voiçi un commentaire écrit par cyprien,
il intervient sur la question des réseaux et de la liberté de communication après la décision de DSK de fermer son blog et surtout de SUPPRIMER tous les commentaires,commentaires souvent sarkastiques concernant sa décision de postuler à la direction du FMI.
poste où il sera redevable envers Sarko,
sarko,le méchant qu'il fallait combattre il y a peu de temps en votant pour une opposition incarnée par des députés socialistes.
le pire c'est qu'il a effectivement été élu....
44. Le lundi 30 juillet 2007 à 01:15, par cyp
Salut les potosses,
Le problème des réseaux est justement qu'ils ne sont pas des réseaux, mais des cercles fermés.
Le seul réseau qu'ils constituent est lui-même composé de cercles, un peu comme les anneaux olympiques.
C'est donc une dénomination abusive.
Il ne s'interpénètrent que très partiellement, chaque membre de l'un d'eux étant farouchement déterminé à préserver son petit biktek... ou sa grosse entrecôte.
Je ne sais pas s'il faut les dénoncer courageusement et de aminère kamikaze comme le fait l'ami Pierre, ou bien plus en douceur comme le suggère ijkl...
Je crois pourtant qu'il faut taper du poing sur la table et appeler un chat, un chat.
Si on ne peut plus parler des lobbies, où va-t-on ?Ces groupes de pression sont bien plus écrasants que nous autres, minuscules musaraignes, qui avons toutefois sur eux l'avantage de pouvoir nous faufiler dans un tout petit trou de plinthe, alors que le matou reste museau collé dessus avec l'air qu'on lui connaît dans ces cas-là, c'est à dire vachement con.
On ne peut pas les combattre ; Pierre en a fait les frais sur Wikipédia, avec le fameux article sur le Rotary (allez jeter un œil aux derniers commentaires de la discussion y afférente, c'est édifiant).
Ces communautés puissamment organisées jouent sur la fait que le peuple est extrêmement inculte, ignare en tout et d'une bêtise parfaitement navrante. C'est une denrée facilement manipulable.
Ainsi si l'on s'insurge contre la politique criminelle de l'État israëlien envers les Palestiniens, on se fera immédiatement traiter d'antisémite (c'est le cas dans l'affaire Finkelkraut/Bové). Ils joueront à fond sur le harcèlement d'une personne médiatique, jusqu'à ce qu'elle se mette à déraper, exaspérée par tant de haine : c'est le cas Dieudonné.
Les chrétiens extrémistes ne sont pas en reste, avec l'AGRIF qui a longtemps éreinté le Charlie Hebdo d'antan à force de procès en rafale, dès qu'un de leur journaleux osait épingler l'ultraconservatisme du Vatican.
C'est d'ailleurs la seule raison d'exister de ces cercles, car il y a belle lurette que chez les Maçons, par exemple, le bel idéal des Lumières est foulé au pied.
Mais ce n'est pas nouveau ; et rien ne changera.
Nous pouvons juste nous contenter de fonctionner nous-mêmes réellement en réseaux.
Le Net en est un bel exemple, de ce qui nous attend dans l'avenir. À nous de développer ce genre d'idées nouvelles, qui ne sont absolument pas utopiques et existent ici et maintenant, et sont à notre portée ; pour peu que nous puissions avoir la force de sortir des schémas préétablis.
Ce qui est advenu du blog de DSK était prévisible : ses administrateurs ont fait joujou avec un instrument dont ils ignoraient le danger. Maintenant, il savent. Ils ne risquent pas de commettre la même erreur. Ils croyaient posséder une vitrine, un gentil instrument de propagande, et c'est exactement le contraire qui s'est passé : le monstre est devenu incontrôlable.
Maintenant, ils vont commencer doucement à apprendre que c'est nous qu'ils doivent séduire, pas le contraire.
Blog sur la production de framboises biologiques avec une méthode utilisant les "mauvaises herbes" comme engrais-paillage. la technique est une amélioraion du BRF:"Bois,Rameaux Fragmentés". elle nécéssite très peu de matériel donc très peu d'investissement; elle ne nécéssite pas non plus de travail de force style bêchage ou passage de motoculteur. en double-cliquant sur les photos,vous verrez mieux les détails. pour laisser un commentaire, choisir l'identité anonyme.
lundi 30 juillet 2007
vendredi 20 juillet 2007
démocratie participative
c'est un peu ma marote.
j'y ai vraiment cru.
mais je pense,comme beaucoup de ceux qui ont participé qu'on s'est fait manipuler.
l'attidude de JJ queyranne qui a fermé son blog sitot son élection comme député acquise nous l'a confirmé.
(tout comme les candidats PS de la drôme qui ont cessé tout dialogue internet avec la population dès l'annonce de leur défaite)
j'ai aussi cru à sa promesse de portail citoyen sur le site web de la région mais il parait que c'est très compliqué à mettre en route.
comme Jean Jack Queyranne a censuré les commentaires de son blog qui pourtant avait une audience restreinte,je me doute bien que la sensure sur un site oficiel sera encore plus NULLE et contraire à l'esprit d'ouverture et de dialogue que nous pronons en démocratie participative.
le CTEF aussi nous a énormément déçu.
j'ai reçu des mails de presque tout les participants que je connais pour m'expliquer qu'ils en ont marre de se faire pigeonner.
pour moi,il y a un gros mensonge:
la région fait tout,d'après elle,afin que personne ne soit exclu des formation.
mais ele se lave les mains de savoir avec quels revenus vont vivre,notemment les pauvres,pendant la formation.
ce n'est pas sa compétence et il ne faut SURTOUT pas fâcher les partenaires en posant les vraies questions.
la réalité?
un demandeur d'emploi qui n'a jamais travailé ou pas sufisemment longtemps et qui a moins de 18 ans va toucher pendant la durée de sa formation le CONFORTABLE revenu mensuel de
130,34 euros par mois.
quand on sait que 25 000 jeunes quitent l'éducation nationale chaque année sans aucun diplôme et que sans diplôme ils ont très peu de chance de trouver un emploi,
je trouve l'attitude de TOUTE LA SMALA DES DECIDEURS discriminante et IMMORALE.
avec les 130 euros,le jeune doit manger,se loger se déplacer,avec tous les frais supplémentaires qu'entraine la formation.
après ces gens viennent critiquer les pauvres en disant qu'ils commencent des formations mais qu'ils ne les finissent pas.salauds de pauvres.
je REFUSE de cautionner de telles pratiques.
d'un autre côté,François Auguste,vice président chargé de la démocratie participative fait de son mieux.
voiçi un lien vers un projet qui lui tient à coeur.
je vais y participer,
enfin si il est toujours d'accord après avoir lu ces lignes.
http://www.rhonealpes.fr/content_files/DPen_PratiqueS_n_special_rencontres_mondiales.pdf
pascal
j'y ai vraiment cru.
mais je pense,comme beaucoup de ceux qui ont participé qu'on s'est fait manipuler.
l'attidude de JJ queyranne qui a fermé son blog sitot son élection comme député acquise nous l'a confirmé.
(tout comme les candidats PS de la drôme qui ont cessé tout dialogue internet avec la population dès l'annonce de leur défaite)
j'ai aussi cru à sa promesse de portail citoyen sur le site web de la région mais il parait que c'est très compliqué à mettre en route.
comme Jean Jack Queyranne a censuré les commentaires de son blog qui pourtant avait une audience restreinte,je me doute bien que la sensure sur un site oficiel sera encore plus NULLE et contraire à l'esprit d'ouverture et de dialogue que nous pronons en démocratie participative.
le CTEF aussi nous a énormément déçu.
j'ai reçu des mails de presque tout les participants que je connais pour m'expliquer qu'ils en ont marre de se faire pigeonner.
pour moi,il y a un gros mensonge:
la région fait tout,d'après elle,afin que personne ne soit exclu des formation.
mais ele se lave les mains de savoir avec quels revenus vont vivre,notemment les pauvres,pendant la formation.
ce n'est pas sa compétence et il ne faut SURTOUT pas fâcher les partenaires en posant les vraies questions.
la réalité?
un demandeur d'emploi qui n'a jamais travailé ou pas sufisemment longtemps et qui a moins de 18 ans va toucher pendant la durée de sa formation le CONFORTABLE revenu mensuel de
130,34 euros par mois.
quand on sait que 25 000 jeunes quitent l'éducation nationale chaque année sans aucun diplôme et que sans diplôme ils ont très peu de chance de trouver un emploi,
je trouve l'attitude de TOUTE LA SMALA DES DECIDEURS discriminante et IMMORALE.
avec les 130 euros,le jeune doit manger,se loger se déplacer,avec tous les frais supplémentaires qu'entraine la formation.
après ces gens viennent critiquer les pauvres en disant qu'ils commencent des formations mais qu'ils ne les finissent pas.salauds de pauvres.
je REFUSE de cautionner de telles pratiques.
d'un autre côté,François Auguste,vice président chargé de la démocratie participative fait de son mieux.
voiçi un lien vers un projet qui lui tient à coeur.
je vais y participer,
enfin si il est toujours d'accord après avoir lu ces lignes.
http://www.rhonealpes.fr/content_files/DPen_PratiqueS_n_special_rencontres_mondiales.pdf
pascal
mercredi 18 juillet 2007
Framboise et mûre
Framboise et mûre
Nom commun : framboise et mûre.Nom scientifique : Rubus spp.Famille : rosacées.
POURQUOI METTRE LA FRAMBOISE ET LA MÛRE AU MENU?
Bien sûr, elles font merveille dans mille desserts, mais aussi dans une salsa au piment fort ou dans un vinaigre fin!
Framboises et mûres se déclinent en d’innombrables couleurs, grosseurs, textures et saveurs.
Leur forte teneur en antioxydants contribue à prévenir les maladies cardiovasculaires, les cancers et les problèmes liés au vieillissement.
Profil santé:
Principes actifs et propriétés
Les composés phénoliques : acides phénoliques, polyphénols et flavonoïdes. Ces composés présents dans les végétaux possèdent d’importantes propriétés antioxydantes et préviennent l’apparition de plusieurs pathologies (cancers, maladies cardiovasculaires et autres maladies liées au vieillissement) en neutralisant les radicaux libres du corps. Plusieurs types de composés phénoliques ont été identifiés dans les framboises et les mûres.
La framboise contient des quantités élevées d’acide ellagique, dont les propriétés antioxydantes in vitro sont bien connues1.
Dans la mûre comme dans la framboise, on trouve des anthocyanines, composés responsables des pigments rouges et noirs de ces petits fruits.
L’acide gallique est aussi présent en grande quantité dans la framboise noire.
Il est à noter que la framboise, rouge ou noire, de même que la mûre contiennent aussi d’autres composés phénoliques, mais que les quantités peuvent varier substantiellement selon leur variété et leur culture. De plus, l’assimilation de ces composés phénoliques par l’organisme a été peu étudiée.
Maladies cardiovasculaires. Dans une étude in vitro, l’extrait de mûre était celui qui inhibait le plus l’oxydation du cholestérol LDL (mauvais cholestérol) parmi les six extraits de petits fruits évalués, l’extrait de framboise rouge arrivant bon deuxième2. Il est bien connu que l’oxydation du cholestérol LDL dans le sang est un facteur de risque des maladies cardiovasculaires. Cet effet antioxydant serait lié à la présence d’anthocyanines dans les petits fruits. Davantage d’études seront nécessaires afin de mieux comprendre l’impact de ces petits fruits sur la santé cardiovasculaire.
Cancer. Quelques études démontrent que des extraits de mûre, ainsi que des extraits de framboise, inhiberaient la croissance de différentes cellules cancéreuses in vitro, soit des cellules du foie, du sein, du côlon, du poumon et de la bouche3-6. Les mécanismes responsables de ces effets ne sont pas encore très bien connus, quoique les auteurs supposent que l’acide ellagique, la vitamine C ou d’autres composés antioxydants pourraient être impliqués. Récemment, une équipe de chercheurs a constaté que des extraits de framboise noire inhiberaient in vitro l’apparition et la croissance de vaisseaux sanguins autour de tumeurs, prévenant ainsi le processus menant au cancer7. L’acide gallique, un composé phénolique présent en quantité élevée dans la framboise noire, serait partiellement responsable de cet effet observé, en plus d’autres composés encore non identifiés. Des études cliniques sont nécessaires afin d’appliquer ces résultats à l’être humain et de connaître les quantités optimales à consommer.
Autres propriétés
La framboise est-elle antioxydante?
Très fortement. La framboise et la mûre ont respectivement des indices TAC de 6 058 umol et 7 701 umol.
La framboise est-elle acidifiante?
Donnée non disponible.
La framboise a-t-elle une charge glycémique élevée?
Donnée non disponible.
Nutriments les plus importants
Manganèse. La framboise et la mûre sont toutes deux de bonnes sources de manganèse. Le manganèse agit comme cofacteur de plusieurs enzymes qui facilitent une douzaine de différents processus métaboliques. Il protège également des dommages causés par les radicaux libres. Il n’existe pas d’apport nutritionnel recommandé pour le manganèse, mais un apport suffisant.
Que choisir?Quelle est la variété qui possède la plus grande capacité antioxydante? Préférez simplement les framboises aux teintes les plus foncées. Le même principe s’applique aussi pour les jus de framboise3.
Fer. La consommation de 250 ml de mûres ou framboises permet de combler respectivement 5 % et 11 % des besoins quotidiens en fer de la femme et de l’homme. De plus, la vitamine C contenue dans ces fruits aide à l’absorption du fer dans l’organisme. Chaque cellule du corps contient du fer. Ce minéral est essentiel au transport de l’oxygène et à la formation des globules rouges dans le sang. Il joue aussi un rôle dans la fabrication de nouvelles cellules, hormones et neurotransmetteurs.
Cuivre. Les mûres sont une source de cuivre; une portion permet de combler 14 % des apports quotidiens recommandés. Le cuivre est nécessaire à la formation de l’hémoglobine et du collagène dans l’organisme. Il fait aussi partie de plusieurs enzymes, dont certaines participent à nos défenses contre les radicaux libres.
Vitamine C. La framboise et la mûre sont des sources de vitamine C. Le rôle que joue cette vitamine dans l’organisme va au-delà de ses propriétés antioxydantes. Elle contribue aussi à la santé des os, des dents et des gencives. De plus, elle favorise l’absorption du fer contenu dans les végétaux, protège contre les infections et accélère la cicatrisation.
Que vaut une « portion » de framboises et de mûres?
Poids/volume
Framboises, crues, 125 ml (65 g)
Mûres, crues, 125 ml (76 g)
Calories
34,0
33,0
Protéines
0,8 g
1,1 g
Glucides
7,8 g
7,3 g
Lipides
0,4 g
0,4 g
Fibres alimentaires
4,2 g
4,0 g
Source : Santé Canada. Fichier canadien sur les éléments nutritifs, 2005.
En cas de diverticulose, faut-il éviter de consommer des framboises et des mûres?
On a longtemps cru que les personnes atteintes de diverticulose ne devaient pas consommer certains fruits (framboises, mûres, fraises…) de peur que leurs petites graines se logent dans les diverticules8. Aucune étude clinique n’a toutefois été effectuée pour valider cette hypothèse9,10. Selon un comité d’experts de l’American College of Gastroenterology, il ne serait pas nécessaire d'exclure des aliments en cas de diverticulose9. Par contre, chez certains individus, les petites graines de fruits peuvent irriter l’intestin. Il peut s’avérer judicieux pour ces personnes de consulter un diététiste-nutritionniste avant d’éliminer systématiquement les petits fruits de leur alimentation.
Section Profil santéRecherche et rédaction : Caroline Trudeau, Dt.P., nutritionniste, Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), Université Laval.Révision scientifique : Sonia Pomerleau, Dt.P., M.Sc., Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), Université Laval.Coordination : Louise Corneau, Dt.P., M.Sc., nutritionniste, Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), Université Laval.(mai 2007)
La framboise et la mûre au fil du temps
Le terme « framboise » est apparu dans la langue française en 1140. Il vient du francique brambasia, qui signifie « mûre ». La première lettre est passée de « b » à « f » sous l'influence du mot « fraise ».
En principe, le terme « mûre » désigne le fruit d'un arbre (Morus) que l'on cultive en Europe, aux États-Unis et en Asie pour ses baies, de même que pour l'élevage du ver à soie. Toutefois, dans la langue populaire, « mûre » désigne également le fruit de tous les sous-arbrisseaux épineux du genre Rubus. Le mot est beaucoup plus employé que « ronce », qui appartient plutôt au langage scientifique.
Le terme « ronce », qui est apparu en 1175, vient du latin classique rûmex qui signifie « dard ». Selon les botanistes, il désigne soit l'ensemble des Rubus, soit uniquement ceux dont les fruits tombent avec leur réceptacle. C'est d'ailleurs là l’une des principales différences entre la framboise et la ronce : la première perd son réceptacle à la cueillette tandis que la seconde le conserve.
On pense que les baies ont été les premiers aliments à être consommés par nos ancêtres chasseurs-cueilleurs, bien avant les grains et les herbes. On a retrouvé des vestiges de mûres dans les plus anciennes habitations humaines à avoir été excavées en Europe.
Le genre Rubus est probablement originaire de l'Asie Mineure, plus précisément des montagnes du Caucase, d'où seraient parties, dans des directions différentes, les diverses ramifications de son arbre généalogique. Il s'est établi sur tous les continents, à l'exception de l'Antarctique, et sous toutes les latitudes, depuis le cercle Arctique jusqu'aux tropiques.
En se dispersant, il s'est diversifié, présentant des fruits plus ou moins gros de couleur rouge, blanche, jaune et pourpre noir, à saveur plutôt sucrée ou acidulée selon les espèces. C'est d'ailleurs l'un des genres les plus diversifiés du règne végétal. Il comprend plusieurs sous-genres, eux-mêmes parfois composés de nombreuses variétés. Il existe environ deux cents espèces de framboisiers et plus d'une centaine de ronces, sans compter les nombreux cultivars que les humains ont sélectionnés.
Toutefois, il faudra attendre les premiers siècles de notre ère avant qu'on ne domestique le framboisier et qu’on l'améliore de façon à ce qu'il produise de plus gros fruits. Les Romains, qui excellaient en agriculture, ont répandu sa culture dans toute l'Europe. À la fin du Moyen Âge, on cultivait des variétés à gros fruits rouges et jaunes, de même que des variétés sans épines. Quant à la framboise noire, qui ne pousse à l'état sauvage que dans l'est et, à un moindre degré, dans l'ouest de l'Amérique du Nord, elle échappera aux efforts de sélection jusqu'au XIXe siècle, probablement parce que le fruit sauvage était facile à récolter, mais également à cause de la popularité de la framboise rouge.
La ronce, qui est employée en Europe depuis plus de 2 000 ans comme aliment et plante médicinale ou pour tenir les maraudeurs à distance, a suivi à peu près la même trajectoire. Des milliers de cultivars ont été créés, dont beaucoup sont des croisements entre la ronce et le framboisier ou entre diverses espèces de ronces, notamment la mûre de Boysen, la mûre de Logan et la mûre de Young, aujourd'hui largement cultivées en divers endroits du globe.
Au Canada, il existe au moins 25 espèces appartenant au genre Rubus. Les Amérindiens, qui les appréciaient grandement, faisaient sécher les baies ou les préservaient dans de la graisse de phoque ou un autre corps gras. Pour les peuples des régions nordiques, dont l'alimentation était essentiellement carnée, c'était là une extraordinaire source de vitamine C.
Record mondialEn 1997, la commune de Concèze, dans le Limousin français, obtenait le record Guinness de la plus grande tarte à la framboise. Elle contenait 23 800 framboises, pesait 187 kg et mesurait 3,20 m de diamètre. Depuis, on répète l'expérience chaque année dans le cadre d’un festival qui célèbre la petite baie rouge du pays.
Usages culinaires
bien choisir des fruits fermes, d'une belle couleur brillante.
Apprêts culinaires
Dans les gâteaux, tartes, crêpes, muffins, gaufres, soufflés et charlottes.
Dans les salades de fruits, mais aussi de légumes.
Dans les sorbets, les mousses et les glaces.
En coulis.
En jus.
Dans les confitures et gelées.
Dans les truffes au chocolat.
Dans la sangria.
Les passer au mélangeur avec du lait de soya, du yogourt ou de la glace à la vanille et, si désiré, du jus d'orange.
La pêche melba reste incomplète si on ne l'accompagne pas d'une purée de framboise.
Intégrer le jus ou la purée dans les sauces accompagnant la viande grillée.
Les faire macérer une quinzaine de jours dans du vinaigre de vin blanc assaisonné de poivre et, si désiré, d'un peu d'alcool de framboise. Filtrer. Employer ce vinaigre fin dans les salades ou pour déglacer une poêle.
Dans la salsa avec des piments forts, de l'oignon, de l'ail, des poivrons, du jus de lime, du basilic frais et du gingembre.
Napper des framboises ou des mûres d'une crème anglaise et les passer sous le gril quelques minutes.
Les envelopper dans une feuille de pâte brick ou phyllo en ajoutant une cuillère à soupe de crème d'amandes. Cuire six à huit minutes dans un four chaud.
Faire sauter framboises ou mûres une ou deux minutes dans du beurre sucré et les servir avec de la crème glacée à la vanille.
Remplir de framboises un demi-melon évidé et arroser d'un verre de vin blanc ou de champagne.
Conservation
Réfrigérateur : la framboise et la mûre ne s’y conservent que deux ou trois jours.
Congélateur : les mettre entières sur une plaque à biscuits et, une fois congelées, les enfermer dans un sac à congeler.
Jardinage biologique
Le framboisier rouge se multiplie par bouturage des racines, tandis qu'on a recours au marcottage pour les variétés à fruits pourpres et noirs. Dans le cas de la ronce, on multiplie, selon les espèces, par bouturage des racines ou des tiges, ou par marcottage.
Une fois les boutures ou les marcottes enracinées, transplanter les framboisiers rouges à un espacement de 30 cm à 60 cm dans les rangs, les framboisiers noirs et pourpres de 75 cm à 100 cm et les ronces de 2 m à 2,5 m. L'espacement entre les rangs sera de 2 m pour les framboisiers et de 2,5 m pour les ronces.
Ces plantes préfèrent un sol bien égoutté, profond et riche en matière organique, quoiqu'elles peuvent se satisfaire d'un sol qui serait trop pauvre pour d'autres cultures. Exposition de plein ensoleillement.
pH : 6 à 7.
Une bonne circulation d'air permettra d'atténuer les dommages causés par les gels tardifs ou la neige et de prévenir les maladies. Éviter les endroits sujets aux trous de gelée. Si nécessaire, protéger le carré de framboisiers par des brise-vent.
Éviter de cultiver des framboises et des ronces là où ont poussé des pommes de terre, des tomates, des poivrons et des aubergines les deux années précédentes. Établir la plantation à au moins 150 m des bosquets de framboisiers sauvages.
Bêcher la terre à une profondeur de 20 cm à 25 cm et incorporer une bonne quantité de fumier ou de compost. Planter les pieds le plus tôt possible au printemps et tailler les tiges au ras du sol. Tard l'automne, protéger les jeunes plants avec 15 cm de paille ou de feuilles mortes.
Tout au long de la saison de croissance, maintenir une couverture de 10 cm afin de limiter la perte d'humidité par évaporation et de contrôler les mauvaises herbes. Durant la fructification, il est important que les plants reçoivent de 4 cm à 5 cm d'eau par semaine et, par la suite, la même quantité toutes les deux ou trois semaines.
À la fin de la récolte, éliminer les tiges qui ont donné des fruits en les taillant à la base du plant. La taille d'entretien diffère selon les espèces cultivées. Consulter le pépiniériste qui a fourni les plants.
Pour prévenir la brûlure bactérienne, favoriser l'aération de la framboisière en taillant de façon à ne garder que 10 à 12 tiges au mètre linéaire, en éliminant les mauvaises herbes et en évitant les excès d’azote qui provoquent une croissance tardive. Si la maladie se manifeste, désinfecter les outils de taille à l’eau de javel pure (5 % – 6 %). L'année suivante, traiter tôt au printemps avec un produit à base de cuivre.
Pour prévenir la tumeur du collet, acheter des plants garantis sains et choisir des variétés résistantes. Ne planter que dans un sol exempt de maladie et qui n’a pas porté de cultures sensibles depuis au moins trois ans (framboisier, mûrier, prunier, pommier et vigne). Enlever et détruire les plants infectés, désinfecter les instruments de taille (eau de javel pure), semer du gazon dans la framboisière pour minimiser les blessures mécaniques infligées par les sarcleurs et, lors de la plantation, tremper les racines et collets dans du Dygall, une formulation à base de bactéries antagonistes de cette maladie.
Écologie et environnement
Par leur multitude et leurs moeurs végétales, les Rubus sauvages jouent un rôle écologique défini dans la nature. Ils apparaissent sur les terrains sablonneux, dénudés par les coupes d'arbres ou les incendies de forêt, et fournissent une protection efficace au sol en attendant que les arbres s'établissent à nouveau. De plus, très nectarifères, ces plantes attirent les abeilles, ce qui a pour effet de favoriser la pollinisation des plantes potagères. Enfin, elles fournissent une nourriture de premier choix aux oiseaux qui accepteront plus volontiers de s'installer dans les parages et de chasser, par la même occasion, les insectes indésirables.
Nom commun : framboise et mûre.Nom scientifique : Rubus spp.Famille : rosacées.
POURQUOI METTRE LA FRAMBOISE ET LA MÛRE AU MENU?
Bien sûr, elles font merveille dans mille desserts, mais aussi dans une salsa au piment fort ou dans un vinaigre fin!
Framboises et mûres se déclinent en d’innombrables couleurs, grosseurs, textures et saveurs.
Leur forte teneur en antioxydants contribue à prévenir les maladies cardiovasculaires, les cancers et les problèmes liés au vieillissement.
Profil santé:
Principes actifs et propriétés
Les composés phénoliques : acides phénoliques, polyphénols et flavonoïdes. Ces composés présents dans les végétaux possèdent d’importantes propriétés antioxydantes et préviennent l’apparition de plusieurs pathologies (cancers, maladies cardiovasculaires et autres maladies liées au vieillissement) en neutralisant les radicaux libres du corps. Plusieurs types de composés phénoliques ont été identifiés dans les framboises et les mûres.
La framboise contient des quantités élevées d’acide ellagique, dont les propriétés antioxydantes in vitro sont bien connues1.
Dans la mûre comme dans la framboise, on trouve des anthocyanines, composés responsables des pigments rouges et noirs de ces petits fruits.
L’acide gallique est aussi présent en grande quantité dans la framboise noire.
Il est à noter que la framboise, rouge ou noire, de même que la mûre contiennent aussi d’autres composés phénoliques, mais que les quantités peuvent varier substantiellement selon leur variété et leur culture. De plus, l’assimilation de ces composés phénoliques par l’organisme a été peu étudiée.
Maladies cardiovasculaires. Dans une étude in vitro, l’extrait de mûre était celui qui inhibait le plus l’oxydation du cholestérol LDL (mauvais cholestérol) parmi les six extraits de petits fruits évalués, l’extrait de framboise rouge arrivant bon deuxième2. Il est bien connu que l’oxydation du cholestérol LDL dans le sang est un facteur de risque des maladies cardiovasculaires. Cet effet antioxydant serait lié à la présence d’anthocyanines dans les petits fruits. Davantage d’études seront nécessaires afin de mieux comprendre l’impact de ces petits fruits sur la santé cardiovasculaire.
Cancer. Quelques études démontrent que des extraits de mûre, ainsi que des extraits de framboise, inhiberaient la croissance de différentes cellules cancéreuses in vitro, soit des cellules du foie, du sein, du côlon, du poumon et de la bouche3-6. Les mécanismes responsables de ces effets ne sont pas encore très bien connus, quoique les auteurs supposent que l’acide ellagique, la vitamine C ou d’autres composés antioxydants pourraient être impliqués. Récemment, une équipe de chercheurs a constaté que des extraits de framboise noire inhiberaient in vitro l’apparition et la croissance de vaisseaux sanguins autour de tumeurs, prévenant ainsi le processus menant au cancer7. L’acide gallique, un composé phénolique présent en quantité élevée dans la framboise noire, serait partiellement responsable de cet effet observé, en plus d’autres composés encore non identifiés. Des études cliniques sont nécessaires afin d’appliquer ces résultats à l’être humain et de connaître les quantités optimales à consommer.
Autres propriétés
La framboise est-elle antioxydante?
Très fortement. La framboise et la mûre ont respectivement des indices TAC de 6 058 umol et 7 701 umol.
La framboise est-elle acidifiante?
Donnée non disponible.
La framboise a-t-elle une charge glycémique élevée?
Donnée non disponible.
Nutriments les plus importants
Manganèse. La framboise et la mûre sont toutes deux de bonnes sources de manganèse. Le manganèse agit comme cofacteur de plusieurs enzymes qui facilitent une douzaine de différents processus métaboliques. Il protège également des dommages causés par les radicaux libres. Il n’existe pas d’apport nutritionnel recommandé pour le manganèse, mais un apport suffisant.
Que choisir?Quelle est la variété qui possède la plus grande capacité antioxydante? Préférez simplement les framboises aux teintes les plus foncées. Le même principe s’applique aussi pour les jus de framboise3.
Fer. La consommation de 250 ml de mûres ou framboises permet de combler respectivement 5 % et 11 % des besoins quotidiens en fer de la femme et de l’homme. De plus, la vitamine C contenue dans ces fruits aide à l’absorption du fer dans l’organisme. Chaque cellule du corps contient du fer. Ce minéral est essentiel au transport de l’oxygène et à la formation des globules rouges dans le sang. Il joue aussi un rôle dans la fabrication de nouvelles cellules, hormones et neurotransmetteurs.
Cuivre. Les mûres sont une source de cuivre; une portion permet de combler 14 % des apports quotidiens recommandés. Le cuivre est nécessaire à la formation de l’hémoglobine et du collagène dans l’organisme. Il fait aussi partie de plusieurs enzymes, dont certaines participent à nos défenses contre les radicaux libres.
Vitamine C. La framboise et la mûre sont des sources de vitamine C. Le rôle que joue cette vitamine dans l’organisme va au-delà de ses propriétés antioxydantes. Elle contribue aussi à la santé des os, des dents et des gencives. De plus, elle favorise l’absorption du fer contenu dans les végétaux, protège contre les infections et accélère la cicatrisation.
Que vaut une « portion » de framboises et de mûres?
Poids/volume
Framboises, crues, 125 ml (65 g)
Mûres, crues, 125 ml (76 g)
Calories
34,0
33,0
Protéines
0,8 g
1,1 g
Glucides
7,8 g
7,3 g
Lipides
0,4 g
0,4 g
Fibres alimentaires
4,2 g
4,0 g
Source : Santé Canada. Fichier canadien sur les éléments nutritifs, 2005.
En cas de diverticulose, faut-il éviter de consommer des framboises et des mûres?
On a longtemps cru que les personnes atteintes de diverticulose ne devaient pas consommer certains fruits (framboises, mûres, fraises…) de peur que leurs petites graines se logent dans les diverticules8. Aucune étude clinique n’a toutefois été effectuée pour valider cette hypothèse9,10. Selon un comité d’experts de l’American College of Gastroenterology, il ne serait pas nécessaire d'exclure des aliments en cas de diverticulose9. Par contre, chez certains individus, les petites graines de fruits peuvent irriter l’intestin. Il peut s’avérer judicieux pour ces personnes de consulter un diététiste-nutritionniste avant d’éliminer systématiquement les petits fruits de leur alimentation.
Section Profil santéRecherche et rédaction : Caroline Trudeau, Dt.P., nutritionniste, Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), Université Laval.Révision scientifique : Sonia Pomerleau, Dt.P., M.Sc., Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), Université Laval.Coordination : Louise Corneau, Dt.P., M.Sc., nutritionniste, Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), Université Laval.(mai 2007)
La framboise et la mûre au fil du temps
Le terme « framboise » est apparu dans la langue française en 1140. Il vient du francique brambasia, qui signifie « mûre ». La première lettre est passée de « b » à « f » sous l'influence du mot « fraise ».
En principe, le terme « mûre » désigne le fruit d'un arbre (Morus) que l'on cultive en Europe, aux États-Unis et en Asie pour ses baies, de même que pour l'élevage du ver à soie. Toutefois, dans la langue populaire, « mûre » désigne également le fruit de tous les sous-arbrisseaux épineux du genre Rubus. Le mot est beaucoup plus employé que « ronce », qui appartient plutôt au langage scientifique.
Le terme « ronce », qui est apparu en 1175, vient du latin classique rûmex qui signifie « dard ». Selon les botanistes, il désigne soit l'ensemble des Rubus, soit uniquement ceux dont les fruits tombent avec leur réceptacle. C'est d'ailleurs là l’une des principales différences entre la framboise et la ronce : la première perd son réceptacle à la cueillette tandis que la seconde le conserve.
On pense que les baies ont été les premiers aliments à être consommés par nos ancêtres chasseurs-cueilleurs, bien avant les grains et les herbes. On a retrouvé des vestiges de mûres dans les plus anciennes habitations humaines à avoir été excavées en Europe.
Le genre Rubus est probablement originaire de l'Asie Mineure, plus précisément des montagnes du Caucase, d'où seraient parties, dans des directions différentes, les diverses ramifications de son arbre généalogique. Il s'est établi sur tous les continents, à l'exception de l'Antarctique, et sous toutes les latitudes, depuis le cercle Arctique jusqu'aux tropiques.
En se dispersant, il s'est diversifié, présentant des fruits plus ou moins gros de couleur rouge, blanche, jaune et pourpre noir, à saveur plutôt sucrée ou acidulée selon les espèces. C'est d'ailleurs l'un des genres les plus diversifiés du règne végétal. Il comprend plusieurs sous-genres, eux-mêmes parfois composés de nombreuses variétés. Il existe environ deux cents espèces de framboisiers et plus d'une centaine de ronces, sans compter les nombreux cultivars que les humains ont sélectionnés.
Toutefois, il faudra attendre les premiers siècles de notre ère avant qu'on ne domestique le framboisier et qu’on l'améliore de façon à ce qu'il produise de plus gros fruits. Les Romains, qui excellaient en agriculture, ont répandu sa culture dans toute l'Europe. À la fin du Moyen Âge, on cultivait des variétés à gros fruits rouges et jaunes, de même que des variétés sans épines. Quant à la framboise noire, qui ne pousse à l'état sauvage que dans l'est et, à un moindre degré, dans l'ouest de l'Amérique du Nord, elle échappera aux efforts de sélection jusqu'au XIXe siècle, probablement parce que le fruit sauvage était facile à récolter, mais également à cause de la popularité de la framboise rouge.
La ronce, qui est employée en Europe depuis plus de 2 000 ans comme aliment et plante médicinale ou pour tenir les maraudeurs à distance, a suivi à peu près la même trajectoire. Des milliers de cultivars ont été créés, dont beaucoup sont des croisements entre la ronce et le framboisier ou entre diverses espèces de ronces, notamment la mûre de Boysen, la mûre de Logan et la mûre de Young, aujourd'hui largement cultivées en divers endroits du globe.
Au Canada, il existe au moins 25 espèces appartenant au genre Rubus. Les Amérindiens, qui les appréciaient grandement, faisaient sécher les baies ou les préservaient dans de la graisse de phoque ou un autre corps gras. Pour les peuples des régions nordiques, dont l'alimentation était essentiellement carnée, c'était là une extraordinaire source de vitamine C.
Record mondialEn 1997, la commune de Concèze, dans le Limousin français, obtenait le record Guinness de la plus grande tarte à la framboise. Elle contenait 23 800 framboises, pesait 187 kg et mesurait 3,20 m de diamètre. Depuis, on répète l'expérience chaque année dans le cadre d’un festival qui célèbre la petite baie rouge du pays.
Usages culinaires
bien choisir des fruits fermes, d'une belle couleur brillante.
Apprêts culinaires
Dans les gâteaux, tartes, crêpes, muffins, gaufres, soufflés et charlottes.
Dans les salades de fruits, mais aussi de légumes.
Dans les sorbets, les mousses et les glaces.
En coulis.
En jus.
Dans les confitures et gelées.
Dans les truffes au chocolat.
Dans la sangria.
Les passer au mélangeur avec du lait de soya, du yogourt ou de la glace à la vanille et, si désiré, du jus d'orange.
La pêche melba reste incomplète si on ne l'accompagne pas d'une purée de framboise.
Intégrer le jus ou la purée dans les sauces accompagnant la viande grillée.
Les faire macérer une quinzaine de jours dans du vinaigre de vin blanc assaisonné de poivre et, si désiré, d'un peu d'alcool de framboise. Filtrer. Employer ce vinaigre fin dans les salades ou pour déglacer une poêle.
Dans la salsa avec des piments forts, de l'oignon, de l'ail, des poivrons, du jus de lime, du basilic frais et du gingembre.
Napper des framboises ou des mûres d'une crème anglaise et les passer sous le gril quelques minutes.
Les envelopper dans une feuille de pâte brick ou phyllo en ajoutant une cuillère à soupe de crème d'amandes. Cuire six à huit minutes dans un four chaud.
Faire sauter framboises ou mûres une ou deux minutes dans du beurre sucré et les servir avec de la crème glacée à la vanille.
Remplir de framboises un demi-melon évidé et arroser d'un verre de vin blanc ou de champagne.
Conservation
Réfrigérateur : la framboise et la mûre ne s’y conservent que deux ou trois jours.
Congélateur : les mettre entières sur une plaque à biscuits et, une fois congelées, les enfermer dans un sac à congeler.
Jardinage biologique
Le framboisier rouge se multiplie par bouturage des racines, tandis qu'on a recours au marcottage pour les variétés à fruits pourpres et noirs. Dans le cas de la ronce, on multiplie, selon les espèces, par bouturage des racines ou des tiges, ou par marcottage.
Une fois les boutures ou les marcottes enracinées, transplanter les framboisiers rouges à un espacement de 30 cm à 60 cm dans les rangs, les framboisiers noirs et pourpres de 75 cm à 100 cm et les ronces de 2 m à 2,5 m. L'espacement entre les rangs sera de 2 m pour les framboisiers et de 2,5 m pour les ronces.
Ces plantes préfèrent un sol bien égoutté, profond et riche en matière organique, quoiqu'elles peuvent se satisfaire d'un sol qui serait trop pauvre pour d'autres cultures. Exposition de plein ensoleillement.
pH : 6 à 7.
Une bonne circulation d'air permettra d'atténuer les dommages causés par les gels tardifs ou la neige et de prévenir les maladies. Éviter les endroits sujets aux trous de gelée. Si nécessaire, protéger le carré de framboisiers par des brise-vent.
Éviter de cultiver des framboises et des ronces là où ont poussé des pommes de terre, des tomates, des poivrons et des aubergines les deux années précédentes. Établir la plantation à au moins 150 m des bosquets de framboisiers sauvages.
Bêcher la terre à une profondeur de 20 cm à 25 cm et incorporer une bonne quantité de fumier ou de compost. Planter les pieds le plus tôt possible au printemps et tailler les tiges au ras du sol. Tard l'automne, protéger les jeunes plants avec 15 cm de paille ou de feuilles mortes.
Tout au long de la saison de croissance, maintenir une couverture de 10 cm afin de limiter la perte d'humidité par évaporation et de contrôler les mauvaises herbes. Durant la fructification, il est important que les plants reçoivent de 4 cm à 5 cm d'eau par semaine et, par la suite, la même quantité toutes les deux ou trois semaines.
À la fin de la récolte, éliminer les tiges qui ont donné des fruits en les taillant à la base du plant. La taille d'entretien diffère selon les espèces cultivées. Consulter le pépiniériste qui a fourni les plants.
Pour prévenir la brûlure bactérienne, favoriser l'aération de la framboisière en taillant de façon à ne garder que 10 à 12 tiges au mètre linéaire, en éliminant les mauvaises herbes et en évitant les excès d’azote qui provoquent une croissance tardive. Si la maladie se manifeste, désinfecter les outils de taille à l’eau de javel pure (5 % – 6 %). L'année suivante, traiter tôt au printemps avec un produit à base de cuivre.
Pour prévenir la tumeur du collet, acheter des plants garantis sains et choisir des variétés résistantes. Ne planter que dans un sol exempt de maladie et qui n’a pas porté de cultures sensibles depuis au moins trois ans (framboisier, mûrier, prunier, pommier et vigne). Enlever et détruire les plants infectés, désinfecter les instruments de taille (eau de javel pure), semer du gazon dans la framboisière pour minimiser les blessures mécaniques infligées par les sarcleurs et, lors de la plantation, tremper les racines et collets dans du Dygall, une formulation à base de bactéries antagonistes de cette maladie.
Écologie et environnement
Par leur multitude et leurs moeurs végétales, les Rubus sauvages jouent un rôle écologique défini dans la nature. Ils apparaissent sur les terrains sablonneux, dénudés par les coupes d'arbres ou les incendies de forêt, et fournissent une protection efficace au sol en attendant que les arbres s'établissent à nouveau. De plus, très nectarifères, ces plantes attirent les abeilles, ce qui a pour effet de favoriser la pollinisation des plantes potagères. Enfin, elles fournissent une nourriture de premier choix aux oiseaux qui accepteront plus volontiers de s'installer dans les parages et de chasser, par la même occasion, les insectes indésirables.
mardi 17 juillet 2007
lundi 16 juillet 2007
crépol
les informations sur mon village,
avec en prime l'entrée de ma maison:
c'est la porte sur la photo de gauche
http://www.cc-pays-romans.fr/crepol.php
avec en prime l'entrée de ma maison:
c'est la porte sur la photo de gauche
http://www.cc-pays-romans.fr/crepol.php
dimanche 15 juillet 2007
la tour de Miribel
il y en a beaucoup sur les colines.
celle-çi est encore debout mais elle est en mauvais état.
si j'ai bien compris,ces tours servaient à communiquer avant l'invention du télégraphe à fil.
samedi 14 juillet 2007
vue depuis Miribel
la vue est en direction du village de saint-bonnet de Valclérieux,
au fond,dans la brume,c'est le vercors
énigme
non ce n'est pas un banc, c'est un chemin d'équilibre.
et ne me demandez pas pourquoi les enfants tombent toujours du même côté:
je n'en sais rien.
pourtant l'usure de l'herbe le prouve,non?
le jardin des enfants
ça c'est le jardin des enfants,
comme on habite dans une école maternelle,ils en ont la jouissance hors des heures de classe et pendant les vacances scolaires.
reine des glaces
vous connaissez cette batavia?
la forme dentelée de ses feuilles est caractéristique
et c'est ,à mon avis, la meilleure salade de l'été.
à cultiver et à manger sans modération.
vendredi 13 juillet 2007
la France n'accepte plus les pauvres sur son sol,même en visite et invités.
Honte à nous ! Les Sénégalais « > quasi indigents » ne pourront plus visi > ter la France > >Les Sénégalais « quasi indigents » ne pourront plus visiter la France > >Point-Afrique et Afrikabidon organisent cet été la première édition >des rencontres en ayant invité deux cents africains à Bidon dans le >sud de l'Ardèche. > >Ils sont peintres ou maçons, artisans ou forgerons, sculpteurs ou >paysans, chanteurs ou griots. Au-delà d'un caractère festif, nous >souhaitions présenter l'Afrique dans sa réalité du quotidien. Ils >ne sont pas tous issus de l'élite mais représentent 95% de la >population. Ils venaient présenter leur habitat, leurs outils, leur >perception du continent africain. > >Le Niger, le Mali, la Mauritanie, la Côte d'Ivoire, le Burkina >Faso, le Togo, le Bénin ont accordé leur visa à nos invités. > >La représentation française au Sénégal en a jugé autrement. Motif >évoqué par la fonctionnaire du service des visas à Dakar : > >«Ces gens sont à la limite de l'indigence... Quant à vos artistes, >leur talent n'égale pas celui d'enfants de quatre ans en France.» > >Nous ne pouvons être accusés de légèreté. A la mi-décembre 2006, >Maurice Freund, président de Point-Afrique, a rencontré à Dakar >ambassadeur, conseiller culturel, directeur du Centre culturel >français et directeur de l'Institut Léopold Senghor... Nous >apportions toutes les garanties et ces invités ont tous une >activité économique au pays, activité dont Point-Afrique garantit >la pérennité par sa propre activité spécifique. > >Il ne pouvait en aucun cas s'agir d'un danger d'immigration >clandestine. Leur retour au pays était assuré. > >Cet événement ne mettra pas en difficulté l'opération Afrikabidon >mais il est le présage de ce que deviendront nos rapports avec >l'Afrique de demain. > >D'autres pays, venus souvent d'autres continents, s'implantent en >Afrique, perçoivent la réalité et orientent leur concours dans >d'autres directions que vers la minorité dirigeante d'aujourd'hui. > >Cet incident peut paraître anodin, si il n'était pas révélateur du >mépris que portent quelques fonctionnaires à la réalité sahélienne >d'aujourd'hui. > >Nous mettrons le drapeau sénégalais en berne tout cet été sur le >site d'Afrikabidon. > >Voir la page consacrée à cet incident sur le site d'Afrikabidon. > >Salutations respectueuses, > >Maurice FREUND >Président de Point-Afrique
le FMI:usine à fabriquer énormément de pauvres et un petit peu de très riches
FMI, un air de déjà vu
Eric TOUSSAINT et Damien MILLET
Dette, pauvreté, corruption : la contestation envers le Fonds monétaire international s'accroît. De plus en plus de gouvernements cherchent à se débarrasser de sa très encombrante tutelle.
Respectivement, président du CADTM (Comité pour l'annulation de la dette du tiers-monde) Belgique (1) et président du CADTM France (2)
Contrairement au pitoyable épisode Wolfowitz, qui a traîné en longueur tant l'ancien numéro 2 du Pentagone, pris en flagrant délit de népotisme, s'accrochait à son poste de président de la Banque mondiale, la démission du directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Rodrigo Rato, deux ans avant la fin de son mandat, constitue une surprise. Il faut dire que sa nomination en 2004 avait aussi été une surprise, quelques jours seulement après la défaite électorale du gouvernement dirigé par José Maria Aznar auquel il appartenait. Comme si un rejet populaire au niveau national pouvait ouvrir les portes de la direction d'une des plus grandes institutions multilatérales...
Décidément, ce poste ressemble de plus en plus à un siège éjectable que le pilote lui-même n'hésite pas à actionner. Déjà en 2004, l'Allemand Horst Köhler avait pris de court le monde économique en démissionnant du FMI pour prendre la présidence de la république allemande. En 2000, le départ du Français Michel Camdessus était plutôt la conséquence de la grave crise en Asie du sud-est : il faut dire que l'action du FMI, qui était venu en aide aux créanciers ayant réalisé des investissements hasardeux et avait imposé des mesures économiques entraînant la mise au chômage de plus de 20 millions de personnes, était très fortement contestée.
N'épiloguons pas sur les "raisons personnelles" avancées par Rato pour justifier son départ annoncé pour l'automne prochain. Mais force est de constater que plusieurs dossiers sensibles pour le FMI posent actuellement de gros soucis à une institution qui traverse de surcroît une grave crise de légitimité.
La réforme des quotes-parts s'enlise. Selon le projet préparé par Rato, quatre pays (Chine, Turquie, Mexique, Corée du Sud) doivent voir leur quote-part au sein du FMI augmenter de quelques dixièmes de points. Même s'il n'y a là rien pour modifier réellement le rapport de forces actuellement favorable aux grandes puissances, ce projet piétine.
La contestation envers le FMI s'accroît. Des mouvements altermondialistes réclament depuis des années son abolition et son remplacement par une institution aux objectifs radicalement différents, axée sur la garantie des droits humains fondamentaux. Mais de plus en plus de gouvernements cherchent à se débarrasser de la tutelle très encombrante du FMI. Le Venezuela a annoncé en avril qu'il allait quitter le FMI. En décembre 2005, le Brésil et l'Argentine ont remboursé d'un coup la totalité de ce qu'ils lui devaient. D'autres, comme l'Indonésie, les Philippines ou l'Uruguay, les ont suivis dans cette voie, privant le FMI de ses principaux clients.
Cela n'est pas sans conséquence sur le financement du FMI lui-même, car un remboursement anticipé implique un gros manque à gagner en terme d'intérêts. Voilà pourquoi en janvier 2007, un comité d'experts chargé de plancher sur la question a recommandé la vente de 400 tonnes d'or du FMI (sur un total supérieur à 3 200 tonnes). Mais les Etats-Unis ont toujours refusé de telles ventes. D'ailleurs, une réunion prévue à cet effet vient d'être repoussée d'un mois, preuve que tout ne va pas de soi dans ce domaine non plus.
A la demande des Etats-Unis, agacés par la sous-évaluation du yuan qui favorise les exportations chinoises et creuse le déficit commercial états-unien, le FMI vient d'ajouter une nouvelle corde à son arc en piteux état : la surveillance des taux de change des monnaies. Mais les dirigeants chinois ne l'entendent pas de cette oreille et ils ne décolèrent pas contre le FMI à ce sujet, accusé d'être juste un outil aux mains du gouvernement Bush.
Aujourd'hui, le risque est grand qu'une fois de plus, on nous rejoue le même refrain : les dirigeants européens ont accepté le remplacement de Paul Wolfowitz par Robert Zoellick à la tête de la Banque mondiale en échange de la certitude de pouvoir continuer à nommer le directeur du FMI. Comment ce système inadmissible de double cooptation euro-américaine peut-il encore continuer ?
Le hasard est parfois cruel en cette fin juin 2007 : le directeur général du FMI démissionne alors que le nouveau président de la Banque mondiale n'est toujours pas en place, révélant des institutions particulièrement déboussolées, davantage préoccupées par elles-mêmes que par les affaires du monde; au même moment, six pays d'Amérique latine (Venezuela, Argentine, Bolivie, Equateur, Brésil, Paraguay) lancent la Banque du Sud, chargée de promouvoir à l'échelle régionale une logique radicalement différente de celle - particulièrement brutale et mortifère - imposée par le FMI et la Banque mondiale depuis des décennies.
Le même jour, le Rapport sur la richesse dans le monde, publié par les sociétés Merrill Lynch et Cap Gemini, montre que le nombre de millionnaires en dollars dans le monde s'élève à 9,5 millions de personnes, en hausse de 8,3 pc en un an. Le patrimoine cumulé de ces millionnaires dépasse 37 000 milliards de dollars, soit plus de 12 fois la dette extérieure de tous les pays en développement. Dans le même temps, les populations pauvres s'enfoncent dans la misère, notamment fragilisées par la très forte augmentation du prix des céréales sur les marchés mondiaux. La production céréalière - en particulier le maïs - se dirige de plus en plus vers la fabrication d'agrocombustibles pour les pays les plus industrialisés, ce qui risque d'entraîner des crises alimentaires graves dans les pays du Sud d'ici quelques mois.
Il faut en finir avec ce modèle économique qui n'a réussi qu'à rendre les riches plus riches et les puissants plus puissants. Il faut en finir avec ce modèle économique qui a échoué puisqu'il est le terreau sur lequel se développent la dette, la pauvreté et la corruption. Comme la Banque mondiale, le FMI en a été l'un des principaux promoteurs et porte donc une lourde part de responsabilité. Le bateau tangue dangereusement.
L'année 2007 est d'ores et déjà une annus horribilis pour les tenants de la mondialisation néolibérale. Les mobilisations populaires de par le monde pourront rendre les années suivantes pires encore...
(1) Auteur de "Banque mondiale, le coup d'Etat permanent", CADTM/Syllepse, 2006.
(2) Auteur de "L'Afrique sans dette", CADTM/Syllepse, 2005.
Vu et lu sur la libre belgique
Eric TOUSSAINT et Damien MILLET
Dette, pauvreté, corruption : la contestation envers le Fonds monétaire international s'accroît. De plus en plus de gouvernements cherchent à se débarrasser de sa très encombrante tutelle.
Respectivement, président du CADTM (Comité pour l'annulation de la dette du tiers-monde) Belgique (1) et président du CADTM France (2)
Contrairement au pitoyable épisode Wolfowitz, qui a traîné en longueur tant l'ancien numéro 2 du Pentagone, pris en flagrant délit de népotisme, s'accrochait à son poste de président de la Banque mondiale, la démission du directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Rodrigo Rato, deux ans avant la fin de son mandat, constitue une surprise. Il faut dire que sa nomination en 2004 avait aussi été une surprise, quelques jours seulement après la défaite électorale du gouvernement dirigé par José Maria Aznar auquel il appartenait. Comme si un rejet populaire au niveau national pouvait ouvrir les portes de la direction d'une des plus grandes institutions multilatérales...
Décidément, ce poste ressemble de plus en plus à un siège éjectable que le pilote lui-même n'hésite pas à actionner. Déjà en 2004, l'Allemand Horst Köhler avait pris de court le monde économique en démissionnant du FMI pour prendre la présidence de la république allemande. En 2000, le départ du Français Michel Camdessus était plutôt la conséquence de la grave crise en Asie du sud-est : il faut dire que l'action du FMI, qui était venu en aide aux créanciers ayant réalisé des investissements hasardeux et avait imposé des mesures économiques entraînant la mise au chômage de plus de 20 millions de personnes, était très fortement contestée.
N'épiloguons pas sur les "raisons personnelles" avancées par Rato pour justifier son départ annoncé pour l'automne prochain. Mais force est de constater que plusieurs dossiers sensibles pour le FMI posent actuellement de gros soucis à une institution qui traverse de surcroît une grave crise de légitimité.
La réforme des quotes-parts s'enlise. Selon le projet préparé par Rato, quatre pays (Chine, Turquie, Mexique, Corée du Sud) doivent voir leur quote-part au sein du FMI augmenter de quelques dixièmes de points. Même s'il n'y a là rien pour modifier réellement le rapport de forces actuellement favorable aux grandes puissances, ce projet piétine.
La contestation envers le FMI s'accroît. Des mouvements altermondialistes réclament depuis des années son abolition et son remplacement par une institution aux objectifs radicalement différents, axée sur la garantie des droits humains fondamentaux. Mais de plus en plus de gouvernements cherchent à se débarrasser de la tutelle très encombrante du FMI. Le Venezuela a annoncé en avril qu'il allait quitter le FMI. En décembre 2005, le Brésil et l'Argentine ont remboursé d'un coup la totalité de ce qu'ils lui devaient. D'autres, comme l'Indonésie, les Philippines ou l'Uruguay, les ont suivis dans cette voie, privant le FMI de ses principaux clients.
Cela n'est pas sans conséquence sur le financement du FMI lui-même, car un remboursement anticipé implique un gros manque à gagner en terme d'intérêts. Voilà pourquoi en janvier 2007, un comité d'experts chargé de plancher sur la question a recommandé la vente de 400 tonnes d'or du FMI (sur un total supérieur à 3 200 tonnes). Mais les Etats-Unis ont toujours refusé de telles ventes. D'ailleurs, une réunion prévue à cet effet vient d'être repoussée d'un mois, preuve que tout ne va pas de soi dans ce domaine non plus.
A la demande des Etats-Unis, agacés par la sous-évaluation du yuan qui favorise les exportations chinoises et creuse le déficit commercial états-unien, le FMI vient d'ajouter une nouvelle corde à son arc en piteux état : la surveillance des taux de change des monnaies. Mais les dirigeants chinois ne l'entendent pas de cette oreille et ils ne décolèrent pas contre le FMI à ce sujet, accusé d'être juste un outil aux mains du gouvernement Bush.
Aujourd'hui, le risque est grand qu'une fois de plus, on nous rejoue le même refrain : les dirigeants européens ont accepté le remplacement de Paul Wolfowitz par Robert Zoellick à la tête de la Banque mondiale en échange de la certitude de pouvoir continuer à nommer le directeur du FMI. Comment ce système inadmissible de double cooptation euro-américaine peut-il encore continuer ?
Le hasard est parfois cruel en cette fin juin 2007 : le directeur général du FMI démissionne alors que le nouveau président de la Banque mondiale n'est toujours pas en place, révélant des institutions particulièrement déboussolées, davantage préoccupées par elles-mêmes que par les affaires du monde; au même moment, six pays d'Amérique latine (Venezuela, Argentine, Bolivie, Equateur, Brésil, Paraguay) lancent la Banque du Sud, chargée de promouvoir à l'échelle régionale une logique radicalement différente de celle - particulièrement brutale et mortifère - imposée par le FMI et la Banque mondiale depuis des décennies.
Le même jour, le Rapport sur la richesse dans le monde, publié par les sociétés Merrill Lynch et Cap Gemini, montre que le nombre de millionnaires en dollars dans le monde s'élève à 9,5 millions de personnes, en hausse de 8,3 pc en un an. Le patrimoine cumulé de ces millionnaires dépasse 37 000 milliards de dollars, soit plus de 12 fois la dette extérieure de tous les pays en développement. Dans le même temps, les populations pauvres s'enfoncent dans la misère, notamment fragilisées par la très forte augmentation du prix des céréales sur les marchés mondiaux. La production céréalière - en particulier le maïs - se dirige de plus en plus vers la fabrication d'agrocombustibles pour les pays les plus industrialisés, ce qui risque d'entraîner des crises alimentaires graves dans les pays du Sud d'ici quelques mois.
Il faut en finir avec ce modèle économique qui n'a réussi qu'à rendre les riches plus riches et les puissants plus puissants. Il faut en finir avec ce modèle économique qui a échoué puisqu'il est le terreau sur lequel se développent la dette, la pauvreté et la corruption. Comme la Banque mondiale, le FMI en a été l'un des principaux promoteurs et porte donc une lourde part de responsabilité. Le bateau tangue dangereusement.
L'année 2007 est d'ores et déjà une annus horribilis pour les tenants de la mondialisation néolibérale. Les mobilisations populaires de par le monde pourront rendre les années suivantes pires encore...
(1) Auteur de "Banque mondiale, le coup d'Etat permanent", CADTM/Syllepse, 2006.
(2) Auteur de "L'Afrique sans dette", CADTM/Syllepse, 2005.
Vu et lu sur la libre belgique
jeudi 12 juillet 2007
pollution et mortalité humaine:on commence à savoir
Pollution. Le rapport qui embarrasse Pekin, Courrier International, 03/07/07
Richard McGregor, Financial Times
Les autorites chinoises ont obtenu le retrait partiel d'un rapport de la Banque mondiale sur la pollution, faisant etat de 750 000 morts prematurees qui surviennent chaque annee dans le pays. C'est ce que revele le Financial Times.
Pekin a manoeuvre pour obtenir le retrait de pres du tiers d‘un rapport de la Banque mondiale sur la pollution en Chine. Les autorites chinoises craignaient en effet que certaines revelations ne provoquent des tensions sociales. Selon le document, fruit d'une cooperation de plusieurs annees avec des ministeres chinois, environ 750 000 personnes decedent prematurement chaque annee dans le pays, principalement a en raison la pollution atmospherique dans les grandes villes.
L'Agence chinoise pour la protection de l'environnement et le ministere de la Sante ont demande a la Banque mondiale de supprimer les chiffres sur les couts humains de la pollution d'une premiere version du rapport achevee l'annee derniere, ont fait savoir des conseillers de la Banque et des responsables chinois.
A en croire les conseillers aupres de l'equipe de chercheurs, les ministeres avaient trouve ces informations trop sensibles. "La Banque mondiale s'est vu demander de surseoir a leur publication, car elles sont jugees de nature a provoquer des troubles sociaux", a confie au Financial Times l'un de ces conseillers. Pour autant, ces chiffres n'ont pas ete tenus totalement secrets : ils ont ete reveles oralement lors de la conference conjointe avec la Banque mondiale en mars a Pekin [ils ont aussi circule dans la presse officielle chinoise].
Sur les vingt metropoles les plus polluees du monde, seize se trouvent en Chine, concluait deja une enquete precedente de la Banque mondiale. Selon Guo Xiaomin, un ancien responsable de l'Agence pour l'environnement, aujourd'hui a la retraite, qui a coordonne les travaux de l'equipe chinoise de chercheurs, l'omission de certaines donnees dans le rapport sur la pollution s'explique par les doutes sur la fiabilite de la methodologie employee. De plus, ajoute-t-il, ces informations "risquent de creer des malentendus".
Le rapport tronque, intitule "Le Cout de la pollution en Chine", n'est pas encore officiellement paru, mais une version telechargeable sur Internet a ete rendue publique lors d'une conference a Pekin en mars.
Il y manque les conclusions selon lesquelles les niveaux eleves de pollution atmospherique dans les villes chinoises sont a l'origine de 350 000 a 400 000 deces prematures chaque annee. Quelque 300 000 autres sont dus a la mauvaise qualite de l'air a l'interieur des batiments. Enfin, 60 000 autres morts prematurees sont imputables a la pollution de l'eau.
L’Agence pour l'environnement et le ministere de la Sante chinois se sont refuses a tout commentaire. La Banque mondiale discute toujours avec le gouvernement chinois des conclusions du rapport. Selon une porte-parole de l'institution, "la version devoilee a la conference ne comprenait pas certains points, qui sont toujours en discussion". Les conclusions du rapport, precise-t-elle, seront publiees prochainement sous la forme d'une serie de documents.
<http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=75531>
Richard McGregor, Financial Times
Les autorites chinoises ont obtenu le retrait partiel d'un rapport de la Banque mondiale sur la pollution, faisant etat de 750 000 morts prematurees qui surviennent chaque annee dans le pays. C'est ce que revele le Financial Times.
Pekin a manoeuvre pour obtenir le retrait de pres du tiers d‘un rapport de la Banque mondiale sur la pollution en Chine. Les autorites chinoises craignaient en effet que certaines revelations ne provoquent des tensions sociales. Selon le document, fruit d'une cooperation de plusieurs annees avec des ministeres chinois, environ 750 000 personnes decedent prematurement chaque annee dans le pays, principalement a en raison la pollution atmospherique dans les grandes villes.
L'Agence chinoise pour la protection de l'environnement et le ministere de la Sante ont demande a la Banque mondiale de supprimer les chiffres sur les couts humains de la pollution d'une premiere version du rapport achevee l'annee derniere, ont fait savoir des conseillers de la Banque et des responsables chinois.
A en croire les conseillers aupres de l'equipe de chercheurs, les ministeres avaient trouve ces informations trop sensibles. "La Banque mondiale s'est vu demander de surseoir a leur publication, car elles sont jugees de nature a provoquer des troubles sociaux", a confie au Financial Times l'un de ces conseillers. Pour autant, ces chiffres n'ont pas ete tenus totalement secrets : ils ont ete reveles oralement lors de la conference conjointe avec la Banque mondiale en mars a Pekin [ils ont aussi circule dans la presse officielle chinoise].
Sur les vingt metropoles les plus polluees du monde, seize se trouvent en Chine, concluait deja une enquete precedente de la Banque mondiale. Selon Guo Xiaomin, un ancien responsable de l'Agence pour l'environnement, aujourd'hui a la retraite, qui a coordonne les travaux de l'equipe chinoise de chercheurs, l'omission de certaines donnees dans le rapport sur la pollution s'explique par les doutes sur la fiabilite de la methodologie employee. De plus, ajoute-t-il, ces informations "risquent de creer des malentendus".
Le rapport tronque, intitule "Le Cout de la pollution en Chine", n'est pas encore officiellement paru, mais une version telechargeable sur Internet a ete rendue publique lors d'une conference a Pekin en mars.
Il y manque les conclusions selon lesquelles les niveaux eleves de pollution atmospherique dans les villes chinoises sont a l'origine de 350 000 a 400 000 deces prematures chaque annee. Quelque 300 000 autres sont dus a la mauvaise qualite de l'air a l'interieur des batiments. Enfin, 60 000 autres morts prematurees sont imputables a la pollution de l'eau.
L’Agence pour l'environnement et le ministere de la Sante chinois se sont refuses a tout commentaire. La Banque mondiale discute toujours avec le gouvernement chinois des conclusions du rapport. Selon une porte-parole de l'institution, "la version devoilee a la conference ne comprenait pas certains points, qui sont toujours en discussion". Les conclusions du rapport, precise-t-elle, seront publiees prochainement sous la forme d'une serie de documents.
<http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=75531>
mercredi 11 juillet 2007
chanson bretonne
Den,
la première chanson que j'ai apris en Breton c'est ça:
http://notre-dame-folgoet.cef.fr/cantique.htm
il faut cliquer sur
écouter le cantique.
la traduction en dessous permet de comprendre que le Breton est une langue riche.
le côté clérical est omniprésent dans la culture Bretonne,il est souvent associé aux légendes
Pascal
la première chanson que j'ai apris en Breton c'est ça:
http://notre-dame-folgoet.cef.fr/cantique.htm
il faut cliquer sur
écouter le cantique.
la traduction en dessous permet de comprendre que le Breton est une langue riche.
le côté clérical est omniprésent dans la culture Bretonne,il est souvent associé aux légendes
Pascal
produits bios meilleurs pour la santé que les chimiques
Les tomates bio protegent mieux le coeur, 20 Minutes, 05/07/07
Yaroslav Pigenet
Pour une fois, les scientifiques vont ravir les amateurs de potager et de jardin bio. Une etude a paraitre dans la revue Journal of Agricultural and Food Chemistry vient en effet de montrer que les tomates cultivees hors sol sont significativement plus pauvres en composes antioxydants que celles cultivees de maniere « classique ». C’est en fait la premiere fois qu’une recherche scientifique parvient a attribuer un avantage nutritif aux aliments « bio ».
Tomates extra-terrestres
Quelle que soit la variete, la plupart des tomates que nous trouvons sur les etals des supermarches et des marchands de 4 saisons proviennent de plants qui n’ont jamais vu la terre : elles sont cultivees en serre, plantees dans des pains de laine de roche et alimentees au goutte a goutte. Ce mode de culture « hors-sol » permet de multiplier le rendement a l’hectare, de limiter la consommation d’eau et de controler la proliferation des insectes. Et jusqu’a present, aucune etude serieuse n’avait pu prouver la moindre difference de qualite gustative ou nutritive entre des tomates « hors-sol » et des tomates de potager.
Le bio bon pour le coeur
Grace aux travaux d’Alyson Mitchell, une agrochimiste de l’Universite de Californie a Davis (Etats-Unis), il n’est plus necessaire d’avoir la fibre ecologiste pour preferer les tomates « biologiques ». Avec son equipe elle a analyse sur une periode de 10 ans la teneur en antioxydants des tomates cultivees hors-sol et en terre. Ces travaux montrent que les fruits hors-sol contiennent deux fois moins de flavonoides que les bios. Les flavonoides sont des composes antioxydants qui sont produits naturellement par la tomate et qui reduisent le risque de maladie cardiovasculaire, de cancer et de demence senile. A ce titre, les tomates de potager sont plutot « meilleures pour la sante » que celles cultivees industriellement.
Stress createur
Mitchell pense que le deficit en flavonoide observe dans les cultures hors-sol est precisement du a leur trop grande efficacite. En effet, ces antioxydants sont spontanement synthetises quand la plante est en carence d’azote ; ce qui arrive parfois dans une culture en terre mais ne se produit jamais dans une culture hydroponique, dans laquelle la plante est alimentee au goutte a goutte par une solution riche en azote facile a assimiler.
Bref, si vous cultivez vos tomates, stressez-les un peu en les affamant, elles n’en protegeront que mieux votre coeur…
<http://www.20minutes.fr/article/168866/Sciences-Les-tomates-bio-protegent-mieux-le-c-ur.php>
Yaroslav Pigenet
Pour une fois, les scientifiques vont ravir les amateurs de potager et de jardin bio. Une etude a paraitre dans la revue Journal of Agricultural and Food Chemistry vient en effet de montrer que les tomates cultivees hors sol sont significativement plus pauvres en composes antioxydants que celles cultivees de maniere « classique ». C’est en fait la premiere fois qu’une recherche scientifique parvient a attribuer un avantage nutritif aux aliments « bio ».
Tomates extra-terrestres
Quelle que soit la variete, la plupart des tomates que nous trouvons sur les etals des supermarches et des marchands de 4 saisons proviennent de plants qui n’ont jamais vu la terre : elles sont cultivees en serre, plantees dans des pains de laine de roche et alimentees au goutte a goutte. Ce mode de culture « hors-sol » permet de multiplier le rendement a l’hectare, de limiter la consommation d’eau et de controler la proliferation des insectes. Et jusqu’a present, aucune etude serieuse n’avait pu prouver la moindre difference de qualite gustative ou nutritive entre des tomates « hors-sol » et des tomates de potager.
Le bio bon pour le coeur
Grace aux travaux d’Alyson Mitchell, une agrochimiste de l’Universite de Californie a Davis (Etats-Unis), il n’est plus necessaire d’avoir la fibre ecologiste pour preferer les tomates « biologiques ». Avec son equipe elle a analyse sur une periode de 10 ans la teneur en antioxydants des tomates cultivees hors-sol et en terre. Ces travaux montrent que les fruits hors-sol contiennent deux fois moins de flavonoides que les bios. Les flavonoides sont des composes antioxydants qui sont produits naturellement par la tomate et qui reduisent le risque de maladie cardiovasculaire, de cancer et de demence senile. A ce titre, les tomates de potager sont plutot « meilleures pour la sante » que celles cultivees industriellement.
Stress createur
Mitchell pense que le deficit en flavonoide observe dans les cultures hors-sol est precisement du a leur trop grande efficacite. En effet, ces antioxydants sont spontanement synthetises quand la plante est en carence d’azote ; ce qui arrive parfois dans une culture en terre mais ne se produit jamais dans une culture hydroponique, dans laquelle la plante est alimentee au goutte a goutte par une solution riche en azote facile a assimiler.
Bref, si vous cultivez vos tomates, stressez-les un peu en les affamant, elles n’en protegeront que mieux votre coeur…
<http://www.20minutes.fr/article/168866/Sciences-Les-tomates-bio-protegent-mieux-le-c-ur.php>
mardi 10 juillet 2007
ce n'est pas le pétrole qui est dandereux mais le CO2 libéré dans l'atmosphère
Combien de petrole dans ma vie quotidienne ?, L’Internaute Magazine, rubrique savoir, juillet 2007
Prendre un bain par jour pendant un an = 1180 litres de petrole
Chauffer un appartement de 80 m2 pendant un an au chauffage fioul collectif = 1600 litres de petrole
Parcourir 15 000 km en voiture (moyenne française annuelle) = 1260 litres de petrole
La production sous serre d'un kg de concombre = 0,6 litre de petrole
La production d'un kg de viande de bœuf = 2 litres de petrole
La production d'un kg de poulet = 0,2 litre de petrole
La production d'un kg d'agneau de Nouvelle-Zelande (transport inclus) = 7,9 litres de petrole
La production d'une tonne d'azote pour la fertilisation des cultures = 1,5 litre de petrole
Une paire de chaussures de sport de jogging = 6 litres de petrole
1 litre de detergent en bouteille plastique = 0,5 litre de petrole
1 ramette de papier (500 feuilles, 80 g/m2) = 2,8 litres de petrole
Un matelas futon double en coton = 120 litres de petrole
Un lave vaisselle = 93 litres de petrole
la question que je me pose:est-ce que la terre sera viable lorsque tout le pétrole pompé dans le sol aura été transformé en CO2 et autres gazs nocifs libérés dans l'atmosphère?
Prendre un bain par jour pendant un an = 1180 litres de petrole
Chauffer un appartement de 80 m2 pendant un an au chauffage fioul collectif = 1600 litres de petrole
Parcourir 15 000 km en voiture (moyenne française annuelle) = 1260 litres de petrole
La production sous serre d'un kg de concombre = 0,6 litre de petrole
La production d'un kg de viande de bœuf = 2 litres de petrole
La production d'un kg de poulet = 0,2 litre de petrole
La production d'un kg d'agneau de Nouvelle-Zelande (transport inclus) = 7,9 litres de petrole
La production d'une tonne d'azote pour la fertilisation des cultures = 1,5 litre de petrole
Une paire de chaussures de sport de jogging = 6 litres de petrole
1 litre de detergent en bouteille plastique = 0,5 litre de petrole
1 ramette de papier (500 feuilles, 80 g/m2) = 2,8 litres de petrole
Un matelas futon double en coton = 120 litres de petrole
Un lave vaisselle = 93 litres de petrole
la question que je me pose:est-ce que la terre sera viable lorsque tout le pétrole pompé dans le sol aura été transformé en CO2 et autres gazs nocifs libérés dans l'atmosphère?
j'espère que ce genre d'initiatives voyagera à travers la France et fera des petits
"L’Ogresse", conte scientifique sur le developpement durable, Festival Paris-Montagne, 23, 24 et 25 juillet a 10h30 et 12h15
Occidiane est une princesse gatee et bien gourmande. Si gourmande qu'elle en devient enorme. Si enorme qu'elle doit sans cesse agrandir ses chateaux. Pour subvenir a son appetit, tous les gens du royaume, puis tous les gens de la Terre cultivent, elevent, detruisent...
Comment tout cela va-t-il finir ?
Aux spectateurs d’en decider ! C’est en effet le public qui decide de la fin de ce conte allegorique sur le theme de la lutte contre les effets pervers d’une croissance economique non regulee.
Duree : 45 minutes
Public : a partir de 8 ans
Combinant sensibilite litteraire et connaissances scientifiques, ce conte emmene le spectateur loin dans l’imaginaire des fees et des princesses. Il en reviendra pourtant avec un autre regard sur le rapport entre les hommes et entre l’homme et son environnement. Declencheur recreatif d’une reflexion capitale, ce conte ne manquera pas de sensibiliser le public aux problemes engendres par la surconsommation.
Ce spectacle aura lieu :
Au festival Paris-Montagne - 45 rue d’Ulm - 75005 Paris
les 23, 24 et 25 juillet a 10h30 et 12h15
Pour vous inscrire, envoyer un mail aen specifiant le jour de votre venue, ou appelez nous au 01 45 65 24 17.
Il est egalement possible pour les jeunes de 8 a 18 ans de s’inscrire au festival Paris-Montagne pour profiter d’une journee complete d’activites scientifiques !
Occidiane est une princesse gatee et bien gourmande. Si gourmande qu'elle en devient enorme. Si enorme qu'elle doit sans cesse agrandir ses chateaux. Pour subvenir a son appetit, tous les gens du royaume, puis tous les gens de la Terre cultivent, elevent, detruisent...
Comment tout cela va-t-il finir ?
Aux spectateurs d’en decider ! C’est en effet le public qui decide de la fin de ce conte allegorique sur le theme de la lutte contre les effets pervers d’une croissance economique non regulee.
Duree : 45 minutes
Public : a partir de 8 ans
Combinant sensibilite litteraire et connaissances scientifiques, ce conte emmene le spectateur loin dans l’imaginaire des fees et des princesses. Il en reviendra pourtant avec un autre regard sur le rapport entre les hommes et entre l’homme et son environnement. Declencheur recreatif d’une reflexion capitale, ce conte ne manquera pas de sensibiliser le public aux problemes engendres par la surconsommation.
Ce spectacle aura lieu :
Au festival Paris-Montagne - 45 rue d’Ulm - 75005 Paris
les 23, 24 et 25 juillet a 10h30 et 12h15
Pour vous inscrire, envoyer un mail a
Il est egalement possible pour les jeunes de 8 a 18 ans de s’inscrire au festival Paris-Montagne pour profiter d’une journee complete d’activites scientifiques !
lundi 9 juillet 2007
modèle de croissance
Combien de petrole dans ?, L’Internaute Magazine, rubrique savoir, juillet 2007
1 litre de lait = 0,13 litres de petrole
1 saucisson de 300 g = 0,11 litres de petrole
1 kg de veau = 17 litres
1 gobelet en plastique = 3,2 g de petrole
1 jean = 25 litres de petrole
1 pneu = 27 litres de petrole
1 verre de jus d'orange = 2,5 g de petrole
1 yaourt aux fraises = 6 g de petrole
1 ordinateur = 612 litres de petrole
1 kilometre d'autoroute = 59 800 litres de petrole
1 litre de lait = 0,13 litres de petrole
1 saucisson de 300 g = 0,11 litres de petrole
1 kg de veau = 17 litres
1 gobelet en plastique = 3,2 g de petrole
1 jean = 25 litres de petrole
1 pneu = 27 litres de petrole
1 verre de jus d'orange = 2,5 g de petrole
1 yaourt aux fraises = 6 g de petrole
1 ordinateur = 612 litres de petrole
1 kilometre d'autoroute = 59 800 litres de petrole
dimanche 8 juillet 2007
exploitation des ouvriers agricoles émigrés
la vidéo est là:
http://tf1.lci.fr/infos/media/jt/0,,3487733,00-exploitation-saisonniers-immigres-secteur-agricole-.html
mais je ne sais pas non plus comment l'importer sur mon blog.
NB:les patrons qui sous-payent ces ouvriers cassent les prix des produits,
asphyxiant économiquement ainsi les producteurs qui ont de la moralité:
soit tu pratiques comme eux,soit tu vends à perte et tu mets la clé sous la porte.
http://tf1.lci.fr/infos/media/jt/0,,3487733,00-exploitation-saisonniers-immigres-secteur-agricole-.html
mais je ne sais pas non plus comment l'importer sur mon blog.
NB:les patrons qui sous-payent ces ouvriers cassent les prix des produits,
asphyxiant économiquement ainsi les producteurs qui ont de la moralité:
soit tu pratiques comme eux,soit tu vends à perte et tu mets la clé sous la porte.
chanson
je viens de m'apercevoir que je n'ai pas mis de chanson sur le blog.
vite il faut réparer.
je demanderai à Catherine comment on fait pour les importer.
en attendant vous pouvez écouter ma chanson préférée là:
http://www.youtube.com/watch?v=g90uQ0_Xa84&mode=related&search=
vite il faut réparer.
je demanderai à Catherine comment on fait pour les importer.
en attendant vous pouvez écouter ma chanson préférée là:
http://www.youtube.com/watch?v=g90uQ0_Xa84&mode=related&search=
samedi 7 juillet 2007
vendredi 6 juillet 2007
carte des OGM
on la trouve là:
"http://www.greenpeace.org/france/news/20070705-surfaces-ogm-en-france "
une centaine d'hectares dans mon département qui est accessoirement le plus bio de France et qui base sa communication agricole sur cet aspect sympatique
"http://www.greenpeace.org/france/news/20070705-surfaces-ogm-en-france "
une centaine d'hectares dans mon département qui est accessoirement le plus bio de France et qui base sa communication agricole sur cet aspect sympatique
bio carburants
je suis pour le droit pour les paysans de produire chacun une quantité maximale de biocarburants(tournesol ou colza cultivés proprement sans irriguation)
le produire mais aussi le vendre aux particuliers.
celà nous permettrait de garantir un revenu décent pour nos familles et de produire à côté des produits bios ou du moins écologiquement propres qui seraient vendus à des prix accessibles même aux clients ayant de bas revenus.
j'aurais sûrement beaucoup l'occasion de vous en parler car c'est un peu devenu ma marotte agricole
MAIS
les politiques font barrage.
tous?
non,il en existe 1 irréductible.
il n'est pas français,
il s'appelle Lula
avec un L majuscule car c'est un savré bonhomme.
------------------------------------------------------------------------------------------------
Lula vante les biocarburants, une "chance" pour les pays pauvres, AFP, 05/07/07
Bruxelles (AFP) - Le president bresilien Luiz Inacio Lula da Silva a prononce jeudi a Bruxelles un vibrant plaidoyer pour les biocarburants qui peuvent selon lui "combattre la misere" dans le monde, et dont on peut eviter les effets secondaires nefastes sur l'environnement.
Les biocarburants offrent l'"occasion historique" de construire "un monde prospere, uni et juste", a estime Lula, dont le pays est devenu le premier producteur mondial d'ethanol.
Ils permettent selon lui de repondre a "un double defi": "garantir la securite energetique sans dommages a l'environnement, et modifier un modele de consommation non durable en respectant les aspirations au bien-etre et au developpement".
Lula, qui intervenait lors d'une conference internationale sur les biocarburants a Bruxelles, s'est dit certain que le succes bresilien pouvait etre "repete" dans le monde en developpement.
"Le Bresil partage son experience avec les pays qui veulent participer a cette revolution de la biomasse, en particulier les pays pauvres d'Afrique et d'Amerique centrale", a-t-il souligne.
Plusieurs dirigeants de pays en developpement ont soutenu ses propos.
L'Indonesie a lance un programme de production de biocarburants notamment "creer des emplois et pour reduire la pauvrete", a ainsi explique le ministre indonesien de l'Energie Purnomo Yusgiantoro, meme si Jakarta est encore loin des 4,5 millions d'emplois directs ou indirects crees dans ce secteur au Bresil.
Le president bresilien a en revanche denonce l'attitude des Europeens.
"Vous ne pouvez pas regarder (les biocarburants) en terme de profit, nous avons besoin de plus de solidarite, pour donner une chance a ceux qui n'ont eu aucune chance au XXe siecle et qui ne peuvent pas se permettre de ne pas en avoir non plus au XXIe siecle".
"Regardez le monde et songez que tous les pays, depuis le plus petit et le plus modeste, et que tous les hommes, depuis le plus modeste, ont la technologie et le savoir pour creuser un petit trou de 30 cm et planter une +plante a petrole+ qui peut produire de l'energie", a-t-il lance.
Cette "revolution" pourrait en plus permettre de democratiser l'acces a l'energie, en remplacant les "20 pays qui produisent de l'energie" par plus d'une centaine de pays" qui pourront exporter vers les pays riches, a plaide Lula, devant le president de la Commission europeenne Jose Manuel Barroso et le Premier ministre portugais Jose Socrates, qui preside l'UE.
Les representants europeens estiment les biocarburants necessaires pour limiter la dependance energetique de l'UE et reduire les emissions de gaz a effet de serre, mais soulignent qu'il ne sont pas la "panacee", comme l'a fait jeudi le commissaire au Commerce Peter Mandelson.
"Nous sommes tous conscients que la production de biocarburants, dans certains cas, peut causer des problemes environnementaux en terme de protection des sols, de gestion de l'eau, de biodiversite, de protection de l'air et des forets du monde", a rencheri M. Barroso.
Pour eviter cela, la Commission prepare pour la fin de l'annee des "normes de durabilite" pour les biocarburants, normes qui s'appliqueront a la production europeenne (3,9 millions de tonnes en 2005) comme aux importations.
Lula a lui assure que le Bresil avait deja integre la protection de l'environnement dans son developpement des biocarburants.
"Les programmes biocarburants ont ete accompagnes par des actions gouvernementales pour proteger la biodiversite", a-t-il assure. Et le Bresil developpe un "programme de certification" qui assurera que les biocarburants bresiliens respectent "des criteres environnementaux mais aussi sociaux", a-t-il ajoute.
le produire mais aussi le vendre aux particuliers.
celà nous permettrait de garantir un revenu décent pour nos familles et de produire à côté des produits bios ou du moins écologiquement propres qui seraient vendus à des prix accessibles même aux clients ayant de bas revenus.
j'aurais sûrement beaucoup l'occasion de vous en parler car c'est un peu devenu ma marotte agricole
MAIS
les politiques font barrage.
tous?
non,il en existe 1 irréductible.
il n'est pas français,
il s'appelle Lula
avec un L majuscule car c'est un savré bonhomme.
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Lula vante les biocarburants, une "chance" pour les pays pauvres, AFP, 05/07/07
Bruxelles (AFP) - Le president bresilien Luiz Inacio Lula da Silva a prononce jeudi a Bruxelles un vibrant plaidoyer pour les biocarburants qui peuvent selon lui "combattre la misere" dans le monde, et dont on peut eviter les effets secondaires nefastes sur l'environnement.
Les biocarburants offrent l'"occasion historique" de construire "un monde prospere, uni et juste", a estime Lula, dont le pays est devenu le premier producteur mondial d'ethanol.
Ils permettent selon lui de repondre a "un double defi": "garantir la securite energetique sans dommages a l'environnement, et modifier un modele de consommation non durable en respectant les aspirations au bien-etre et au developpement".
Lula, qui intervenait lors d'une conference internationale sur les biocarburants a Bruxelles, s'est dit certain que le succes bresilien pouvait etre "repete" dans le monde en developpement.
"Le Bresil partage son experience avec les pays qui veulent participer a cette revolution de la biomasse, en particulier les pays pauvres d'Afrique et d'Amerique centrale", a-t-il souligne.
Plusieurs dirigeants de pays en developpement ont soutenu ses propos.
L'Indonesie a lance un programme de production de biocarburants notamment "creer des emplois et pour reduire la pauvrete", a ainsi explique le ministre indonesien de l'Energie Purnomo Yusgiantoro, meme si Jakarta est encore loin des 4,5 millions d'emplois directs ou indirects crees dans ce secteur au Bresil.
Le president bresilien a en revanche denonce l'attitude des Europeens.
"Vous ne pouvez pas regarder (les biocarburants) en terme de profit, nous avons besoin de plus de solidarite, pour donner une chance a ceux qui n'ont eu aucune chance au XXe siecle et qui ne peuvent pas se permettre de ne pas en avoir non plus au XXIe siecle".
"Regardez le monde et songez que tous les pays, depuis le plus petit et le plus modeste, et que tous les hommes, depuis le plus modeste, ont la technologie et le savoir pour creuser un petit trou de 30 cm et planter une +plante a petrole+ qui peut produire de l'energie", a-t-il lance.
Cette "revolution" pourrait en plus permettre de democratiser l'acces a l'energie, en remplacant les "20 pays qui produisent de l'energie" par plus d'une centaine de pays" qui pourront exporter vers les pays riches, a plaide Lula, devant le president de la Commission europeenne Jose Manuel Barroso et le Premier ministre portugais Jose Socrates, qui preside l'UE.
Les representants europeens estiment les biocarburants necessaires pour limiter la dependance energetique de l'UE et reduire les emissions de gaz a effet de serre, mais soulignent qu'il ne sont pas la "panacee", comme l'a fait jeudi le commissaire au Commerce Peter Mandelson.
"Nous sommes tous conscients que la production de biocarburants, dans certains cas, peut causer des problemes environnementaux en terme de protection des sols, de gestion de l'eau, de biodiversite, de protection de l'air et des forets du monde", a rencheri M. Barroso.
Pour eviter cela, la Commission prepare pour la fin de l'annee des "normes de durabilite" pour les biocarburants, normes qui s'appliqueront a la production europeenne (3,9 millions de tonnes en 2005) comme aux importations.
Lula a lui assure que le Bresil avait deja integre la protection de l'environnement dans son developpement des biocarburants.
"Les programmes biocarburants ont ete accompagnes par des actions gouvernementales pour proteger la biodiversite", a-t-il assure. Et le Bresil developpe un "programme de certification" qui assurera que les biocarburants bresiliens respectent "des criteres environnementaux mais aussi sociaux", a-t-il ajoute.
jeudi 5 juillet 2007
plaidoyer pour les vers de terre
je voulais vous filmer la vie du sol au jardin.
j'ai fais les prises de vues mais je ne suis pas fort pour le montage.
en attendant il y a ça:
" http://www.terre.tv/indexvod.php?case=1&ref=00289 "
j'attire votre attention sur la phrase concernant l'extension parallèle des déserts et de la population.
c'est à la 11ème minute.
bon film
j'ai fais les prises de vues mais je ne suis pas fort pour le montage.
en attendant il y a ça:
" http://www.terre.tv/indexvod.php?case=1&ref=00289 "
j'attire votre attention sur la phrase concernant l'extension parallèle des déserts et de la population.
c'est à la 11ème minute.
bon film
écologie économie
Institutions. La Banque mondiale revise sa doctrine sur le developpement, Le Monde, supplement special "La croissance en question", 31/05/07
Alain Faujas
La communaute des economistes internationaux est en train de reviser sa doctrine sur le developpement, qui date de pres de vingt-cinq ans. Dans les annees 1980, l'equation etait simple : il fallait favoriser la croissance du produit interieur brut des pays en developpement pour que le niveau de vie de leurs habitants s'eleve. En effet, estimait-on, pourrait alors s'enclencher un cercle vertueux de la consommation et de l'investissement capable d'assurer un enrichissement collectif, regulier et autoentretenu.
En 1989, l'economiste americain John Williamson enonca les dix commandements faits aux economies sous-developpees ou emergentes pour amorcer et alimenter cette croissance. Connus sous le nom de "consensus de Washington", ces dix preceptes s'appellent : discipline budgetaire, suppression des subventions, orthodoxie monetaire, devaluation de la monnaie, liberalisation des echanges commerciaux, liberalisation des mouvements de capitaux, privatisation, dereglementation, reforme fiscale et renforcement du droit de propriete.
Orthodoxie economique
Fondee sur une confiance absolue dans le marche, cette doctrine a apparemment reussi. En 2007 et pour la cinquieme annee d'affilee, la croissance mondiale approchera selon le FMI (Fonds monetaire international) les 5 %, renouant avec les scores des annees 1960. La Chine continuera a caracoler en tete avec plus de 10 % de croissance ; l'Inde sera juste derriere avec 8,4 %. Les continents et les regions qui ont tant besoin de ces progres seront a la fete : on annonce +6,2 % pour l'Afrique longtemps laissee pour compte et +5,5 % pour l'Amerique latine, l'Europe centrale ou le Moyen-Orient.
Pourtant, les critiques n'ont pas manque a l'egard du consensus de Washington. Mais elles commencent seulement a persuader la communaute internationale que la situation est moins rose qu'il ne semble. Le Prix Nobel d'economie Joseph Stiglitz et de nombreux autres chercheurs ont demontre que la croissance n'est pas correlee avec le respect de l'orthodoxie economique. Certes, les "dragons" Hongkong et Singapour sont exemplaires d'une liberalisation totale, mais la Coree ou le Chili - cites eux aussi pour leur reussite - ont maintenu des politiques heterodoxes, ou deficits budgetaires et protectionnisme conservaient leur place.
D'autre part, on decouvre que la croissance ne signifie pas automatiquement le developpement ou meme le reflux de la pauvrete. Le Bureau international du travail (BIT), par la voix de son directeur general, Juan Somavia, ne cesse de denoncer le maintien d'un taux de chomage mondial a plus de 6 % malgre la croissance elevee. La Conference des Nations unies sur le commerce et le developpement (Cnuced) souligne que le monde vit une croissance "sans emplois" en raison de la concurrence a outrance.
La Banque mondiale elle-meme est en passe de reconnaitre qu'elle s'est illusionnee. Fin 2006, un audit qu'elle avait commande a vivement critique une de ses etudes claironnant que "la croissance est bonne pour les pauvres", relevant que les conclusions de cette etude "etaient fragiles et incertaines". Son economiste en chef, le francais Francois Bourguignon, a declare a plusieurs reprises que les inegalites entre pays se sont accrues et que la pauvrete fait de la resistance. Son homologue du FMI, Simon Johnson, a reconnu, en avril, lors de l'assemblee annuelle des deux institutions, que la repartition des benefices de la mondialisation etait inegale.
Dans une economie en croissance, il est inevitable que les ecarts entre les pays et entre les individus s'aggravent, selon ces economistes : en situation d'acceleration economique, les agents les mieux informes et organises sont les premiers a profiter des opportunites de la croissance. Mais la suppression des filets sociaux et des interventions etatiques empeche la correction de ces desequilibres.
C'est pourquoi reapparait depuis deux ou trois ans dans les textes de la Banque mondiale, du FMI et meme de l'Organisation mondiale du commerce la necessite d'une presence publique dans le domaine des infrastructures, mais aussi de l'agriculture et de la protection sociale. L'Etat, lui aussi, est necessaire pour que la croissance se mue en developpement durable. Sinon, laissee a elle seule, elle semble ne pas y parvenir.
<http://abonnes.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-916466@51-917035,0.html>
Alain Faujas
La communaute des economistes internationaux est en train de reviser sa doctrine sur le developpement, qui date de pres de vingt-cinq ans. Dans les annees 1980, l'equation etait simple : il fallait favoriser la croissance du produit interieur brut des pays en developpement pour que le niveau de vie de leurs habitants s'eleve. En effet, estimait-on, pourrait alors s'enclencher un cercle vertueux de la consommation et de l'investissement capable d'assurer un enrichissement collectif, regulier et autoentretenu.
En 1989, l'economiste americain John Williamson enonca les dix commandements faits aux economies sous-developpees ou emergentes pour amorcer et alimenter cette croissance. Connus sous le nom de "consensus de Washington", ces dix preceptes s'appellent : discipline budgetaire, suppression des subventions, orthodoxie monetaire, devaluation de la monnaie, liberalisation des echanges commerciaux, liberalisation des mouvements de capitaux, privatisation, dereglementation, reforme fiscale et renforcement du droit de propriete.
Orthodoxie economique
Fondee sur une confiance absolue dans le marche, cette doctrine a apparemment reussi. En 2007 et pour la cinquieme annee d'affilee, la croissance mondiale approchera selon le FMI (Fonds monetaire international) les 5 %, renouant avec les scores des annees 1960. La Chine continuera a caracoler en tete avec plus de 10 % de croissance ; l'Inde sera juste derriere avec 8,4 %. Les continents et les regions qui ont tant besoin de ces progres seront a la fete : on annonce +6,2 % pour l'Afrique longtemps laissee pour compte et +5,5 % pour l'Amerique latine, l'Europe centrale ou le Moyen-Orient.
Pourtant, les critiques n'ont pas manque a l'egard du consensus de Washington. Mais elles commencent seulement a persuader la communaute internationale que la situation est moins rose qu'il ne semble. Le Prix Nobel d'economie Joseph Stiglitz et de nombreux autres chercheurs ont demontre que la croissance n'est pas correlee avec le respect de l'orthodoxie economique. Certes, les "dragons" Hongkong et Singapour sont exemplaires d'une liberalisation totale, mais la Coree ou le Chili - cites eux aussi pour leur reussite - ont maintenu des politiques heterodoxes, ou deficits budgetaires et protectionnisme conservaient leur place.
D'autre part, on decouvre que la croissance ne signifie pas automatiquement le developpement ou meme le reflux de la pauvrete. Le Bureau international du travail (BIT), par la voix de son directeur general, Juan Somavia, ne cesse de denoncer le maintien d'un taux de chomage mondial a plus de 6 % malgre la croissance elevee. La Conference des Nations unies sur le commerce et le developpement (Cnuced) souligne que le monde vit une croissance "sans emplois" en raison de la concurrence a outrance.
La Banque mondiale elle-meme est en passe de reconnaitre qu'elle s'est illusionnee. Fin 2006, un audit qu'elle avait commande a vivement critique une de ses etudes claironnant que "la croissance est bonne pour les pauvres", relevant que les conclusions de cette etude "etaient fragiles et incertaines". Son economiste en chef, le francais Francois Bourguignon, a declare a plusieurs reprises que les inegalites entre pays se sont accrues et que la pauvrete fait de la resistance. Son homologue du FMI, Simon Johnson, a reconnu, en avril, lors de l'assemblee annuelle des deux institutions, que la repartition des benefices de la mondialisation etait inegale.
Dans une economie en croissance, il est inevitable que les ecarts entre les pays et entre les individus s'aggravent, selon ces economistes : en situation d'acceleration economique, les agents les mieux informes et organises sont les premiers a profiter des opportunites de la croissance. Mais la suppression des filets sociaux et des interventions etatiques empeche la correction de ces desequilibres.
C'est pourquoi reapparait depuis deux ou trois ans dans les textes de la Banque mondiale, du FMI et meme de l'Organisation mondiale du commerce la necessite d'une presence publique dans le domaine des infrastructures, mais aussi de l'agriculture et de la protection sociale. L'Etat, lui aussi, est necessaire pour que la croissance se mue en developpement durable. Sinon, laissee a elle seule, elle semble ne pas y parvenir.
<http://abonnes.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-916466@51-917035,0.html>
écologie et économie
je poste assez souvent des messages sur le blog de DSK.
parce que j'y ai rencontré virtuellement des gens très intéressants.
mais au départ j'y suis allé parce que je ne suis pas d'accord avec la doctrine économique de DSK.
il explique en gros que les pauvres doivent se serrer la ceinture pour donner de la marge économique aux politiques.les politiques vont exploiter cette marge pour augmenter le PIB.
au final,si le PIB monte,les pauvres devraient en profiter.
moi j'appelle cette doctrine "le diner de cons" pour les pauvres.
2 articles pour mieux comprendre:
------------------------------------------------------------------------------------------------
La croissance en question, Le Monde, supplement special, 31/05/07
Herve Kempf
Croissance,croissance, croissance ! Economistes, politiques, entrepreneurs, journalistes, tous n'ont que ce mot a l'esprit quand il s'agit de parler des solutions a apporter aux maux de la societe. Souvent, ils oublient meme que leur mot fetiche n'est qu'un moyen, et le posent en objectif absolu, qui vaudrait par lui-meme.
Cette obsession, qui rassemble la droite et la gauche, est aveugle a l'ampleur de la crise ecologique : changement climatique, mais aussi crise historique de la biodiversite et contamination chimique de l'environnement et des etres. C'est que l'instrument qui sert de boussole aux responsables, le PIB (produit interieur brut), est dangereusement defectueux : il n'inclut pas la degradation de la biosphere. Cela signifie que nous contractons a l'egard de celle-ci une dette toujours croissante. La deregulation emergente des grands ecosystemes planetaires est le prix de cette dette. Si rien ne change, les annuites ne vont plus cesser de s'en alourdir.
L'obsession de la croissance est aussi ideologique, car elle fait abstraction de tout contexte social. En fait, la croissance ne fait pas en soi reculer le chomage : "Entre 1978 et 2005, le PIB en France a connu une croissance de plus de 80 %, remarque Nicolas Ridoux dans le journal La Decroissance d'avril. Dans le meme temps, non seulement le chomage n'a pas diminue, mais il a double, passant de 5 a 10 %." Le Bureau international du travail et la Conference des Nations unies sur le commerce et le developpement confirment : malgre une hausse du PIB mondial de 5 % par an, le chomage ne diminue pas. Le Fonds monetaire international et la Banque mondiale observent aussi que l'elevation du PIB ne fait pas reculer la pauvrete ni l'inegalite. En realite, l'invocation permanente de la croissance est un moyen de ne pas remettre en cause l'inegalite extreme des revenus et des patrimoines, en faisant croire a chacun que son niveau de vie va s'ameliorer.
Il y a urgence a reinterroger le sens et le contenu de cette obsession moderne. Une piste nouvelle est de viser la reduction des consommations materielles, c'est-adire des prelevements que nous faisons sur les ressources naturelles. Un rapport du Parlement europeen, presente en mars par la deputee Kartika Tamara Liotar, le propose : "Il convient de reduire par quatre, a l'horizon 2030, la consommation de ressources primaires non renouvelables dans l'Union europeenne."
Rares sont les politiques qui prennent conscience de l'urgence. Le 16 janvier, dans une conference de presse a Paris, Alain Juppe declarait : "C'est une autre croissance qu'il faut inventer, qui s'accompagne d'une decroissance des gaspillages, et nous avons besoin, dans un monde frappe par la pauvrete et les inegalites, d'une croissance moins consommatrice des energies et des ressources non renouvelables, une croissance respectueuse des equilibres naturels, une croissance qui s'accompagne d'autres modalites de consommation et de production." Tres beaux mots. Qu'il faut faire vivre, Monsieur le Minitre.
<http://abonnes.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-916465,0.html>
parce que j'y ai rencontré virtuellement des gens très intéressants.
mais au départ j'y suis allé parce que je ne suis pas d'accord avec la doctrine économique de DSK.
il explique en gros que les pauvres doivent se serrer la ceinture pour donner de la marge économique aux politiques.les politiques vont exploiter cette marge pour augmenter le PIB.
au final,si le PIB monte,les pauvres devraient en profiter.
moi j'appelle cette doctrine "le diner de cons" pour les pauvres.
2 articles pour mieux comprendre:
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La croissance en question, Le Monde, supplement special, 31/05/07
Herve Kempf
Croissance,croissance, croissance ! Economistes, politiques, entrepreneurs, journalistes, tous n'ont que ce mot a l'esprit quand il s'agit de parler des solutions a apporter aux maux de la societe. Souvent, ils oublient meme que leur mot fetiche n'est qu'un moyen, et le posent en objectif absolu, qui vaudrait par lui-meme.
Cette obsession, qui rassemble la droite et la gauche, est aveugle a l'ampleur de la crise ecologique : changement climatique, mais aussi crise historique de la biodiversite et contamination chimique de l'environnement et des etres. C'est que l'instrument qui sert de boussole aux responsables, le PIB (produit interieur brut), est dangereusement defectueux : il n'inclut pas la degradation de la biosphere. Cela signifie que nous contractons a l'egard de celle-ci une dette toujours croissante. La deregulation emergente des grands ecosystemes planetaires est le prix de cette dette. Si rien ne change, les annuites ne vont plus cesser de s'en alourdir.
L'obsession de la croissance est aussi ideologique, car elle fait abstraction de tout contexte social. En fait, la croissance ne fait pas en soi reculer le chomage : "Entre 1978 et 2005, le PIB en France a connu une croissance de plus de 80 %, remarque Nicolas Ridoux dans le journal La Decroissance d'avril. Dans le meme temps, non seulement le chomage n'a pas diminue, mais il a double, passant de 5 a 10 %." Le Bureau international du travail et la Conference des Nations unies sur le commerce et le developpement confirment : malgre une hausse du PIB mondial de 5 % par an, le chomage ne diminue pas. Le Fonds monetaire international et la Banque mondiale observent aussi que l'elevation du PIB ne fait pas reculer la pauvrete ni l'inegalite. En realite, l'invocation permanente de la croissance est un moyen de ne pas remettre en cause l'inegalite extreme des revenus et des patrimoines, en faisant croire a chacun que son niveau de vie va s'ameliorer.
Il y a urgence a reinterroger le sens et le contenu de cette obsession moderne. Une piste nouvelle est de viser la reduction des consommations materielles, c'est-adire des prelevements que nous faisons sur les ressources naturelles. Un rapport du Parlement europeen, presente en mars par la deputee Kartika Tamara Liotar, le propose : "Il convient de reduire par quatre, a l'horizon 2030, la consommation de ressources primaires non renouvelables dans l'Union europeenne."
Rares sont les politiques qui prennent conscience de l'urgence. Le 16 janvier, dans une conference de presse a Paris, Alain Juppe declarait : "C'est une autre croissance qu'il faut inventer, qui s'accompagne d'une decroissance des gaspillages, et nous avons besoin, dans un monde frappe par la pauvrete et les inegalites, d'une croissance moins consommatrice des energies et des ressources non renouvelables, une croissance respectueuse des equilibres naturels, une croissance qui s'accompagne d'autres modalites de consommation et de production." Tres beaux mots. Qu'il faut faire vivre, Monsieur le Minitre.
<http://abonnes.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-916465,0.html>
mercredi 4 juillet 2007
je me présente.je suis un âne
insulte ou compliment?
plus sérieusement,
je voulais un dromadaire pour tondre l'herbe du jardin.
et aller me promener dans la drôme des collines.
mais on me conseille l'âne,d'autant que quand j'étais enfant j'ai appris à dresser les chevaux pour le travail des champs.
je reconnais que l'animal est intéressant.
si quelqu'un a des tuyaux?
en attendant,
je vous fais partager ma science toute neuve sur les races d'ânes:
Tout comme pour les chiens, les chevaux ou les chats, il existe chez les ânes des races bien déterminées, fruit de centaines de siècles d'adaptation à certains terroirs.
Bien évidemment, les ânes, dont on sait qu'ils sont portés sur la chose (...), ont transgressé depuis longtemps les frontières de races, et cette joyeuse pagaille amoureuse a produit de jolis bâtards aux couleurs surprenantes...
Depuis quelques années, certaines associations tentent de réhabiliter l'âne en renforçant la sélection avec l'ambition de revenir à des races aux critères bien déterminés (voir en Table des Matières le chapitre "Associations"). Cette démarche est encouragée par les Haras nationaux, qui ont ainsi reconnu, après étude des dossiers, quelques races françaises.
On peut chiffrer à environ 10% les ânes qui peuvent se prévaloir d'une race avec un respect des critères définis. Les autres se déterminent dans la catégorie des AFC (la race des Amours de Fond de Champ), mais leur doux regard est certainement la chose la plus importante pour leurs maîtres...
Nous allons définir ci-dessous les principales races françaises et quelques races étrangères qui commencent à s'implanter chez nous, mais il existe de par le vaste monde bien d'autres races d'ânes. Nous vous invitons à lire l'excellent livre de Jacky Davezé, illustré de nombreuses photos "Le Livre de l'âne".
Définitions de certains termes :
- La croix de saint-André : appelée aussi croix de Palestine, c'est une croix de couleur foncée qui décore le garrot de l'âne. On raconte que c'est le signe des ânes venant de Palestine, et de nombreuses légendes courent sur cette marque.
- Le garrot : on parle de "hauteur au garrot" pour un âne. Le garrot est la partie du dos qui se trouve à l'aplomb des pattes avant.
- zébrures : quelques races possèdent d'étranges rayures sur les pattes, dont la présence accentue quelquefois la beauté du standard.
- Stud-book : C'est un gros livre sur lequel sont inscrites les naissances de toutes les ânes d'une race déterminée, et l'ascendance de chaque animal.
- Livret A et livret B : Lorsqu'un standard a été déterminé, on porte sur le "Livret A" les ânes correspondant rigoureusement au standard, et au "Livret B" ceux qui s'en écartent un peu.
.
Il existe deux principaux hybrides :
Le Mulet
Lorsqu'un âne tombe en amour avec une jument, et lui rend hommage (...), la jument met au monde un peu plus tard un animal hybride, qu'on appelle mulet s'il est de sexe masculin, et mule s'il est de sexe féminin. Cet animal est stérile et ne peut donc se reproduire.Le mulet possède d'énormes qualités, puisqu'il va cumuler, voire améliorer les qualités respectives de ses deux géniteurs. De l'âne il va prendre la robustesse, la rusticité et le calme. Du cheval il va prendre la force et la taille.Son cri se rapproche plus du braiement que du hennissement.C'est pourquoi la production de mules et mulets était autrefois, tout du moins jusqu'à la Première Guerre Mondiale, très importante en certaines régions, notamment les zones montagneuses et le bassin Poitevin.Aujourd'hui, les mulets sont particulièrement appréciés en attelage.Allez voir pour plus de détails la page des mulets.
Le Bardeau (ou bardot)
Lorsqu'une ânesse se laisse séduire par un cheval, la jeune dévergondée donne naissance un an plus tard à un animal à mi-chemin du cheval et de l'âne. On l'appelle bardot s'il est de sexe masculin et bardote s'il est de sexe féminin.Le bardeau n'est pas un hybride très apprécié, et sa naissance procède plus des accidents de clôture de champ que de la volonté délibérée des éleveurs.Il ne possède ni la force du cheval ni le caractère placide de l'âne, et ne sait pas très bien quelle est sa place sur la Terre.Il hennit plus qu'il ne braie, et encore est-ce un cri pas très affirmé.
Les autres mélanges
Certains éleveurs sont parvenus à croiser des zèbres et des ânes. Grands promoteurs du pyjama rayé, ces croisements ne servent pas à grand chose, sinon à attirer les curieux dans les parcs zoologiques.A quand la copulation d'une ânesse et d'un crocodile ?...
Le baudet du Poitou
C'est la plus ancienne race d'ânes reconnue officiellement, puisqu'on lui a créé un Stud-book en 1884. Depuis cette date, on possède donc la généalogie complète de cette race d'ânes si particulière.Le baudet du Poitou était essentiellement destiné à monter de grosses juments dites "juments mulassières", afin de produire l'animal hybride qu'on appelle "mule" ou "mulet", selon le sexe.
Taille : de 1,40 à 1,55 m au garrotPoids : de 350 à 450 kgTête : forte, yeux enfoncés, grandes oreilles en éventail garnies de poilsRobe : velue, allant du bai au noir, aux poils très longs et frisés.
Le Grand Noir du Berry
Taille : 1,30 m minimum pour les femelles, 1,35 m minimum pour les mâlesRobe : bai ou noir, unie, sans bande ni croixVentre : gris-blancOreilles : de grande dimension
Pour plus de renseignements sur l'âne Grand Noir du Berry, consultez le site de l'association qui a oeuvré pour sa reconnaissance.
L'âne du Cotentin
Taille : 1,15 m minimum pour les femelles, 1,25 m minimum pour les mâlesRobe : gris avec croix sur le dos
L'âne de Normandie
Taille : 1,15 m minimum pour les femelles, 1,20 m minimum pour les mâlesRobe : marron plus ou moins foncé, avec croix
Pour plus de renseignements sur l'âne de Normandie, consultez la page de l'association qui a oeuvré pour sa renaissance.
L'âne de Provence
Taille : de 1,20 m à 1,30 mRobe : grise, avec croix
L'âne des Pyrénées
Taille : petites tailles de 1,20 à 1,35 m, grandes tailles à partir de 1,35 m sans limite supérieureRobe : noir, bai-brun foncé, bai. Dans toutes ces nuances, les plus foncés sont les plus recherchés.Type gascon : se trouve généralement dans les petites taillesType catalan : se trouve généralement dans les grandes tailles
Pour plus de renseignements sur l'âne des Pyrénées, consultez la page de l'association qui a oeuvré pour sa renaissance.
L'âne du Bourbonnais
Taille : 1,20 m pour les femelles, 1,25 m pour les mâlesRobe : de brun à brun foncé, avec croix
Pour plus de renseignements sur l'âne du Bourbonnais, consultez la page de l'association qui a oeuvré pour sa renaissance.
L'âne Pie d'Irlande
Originaire d'Irlande, cet âne est constellé de taches multicolores qui le rendent très original parmi un troupeau de ses congénères à la robe unie.
Voir la page de Paulo Dieumegard, qui s'occupe de la Maison de l'Âne, à Beauvoir-sur-Mer (85)
Le Mammoth Jackstock (USA)
Résultat des croisements effectués depuis trois siècles, cet âne se trouve sur le territoire des USA. De très grande taille, il est utilisé beaucoup pour la production de mulets
Allez parcourir les sites américains référencés dans la Table des Matières à la vignette "Sites amis", et vous trouverez un tas de renseignements sur ce très beau sujet.
L'âne Catalan (Espagne)
Tailles minima : 1,35 m pour les femelles, 1,45 m pour les mâlesRobe : bai-brune ou noire. Quelquefois un peu de roux aux oreilles. Tour des yeux et ventre blancs
L'asini Bianco dell'Asinara (Sardaigne)
Tailles : de 80 à 105 cmRobe : entièrement blanche avec museau rose et yeux rose-iris
L'âne Zamorano-Leonés (Espagne)
Zone géographique : Cordillère Cantabrique et nord-ouest de l'Espagne
Grande taille, tête volumineuse, pelage abondantRobe : sombre
Actuellement protégés par la Asociación de Criadores de la Raza Asnal Zamorano-Leonesa
L'âne Cordobés-Andaluz (Espagne)
Zone géographique : sud de l'Espagne
Grande taille, pelage court et fin, adapté à la chaleur, caractère tranquilleRobe : gris clair
L'âne de Miranda (Portugal)
Zone géographique : nord-est du Portugal (Bragança)
Taille moyenne à grande, forte carrure, pelage quelquefois long (comme le baudet du Poitou)
plus sérieusement,
je voulais un dromadaire pour tondre l'herbe du jardin.
et aller me promener dans la drôme des collines.
mais on me conseille l'âne,d'autant que quand j'étais enfant j'ai appris à dresser les chevaux pour le travail des champs.
je reconnais que l'animal est intéressant.
si quelqu'un a des tuyaux?
en attendant,
je vous fais partager ma science toute neuve sur les races d'ânes:
Tout comme pour les chiens, les chevaux ou les chats, il existe chez les ânes des races bien déterminées, fruit de centaines de siècles d'adaptation à certains terroirs.
Bien évidemment, les ânes, dont on sait qu'ils sont portés sur la chose (...), ont transgressé depuis longtemps les frontières de races, et cette joyeuse pagaille amoureuse a produit de jolis bâtards aux couleurs surprenantes...
Depuis quelques années, certaines associations tentent de réhabiliter l'âne en renforçant la sélection avec l'ambition de revenir à des races aux critères bien déterminés (voir en Table des Matières le chapitre "Associations"). Cette démarche est encouragée par les Haras nationaux, qui ont ainsi reconnu, après étude des dossiers, quelques races françaises.
On peut chiffrer à environ 10% les ânes qui peuvent se prévaloir d'une race avec un respect des critères définis. Les autres se déterminent dans la catégorie des AFC (la race des Amours de Fond de Champ), mais leur doux regard est certainement la chose la plus importante pour leurs maîtres...
Nous allons définir ci-dessous les principales races françaises et quelques races étrangères qui commencent à s'implanter chez nous, mais il existe de par le vaste monde bien d'autres races d'ânes. Nous vous invitons à lire l'excellent livre de Jacky Davezé, illustré de nombreuses photos "Le Livre de l'âne".
Définitions de certains termes :
- La croix de saint-André : appelée aussi croix de Palestine, c'est une croix de couleur foncée qui décore le garrot de l'âne. On raconte que c'est le signe des ânes venant de Palestine, et de nombreuses légendes courent sur cette marque.
- Le garrot : on parle de "hauteur au garrot" pour un âne. Le garrot est la partie du dos qui se trouve à l'aplomb des pattes avant.
- zébrures : quelques races possèdent d'étranges rayures sur les pattes, dont la présence accentue quelquefois la beauté du standard.
- Stud-book : C'est un gros livre sur lequel sont inscrites les naissances de toutes les ânes d'une race déterminée, et l'ascendance de chaque animal.
- Livret A et livret B : Lorsqu'un standard a été déterminé, on porte sur le "Livret A" les ânes correspondant rigoureusement au standard, et au "Livret B" ceux qui s'en écartent un peu.
.
Il existe deux principaux hybrides :
Le Mulet
Lorsqu'un âne tombe en amour avec une jument, et lui rend hommage (...), la jument met au monde un peu plus tard un animal hybride, qu'on appelle mulet s'il est de sexe masculin, et mule s'il est de sexe féminin. Cet animal est stérile et ne peut donc se reproduire.Le mulet possède d'énormes qualités, puisqu'il va cumuler, voire améliorer les qualités respectives de ses deux géniteurs. De l'âne il va prendre la robustesse, la rusticité et le calme. Du cheval il va prendre la force et la taille.Son cri se rapproche plus du braiement que du hennissement.C'est pourquoi la production de mules et mulets était autrefois, tout du moins jusqu'à la Première Guerre Mondiale, très importante en certaines régions, notamment les zones montagneuses et le bassin Poitevin.Aujourd'hui, les mulets sont particulièrement appréciés en attelage.Allez voir pour plus de détails la page des mulets.
Le Bardeau (ou bardot)
Lorsqu'une ânesse se laisse séduire par un cheval, la jeune dévergondée donne naissance un an plus tard à un animal à mi-chemin du cheval et de l'âne. On l'appelle bardot s'il est de sexe masculin et bardote s'il est de sexe féminin.Le bardeau n'est pas un hybride très apprécié, et sa naissance procède plus des accidents de clôture de champ que de la volonté délibérée des éleveurs.Il ne possède ni la force du cheval ni le caractère placide de l'âne, et ne sait pas très bien quelle est sa place sur la Terre.Il hennit plus qu'il ne braie, et encore est-ce un cri pas très affirmé.
Les autres mélanges
Certains éleveurs sont parvenus à croiser des zèbres et des ânes. Grands promoteurs du pyjama rayé, ces croisements ne servent pas à grand chose, sinon à attirer les curieux dans les parcs zoologiques.A quand la copulation d'une ânesse et d'un crocodile ?...
Le baudet du Poitou
C'est la plus ancienne race d'ânes reconnue officiellement, puisqu'on lui a créé un Stud-book en 1884. Depuis cette date, on possède donc la généalogie complète de cette race d'ânes si particulière.Le baudet du Poitou était essentiellement destiné à monter de grosses juments dites "juments mulassières", afin de produire l'animal hybride qu'on appelle "mule" ou "mulet", selon le sexe.
Taille : de 1,40 à 1,55 m au garrotPoids : de 350 à 450 kgTête : forte, yeux enfoncés, grandes oreilles en éventail garnies de poilsRobe : velue, allant du bai au noir, aux poils très longs et frisés.
Le Grand Noir du Berry
Taille : 1,30 m minimum pour les femelles, 1,35 m minimum pour les mâlesRobe : bai ou noir, unie, sans bande ni croixVentre : gris-blancOreilles : de grande dimension
Pour plus de renseignements sur l'âne Grand Noir du Berry, consultez le site de l'association qui a oeuvré pour sa reconnaissance.
L'âne du Cotentin
Taille : 1,15 m minimum pour les femelles, 1,25 m minimum pour les mâlesRobe : gris avec croix sur le dos
L'âne de Normandie
Taille : 1,15 m minimum pour les femelles, 1,20 m minimum pour les mâlesRobe : marron plus ou moins foncé, avec croix
Pour plus de renseignements sur l'âne de Normandie, consultez la page de l'association qui a oeuvré pour sa renaissance.
L'âne de Provence
Taille : de 1,20 m à 1,30 mRobe : grise, avec croix
L'âne des Pyrénées
Taille : petites tailles de 1,20 à 1,35 m, grandes tailles à partir de 1,35 m sans limite supérieureRobe : noir, bai-brun foncé, bai. Dans toutes ces nuances, les plus foncés sont les plus recherchés.Type gascon : se trouve généralement dans les petites taillesType catalan : se trouve généralement dans les grandes tailles
Pour plus de renseignements sur l'âne des Pyrénées, consultez la page de l'association qui a oeuvré pour sa renaissance.
L'âne du Bourbonnais
Taille : 1,20 m pour les femelles, 1,25 m pour les mâlesRobe : de brun à brun foncé, avec croix
Pour plus de renseignements sur l'âne du Bourbonnais, consultez la page de l'association qui a oeuvré pour sa renaissance.
L'âne Pie d'Irlande
Originaire d'Irlande, cet âne est constellé de taches multicolores qui le rendent très original parmi un troupeau de ses congénères à la robe unie.
Voir la page de Paulo Dieumegard, qui s'occupe de la Maison de l'Âne, à Beauvoir-sur-Mer (85)
Le Mammoth Jackstock (USA)
Résultat des croisements effectués depuis trois siècles, cet âne se trouve sur le territoire des USA. De très grande taille, il est utilisé beaucoup pour la production de mulets
Allez parcourir les sites américains référencés dans la Table des Matières à la vignette "Sites amis", et vous trouverez un tas de renseignements sur ce très beau sujet.
L'âne Catalan (Espagne)
Tailles minima : 1,35 m pour les femelles, 1,45 m pour les mâlesRobe : bai-brune ou noire. Quelquefois un peu de roux aux oreilles. Tour des yeux et ventre blancs
L'asini Bianco dell'Asinara (Sardaigne)
Tailles : de 80 à 105 cmRobe : entièrement blanche avec museau rose et yeux rose-iris
L'âne Zamorano-Leonés (Espagne)
Zone géographique : Cordillère Cantabrique et nord-ouest de l'Espagne
Grande taille, tête volumineuse, pelage abondantRobe : sombre
Actuellement protégés par la Asociación de Criadores de la Raza Asnal Zamorano-Leonesa
L'âne Cordobés-Andaluz (Espagne)
Zone géographique : sud de l'Espagne
Grande taille, pelage court et fin, adapté à la chaleur, caractère tranquilleRobe : gris clair
L'âne de Miranda (Portugal)
Zone géographique : nord-est du Portugal (Bragança)
Taille moyenne à grande, forte carrure, pelage quelquefois long (comme le baudet du Poitou)
mardi 3 juillet 2007
pourquoi je me méfie des ONG "écologistes"?
notemment pour ça.
NB:Monsanto est le fabricant du round-up
et il finance ces ONG.
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Pilleurs d'or vert, Le Monde 2 n°175, 23/06/07
Sylvie Lasserre
Brevets abusifs, corruption d'ONG, bioprospection sous couvert d'ecologie scientifique...pour s'approprier les plantes aux vertus therapeutiques ou aux qualites uniques utilisees depuis toujours par des peuples du sud, les geants mondiaux de la pharmacie, de l'agrochimie et de la biotechnologie sont prets a tout. car les profits potentiels sont enormes.
Prix « Capitaine Crochet» 2002 : Larry Proctor, patron d'une societe de semences du Colorado. Ce prix est decerne tous les deux ans par la Coalition contre la biopiraterie, un groupe d'ONG qui luttent contre le pillage des ressources genetiques. Etat de Sonora, Mexique, 1994. Larry Proctor et sa femme, Enola, sont en vacances. Sur un marche local, Larry Proctor achete un sac de haricots qu'il rapporte aux Etats‑Unis. Ces haricots originaires des Andes, les mayacobas, sont tres courants dans la region. Deux annees passent. Proctor reproduit et selectionne ses graines. Il ne conserve que les plus jaunes jusqu'a obtenir une variete d'une couleur tres stable. En 1996, ii depose une demande de brevet sur « son » haricot rebaptise Enola pour l'occasion. En avril 1999, Larry Proctor obtient le brevet n°5894079. Desormais, il possede les droits sur tous les haricots de couleur jaune.
Son brevet en poche, Proctor ecrit a tous les importateurs de mayacobas des Etats‑Unis pour les informer que, dorenavant, ces haricots sont sa propriete. Ceux qui continueront a les commercialiser devront lui payer des royalties. Douze cents ( centimes d'euro) par kilogramme. Les mots sont bientot suivis d'effets. Fin 1999, le semencier entreprend une action en justice contre deux entreprises. Pretexte: ils vendent illegalement son haricot Enola. Puis, en novembre 2001, Larry Proctor attaque seize fermiers americains. Ces derniers sont sous le choc: ils cultivent ces haricots depuis des annees. Idem pour les vendeurs mexicains. Eux aussi devront verser des royalties a Proctor. Les ventes a l'exportation s'effondrent de 90%. Vingt‑deux mille fermiers du nord du Mexique sont touches.
Janvier 2000, ETC Group, une ONG qui a fait de la biodiversite son cheval de bataille, denonce le brevet et demande sa revocation. En juin 2000, celui‑ci est rejete par le Bureau des brevets americain. Mais Larry Proctor ne desarme pas. De recours en appels, la bataille juridique est toujours en cours aujourd'hui. Pat Mooney, fondateur et directeur executif d'ETC Group, denonce cette affaire comme l'un des cas de biopiraterie les plus revoltants: « Meme le Bureau des brevets a admis s'etre trompe ! Mais cela fait dix ans que Larry Proctor conteste, continue a toucher des royalties et empeche les fermiers mexicains de vendre leurs haricots aux Etats‑Unis. S'il perd, il n'aura meme pas a les dedommager! »
Secrets millenaires
Larry Proctor n'est pas le seul a arborer la palme du biopirate. De nombreuses multinationales ont recu le prix « Capitaine Crochet » : Monsanto, L'Oreal, Syngenta, Bayer... La biodiversite est devenue l'objet de la convoitise des industries pharmaceutiques, agrochimiques et biotethnologiques. Elles ont compris l'immense potentiel que representent les gisements verts et se montrent particulierement voraces : campagnes generalisees de bioprospection dans les deserts et les forets, recensements systematiques de la flore et du savoir associe des anciens, depots de brevets... Peu ou pas de contrepartie pour les communautes dont est utilise le savoir ancestral. Ironie du sort, 90% de la biodiversite se trouve dans les pays du Sud. Seule une infime partie a ete exploree. Au Bresil, par exemple, 0,4% de la flore a ete etudiee.
Tout reste a faire.. Des milliards de dollars sont enjeu, une manne pour les geants du Nord. A eux seuls, EtatsUnis, Europe et japon cumulent 90 % des droits de propriete intellectuelle. Apres la conquete de l'or noix, voici donc venu le temps de l'or vert.
Chaque jour apparaissent de nouvelles affaires de biopiraterie. Ayahuasca des curanderos (guerisseurs) de l'Amazonie, arbre fongicide et insecticide (neem tree ou margousier) de Birmanie, iboga utilise lors des ceremonies de Bwiti (rite initiatique) au Gabon, maca sacree du Perou aux vertus « rivalisant avec la DHEA et le Viagra », hoodia des Bochimans de Namibie « qui fait maigrir », kava des Samoa qui relaxe, pervenche de Madagascar utilisee en chimiotherapie... Le secteur alimentaire n'est pas epargne : riz basmati, curcuma, quinoa, colza... Sur les cinq continents, les ONG contestataires fleurissent. Pourtant, le vol de « secrets d'Etat » ne date pas d'hier. Les premiers cas connus remontent a l'Egypte ancienne. Cafe, cacao, maïs, pomme de terre... La liste est sans fin. Les plantes et leurs secrets s'echangent et se partagent depuis des milliers d'annees, ce qui a d'ailleurs permis aux especes d'evoluer et de s'ameliorer. On ne parlait pas alors de biopiraterie. « Nous avons ete les premiers a utiliser ce terme. C'etait en 1993 », temoigne Pat Mooney. Et d'ironiser : «Aujourd'hui, Linne, le naturaliste suedois du XVIIIe siecle, serait certainement accuse de biopiraterie. Il envoyait des gens collecter des plantes partout dans le monde. »
Les voyages des explorateurs et des aventuriers partis aux XVIIIe et XIXe siecles a la decouverte des zones encore blanches sur les cartes geographiques font toujours rever. Meme les missionnaires collectaient plantes et insectes inconnus. On inventoriait, on repertoriait... C'etait une veritable frenesie de connaissance. Cela se faisait dans un esprit scientifique et curieux, souvent denue d'interet financier. Surtout, cela se pratiquait de maniere non industrialisee, sans mettre en danger la biodiversite. Pourquoi le phenomene prend‑il tant d'ampleur depuis une quinzaine d'annees ? « Il y a beaucoup plus d'interets commerciaux aujourd'hui», remarque Pat Mooney.
Rio, juin 1992. Sommet de la Terre. Pour contrer les abus qui se multiplient, les Nations unies adoptent la Convention sur la diversite biologique (CDB). Il s'agit le stopper la destruction de la biodiversite, tres menacee, et de veiller au partage equitable des ressources entre les pays fournisseurs du Sud et les pays utilisateurs du Nord. La CDB est signee en decembre 1993 par 168 pays. Un seul grand pays ne la ratifie pas, les Etats-Unis. « Le traitement des droits de propriete intellectuelle dans texte de la convention ne nous satisfait pas », declarent ses representants. Les lobbies industriels sont derriere... En effet, depuis qu'elle est entree en vigueur, la convenon se montre impuissante a stopper le pillage. « Au contraire, elle n'a fait que legaliser l'acces aux ressources genetiques », denonce Pat Mooney. Alejandro Argumedo, militant de l'association peruvienne Andes, est plus radical : « Le partage contractuel des benefices n'est pas acceptable. C'est comme si vous vous reveilliez au milieu de la nuit pour decouvrir que votre maison a ete cambriolee. Sur le pas de votre porte, les voleurs vous incitent a vous rejouir car ils vous reverseront une part des benefices qu'ils tireront de la vente de vos biens. »
Les interets financiers sont colossaux
L'industrie pharmaceutique, en mal de nouvelles molecules inoffensives et efficaces, s'interesse de plus en plus a la medecine des chamans. Mais la science des plantes, ce sont les peuples aborigenes qui la detiennent. On les appelle tradipraticiens au Gabon, maraakame au Mexique, caman chez les Toungouses de Siberie (a l'origine du terme « chaman » qui signifie bondir), sangoma en Afrique du Sud, inyanga chez les Zoulous, angakok chez les Inuits... Leur savoir, tres secret, se transmet de pere en fils. Les chamans guerissent, alliant leur connaissance des plantes aux ceremonies rituelles. Des pratiques immemoriales, disparues d'Occident mais qui perdurent dans le reste du monde. Or l'industrie a besoin de ce savoir ancestral. Car les plantes, il faut les connaitre, savoir ou les chercher. Il faut marcher loin, longtemps, souvent des jours entiers. Si l'on n'a pas la « science », si l'on ne connait pas le « secret », impossible de distinguer les bonnes des mauvaises plantes. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. C'est donc devenu pratique courante pour les compagnies de se faire aider des indigenes pour identifier les herbes et leurs proprietes curatives.
De plus en plus critiques pour ces pratiques, les industriels ont change de tactique. Ils recourent maintenant a des intermediaires, afin de ne pas etre accuses de biopiraterie. « Les entreprises pharmaceutiques, agrochimiques ou biotechnologiques ont arrete de pratiquer elles‑memes la bioprospection, confirme Francois Meienberg, de la Declaration de Berne, une ONG suisse. Soit elles travaillent en partenariat avec des universites, soit elles sous‑traitent cette tache a des petites compagnies specialisees. » On se mefie moins d'une universite que d'un industriel.
Les mauvais eleves ne manquent pas. L'universite de Lausanne, par exemple, a illegalement pratique la recherche biologique au Zimbabwe pour le compte de Phytera, une entreprise de biotechnologie americaine. Elle a ensuite brevete une substance antifongique provenant de la racine d'un arbre, le Swartzia madagascariensis. Selon Francois Meienberg, ni l'Etat du Zimbabwe ni les guerisseurs traditionnels n'en ont ete informes. Violemment prise a partie par les militants de la Declaration de Berne, l'universite de Lausanne a fait son mea culpa, assurant qu'elle ignorait enfreindre la CDB. Autre contrat de bioprospection qui a fait couler beaucoup d'encre: celui passe entre Janssen Pharmaceutica, un laboratoire pharmaceutique belge, et la West Visayas State University aux Philippines. Acteur‑cle du dossier, un « chercheur invite » de l'universite de Gand qui intervenait au nom de Janssen. Il s'agissait de collecter des fleurs, des racines et des feuilles a des fins medicales. Et l'on pourrait en citer d'autres : la liste est longue.
En supposant que, dans ces echanges Nord‑Sud, les parties s'accordent sur un contrat, un probleme de taille se pose: comment redistribuer les compensations ? Un veritable casse‑tete, comme le montre l'histoire du hoodia, le cactus qui coupe la faim. Depuis quelques annees, le monde occidental voit emerger une « epidemie » d'obesite. Bataille rangee entre groupes pharmaceutiques et agroalimentaires pour y faire face. Coupe‑faim, produits « qui font maigrir »... Le marche mondial des medicaments anti‑obesite representait 800 millions de dollars en 2005. Il pourrait depasser les 2 milliards en 2010. Les brevets tombent : « korean pine nuts », « chicory roots »... Mais la vedette revient au hoodia d'Afrique du Sud. Nom de code : P57. Marche potentiel : 1 a 8 milliards de dollars. On dit qu'il suffit d'en manger l'equivalent de la taille d'une demi‑banane pour se couper la faim pendant 24 heures. Il permettrait de diminuer de mille calories la ration alimentaire quotidienne. A l'origine de ce savoir, les Sans ‑ou Bochimans‑, le plus ancien peuple d'Afrique australe. Etablis depuis pres de trente mille ans dans le desert du Kalahari qui s'etend entre la Namibie, le Botswana et l'Afrique du Sud, ils vivent en nomades ou dans des fermes isolees. Cela fait des siecles qu'ils se transmettent le secret du cactus qu'ils trouvent dans le bush. Ils ont coutume d'en manger avant de partir pour leurs longues chasses dans le desert.
Dans les annees 1960, le Conseil pour la recherche scientifique et industrielle d'Afrique du Sud (CSIR) commence des etudes sur le hoodia. Le composant actif est isole dans les annees 1990. En 1997, le CSIR depose un brevet. Commencent alors les negociations avec plusieurs firmes appatees par la perspective du gain. Le CSIR accorde la licence exclusive a Phytopharm, une societe britannique. En 2001, Phytopharm cede ses droits a Pfizer, le geant pharmaceutique, qui souhaite developper une version synthetique de la molecule dans l'espoir de lancer un blockbuster. Mais en 2002, apres avoir depense 25 millions de dollars, Pfizer abandonne. L'extrait est trop complexe pour etre synthetise.
Phytopharm se tourne alors vers l'industrie agroalimentaire. Fin 2004, c'est au tour d'Unilever de placer ses espoirs dans la plante sacree des Sans. La firme rachete les droits d'exploitation pour 21 millions de dollars. Unilever souhaite commercialiser des produits de regime a base de hoodia. Le groupe choisit d'utiliser directement l'extrait de la plante dans ses produits minceur. Les besoins devraient etre tels que la firme passe des accords avec des cultivateurs de hoodia sud‑africains. Production attendue? Trevor Gorin, porte‑parole d'Unilever, reste evasif : «Je prefere ne pas repondre. C'est un domaine tres sensible. Nous avons tres peu d'experience sur cette plante... Comment la cultiver, comment la recolter... C'est un challenge considerable. »
En effet, l'enjeu est de taille. Tout le monde s'y interesse. Les ventes de produits a base de hoodia seche explosent sur Internet. Capsules, gelules, comprimes... Les brevets pleuvent a l'OMPI (Organisation mondiale de la propriete intellectuelle): gels, substituts de repas, supplements alimentaires... La concurrence deplait a Unilever. « C'est vraiment regrettable, deplore Trevor Gorin. Nous avons fait de nombreux tests sur ces produits vendus en ligne. Leur efficacite n'est pas prouvee.» Comme pour enfoncer le clou, on peut lire sur le site de Phytopharm une serie de questions/reponses : « Est‑ce que toutes les especes de hoodia permettent de reduire l'appetit? Seul l'extrait de Hoo dia gordonii de Phytopharm a prouve qu'il peut reduire les apports caloriques chez les volontaires.» Le Hoodia gordonii « de Phytopharm »... A l'heure qu'il est, le brevet europeen de CSIR/Phytopharm n'est toujours pas approuve. «Il a ete rejete une fois, indique Francois Meienberg. Ils tentent par tous les moyens de le faire passer. Ils le changent, ils l'ameliorent...
Que deviennent les Sans dans l'affaire ? « Ils ont fini par apprendre par hasard, suite a l'enquete d'une journaliste, que leur connaissance sur le hoodia avait fait l'objet d'un brevet», temoigne Roger Chennells, l'avocat qui defend leur cause. Le CSIR n'avait pas pris la peine de les informer. Accuses a leur tour de biopiraterie, les representants de Phytopharm se justifient : ils croyaient les Sans « disparus ». Grace au combat de leurs defenseurs, des accords sont enfin passes. « Un premier contrat a ete signe entre les Sans et le CSIR en mars 2003, indique Roger Chenneils. Les Sans ont percu 4,5 millions d'euros d'avance. Ensuite, ils toucheront 6% des royalties sur les ventes globales des produits d'Unilever. Cela pourrait representer plusieurs millions d'euros par an.»
Le marche mondial du hoodia prend une ampleur inattendue. Les paysans sud‑africains se mettent a cultiver le cactus a grande echelle. Ils se regroupent en association. Objectif : veiller a fournir un standard de qualite pour le marche occidental. « Un second accord a ete signe en mars 2007 entre les Sans et les cultivateurs de hoodia ‑ hors plantations d'Unilever ‑, poursuit Roger Chennells. Les Sans recevront pres de 200 € par kilogramme de hoodia seche vendu. Pour cette annee, cela pourrait atteindre 12 millions d'euros. » Les royalties seront distribuees a la cornmunaute et non aux individus. « Les Sons sont extremement pauvres, precise Roger Chennelis. Ils n'ont pas l'habitude de gerer l'argent. Ces fonds serviront a l'education, a la nourriture... Nous n'avons pas encore recu l'argent mais nous preparons deja les structures pour le gerer. Nous devrons les aider a bien utiliser ces fonds. Nous craignons notamment qu'ils achetent de l'alcool... » Les Sans pourraient donc devenir millionnaires du jour au lendemain. Leur mode de vie en sera bouleverse. Cela les sauvera‑t‑il? Les cent mille derniers Sans sont en effet en danger. D'abord relegues dans une reserve, ensuite expulses de cette meme reserve apres la decouverte de gisements de diamants sur leur territoire, ils recuperent finalement leurs terres fin 2006, apres un proces retentissant en Afrique du Sud. Sans doute aussi grace a l'attribution, un an plus tot, du prix Nobel alternatif a Roy Sesana, leur representant.
Une question se pose cependant : le hoodia d'Unilever parviendra‑t‑il un jour sur le marche ? Rien n'est moins sur. Pfizer s'est casse les dents sur le P57, Unilever peine a son tour a le «mettre en boite ». Selon Trevor Gorin, les produits de regime n'apparaitront pas sur le marche avant deux ou trois ans. Or ils etaient attendus pour 2008. On en vient a se demander si seule la consommation de hoodia frais serait efficace. Ameenah Gurib‑Fakim, professeure de chimie a l'universite de Maurice, atteste : «On constate qu'il existe une synergie entre les molecules majoritaires d'un extrait et celles qui se trouvent en petite quantite dans la plante. C'est cette synergie qui fait que l'extrait marche.» C'est aussi le cas du fameux margousier, tres prise pour ses proprietes insecticides. « Nous avons isole la molecule que l'on supposait active, poursuit Ameenah Gurib‑Fakim. Apres des tests sur vingt generations d'insectes, des resistances sont apparues, la molecule etant de moins en moins efficace. Mais quand on a remis la molecule a l'interieur de l'extrait, ses proprietes insecticides n'etaient toujours pas alterees apres quatre‑vingts generations d'insectes ! Et cela, on ne peut pas l'expliquer! »
Partages douteux des benefices
L'homme moderne, qui se croit devenu tout‑puissant devant la nature, la maitrise en realite de moins en moins. Pire, il la saccage. Roberte Hamayon, specialiste du chamanisme en Siberie, rappelle la modestie des chasseurs‑cueilleurs du paleolithique. Chaque annee se deroulait une ceremonie chamanique pour negocier avec la nature la quantite de gibier qui serait chassee en contrepartie de tributs humains. Ceux qui devaient mourir durant l'annee etaient designes. Juste equilibre de l'ecosysteme. Paroxysme de la sagesse, l'homme arrive a la fin de sa vie partait seul dans la foret « se rendre » a la nature...
Aujourd'hui, nous sommes loin des chamans qui allaient collecter quelques plantes dans la foret. Un veritable vent de folie semble s'etre abattu sur l'humanite. La realite rattrape la science‑fiction. Certaines ONG permettraient a des geants industriels de pratiquer la bioprospection dans les zones qu'elles sont censees proteger. Nom : Conservation International. Designation : ONG environnementale. Signe particulier : « Leader mondial de la conservation de la biodiversite». Siege : Washington. Zone d'action : quarante pays repartis sur quatre continents. Pres de trois cents donateurs : Bank of America, Boeing, Bristol‑Myers, British Gas, Texaco, Citigroup, Coca‑Cola, Dow, Esso, Exxon Mobile, Google, McDonald's, Microsoft, Monsanto, Nasdaq Stock Market, Shell, Walt Disney... Comite de direction : Gap, Global Hyatt, BP, Intel, United Airlines, Wal‑Mart Stores, Starbucks Coffee... Conservation international (CI) gere une quarantaine de « hotspots de biodiversite », ces zones protegees de la planete choisies pour la richesse de leur flore. Chaque jour, CI etend un peu plus son rayon d'action : Guyane, Surinam, Congo, Melanesie, Micronesie, iles Salomon...
L'ONG est de plus en plus controversee : « CI est soupconnee de collaborer avec des laboratoires pharmaceutiques et des societes de biotechnologie en leur permettant la bioprospection dans les ecoregions dont elle a la charge », denonce Aziz Choudry, chercheur a l'universite Concordia (Canada) qui a longuement enquete sur les activites de CI. Dans un rapport de 2003 intitule Conservation International, le cheval de Troie, le Centre d'analyse politique et de recherches sociales et economiques du Chiapas (Capise) ecrit: « La strategie de CI consiste a recueillir des informations et a acheter de larges etendues de terres possedant un fort potentiel de bioprospection. Cela permet a l'ONG de gerer les ressources naturelles et/ou strategiques dans de nombreux pays et de les mettre a la disposition des transnationales. » Pat Mooney, d'ETC Group, confirme: « CI est reputee pour etre tres proche des grandes compagnies pharmaceutiques. » Ce qu'affirme aussi Aziz Choudry : « Au Panama, CI a pratique la "bioprospection ecologique" avec Monsanto. Au Surinam, elle a collabore avec les ethnobotanistes de Bristol‑Myers Squibb. Ils ont reussi a gagner la confiance des indigenes et des guerisseurs et ont negocie avec eux des contrats de "partage des benefices" tres douteux... » CI, bien entendu, dement : « Nous rejetons toute accusation de participation a des programmes de biopiraterie avec des transnationales !, proteste Tom Cohen, responsable des relations avec les medias pour CI. Le programme auquel nous avons participe avait pour objectif la decouverte de nouveaux medicaments et la conservation de la biodiversite tout en assurant des mecanismes de compensation aux indigenes. Grace a ce programme, des accords formels ont ete passes avec les chamans et les communautes. » On n'en saura pas plus sur les termes de ces accords... CI n'est pas la seule ONG incriminee. WWF ou The Nature Conservancy emploieraient des methodes analogues.
On retrouve CI dans les « couloirs biologiques », ces megaprojets destines a proteger la biodiversite : Congo Basin Forest Partnership, Mesoamerican Biological Corridor... Finances, entre autres, par la Banque mondiale. Le couloir biologique mesoamericain s'etend du Mexique au Panama sur 768 000 kilometres carres, soit pres d'une fois et demie la France. Il regroupe plus de 10 % de la biodiversite mondiale. CI et Pulsar, un puissant groupe mexicain de biotechnologie, y auraient installe des «stations de recherche biologique ». «Alfonso Romo, le patron de Pulsar, etait membre du comite de direction de CI jusqu'en 2001, temoigne Orin Langelle, un militant activiste. Mais apres le tapage que nous avons fait, ils ont retire son nom du comite de direction. » Pulsar, l'un des principaux donateurs de CI, pouvait ainsi prelever a son aise des ressources dans le corridor. Ce que dement l'ONG.
Par ailleurs, CI emploie les grands moyens pour surveiller la flore de la region : detection par satellite dans le cadre d'un consortium impliquant la NASA, quadrillage tres fin de la zone, missions hebdomadaires de reconnaissance a bord d'un avion de l'Usaid (US Agency for international Development), tracage de routes. Pour quelle utilisation ? On parle aussi de petrole dans le soussol... Un autre projet, « Diversite », est mene conjointement par l'Unesco et l'ASE (Agence spatiale europeenne) sur la meme zone. Objectif identique : utiliser la teledetection pour proteger la biodiversite en Mesoamerique... Ce sont les Indiens du Chiapas qui vont etre contents de se savoir surveilles d'aussi pres !
Larry Proctor et son sac de haricots font bien pietre figure a cote de ces nouveaux maitres de la nature. Reste un espoir : les Etats membres de la Convention sur la diversite biologique se sont engages a stopper l'erosion de la biodiversite d'ici a trois ans. C'est le « Defi pour la biodiversite mondiale ». Prochain episode en 2010 au Japon, a la conference des parties. Mais, selon les ONG, le consensus sera tres difficile a obtenir. Tant qu'agiront les lobbies...
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Margousier (Azaderachta indica)
Originaire d’Inde, cet arbre possede des proprietes antifongiques et insecticides. En 1990, une multinationale et le Departement americain de l'agriculture depose un brevet ‑annule en Europe‑ sur un fongicide derive graines de l'arbre empechant ainsi les populations indiennes de s'en servir pour proteger leurs cultures.
Quinoa (Chenopodium quinoa)
Cette plante, de la famille des epinards et des betteraves, etait a la base de l'alimentation des civilisations precolombiennes. Cultivee sur l'Altiplano bolivien, le quinoa etait pour les Incas une plante sacree, jusqu'a ce que les conquistadors espagnols en interdisent la culture. Apres avoir quasiment disparu, il est aujourd'hui tres prise par les amateurs de nourriture biologique et souvent presente, sous le label commerce equitable comme une alternative au riz.
Iboga (Tabernanthe iboga)
Arbuste, dont les racines possedent des effets psychotropes. Son usage est traditionnel dans certaines tribus africaines : pendant le rituel bwiti au Gabon, par exemple, le neophyte, invite a macher des racines, doit ensuite faire le recit de ses hallucinations. L'iboga a fait l'objet de plusieurs brevets americains, dont ceux de Howard Lotsof en 1985, 1986 et 1989. Ce medecin affirmait pouvoir sevrer les toxicomanes de leur dependance grace a la plante. En France, l'iboga est classe comme stupefiant depuis 1997.
Hoodia (Hoodia gordonii)
Ce cactus coupe‑faim est originaire du desert du Kalahari, entre le Botswana, la Namibie et l'Afrique du Sud. Consomme par les Bochimans depuis longtemps, plante rare et protegee par le gouvernement sud‑africain, le hoodia est convoite par les grands groupes pharmaceutiques pour ses vertus amincissantes. Brevete par le Conseil pour la recherche scientifique et industrielle d'Afrique du Sud en 1997, le composant actif du cactus a ete exploite par Pfizer, avant de passer aux mains d'Unilever. Mais le brevet europeen n'est toujours pas approuve.
NB:Monsanto est le fabricant du round-up
et il finance ces ONG.
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Pilleurs d'or vert, Le Monde 2 n°175, 23/06/07
Sylvie Lasserre
Brevets abusifs, corruption d'ONG, bioprospection sous couvert d'ecologie scientifique...pour s'approprier les plantes aux vertus therapeutiques ou aux qualites uniques utilisees depuis toujours par des peuples du sud, les geants mondiaux de la pharmacie, de l'agrochimie et de la biotechnologie sont prets a tout. car les profits potentiels sont enormes.
Prix « Capitaine Crochet» 2002 : Larry Proctor, patron d'une societe de semences du Colorado. Ce prix est decerne tous les deux ans par la Coalition contre la biopiraterie, un groupe d'ONG qui luttent contre le pillage des ressources genetiques. Etat de Sonora, Mexique, 1994. Larry Proctor et sa femme, Enola, sont en vacances. Sur un marche local, Larry Proctor achete un sac de haricots qu'il rapporte aux Etats‑Unis. Ces haricots originaires des Andes, les mayacobas, sont tres courants dans la region. Deux annees passent. Proctor reproduit et selectionne ses graines. Il ne conserve que les plus jaunes jusqu'a obtenir une variete d'une couleur tres stable. En 1996, ii depose une demande de brevet sur « son » haricot rebaptise Enola pour l'occasion. En avril 1999, Larry Proctor obtient le brevet n°5894079. Desormais, il possede les droits sur tous les haricots de couleur jaune.
Son brevet en poche, Proctor ecrit a tous les importateurs de mayacobas des Etats‑Unis pour les informer que, dorenavant, ces haricots sont sa propriete. Ceux qui continueront a les commercialiser devront lui payer des royalties. Douze cents ( centimes d'euro) par kilogramme. Les mots sont bientot suivis d'effets. Fin 1999, le semencier entreprend une action en justice contre deux entreprises. Pretexte: ils vendent illegalement son haricot Enola. Puis, en novembre 2001, Larry Proctor attaque seize fermiers americains. Ces derniers sont sous le choc: ils cultivent ces haricots depuis des annees. Idem pour les vendeurs mexicains. Eux aussi devront verser des royalties a Proctor. Les ventes a l'exportation s'effondrent de 90%. Vingt‑deux mille fermiers du nord du Mexique sont touches.
Janvier 2000, ETC Group, une ONG qui a fait de la biodiversite son cheval de bataille, denonce le brevet et demande sa revocation. En juin 2000, celui‑ci est rejete par le Bureau des brevets americain. Mais Larry Proctor ne desarme pas. De recours en appels, la bataille juridique est toujours en cours aujourd'hui. Pat Mooney, fondateur et directeur executif d'ETC Group, denonce cette affaire comme l'un des cas de biopiraterie les plus revoltants: « Meme le Bureau des brevets a admis s'etre trompe ! Mais cela fait dix ans que Larry Proctor conteste, continue a toucher des royalties et empeche les fermiers mexicains de vendre leurs haricots aux Etats‑Unis. S'il perd, il n'aura meme pas a les dedommager! »
Secrets millenaires
Larry Proctor n'est pas le seul a arborer la palme du biopirate. De nombreuses multinationales ont recu le prix « Capitaine Crochet » : Monsanto, L'Oreal, Syngenta, Bayer... La biodiversite est devenue l'objet de la convoitise des industries pharmaceutiques, agrochimiques et biotethnologiques. Elles ont compris l'immense potentiel que representent les gisements verts et se montrent particulierement voraces : campagnes generalisees de bioprospection dans les deserts et les forets, recensements systematiques de la flore et du savoir associe des anciens, depots de brevets... Peu ou pas de contrepartie pour les communautes dont est utilise le savoir ancestral. Ironie du sort, 90% de la biodiversite se trouve dans les pays du Sud. Seule une infime partie a ete exploree. Au Bresil, par exemple, 0,4% de la flore a ete etudiee.
Tout reste a faire.. Des milliards de dollars sont enjeu, une manne pour les geants du Nord. A eux seuls, EtatsUnis, Europe et japon cumulent 90 % des droits de propriete intellectuelle. Apres la conquete de l'or noix, voici donc venu le temps de l'or vert.
Chaque jour apparaissent de nouvelles affaires de biopiraterie. Ayahuasca des curanderos (guerisseurs) de l'Amazonie, arbre fongicide et insecticide (neem tree ou margousier) de Birmanie, iboga utilise lors des ceremonies de Bwiti (rite initiatique) au Gabon, maca sacree du Perou aux vertus « rivalisant avec la DHEA et le Viagra », hoodia des Bochimans de Namibie « qui fait maigrir », kava des Samoa qui relaxe, pervenche de Madagascar utilisee en chimiotherapie... Le secteur alimentaire n'est pas epargne : riz basmati, curcuma, quinoa, colza... Sur les cinq continents, les ONG contestataires fleurissent. Pourtant, le vol de « secrets d'Etat » ne date pas d'hier. Les premiers cas connus remontent a l'Egypte ancienne. Cafe, cacao, maïs, pomme de terre... La liste est sans fin. Les plantes et leurs secrets s'echangent et se partagent depuis des milliers d'annees, ce qui a d'ailleurs permis aux especes d'evoluer et de s'ameliorer. On ne parlait pas alors de biopiraterie. « Nous avons ete les premiers a utiliser ce terme. C'etait en 1993 », temoigne Pat Mooney. Et d'ironiser : «Aujourd'hui, Linne, le naturaliste suedois du XVIIIe siecle, serait certainement accuse de biopiraterie. Il envoyait des gens collecter des plantes partout dans le monde. »
Les voyages des explorateurs et des aventuriers partis aux XVIIIe et XIXe siecles a la decouverte des zones encore blanches sur les cartes geographiques font toujours rever. Meme les missionnaires collectaient plantes et insectes inconnus. On inventoriait, on repertoriait... C'etait une veritable frenesie de connaissance. Cela se faisait dans un esprit scientifique et curieux, souvent denue d'interet financier. Surtout, cela se pratiquait de maniere non industrialisee, sans mettre en danger la biodiversite. Pourquoi le phenomene prend‑il tant d'ampleur depuis une quinzaine d'annees ? « Il y a beaucoup plus d'interets commerciaux aujourd'hui», remarque Pat Mooney.
Rio, juin 1992. Sommet de la Terre. Pour contrer les abus qui se multiplient, les Nations unies adoptent la Convention sur la diversite biologique (CDB). Il s'agit le stopper la destruction de la biodiversite, tres menacee, et de veiller au partage equitable des ressources entre les pays fournisseurs du Sud et les pays utilisateurs du Nord. La CDB est signee en decembre 1993 par 168 pays. Un seul grand pays ne la ratifie pas, les Etats-Unis. « Le traitement des droits de propriete intellectuelle dans texte de la convention ne nous satisfait pas », declarent ses representants. Les lobbies industriels sont derriere... En effet, depuis qu'elle est entree en vigueur, la convenon se montre impuissante a stopper le pillage. « Au contraire, elle n'a fait que legaliser l'acces aux ressources genetiques », denonce Pat Mooney. Alejandro Argumedo, militant de l'association peruvienne Andes, est plus radical : « Le partage contractuel des benefices n'est pas acceptable. C'est comme si vous vous reveilliez au milieu de la nuit pour decouvrir que votre maison a ete cambriolee. Sur le pas de votre porte, les voleurs vous incitent a vous rejouir car ils vous reverseront une part des benefices qu'ils tireront de la vente de vos biens. »
Les interets financiers sont colossaux
L'industrie pharmaceutique, en mal de nouvelles molecules inoffensives et efficaces, s'interesse de plus en plus a la medecine des chamans. Mais la science des plantes, ce sont les peuples aborigenes qui la detiennent. On les appelle tradipraticiens au Gabon, maraakame au Mexique, caman chez les Toungouses de Siberie (a l'origine du terme « chaman » qui signifie bondir), sangoma en Afrique du Sud, inyanga chez les Zoulous, angakok chez les Inuits... Leur savoir, tres secret, se transmet de pere en fils. Les chamans guerissent, alliant leur connaissance des plantes aux ceremonies rituelles. Des pratiques immemoriales, disparues d'Occident mais qui perdurent dans le reste du monde. Or l'industrie a besoin de ce savoir ancestral. Car les plantes, il faut les connaitre, savoir ou les chercher. Il faut marcher loin, longtemps, souvent des jours entiers. Si l'on n'a pas la « science », si l'on ne connait pas le « secret », impossible de distinguer les bonnes des mauvaises plantes. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. C'est donc devenu pratique courante pour les compagnies de se faire aider des indigenes pour identifier les herbes et leurs proprietes curatives.
De plus en plus critiques pour ces pratiques, les industriels ont change de tactique. Ils recourent maintenant a des intermediaires, afin de ne pas etre accuses de biopiraterie. « Les entreprises pharmaceutiques, agrochimiques ou biotechnologiques ont arrete de pratiquer elles‑memes la bioprospection, confirme Francois Meienberg, de la Declaration de Berne, une ONG suisse. Soit elles travaillent en partenariat avec des universites, soit elles sous‑traitent cette tache a des petites compagnies specialisees. » On se mefie moins d'une universite que d'un industriel.
Les mauvais eleves ne manquent pas. L'universite de Lausanne, par exemple, a illegalement pratique la recherche biologique au Zimbabwe pour le compte de Phytera, une entreprise de biotechnologie americaine. Elle a ensuite brevete une substance antifongique provenant de la racine d'un arbre, le Swartzia madagascariensis. Selon Francois Meienberg, ni l'Etat du Zimbabwe ni les guerisseurs traditionnels n'en ont ete informes. Violemment prise a partie par les militants de la Declaration de Berne, l'universite de Lausanne a fait son mea culpa, assurant qu'elle ignorait enfreindre la CDB. Autre contrat de bioprospection qui a fait couler beaucoup d'encre: celui passe entre Janssen Pharmaceutica, un laboratoire pharmaceutique belge, et la West Visayas State University aux Philippines. Acteur‑cle du dossier, un « chercheur invite » de l'universite de Gand qui intervenait au nom de Janssen. Il s'agissait de collecter des fleurs, des racines et des feuilles a des fins medicales. Et l'on pourrait en citer d'autres : la liste est longue.
En supposant que, dans ces echanges Nord‑Sud, les parties s'accordent sur un contrat, un probleme de taille se pose: comment redistribuer les compensations ? Un veritable casse‑tete, comme le montre l'histoire du hoodia, le cactus qui coupe la faim. Depuis quelques annees, le monde occidental voit emerger une « epidemie » d'obesite. Bataille rangee entre groupes pharmaceutiques et agroalimentaires pour y faire face. Coupe‑faim, produits « qui font maigrir »... Le marche mondial des medicaments anti‑obesite representait 800 millions de dollars en 2005. Il pourrait depasser les 2 milliards en 2010. Les brevets tombent : « korean pine nuts », « chicory roots »... Mais la vedette revient au hoodia d'Afrique du Sud. Nom de code : P57. Marche potentiel : 1 a 8 milliards de dollars. On dit qu'il suffit d'en manger l'equivalent de la taille d'une demi‑banane pour se couper la faim pendant 24 heures. Il permettrait de diminuer de mille calories la ration alimentaire quotidienne. A l'origine de ce savoir, les Sans ‑ou Bochimans‑, le plus ancien peuple d'Afrique australe. Etablis depuis pres de trente mille ans dans le desert du Kalahari qui s'etend entre la Namibie, le Botswana et l'Afrique du Sud, ils vivent en nomades ou dans des fermes isolees. Cela fait des siecles qu'ils se transmettent le secret du cactus qu'ils trouvent dans le bush. Ils ont coutume d'en manger avant de partir pour leurs longues chasses dans le desert.
Dans les annees 1960, le Conseil pour la recherche scientifique et industrielle d'Afrique du Sud (CSIR) commence des etudes sur le hoodia. Le composant actif est isole dans les annees 1990. En 1997, le CSIR depose un brevet. Commencent alors les negociations avec plusieurs firmes appatees par la perspective du gain. Le CSIR accorde la licence exclusive a Phytopharm, une societe britannique. En 2001, Phytopharm cede ses droits a Pfizer, le geant pharmaceutique, qui souhaite developper une version synthetique de la molecule dans l'espoir de lancer un blockbuster. Mais en 2002, apres avoir depense 25 millions de dollars, Pfizer abandonne. L'extrait est trop complexe pour etre synthetise.
Phytopharm se tourne alors vers l'industrie agroalimentaire. Fin 2004, c'est au tour d'Unilever de placer ses espoirs dans la plante sacree des Sans. La firme rachete les droits d'exploitation pour 21 millions de dollars. Unilever souhaite commercialiser des produits de regime a base de hoodia. Le groupe choisit d'utiliser directement l'extrait de la plante dans ses produits minceur. Les besoins devraient etre tels que la firme passe des accords avec des cultivateurs de hoodia sud‑africains. Production attendue? Trevor Gorin, porte‑parole d'Unilever, reste evasif : «Je prefere ne pas repondre. C'est un domaine tres sensible. Nous avons tres peu d'experience sur cette plante... Comment la cultiver, comment la recolter... C'est un challenge considerable. »
En effet, l'enjeu est de taille. Tout le monde s'y interesse. Les ventes de produits a base de hoodia seche explosent sur Internet. Capsules, gelules, comprimes... Les brevets pleuvent a l'OMPI (Organisation mondiale de la propriete intellectuelle): gels, substituts de repas, supplements alimentaires... La concurrence deplait a Unilever. « C'est vraiment regrettable, deplore Trevor Gorin. Nous avons fait de nombreux tests sur ces produits vendus en ligne. Leur efficacite n'est pas prouvee.» Comme pour enfoncer le clou, on peut lire sur le site de Phytopharm une serie de questions/reponses : « Est‑ce que toutes les especes de hoodia permettent de reduire l'appetit? Seul l'extrait de Hoo dia gordonii de Phytopharm a prouve qu'il peut reduire les apports caloriques chez les volontaires.» Le Hoodia gordonii « de Phytopharm »... A l'heure qu'il est, le brevet europeen de CSIR/Phytopharm n'est toujours pas approuve. «Il a ete rejete une fois, indique Francois Meienberg. Ils tentent par tous les moyens de le faire passer. Ils le changent, ils l'ameliorent...
Que deviennent les Sans dans l'affaire ? « Ils ont fini par apprendre par hasard, suite a l'enquete d'une journaliste, que leur connaissance sur le hoodia avait fait l'objet d'un brevet», temoigne Roger Chennells, l'avocat qui defend leur cause. Le CSIR n'avait pas pris la peine de les informer. Accuses a leur tour de biopiraterie, les representants de Phytopharm se justifient : ils croyaient les Sans « disparus ». Grace au combat de leurs defenseurs, des accords sont enfin passes. « Un premier contrat a ete signe entre les Sans et le CSIR en mars 2003, indique Roger Chenneils. Les Sans ont percu 4,5 millions d'euros d'avance. Ensuite, ils toucheront 6% des royalties sur les ventes globales des produits d'Unilever. Cela pourrait representer plusieurs millions d'euros par an.»
Le marche mondial du hoodia prend une ampleur inattendue. Les paysans sud‑africains se mettent a cultiver le cactus a grande echelle. Ils se regroupent en association. Objectif : veiller a fournir un standard de qualite pour le marche occidental. « Un second accord a ete signe en mars 2007 entre les Sans et les cultivateurs de hoodia ‑ hors plantations d'Unilever ‑, poursuit Roger Chennells. Les Sans recevront pres de 200 € par kilogramme de hoodia seche vendu. Pour cette annee, cela pourrait atteindre 12 millions d'euros. » Les royalties seront distribuees a la cornmunaute et non aux individus. « Les Sons sont extremement pauvres, precise Roger Chennelis. Ils n'ont pas l'habitude de gerer l'argent. Ces fonds serviront a l'education, a la nourriture... Nous n'avons pas encore recu l'argent mais nous preparons deja les structures pour le gerer. Nous devrons les aider a bien utiliser ces fonds. Nous craignons notamment qu'ils achetent de l'alcool... » Les Sans pourraient donc devenir millionnaires du jour au lendemain. Leur mode de vie en sera bouleverse. Cela les sauvera‑t‑il? Les cent mille derniers Sans sont en effet en danger. D'abord relegues dans une reserve, ensuite expulses de cette meme reserve apres la decouverte de gisements de diamants sur leur territoire, ils recuperent finalement leurs terres fin 2006, apres un proces retentissant en Afrique du Sud. Sans doute aussi grace a l'attribution, un an plus tot, du prix Nobel alternatif a Roy Sesana, leur representant.
Une question se pose cependant : le hoodia d'Unilever parviendra‑t‑il un jour sur le marche ? Rien n'est moins sur. Pfizer s'est casse les dents sur le P57, Unilever peine a son tour a le «mettre en boite ». Selon Trevor Gorin, les produits de regime n'apparaitront pas sur le marche avant deux ou trois ans. Or ils etaient attendus pour 2008. On en vient a se demander si seule la consommation de hoodia frais serait efficace. Ameenah Gurib‑Fakim, professeure de chimie a l'universite de Maurice, atteste : «On constate qu'il existe une synergie entre les molecules majoritaires d'un extrait et celles qui se trouvent en petite quantite dans la plante. C'est cette synergie qui fait que l'extrait marche.» C'est aussi le cas du fameux margousier, tres prise pour ses proprietes insecticides. « Nous avons isole la molecule que l'on supposait active, poursuit Ameenah Gurib‑Fakim. Apres des tests sur vingt generations d'insectes, des resistances sont apparues, la molecule etant de moins en moins efficace. Mais quand on a remis la molecule a l'interieur de l'extrait, ses proprietes insecticides n'etaient toujours pas alterees apres quatre‑vingts generations d'insectes ! Et cela, on ne peut pas l'expliquer! »
Partages douteux des benefices
L'homme moderne, qui se croit devenu tout‑puissant devant la nature, la maitrise en realite de moins en moins. Pire, il la saccage. Roberte Hamayon, specialiste du chamanisme en Siberie, rappelle la modestie des chasseurs‑cueilleurs du paleolithique. Chaque annee se deroulait une ceremonie chamanique pour negocier avec la nature la quantite de gibier qui serait chassee en contrepartie de tributs humains. Ceux qui devaient mourir durant l'annee etaient designes. Juste equilibre de l'ecosysteme. Paroxysme de la sagesse, l'homme arrive a la fin de sa vie partait seul dans la foret « se rendre » a la nature...
Aujourd'hui, nous sommes loin des chamans qui allaient collecter quelques plantes dans la foret. Un veritable vent de folie semble s'etre abattu sur l'humanite. La realite rattrape la science‑fiction. Certaines ONG permettraient a des geants industriels de pratiquer la bioprospection dans les zones qu'elles sont censees proteger. Nom : Conservation International. Designation : ONG environnementale. Signe particulier : « Leader mondial de la conservation de la biodiversite». Siege : Washington. Zone d'action : quarante pays repartis sur quatre continents. Pres de trois cents donateurs : Bank of America, Boeing, Bristol‑Myers, British Gas, Texaco, Citigroup, Coca‑Cola, Dow, Esso, Exxon Mobile, Google, McDonald's, Microsoft, Monsanto, Nasdaq Stock Market, Shell, Walt Disney... Comite de direction : Gap, Global Hyatt, BP, Intel, United Airlines, Wal‑Mart Stores, Starbucks Coffee... Conservation international (CI) gere une quarantaine de « hotspots de biodiversite », ces zones protegees de la planete choisies pour la richesse de leur flore. Chaque jour, CI etend un peu plus son rayon d'action : Guyane, Surinam, Congo, Melanesie, Micronesie, iles Salomon...
L'ONG est de plus en plus controversee : « CI est soupconnee de collaborer avec des laboratoires pharmaceutiques et des societes de biotechnologie en leur permettant la bioprospection dans les ecoregions dont elle a la charge », denonce Aziz Choudry, chercheur a l'universite Concordia (Canada) qui a longuement enquete sur les activites de CI. Dans un rapport de 2003 intitule Conservation International, le cheval de Troie, le Centre d'analyse politique et de recherches sociales et economiques du Chiapas (Capise) ecrit: « La strategie de CI consiste a recueillir des informations et a acheter de larges etendues de terres possedant un fort potentiel de bioprospection. Cela permet a l'ONG de gerer les ressources naturelles et/ou strategiques dans de nombreux pays et de les mettre a la disposition des transnationales. » Pat Mooney, d'ETC Group, confirme: « CI est reputee pour etre tres proche des grandes compagnies pharmaceutiques. » Ce qu'affirme aussi Aziz Choudry : « Au Panama, CI a pratique la "bioprospection ecologique" avec Monsanto. Au Surinam, elle a collabore avec les ethnobotanistes de Bristol‑Myers Squibb. Ils ont reussi a gagner la confiance des indigenes et des guerisseurs et ont negocie avec eux des contrats de "partage des benefices" tres douteux... » CI, bien entendu, dement : « Nous rejetons toute accusation de participation a des programmes de biopiraterie avec des transnationales !, proteste Tom Cohen, responsable des relations avec les medias pour CI. Le programme auquel nous avons participe avait pour objectif la decouverte de nouveaux medicaments et la conservation de la biodiversite tout en assurant des mecanismes de compensation aux indigenes. Grace a ce programme, des accords formels ont ete passes avec les chamans et les communautes. » On n'en saura pas plus sur les termes de ces accords... CI n'est pas la seule ONG incriminee. WWF ou The Nature Conservancy emploieraient des methodes analogues.
On retrouve CI dans les « couloirs biologiques », ces megaprojets destines a proteger la biodiversite : Congo Basin Forest Partnership, Mesoamerican Biological Corridor... Finances, entre autres, par la Banque mondiale. Le couloir biologique mesoamericain s'etend du Mexique au Panama sur 768 000 kilometres carres, soit pres d'une fois et demie la France. Il regroupe plus de 10 % de la biodiversite mondiale. CI et Pulsar, un puissant groupe mexicain de biotechnologie, y auraient installe des «stations de recherche biologique ». «Alfonso Romo, le patron de Pulsar, etait membre du comite de direction de CI jusqu'en 2001, temoigne Orin Langelle, un militant activiste. Mais apres le tapage que nous avons fait, ils ont retire son nom du comite de direction. » Pulsar, l'un des principaux donateurs de CI, pouvait ainsi prelever a son aise des ressources dans le corridor. Ce que dement l'ONG.
Par ailleurs, CI emploie les grands moyens pour surveiller la flore de la region : detection par satellite dans le cadre d'un consortium impliquant la NASA, quadrillage tres fin de la zone, missions hebdomadaires de reconnaissance a bord d'un avion de l'Usaid (US Agency for international Development), tracage de routes. Pour quelle utilisation ? On parle aussi de petrole dans le soussol... Un autre projet, « Diversite », est mene conjointement par l'Unesco et l'ASE (Agence spatiale europeenne) sur la meme zone. Objectif identique : utiliser la teledetection pour proteger la biodiversite en Mesoamerique... Ce sont les Indiens du Chiapas qui vont etre contents de se savoir surveilles d'aussi pres !
Larry Proctor et son sac de haricots font bien pietre figure a cote de ces nouveaux maitres de la nature. Reste un espoir : les Etats membres de la Convention sur la diversite biologique se sont engages a stopper l'erosion de la biodiversite d'ici a trois ans. C'est le « Defi pour la biodiversite mondiale ». Prochain episode en 2010 au Japon, a la conference des parties. Mais, selon les ONG, le consensus sera tres difficile a obtenir. Tant qu'agiront les lobbies...
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Margousier (Azaderachta indica)
Originaire d’Inde, cet arbre possede des proprietes antifongiques et insecticides. En 1990, une multinationale et le Departement americain de l'agriculture depose un brevet ‑annule en Europe‑ sur un fongicide derive graines de l'arbre empechant ainsi les populations indiennes de s'en servir pour proteger leurs cultures.
Quinoa (Chenopodium quinoa)
Cette plante, de la famille des epinards et des betteraves, etait a la base de l'alimentation des civilisations precolombiennes. Cultivee sur l'Altiplano bolivien, le quinoa etait pour les Incas une plante sacree, jusqu'a ce que les conquistadors espagnols en interdisent la culture. Apres avoir quasiment disparu, il est aujourd'hui tres prise par les amateurs de nourriture biologique et souvent presente, sous le label commerce equitable comme une alternative au riz.
Iboga (Tabernanthe iboga)
Arbuste, dont les racines possedent des effets psychotropes. Son usage est traditionnel dans certaines tribus africaines : pendant le rituel bwiti au Gabon, par exemple, le neophyte, invite a macher des racines, doit ensuite faire le recit de ses hallucinations. L'iboga a fait l'objet de plusieurs brevets americains, dont ceux de Howard Lotsof en 1985, 1986 et 1989. Ce medecin affirmait pouvoir sevrer les toxicomanes de leur dependance grace a la plante. En France, l'iboga est classe comme stupefiant depuis 1997.
Hoodia (Hoodia gordonii)
Ce cactus coupe‑faim est originaire du desert du Kalahari, entre le Botswana, la Namibie et l'Afrique du Sud. Consomme par les Bochimans depuis longtemps, plante rare et protegee par le gouvernement sud‑africain, le hoodia est convoite par les grands groupes pharmaceutiques pour ses vertus amincissantes. Brevete par le Conseil pour la recherche scientifique et industrielle d'Afrique du Sud en 1997, le composant actif du cactus a ete exploite par Pfizer, avant de passer aux mains d'Unilever. Mais le brevet europeen n'est toujours pas approuve.
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