Avoir, avoir toujours plus et mieux.
L’indice de bonheur partagé n’a jamais été aussi élevé.]
comment s’est opéré le basculement ?
Comment ce bouleversement s’est-il produit ?
En fait, en 2010, tous les moyens matériels qui ont permis de passer à une démocratie
où ce n’est plus l’argent qui décide mais les usagers en fonction de leurs expériences
tous ces moyens étaient déjà au point.
Nos codes prudentiels étaient en germe avec les normes Iso 26000, par exemple,
et d’autres dispositifs pilotés par certains Etats ou l’ONU (cf Le Monde Economie 20.10.2010)
Mais la prudence était évidemment limitée par les profits à faire,
comme on l’a vu au moment de l’échec de plusieurs sommets dits « écologiques ».
Pour en finir une bonne fois avec la mesure des hommes et des choses par l’argent,
il suffisait d’abolir la monnaie, et avec elle les profits monétaires et les hiérarchies salariales (qui allaient je vous le rappelle de 1 à 400).
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Tout s’est passé comme en 1789, où deux mois, ont suffi pour jeter par terre la féodalité.
En 2010-2011, suite à la réduction des dettes d’Etat que les peuples refusaient d’endosser,
suite à l’allongement de la durée de travail et des séquelles d’une crise financière, « les gens », comme on disait alors, étaient dans la rue. Ils ont créé un désordre épouvantable, commencé à couper des riches en deux.
Les gouvernements ont pris peur,les syndicats, traités de complices, ne maîtrisaient plus rien.
Il a fallu calmer le jeu en convoquant des Etats Généraux de l’Europe.
Les principes de la nouvelle économie, solidaire socialement et environnementalement, ont vite été compris et mis en application.
Poussés par les mêmes urgences populaires et planétaires,notre système, entièrement fondé sur l’informatisation objective des données, s’est étendue au cinq continents, et quand il y a litige, il se règle dans l’intérêt matériel et culturel de tous ceux qu’il risque de toucher.
Et maintenant…
Revenons en 2010…
Après ces aventures d’Archimède le banquier,
vous ne pourrez plus dire ni laisser dire que le capitalisme est la solution indépassable.
Mais vous pourrez aussi y trouver matière pour travailler à son dépassement,
car il n’y a qu’une façon de le dépasser,
c’est d’abolir les profits monétaires, et pour plus de sûreté, l’argent lui-même.
Ce nouveau paradigme économique que je vous ai présenté, à vous maintenant de vous l’approprier. A vous de le faire connaître à vos étudiants.
Rien n’interdit à un professeur de le leur proposer à titre d’exercice pour faire encore mieux comprendre à quelles contraintes ils vont devoir faire face.
Rien n’empêche une banque de financer des études de faisabilité dont la publication aura, j’en suis certain, un succès considérable !!
____
Ce n’est pas un hasard si j’ai appelé mon banquier Archimède
Tout objet immergé dans le circuit économique déplace un certain volume d’activités.
Ce volume est mesuré en argent. L’argent est la mesure de toute chose, et nous trouvons ça juste, alors que l’argent n’arrête pas lui-même de changer de valeur, comme un mètre qui mesurerait tantôt un mètre vingt, tantôt soixante centimètres.
Nous trouvons l’usage de l’argent juste, alors qu’il s’accumule toujours dans les mêmes mains !
Il est temps de voir que les raisons pour lesquelles l’usage de l’argent s’est institué,
ces mêmes raisons obligent aujourd’hui de l’abolir,
puisqu’il a rendu les échanges toujours plus injustes,
et soumis la création de richesses à l’enrichissement monétaire,
à un Marché qui a toujours fait bon marché des hommes et de la planète
et qui, lorsqu’il se met au vert, impose déjà le vert des riches à celui des pauvres
les produits verts qui rapportent le plus et ruinent les concurrents.
_________
Imaginez seulement ce que nos qualités de cœur, l’esprit de don,
la défense de l’environnement pourraient faire, je dis bien FAIRE,
s’ils ne devaient plus ruser avec les comptes de bilan.
Imaginez le bonheur d’Archimède le banquier quand il pourra faire exclusivement son cœur de métier :
envisager avant toute chose la renouvelabilité des ressources matérielles demandées,
y donner accès à cette condition,
donner aux travailleurs un accès direct au fruit de leur travail,
donner aux chercheurs de tous ordres, entrepreneurs, artistes ou scientifiques
les moyens de poursuivre leurs recherches sans se soucier des retours sur investissements
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Alors, vite, réunissons les faits, les faits, les faits, croisons
toutes les possibilités qui vont déjà dans le sens d’une abolition de la monnaie,
sans devoir passer par le stade de monnaies dites alternatives.
Il y a urgence à mettre en ondes économiques et politiques
un modèle qui dépasse la stérile opposition croissance/décroissance
et débouche sur la prospérité dont nous rêvons tous,
une prospérité écologique et juste, incompatible avec l’usage de l’argent.
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dimanche 26 septembre 2010
les retraites et l'éducation gouvernementale
Incultures 5 Travailler MOINS pour gagner plus... 1sur2
envoyé par Axe-R-Mo. - L'info video en direct.
en 1983,ce sont les socialistes (Delors)qui ont engagé la spoliation : la désinflation compétitive.
compter sur la fille de Delors ou DSK pour résoudre le problème ce n'est plus de l'inculture,c'est de la pure connerie.
samedi 25 septembre 2010
les revenus des élus,enfin une partie
mais,à mon avis,ils ne sont là,gracieusement rétribués, que pour institutionnaliser l'injustice
Pour faire suite à un débat récent, voici les revenus des élus. l'essentiel vient de :
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9mun%C3%A9ration_des_%C3%A9lus_politiques_en_France
où il y a beaucoup d'infos complémentaires, ainsi que les sources (loi et decrets).
en fin de message, les règles limitant le cumul.
Le président de la République
Il touche 22.249 euros brut par mois. Quelques mois après son arrivée au pouvoir, Nicolas Sarkozy a augmenté son salaire mensuel net de 172%. Il était, avant 2007, de 7.084 euros. Le chef de l'Etat est l'élu de la république le mieux payé.
Le Premier ministre
Il reçoit chaque mois un salaire de 21.026 euros soit environ 1.200 euros de moins que le président de la République.
Les ministres
Chaque ministre du gouvernement touche 14.017 euros par mois. Son allocation mensuelle pour frais d'emploi est définie par le Premier ministre.
Les secrétaires d'Etat
Un secrétaire d'Etat est rémunéré 13.316 euros par mois. Son allocation mensuelle pour frais d'emploi est définie par le Premier ministre.
Président de l'Assemblée nationale
En sus des avantages ci-dessous concernant tous les sénateurs, le traitement du président du Sénat est porté de 7008 € brut à 14 185 € brut. Il ne peut, s'il est élu d'autre part les cumuler avec une autre indemnité.
Les députés
La composition et le montant des indemnités attribuées aux députés ont été définies par une ordonnance de 1958. Les donnés complètes et actualisées sont publiées sur le site de l'Assemblée Nationale. L'indemnité parlementaire "de base" est égale à la moyenne du traitement le plus élevé et du traitement le plus bas perçus par les plus hauts fonctionnaires de l'État (catégorie dite "hors échelle"). S'y ajoutent une indemnité de logement (3 % de l'indemnité parlementaire) et une indemnité de fonction (25 % du total). L'indemnité de base et l'indemnité de logement sont imposables.
Traitement/mois : :7 008,65 € brut par mois pour 2009 soit 5 219 € net dont les indemnités suivantes (en 2009) :
Indemnité parlementaire de base : 5 443,61 € brut mensuel
Indemnité de résidence : 163,31 € brut mensuel
Indemnité de fonction : 1401,73 € brut mensuel
En cas de cumul avec un mandat local (maire, président de conseil général...), l'indemnité est écrêtée à 2722 € par mois pour 2009 ( Maximum : 9 730 €)
A cela peut s'ajouter :
Frais de mandat (frais de représentation) : 5 837 €
Crédit mensuel pour la rémunération de 1 à 5 collaborateurs ou assistants : 9 021 € (si la somme n'est pas totalement utilisée, la différence peut être versée au groupe politique du député, sinon, elle reste acquise au budget de l'Assemblée Nationale)
Supplément familial de traitement pour les députés chargés de famille
Président du Sénat
En sus des avantages ci-dessous concernant tous les sénateurs, le traitement du président du Sénat est porté de 7008 € brut à 14 158 € brut. Il ne peut, s'il est élu d'autre part les cumuler avec une autre indemnité.
Le président du Sénat a droit à un logement de fonction de 245 mètres carrés situé à Paris.
Les sénateurs
Traitement/mois : 6 952,91 € (7008 € pour 2009) brut soit 5 381,39 € (5424 € pour 2008)net dont les indemnités:
Indemnité parlementaire de base : 5 400,32 € brut mensuel
Indemnité de résidence : 162,01 € brut mensuel
Indemnité de fonction : 1 390,58 € brut mensuel
A cela peut s'ajouter :
Indemnité représentative de frais de mandat (frais de représentation) : 6 278 € (6 624,86 € brut ou 6 110,77 € net)
Subvention pour recruter de 1 à 3 assistants : 8 949 € par mois
Subvention mensuelle aux groupes politiques : 1 330,02 € par sénateur
Plafonnement des indemnités liées à un cumul de fonctions électives : 2 722 € par mois pour 2009 (Maximum : 9 730 € pour 2009)
Supplément familial de traitement pour les sénateurs chargés de famille
Maire adjoints et conseillers municipaux de plus de 100 000 habitants
Pour 2008 :
Traitement brut/mois : 5 425 euros (Source : Circulaire du 9 février 2007)
Adjoint : 2 469 € , néanmoins porté à 2 712 € s'il s'agit d'une commune de plus de 200 000 habitants
Conseillers municipaux : 224 €
Maire et adjoints de 50 000 à 99 999 habitants
Pour 2008 :
Traitement brut/mois : 4 115 euros (Source : Circulaire du 9 février 2007)
Adjoint : 1 646 euros
Les conseillers municipaux des villes de moins de 100 000 habitants ne perçoivent aucune indemnité.
Maire et adjoints de 20 000 à 49 999 habitants
Pour 2008 :
Traitement brut/mois : 3 367 euros (Source : Circulaire du 9 février 2007)
Adjoint : 1 235 euros
Les conseillers municipaux des villes de moins de 100 000 habitants ne perçoivent aucune indemnité.
Maire et adjoints de 10 000 à 19 999 habitants
Traitement brut/mois : 2 432 euros (Source : Circulaire du 9 février 2007)
Adjoint : 1 029 euros
Les conseillers municipaux des villes de moins de 100 000 habitants ne perçoivent aucune indemnité.
Maire et adjoint de 3 500 à 9 999 habitants
Traitement brut/mois : 2 058 euros (Source : Circulaire du 9 février 2007)
Adjoint : 823 €
Les conseillers municipaux des villes de moins de 100 000 habitants ne perçoivent aucune indemnité.
Maire de 1 000 à 3 499 habitants
Traitement brut/mois : 1 609.73 euros (Source : Circulaire du 9 février 2007)
Adjoint : 614.23 €
Les conseillers municipaux des villes de moins de 100 000 habitants ne perçoivent aucune indemnité.
Maire et adjoint de 500 à 999 habitants
Traitement brut/mois : 1 100 euros (Source : Circulaire du 9 février 2007)
Adjoint : 350.23 €
Les conseillers municipaux des villes de moins de 100 000 habitants ne perçoivent aucune indemnité.
Maire de moins de 500 habitants
Traitement brut/mois: 636 euros (Source : Circulaire du 9 février 2007)
Adjoint : 247 €
Les conseillers municipaux des villes de moins de 100 000 habitants ne perçoivent aucune indemnité.
Les présidents de région
Un président de région, peu importe la taille de la région, perçoit un salaire qui s'élève à 5.441 euros brut par mois.
Les conseillers régionaux
En fonction de la taille de la région, le salaire d'un conseiller régional (ici du conseil régional de l'ile-de -France) est compris entre 1.500,99 euros et 2.626,74 euros. Moins d'un million d'habitants: 1.500,99 euros. Entre un et deux millions d'habitants: 1.876,24 euros. Entre deux et trois millions d'habitants: 2.251,49 euros. Plus de trois millions d'habitants: 2.626,74 euros.
Indemnité mensuelle de Vice-président de conseil régional : de 2.068,13 € (-250.000 habitants) à 3.619.23 € (+1,25 million d'habitants).
» Indemnité mensuelle de membre de la commission permanente : de 1.624.96 € (-1 million d'habitants) à 3.619.23 € (+3 millions d'habitants).
Député européen
Indemnité mensuelle (brut) : 6.952,91 €
» Indemnité mensuelle représentative de frais de mandat : 3.500 € brut
» Indemnité journalière pour frais de bouche et de logement : 251 €
» Remboursements de frais de voyage : calculés sur une base kilométrique aérienne forfaitaire. En fonction du lieu d'élection.
Conseiller communautaire (intercommunalité)
Indemnités de base (brut/mois) : de 221,59 € (-400.000 habitants) à 1.034,07 € (+400.000 d'habitants).
Indemnité mensuelle de Président de conseil communautaire : de 3.323,79 € (-50.000 habitants) à 5.354,99 € (+200.000 habitants).
Indemnité mensuelle de Vice-président de conseil communautaire : de 1.218,72 € (-50.000 habitants) à 2.677,5 € (+200.000 habitants).
Non cumul des indemnités
Le total des indemnités du premier ministre, s'il exerce d'autres mandats, ne doit pas dépasser en 2009 : 31 539 € brut.
Le total des indemnités des ministres et des secrétaires d'état, s'ils exercent d'autres mandats ne doivent pas dépasser en 2009 : 19 194 € brut.
Le total des indemnités des parlementaires (député, député européen, sénateurs) s'ils exercent d'autres mandats ne peut dépasser en 2009 : 9 730 € brut par mois. (Ce plafond est porté à 14 185 € pour le président de l'Assemblée Nationale et pour le président du Sénat, ce qui correspond à leur indemnité "de base").
Le total des indemnités des élus qui ne sont pas parlementaires (par exemple les maires qui sont également président d'une communauté de commune ou membres d'un conseil général ou régional) ne peut pas dépasser en 2009 : 8 165 € par mois.
Notons que, quel que soit la catégorie concernée les élus dont le revenu dépasse le plafond peuvent reverser l'excédent aux élus de leurs choix (Bien souvent les maires des grosses communes rendent ainsi l'excédent à leur femme également au conseil municipal par exemple).
deuxième "faites de la récup" à romans :appel aux bénévoles
La deuxième Faites de la Récup' à Romans :
appel à bénévoles et infos!
L'association la Ressourcerie Verte de Romans, qui a pour objectif de créer une Ressourcerie* sur le territoire, organise la deuxième Faites de la Récup', le 27 novembre prochain à la plate forme d'insertion par l'humanitaire et la coopération (PIHC), 9 rue Camille Desmoulins (derrière la gare de Romans).
Cette journée festive proposera des ateliers loisirs créatifs récup', des ateliers de réparations techniques, des interventions sur la sensibilisation à la réduction des déchets et au réemploi, des animations musicales mais aussi des informations sur les différentes associations et structures qui travaillent dans ce domaine : Emmaüs, la PIHC, le Sytrad, la Communauté de Communes, la Maison de Quartier Coluche, la Régie de Quartier Monnaie, la CLCV, etc.
Vous avez l'habitude de bricoler, aimez les loisirs créatifs, avez déjà fait de l'enduit naturel (terre ou paille) et souhaitez nous aider dans l'animation des ateliers... ou tout simplement rejoindre un groupe sympa pour donner un coup de main le jour J à la buvette ou à l'accueil! Soyez les bienvenus et n'hésitez pas à rejoindre notre groupe de bénévoles!
Pour mieux connaître notre association, vous pouvez d'ors et déjà nous rejoindre pour les deux rendez-vous suivants :
le 30 septembre de 18h30 à 20h30 à la Maison de la Nature de l'Environnement MNE (3 côte des Chapeliers) à Romans : Qu'est-ce qu'une Ressourcerie? Information et formation sur ce concept venu du Québec.
Le 9 octobre de 10h à 18h : Journée préparation de la Faites de la Récup, repas partagé, échanges sur l'animation des ateliers, conception d'outils de communication, etc.
Si vous souhaitez avoir plus d'informations sur nos actions, n'hésitez pas à nous contacter :
contact@laressourcerieverte.com ou par téléphone : 09 500 15 007
Cet événement est organisé en collaboration et avec le soutien de la Communauté de Communes du Pays de Romans.
*Une Ressourcerie est une structure qui a pour objectifs le reemploi et la réduction de déchets. Pour cela elle collecte des encombrants (meubles, électroménagers, biblots, etc.), les valorise (réparation ou customisation artistirque), les vend et propose des temps de sensibilisation à l'environnement.
samedi 21 août 2010
TRAVAIL,capitalisme,revenu d'existence,production de soi,auto-production
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“Oser l’exode” de la société du travail (Entretien avec André Gorz)
Posté par admin le 19/7/10
Nous sommes tombés par hasard sur un entretien avec André Gorz, sur le site www.lesperipheriques.org . Il y est question du travail salarié qui aliène, du temps libre non marchand et des espaces d’autonomie qui émancipent, et, aussi, de la possibilité d’une nouvelle gauche, qui « ne peut être qu’une nouvelle extrême gauche, mais plurielle, non dogmatique, transnationale, écologique, porteuse d’un projet de civilisation »…
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Les périphériques vous parlent : Dans votre dernier ouvrage Misères du Présent, Richesses du Possible faisant allusion au livre de J. Rifkin La Fin du Travail, vous affirmez quant à vous : « Il ne s’agit pas du travail au sens anthropologique ou au sens philosophique. (…) Il s’agit sans équivoque du travail spécifique propre au capitalisme industriel » Pouvez-vous développer pour nous cet argument ?
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André Gorz : Au sens anthropologique, on appelle habituellement « travail » l’activité par laquelle les humains façonnent et transforment leur milieu de vie. C’est d’abord la malédiction biblique : le monde n’est pas naturellement propice à la survie des humains, il n’est pas « un jardin planté pour eux », disait Hegel.
La vie humaine est « improbable », écrivait Sartre, elle rencontre cette improbabilité comme un ensemble d’adversités, de maladies, de raretés.
Au sens philosophique, le concept de travail englobe les dimensions multiples de l’activité humaine. La philosophie grecque distinguait le travail-corvée - ponos - qu’il faut accomplir jour après jour pour entretenir le milieu de vie et produire sa subsistance. C’est aussi bien le travail ménager que le travail agricole, dont les hommes, dans les sociétés traditionnelles, se déchargent sur les femmes et les esclaves.
Après le ponos, il y a la poiesis : le travail de l’artisan, de l’artiste, du « producteur ». Le travail comme poiesis n’est plus, à la différence du ponos, asservi complètement aux nécessités et aux contraintes matérielles de la subsistance. Il peut s’en émanciper en devenant création, invention, expression, réalisation de soi. C’est cette dimension du travail qui intéresse avant tout Hegel et ensuite Marx : le travail par lequel je m’individualise, me fais personne, inscris dans la matérialité du monde l’idée que je me fais de ce qui doit être.
Enfin, il y a le travail comme praxis, que Hannah Arendt appelle « l’agir » (Handeln). La praxis est essentiellement l’activité non utilitaire qui tend à définir les conditions et les normes de la « bonne vie ». Cela comprend le débat politique et philosophique, la réflexion, l’enseignement, une grande partie de ce qu’on appelle aujourd’hui le « relationnel » et la « production de sens », l’Eros.
Il peut sans doute y avoir des chevauchements et des interpénétrations entre ces dimensions de l’activité humaine. Elles se distinguent par leur sens, leur intentionnalité beaucoup plus que par leur contenu. Élever un ou des enfants par exemple comporte du ponos - des besognes fastidieuses continuellement à refaire - mais n’est pas réductible à cela ; ou alors la finalité, le sens du travail éducatif en tant que praxis a été perdu.
L’important, c’est que, dans ces définitions, le travail est quelque chose qu’on fait dans un but dont on est conscient.
Or le capitalisme n’a pu se développer qu’en abstrayant le travail de la personne qui le fait, de son intention, de ses besoins, pour le définir en soi comme une dépense d’énergie mesurable, échangeable contre n’importe quelle autre et dont les prestataires, les « travailleurs », sont à beaucoup d’égards interchangeables.
Le « travail abstrait », « travail sans plus », inventé par le capitalisme, est une marchandise que le patron achète et dont il détermine souverainement la finalité, le contenu, les heures et le prix. C’est un travail qu’il donne à faire à un travailleur qu’il paie.
Le salariat est donc la complète dépossession de la personne active : elle est dépossédée du résultat ou produit de son activité, de son emploi du temps, du choix des finalités et contenus du travail, et des moyens de travail que les employeurs, à la fin du 18ème siècle, ont commencé à monopoliser pour pouvoir contraindre les gens - les tisserands en premier - à travailler pour un patron et pour tuer toute possibilité d’auto-production, d’auto-activité.
C’est en ce sens que le travail dont nous parlons quand nous disons que nous « avons » et « n’avons pas » un travail, est une invention du capitalisme. Longtemps, le salariat a été perçu comme une forme d’esclavage, et « l’abolition du salariat » était encore au programme de la CGT il y a une trentaine d’années. Pendant le récent mouvement des chômeurs, j’ai entendu un militant CGT dire : « C’est vrai, demander du travail, c’est aussi demander à être exploité. »
Si nous prenons « travail » au sens propre de faire, réaliser, agir, créer, peiner, le travail ne peut jamais manquer.
Contre le chômage, ce qu’il faut alors exiger, c’est non pas qu’on nous « donne » du travail à faire, mais qu’on abolisse la monopolisation des moyens de travail, des moyens de production par le capital, en sorte que nous puissions nous rapproprier le travail, ses moyens et son résultat. Nous les rapproprier collectivement et aussi, pour partie, individuellement.
C’est de cette réappropriation qu’il est question chez le jeune Marx quand il écrit que le communisme, c’est l’élimination du travail (salarié) et sa « transformation en auto-activité ».
Cette réappropriation a été pratiquement impossible jusqu’ici en raison de la subdivision du travail productif en spécialités cloisonnées. Elle devient techniquement possible avec l’informatisation et l’automatisation.
Par celles-ci, la création de richesses demande de moins en moins de travail (salarié), distribue de moins en moins de salaires. Ce qui est produit de manière pleinement automatique ne pourra finalement être distribué, vendu, acheté, que si le pouvoir d’achat distribué n’est plus le salaire d’un travail. L’idée d’un « revenu social » ou de minima sociaux garantis inconditionnellement va dans ce sens. La revendication par le mouvement des chômeurs et précaires d’un minimum garanti égal aux trois quarts du SMIC est un pas très important dans cette direction.
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P.V.P. : La lutte contre un chômage endémique aboutit au contraire à renforcer la place du travail-emploi dans la société. Bien plus qu’un paradoxe, il s’agit d’une contradiction que vous soulignez lorsque vous écrivez qu’un nouveau système se met en place « contraignant tous à se battre pour obtenir ce travail que par ailleurs il abolit ». Selon vous quel est le sens de cette contradiction : la peur de décrocher d’un avenir qui s’éternise - vous dites « oser l’exode » - ou bien une résignation générale à une nouvelle organisation mondiale du travail, vouée à sacrifier des pans entiers de populations dans le cadre d’incessantes restructurations industrielles ?
A.G. : Je ne vois pas les choses de cette façon.
Je pense que dans une société où l’emploi devient de plus en plus précaire, de plus en plus discontinu, où le travail salarié stable et à plein temps cesse d’être la norme - ce qui est le cas pour 45 % des Allemands, pour 55 % des Britanniques et des Italiens, pour environ 40 % des Français - et où, à l’échelle d’une vie, le travail ne représente plus qu’un septième ou un huitième du temps de vie éveillé après l’âge de 18 ans, les détenteurs du pouvoir économique et politique craignent par-dessus tout une chose : que le temps hors travail salarié puisse devenir le temps dominant du point de vue social et culturel ; que les gens puissent s’aviser de s’emparer de ce temps pour « s’employer » à y faire eux-mêmes ce qu’eux-mêmes jugent bon et utile de faire. Avec le recul du poids du travail salarié dans la vie de tous et de chacun, le capital risque de perdre le pouvoir sur les orientations culturelles de la société.
Il fait donc tout pour que les gens, et principalement les plus ou moins jeunes, demeurent culturellement incapables d’imaginer qu’ils pourraient s’approprier le temps libéré du travail, les intermittences de plus en plus fréquentes et étendues de l’emploi pour déployer des auto-activités qui n’ont pas besoin du capital et ne le valorisent pas.
Nous avons donc affaire, en France plus encore que dans les pays voisins, à une campagne idéologique très soutenue pour verrouiller, pour tuer l’imagination sociale, pour accréditer l’idée que le travail salarié est la seule base possible de la société et de la « cohésion sociale », que sans emploi, on ne peut rien faire, ne peut disposer d’aucun moyen de vivre « dignement » et activement.
Nos minima sociaux sont misérables. On accrédite l’idée qu’un droit à un revenu découplé d’un emploi est de l’assistanat, comme si les centaines de milliers d’emplois partiels à salaire partiel, créés tout exprès pour « insérer » des chômeurs - les insérer dans quoi ? s’il vous plaît - n’étaient pas de l’assistanat sous une autre forme tout aussi humiliante, puisqu’on dit en quelque sorte aux plus ou moins jeunes chômeurs : « En vérité, on n’a aucun besoin de vous, de votre force de travail ; on va vous rendre service, on va vous occuper un peu en vous payant un peu. » C’est quoi, un travail qu’on vous donne à faire pour vous rendre service ?
En réalité, c’est le capitalisme qui se rend service de cette façon. Il fait subventionner des employeurs pour qu’ils aient la bonté d’employer des gens au rabais. Il veille à ce que les gens se conçoivent comme ne pouvant être que de la force de travail sur un marché de l’emploi, et que, s’ils ne trouvent pas d’employeur, ils n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes, c’est-à-dire au fait qu’ils ne sont pas assez « employables ». Tout le discours dominant fait comme s’il n’y avait pas des causes systémiques, structurelles à la contraction du volume de travail rémunéré, comme si les stages formation, les stages en entreprise etc. allaient, en rendant les gens plus employables, leur assurer un emploi.
En réalité, ces stages ont une fonction idéologique inavouée : ils consolident et développent l’aptitude à l’emploi au détriment de l’aptitude au temps libre, et cela dans un contexte où il y a de moins en moins de travail-emploi et de plus en plus de temps libéré. On fabrique méthodiquement des gens incapables de se concevoir comme les sujets de leur existence, de leur activité et de leurs liens sociaux, des gens qui dépendent totalement de ce que des employeurs privés ou publics leur donnent à faire. Et puis on ne leur donne rien à faire de consistant, rien que des boulots d’assistés. Il y a de quoi les rendre enragés.
« Oser l’exode », ça veut dire d’abord percer à jour cette stratégie de domination qui jette les gens dans une dépendance à l’égard de l’emploi plus totale que jamais, alors que l’emploi devient totalement aléatoire ; et qui veut dire ensuite exiger non pas de l’emploi - « du travail » - mais la possibilité de vivre en l’absence d’un emploi, pendant les intermittences de l’emploi, grâce à un revenu de base inconditionnellement garanti. J’ajoute : ce revenu de base doit être compris non pas comme ce qui vous dispense de rien faire, mais au contraire comme ce qui vous permet de faire plein de choses bonnes, belles et utiles qui ne sont pas rentables du point de vue de l’économie capitaliste de marché, ni susceptibles d’être homologuées, standardisées, professionnalisées.
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P.V.P. : Il s’agit aujourd’hui de sortir d’une notion du travail dont la norme est celle du salariat, unique source de statut social. Vous proposez le projet d’une société où « la production de soi » occuperait une place prépondérante. Le passage du travail « aliéné » à une réappropriation par l’homme de son propre travail dans un cadre social, implique donc un changement de mentalité radical. Ce dernier nécessite pour les individus l’apprentissage d’un savoir-être alors que dans le cadre du taylorisme, l’homme en tant que simple utilité de la production, était réduit à son savoir-faire. À votre avis, ce changement se fera-t-il « naturellement », au prix d’une adaptation peut-être douloureuse ou, au contraire, dépend-il d’une volonté politique, d’une réflexion très large à l’échelle de la société, voire encore de la mise en œuvre par les citoyens eux-mêmes d’une pédagogie adaptée ?
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A.G. : Ce ne peut pas être l’un ou l’autre ; ce ne peut être que l’un et l’autre. Le changement de mentalité, la mutation culturelle s’opèrent déjà depuis pas mal de temps. C’est un cheminement d’abord souterrain sur lequel il existe des enquêtes et témoignages passionnants chez les Anglais, les Allemands, les Nord-Américains.
Le retrait vis-à-vis du travail-emploi, le refus de s’y investir, l’aspiration à d’autres modes de vie d’activité, de rapports sociaux, de priorités dans la vie, tout ça est très répandu en France aussi, chez les plus ou moins jeunes surtout, mais il n’y a pas chez nous un journal comme The Idler en Angleterre qui reflète l’énorme mouvement multiforme des gens qui refusent de « s’insérer » dans une société qu’ils vomissent et qui (avec la devise “fuck work”) refusent le « travail de merde ».
Ceux qu’on appelle « les exclus » ne sont pas tous des victimes qui ne demandent qu’à être « réinsérées », ce sont aussi des gens qui choisissent une vie alternative, en marge de la société.
Mais s’ils sont marginaux, c’est parce qu’ils sont condamnés à n’être que des individus, donc impuissants à rien changer. Si vous avez cinq millions de personnes qui refusent cette société à titre individuel, ça ne va pas la changer. Mais si vous avez un mouvement qui regroupe tous ceux qui entendent travailler moins et consommer et vivre autrement, et qui les regroupe dans le but politique de militer pratiquement pour un changement de la façon de vivre, de produire et d’être ensemble, alors vous avez une traduction des choix individuels en choix collectifs dont l’énoncé va déclencher des débats, des conflits, s’inscrire dans l’espace public, obliger à la prise en compte de questions jusque-là négligées et faire évoluer le niveau de conscience.
Notre tâche, la vôtre, la mienne, celle des intellectuels, c’est de proposer cette traduction en projet collectif d’une multiplicité de choix, de rébellions, de tâtonnements, d’expérimentations, et de stimuler par cette traduction la prise de conscience de ce qu’un autre monde, une autre société sont possibles et désirables.
C’est ce que Guattari, les Italiens, appellent « la production de subjectivité ». Il s’agit de faire prendre conscience de possibilités que le discours dominant cache. Il s’agit de libérer l’imagination, le désir. La parole, l’écrit, les activités culturelles, la musique, le théâtre, le cinéma sont essentiels à cette libération, à cette fécondation. Si nous ne savons pas exprimer ce que nous sentons, nous sommes incapables aussi de vouloir et d’agir en conséquence.
Cette libération de l’imagination et du désir est à la fois nécessaire au capitalisme dans l’actuelle phase de mutation et potentiellement mortelle pour lui. Son problème, c’est de stimuler l’autonomie, la créativité des gens et, en même temps, de la contrôler, de se l’asservir. En somme, d’obtenir que les gens se produisent librement mais qu’ils effectuent cette libre production d’eux-mêmes sur ordre, dans les limites qui leur sont tracées, pour maximiser le profit de « leur » entreprise.
Nous entrons dans une ère où le savoir, la connaissance sont les principales forces productives et la forme principale du capital fixe. L’accumulation, la concurrence sur les marchés, se font principalement par le capital-savoir. À l’échelle de la société, nous passons beaucoup plus de temps à produire du savoir qu’à le mettre en œuvre de façon productive. Nous passons beaucoup plus de temps à nous produire, c’est-à-dire à développer nos capacités et compétences, qu’à produire nos productions.
Ce sont les capacités communicationnelles, relationnelles, cognitives, affectives, imaginatives que nous développons en dehors de notre temps de travail immédiat qui nous permettent de réaliser en deux heures de travail direct davantage que nos grands-parents en 20 ou 40 heures.
Il devient donc de plus en plus absurde de ne payer les gens que pour le temps passé à mettre en œuvre leurs compétences. Et si les détenteurs du savoir - virtuellement nous tous - s’apercevaient finalement que la forme principale du capital, c’est eux qui la détiennent, mieux : qu’ils sont le capital, la nécessité de rentabiliser ce capital au maximum n’aura plus aucun sens. En effet rien ne m’oblige à m’exploiter, à « m’auto-valoriser » au maximum. La production de soi pourra cesser d’être le moyen de l’accumulation et de l’enrichissement monétaire pour devenir fin en elle-même.
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P.V.P. : Le consommateur est aujourd’hui le sujet-objet du marché. Parler du temps libre, du loisir, c’est faire référence le plus souvent à un temps vide consacré à la réparation de la force de travail ou au divertissement. Aussi le citoyen est-il la plupart du temps « programmé » pour se conduire avant tout en consommateur dans un espace de vie complètement cloisonné. La transformation du temps libre en temps libéré, c’est-à-dire en un temps employé à autre chose qu’à perdre sa vie à la gagner, exprime donc un changement qualitatif au plan culturel. Chaque citoyen pourrait disposer de ce temps libéré comme d’une opportunité pour construire un nouvel espace de vie. Mais, la plupart du temps ce temps libre est ressenti comme une source d’angoisse et de dénuement, en premier lieu par les chômeurs eux-mêmes.
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A.G. : Oui, en effet, parce que la construction de nouveaux espaces de vie serait, dans les conditions politiques actuelles, une aventure solitaire, une soustraction de soi à la collectivité, et non une entreprise collective à mener tous ensemble.
Rien ne valide socialement le projet d’une telle construction ; par aucun signe la société ne dit aux gens : faites-le, la collectivité met des lieux, des espaces, des moyens à votre disposition, dans les quartiers, dans les communes.
Cette société refuse d’envisager l’existence de chômeurs qui ne soient pas malheureux, qui ne soient pas demandeurs d’emploi, qui ne vivent pas comme une privation d’emploi le fait d’être ne serait-ce que temporairement sans un job.
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P.V.P. : Pierre Gilles de Gennes affirme : « Si nous arrivons à un enseignement qui ne présente pas aux jeunes le monde comme construit mais comme à construire, à ce moment nous marquerons un point considérable ». Selon vous, l’éducation publique a-t-elle un rôle à jouer par rapport à cette perspective ? Nous pensons par exemple à une transformation de la vocation de l’université, surtout préoccupée actuellement de « coller aux besoins des marchés. »
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A.G. : Cette transformation est de toute évidence nécessaire.
La chose a été parfaitement exprimée par les étudiants allemands au cours de leur grève de novembre-décembre 1997. Au départ, cette grève était motivée par la misère croissante des universités, dont les moyens ne cessent d’être rognés sous prétexte qu’elles produisent bon an mal an des centaines de milliers de diplômés « inemployables », au lieu de dispenser du « savoir utile ».
Du savoir utile à qui ? À quoi ? À qui ferait-on croire qu’il suffit de fabriquer des masses de gens immédiatement « employables » pour que tout le monde trouve un emploi ? Le problème à résoudre n’est pas celui de l’inadaptation des diplômés au marché du travail, mais comme l’écrit une étudiante berlinoise, Sandra Janssen, celui de « la contraction du marché du travail ».
Comment la société doit-elle préparer les jeunes à cette « contraction continuelle du marché du travail » ? En faisant exactement le contraire de ce que font les gouvernements : c’est-à-dire en acceptant que les études, les diplômes ne peuvent déboucher sur des carrières ni garantir un emploi, que leur but ne peut plus être utilitaire et fonctionnel. Leur but doit être de donner aux gens un accès libre inconditionnel, illimité à la « culture » (Bildung, en allemand), c’est-à-dire de leur permettre d’acquérir les moyens qui les rendent capables de s’orienter dans ce monde éclaté, d’y produire et inventer eux-mêmes les repères, les règles, les buts, les liens qui leur soient propres et leur soient communs.
Selon la formule du président des étudiants de Bonn, Oliver Schilling : « Nous ne voulons pas être des individus fonctionnellement programmés. Nous devons combattre la réduction des gens en outils aux mains du capital. » Le droit de tous d’accéder « sans restrictions à la culture la plus large possible » est indispensable « à la survie d’une société démocratique à l’ère du sous-emploi permanent. Il faut préparer le citoyen à assumer de façon créative son inutilité économique ». Tout cela implique évidemment aussi un revenu de base garanti inconditionnellement à tout citoyen.
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P.V.P. : Cette remarque à notre sens pose la question de la « créativité citoyenne » face aux déjà-là s’incarnant aussi bien à travers la gestion bureaucratisée des affaires publiques qu’à travers un cadre de vie obsolète promu par les idéologies du marché. Quelle consistance donneriez-vous à cette créativité citoyenne, c’est-à-dire à une recherche fondamentale à engager par tous les citoyens pour concevoir un autre cadre de société ? Ne pensez-vous pas que des lieux, des espaces devraient être fondés pour permettre une auto-formation des citoyens sur tous les terrains de la vie sociale, de la production de la culture ? Si, oui, comment les voyez-vous ?
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A.G. : Les universités ne sont pas un espace suffisant ni l’espace idéal pour développer une culture qui permette aux gens de s’émanciper de la logique de l’emploi.
L’éducation à l’auto-activité, à l’autonomie, l’épanouissement des facultés artistiques, sensorielles, manuelles, intellectuelles, affectives, communicationnelles doit commencer beaucoup plus tôt - elle commence, en fait, dans les écoles maternelles françaises mais ne continue pas dans la suite de la scolarité.
Il y a une coupure de plus en plus profonde entre la culture scolaire et la vie quotidienne. Je veux dire : nous n’avons plus de culture du quotidien, de culture du vivre, faite d’un ensemble de compétences communes à tous et qui permettent à tous de faire face aux situations de la vie de tous les jours.
La quasi-totalité des compétences sont monopolisées par des professionnels, par les « professions invalidantes », comme les appelle Ivan Illich, et le dernier truc inventé pour créer de l’emploi consiste, selon un ministre, à inciter les gens qui gagnent convenablement leur vie à ne plus « perdre leur temps » à chercher leurs enfants à l’école, à changer un fusible, à laver leur linge à domicile ou à préparer leur petit déjeuner : il y a des services professionnels pour ça.
La révolution informationnelle porte en elle la mort programmée des spécialisations professionnelles et de la transmission de savoir formalisés.
Elle ouvre sur l’auto-formation, l’auto-apprentissage, sur « l’apprendre en faisant », sur la déprofessionnalisation, sur la possibilité pour tous d’acquérir les compétences communes qui vous permettent de vous prendre en charge, de vous auto-produire dans le contexte matériel, technique, social, politique où vous vivez, et même de subvertir ce contexte. Elle ouvre sur la possibilité d’une culture commune beaucoup plus intuitive que les cultures professionnelles homologuées, sur la possibilité de ne pas dépendre des marchands et des spécialistes pour la satisfaction de vos besoins et désirs.
Pour que ces possibilités deviennent réalité, il faut que l’éducation sorte des écoles et lieux d’apprentissage, que la ville, le quartier, le bloc d’immeuble soient un espace éducatif parsemé de lieux pour l’auto-activité, l’auto-production, l’auto-apprentissage. Un germano-américain, Bergmann, est en train de créer ce genre de lieux aux États-Unis et en Allemagne. Il les conçoit comme des espaces où les gens sont sollicités, entraînés par l’offre d’une gamme qui devra être illimitée d’activités épanouissantes, des lieux qui donnent envie, avec des gens qui vous incitent à vous demander ce que vous rêvez depuis toujours de pouvoir faire mais n’avez jamais eu le temps, l’occasion, le courage de commencer.
En même temps, ces espaces, les « centres pour le nouveau travail » offrent une gamme aussi étendue que possible de moyens d’auto-production à technologie avancée. N’importe qui peut apprendre en très peu de temps à y fabriquer ses vêtements, ses chaussures, ses meubles, à produire des aliments selon les méthodes mises au point il y a vingt ans dans les « maisons autonomes » nord-américaines.
Bergmann estime que 70 à 80 % des besoins peuvent être couverts en deux jours de travail d’auto-production par semaine et que la multiplication de ces centres devrait faire naître une économie populaire parallèle, émancipée de la logique de l’emploi et de la domination des rapports d’argent.
L’intérêt de la chose, c’est que ce projet est tout aussi valable et réalisable à Madagascar ou au Bangla Desh qu’à Berlin ou à Saint-Denis. Les Centres pour le Nouveau Travail permettent à une population à la fois de résister à la dictature du marché et au pouvoir du capital et à anticiper l’au-delà d’un capitalisme de plus en plus fragile, incapable d’assurer la survie d’une société et l’appartenance citoyenne des gens.
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P.V.P. : L’année prochaine nous co-organisons avec la ville de Saint-Denis les premiers Fora des Villages du Monde. Il s’agit de voir comment, au plan mondial, une culture plurielle peut constituer une alternative à la pensée unique, un « faire mouvement » que nous plaçons sous le signe du cum petere, « chercher ensemble », qui est le sens étymologique du mot compétition. Vous dites quant à vous : « seuls seront finalement entendus ceux qui veulent changer la face du monde ». À votre avis quel rôle les citoyens ont-ils à jouer dans ce changement ? Quelles sont, d’autre part, les contraintes qu’ils devraient se donner pour ne pas retomber ni dans une autre pensée unique, ni dans de vieilles manières de faire de la politique.
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A.G. : Je trouve très remarquable vos propositions pour la création d’Espaces Publics Citoyens, dans votre n° 9. Je pense comme vous. La « créativité citoyenne » s’épanouira plus ou moins vite selon le nombre, la visibilité, la qualité, l’accessibilité des espaces publics offerts aux expérimentations sociales, artistiques, culturelles, techniques à grande échelle.
La garantie à tout résident d’un revenu social de base, dont il est de plus en plus question dans toute l’Europe, n’a de sens qu’accompagnée d’une prolifération des lieux d’auto-activité. Il faudra que chacun, chacune, soit sollicité et entraîné dans le foisonnement tout autour de lui de groupes, groupements, équipes, clubs, ateliers qui cherchent à le gagner à leurs activités écosophiques, politiques, artisanales, éducatives, etc. ; des espaces où se côtoient des ateliers de danse, des salles de musique, des gymnases, des « boutiques d’enfants », des « boutiques de santé » etc..
La ville comme laboratoire social, comme vous dites, et les espaces sociaux comme formes de la compétition coopérative (votre cum petere) que vous trouvez par exemple dans les clubs de judo, les orchestres, les troupes théâtrales : l’excellence de chacun est le but et le souci de tous - et inversement. « Le plein épanouissement de chacun est la condition du plein épanouissement de tous », disait le Manifeste du Parti Communiste. Vous retrouvez dans le concept d’intelligence collective, chez Pierre Lévy, une actualisation de la même idée.
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P.V.P. : Patrick Braouezec, dans une interview accordée aux Périphériques dans le dernier numéro affirmait : « Si les partis politiques ne réussissent pas à faire leur révolution interne, alors cela veut dire que la forme parti est dépassée. » Comment voyez-vous l’émergence d’une nouvelle gauche aujourd’hui capable de se tourner résolument vers le devenir et « oser l’exode » ?
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A.G. : Qu’est-ce qui peut agréger en un grand mouvement et dans une perspective commune les « révolutions moléculaires », comme les appelait Guattari, qui sont en cours dans tous les domaines ?
Je vois trois aspects :
1° La compréhension théorique de la mutation que nous vivons, de sa portée à long terme, des impasses et des crises vers lesquelles elle se dirige.
2° Une vision des contours de la société post-capitaliste et post-marchande susceptible de succéder aux débris de la société salariale dont nous sortons.
3° La capacité de concrétiser cette vision par des actions, des exigences, des propositions politiques à la fois anticipatrices et plausibles, réalisables actuellement par des objectifs intermédiaires.
Il y a un quatrième facteur : les pannes, les échecs, les risques d’implosion de plus en plus évidents auxquels conduit la mise en œuvre de l’idéologie économiste dominante. Les États-Unis et la Grande-Bretagne sont à la veille d’une récession, l’Extrême-Orient est en état de collapsus, en Europe le rejet de la « pensée unique » et de la politique unique imposée par le pouvoir financier mondialisé a gagné beaucoup de terrain en deux ans.
Je crois qu’une nouvelle gauche ne peut être qu’une nouvelle extrême gauche, mais plurielle, non dogmatique, transnationale, écologique, porteuse d’un projet de civilisation.
Source : http://www.lesperipheriques.org/article.php3?id_artic
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- paysan bio producteur de framboises biologiques. passionné par mon métier. mais gêné par le fait qu'il ne procure pas un revenu suffisant pour faire vivre correctement ma famille. c'est elle la priorité,donc je vais certainement changer de métier.