Blog sur la production de framboises biologiques avec une méthode utilisant les "mauvaises herbes" comme engrais-paillage. la technique est une amélioraion du BRF:"Bois,Rameaux Fragmentés". elle nécéssite très peu de matériel donc très peu d'investissement; elle ne nécéssite pas non plus de travail de force style bêchage ou passage de motoculteur. en double-cliquant sur les photos,vous verrez mieux les détails. pour laisser un commentaire, choisir l'identité anonyme.

jeudi 3 septembre 2009

chronique d'un massacre annoncé:le bio sans conscience qui DERAPE

le cocktail importation à bas coûts lié à la main-mise des grandes surface TUE tout simplement la filière bio,tout comme ce même cocktail a ,il y a quelques années tué tous les petits maraîchers des ceintures vertes.
l'histoire ne nous apprend décidément rien
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La filiere bio commence a etre victime de son succes, Le Monde, 31/08/09
Laetitia Clavreul

"Bio", mais pas local. C'est un paradoxe, et surtout une realite dans les rayons francais. A

lors que la production en mode biologique prone le respect de l'environnement, l'essor rapide de la consommation de ce type de produit a pour effet un recours massif aux importations, et donc au transport sur longue distance de marchandises. La preuve que la sortie de la confidentialite de ce marche de niche est difficile, voire mal maîtrisee.

En 2008, le marche a affiche une croissance de 25 %, a 2,6 milliards d'euros. Entre 2000 et 2007, la hausse etait deja de 10 % par an. Revers de la medaille, en 2008, tous produits confondus, les importations se sont elevees a 30 %, contre moins de 20 % en 2005, selon l'Agence Bio, organisme public charge de la promotion du secteur. La France manque de lait bio, de cereales, surtout de fruits et legumes.

Le probleme est simple. D'un cote, l'offre ne peut que progresser lentement car il faut deux ans pour convertir un elevage laitier au bio, trois pour une exploitation cerealiere, le temps que les produits chimiques utilises jusque-la ne laissent plus de traces dans le sol. De l'autre, la demande s'est beaucoup accrue dernierement, dopee, selon les observateurs, par deux evenements qui ont fait prendre conscience des risques d'une consommation non durable : le Pacte ecologique de Nicolas Hulot, puis le Grenelle de l'environnement.

Du coup, industriels de l'agroalimentaire et marques de distributeurs, qui avaient investi plus recemment le secteur, ont augmente leur offre. Sans pour autant trouver de matiere premiere sur le marche francais. "Ceux qui sont impliques depuis longtemps dans la filiere ont moins de difficultes car ils ont passe des contrats avec les agriculteurs", explique Cecile Frissur, deleguee generale du Synabio, le syndicat des transformateurs de produits alimentaires bio, qui compte plus de 5 600 entreprises. Un chiffre en hausse de 12 % en 2008. Elle juge que les nouveaux venus, comme l'ont fait les anciens, devraient adapter leurs objectifs de croissance dans le bio au rythme d'evolution de l'offre de matieres premieres. En bref, etre patients, et moins gourmands.
Meme des "historiques" doivent importer. "La situation est loin d'etre ideale, nous sommes en tension permanente. Nous voudrions trouver pres de chez nous, sinon cela n'a pas de sens", reconnaît Christophe Barnouin, directeur general de Distriborg (marques Bjorg et Bonneterre).
Chez Biolait aussi, l'approvisionnement est une question-cle. Ce groupement de pres de 500 producteurs est l'acteur incontournable de la collecte de lait biologique en France. En 2009, il a du en importer du Royaume-Uni pour livrer ses clients. "Nous pouvons fournir 40 millions de litres, mais la demande frole les 50 millions", explique Loic Dete, le directeur general. Vu que des eleveurs plus nombreux, en cours de conversion, pourront a l'avenir fournir l'entreprise, dans deux ans, la production aura augmente de 50 %. Les importations ne seront alors plus de mise.
Pour les cereales aussi, c'est un passage oblige. Les principaux moulins bio ont pris l'habitude d'importer du ble d'Italie. Selon les previsions du ministere de l'agriculture, la collecte de ble biologique sera en hausse de 19 % en 2009, mais le recours aux importations restera necessaire.
A l'Agence Bio, l'optimisme regne pourtant, car l'on juge l'inadequation entre offre et demande "conjoncturelle". "Vue la dynamique des conversions, la situation n'a pas vocation a perdurer", assure la presidente, Elisabeth Mercier, mettant en avant les efforts financiers du ministere pour aider au developpement de la filiere. Il prevoit un passage de 2 % a 6 % des surfaces d'ici a 2012. Un taux que certains jugent inatteignable.

Pour s'assurer que la hausse de la production aura bien lieu, et le plus rapidement possible, les fabricants tentent eux-memes de convaincre les agriculteurs d'opter pour le bio. Ils ajoutent ainsi au prix du lait une prime de 30 euros pour 1 000 litres durant le temps de conversion des elevages. Pendant cette periode, l'eleveur produit selon les principes du bio, mais est paye le prix du lait conventionnel, tout en produisant moins. Il se dit que pour s'attacher de nombreux producteurs, certaines entreprises offriraient une prime plus consequente que les autres.
Autre moyen d'agir, le conseil technique. C'est ce que propose Danone a ses eleveurs, autour de son usine du Molay-Littry (Calvados) d'ou sortent ses produits Les 2 Vaches, sa marque bio. S'assurer leur collaboration est le meilleur moyen d'acheter local, et de securiser la croissance de ses approvisionnements, alors que le groupe lance en octobre une gamme de produits pour enfants sous la meme marque. Il se fournit par ailleurs aupres de Biolait, exclusivement en lait francais.
Terrena, principale cooperative agroalimentaire francaise, finance aussi les services de conseillers techniques. Le groupe ne veut plus se faire pieger. En 2008, ses deboires ont fait grand bruit. Pour produire ses volailles bio, il doit importer du soja, bio lui aussi, dont la France manque. Son fournisseur habituel, un bresilien, ne pouvant ponctuellement le livrer, il s'etait approvisionne en Chine. Et dans le soja, de la melamine a ete retrouvee...
Tout cela va-t-il trop vite ? Bien trop, estiment certains. "Le Grenelle de l'environnement a eu pour effet pervers un emballement. La demande a explose, notamment pour les cantines. Resultat : c'est l'echec assure", s'enerve Etienne Gagneron, producteur et responsable de la commission bio de la Federation nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA).
Les importations a bas couts font leur place, selon lui, et il sera impossible apres coup pour les productions francaises de recuperer ces debouches.
Une autre question se pose. La crise ne va-t-elle pas remettre en cause l'essor actuel ? En Allemagne et au Royaume-Uni, deja, les chiffres s'affichent en baisse. Les Francais restent sereins, car ici le marche est n'est pas encore mature.
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Une part de marche de 1,7 % dans l'alimentation
Principes Une gestion durable de la production, ne nuisant pas a l'environnement, a la sante humaine, a celle des animaux et des vegetaux. L'agriculture biologique interdit par exemple l'utilisation des produits chimiques de synthese ou des OGM.
Production Selon l'Agence Bio, en 2008, 2,12 % de la surface agricole etait consacree a la production biologique, en hausse de 4,8 % sur un an (avec + 11,6 % pour les cereales et + 25 % pour le vignoble). Elles devraient augmenter de 10 % en 2009.
Marche Dans l'alimentation, la part de marche des produits bio atteint 1,7 %. C'est desormais en grandes surfaces qu'il s'en ecoule le plus (42 %), et la aussi que la croissance des ventes est la plus forte (+ 39 % sur un an). En trois ans, les ventes de lait bio ont double. Celles des oeufs ont ete presque multipliees par deux. En 2008, 46 % des cantines scolaires ont integre au moins ponctuellement des produits bio dans leurs menus, un chiffre qui devrait atteindre 77 % en 2012.
Sur le meme sujet :
Zoom : Le secteur commence a s'integrer dans le monde agricole
Eclairage : C'est quoi, du bio ?
<http://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2009/08/31/la-filiere-bio-commence-a-etre-victime-de-son-succes_1233778_3234.html#ens_id=1233872>

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Qui êtes-vous ?

paysan bio producteur de framboises biologiques. passionné par mon métier. mais gêné par le fait qu'il ne procure pas un revenu suffisant pour faire vivre correctement ma famille. c'est elle la priorité,donc je vais certainement changer de métier.