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jeudi 5 juillet 2007

écologie économie

Institutions. La Banque mondiale revise sa doctrine sur le developpement, Le Monde, supplement special "La croissance en question", 31/05/07
Alain Faujas

La communaute des economistes internationaux est en train de reviser sa doctrine sur le developpement, qui date de pres de vingt-cinq ans. Dans les annees 1980, l'equation etait simple : il fallait favoriser la croissance du produit interieur brut des pays en developpement pour que le niveau de vie de leurs habitants s'eleve. En effet, estimait-on, pourrait alors s'enclencher un cercle vertueux de la consommation et de l'investissement capable d'assurer un enrichissement collectif, regulier et autoentretenu.
En 1989, l'economiste americain John Williamson enonca les dix commandements faits aux economies sous-developpees ou emergentes pour amorcer et alimenter cette croissance. Connus sous le nom de "consensus de Washington", ces dix preceptes s'appellent : discipline budgetaire, suppression des subventions, orthodoxie monetaire, devaluation de la monnaie, liberalisation des echanges commerciaux, liberalisation des mouvements de capitaux, privatisation, dereglementation, reforme fiscale et renforcement du droit de propriete.

Orthodoxie economique
Fondee sur une confiance absolue dans le marche, cette doctrine a apparemment reussi. En 2007 et pour la cinquieme annee d'affilee, la croissance mondiale approchera selon le FMI (Fonds monetaire international) les 5 %, renouant avec les scores des annees 1960. La Chine continuera a caracoler en tete avec plus de 10 % de croissance ; l'Inde sera juste derriere avec 8,4 %. Les continents et les regions qui ont tant besoin de ces progres seront a la fete : on annonce +6,2 % pour l'Afrique longtemps laissee pour compte et +5,5 % pour l'Amerique latine, l'Europe centrale ou le Moyen-Orient.
Pourtant, les critiques n'ont pas manque a l'egard du consensus de Washington. Mais elles commencent seulement a persuader la communaute internationale que la situation est moins rose qu'il ne semble. Le Prix Nobel d'economie Joseph Stiglitz et de nombreux autres chercheurs ont demontre que la croissance n'est pas correlee avec le respect de l'orthodoxie economique. Certes, les "dragons" Hongkong et Singapour sont exemplaires d'une liberalisation totale, mais la Coree ou le Chili - cites eux aussi pour leur reussite - ont maintenu des politiques heterodoxes, ou deficits budgetaires et protectionnisme conservaient leur place.
D'autre part, on decouvre que la croissance ne signifie pas automatiquement le developpement ou meme le reflux de la pauvrete. Le Bureau international du travail (BIT), par la voix de son directeur general, Juan Somavia, ne cesse de denoncer le maintien d'un taux de chomage mondial a plus de 6 % malgre la croissance elevee. La Conference des Nations unies sur le commerce et le developpement (Cnuced) souligne que le monde vit une croissance "sans emplois" en raison de la concurrence a outrance.
La Banque mondiale elle-meme est en passe de reconnaitre qu'elle s'est illusionnee. Fin 2006, un audit qu'elle avait commande a vivement critique une de ses etudes claironnant que "la croissance est bonne pour les pauvres", relevant que les conclusions de cette etude "etaient fragiles et incertaines". Son economiste en chef, le francais Francois Bourguignon, a declare a plusieurs reprises que les inegalites entre pays se sont accrues et que la pauvrete fait de la resistance. Son homologue du FMI, Simon Johnson, a reconnu, en avril, lors de l'assemblee annuelle des deux institutions, que la repartition des benefices de la mondialisation etait inegale.
Dans une economie en croissance, il est inevitable que les ecarts entre les pays et entre les individus s'aggravent, selon ces economistes : en situation d'acceleration economique, les agents les mieux informes et organises sont les premiers a profiter des opportunites de la croissance. Mais la suppression des filets sociaux et des interventions etatiques empeche la correction de ces desequilibres.
C'est pourquoi reapparait depuis deux ou trois ans dans les textes de la Banque mondiale, du FMI et meme de l'Organisation mondiale du commerce la necessite d'une presence publique dans le domaine des infrastructures, mais aussi de l'agriculture et de la protection sociale. L'Etat, lui aussi, est necessaire pour que la croissance se mue en developpement durable. Sinon, laissee a elle seule, elle semble ne pas y parvenir.
<http://abonnes.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-916466@51-917035,0.html>

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paysan bio producteur de framboises biologiques. passionné par mon métier. mais gêné par le fait qu'il ne procure pas un revenu suffisant pour faire vivre correctement ma famille. c'est elle la priorité,donc je vais certainement changer de métier.