Blog sur la production de framboises biologiques avec une méthode utilisant les "mauvaises herbes" comme engrais-paillage. la technique est une amélioraion du BRF:"Bois,Rameaux Fragmentés". elle nécéssite très peu de matériel donc très peu d'investissement; elle ne nécéssite pas non plus de travail de force style bêchage ou passage de motoculteur. en double-cliquant sur les photos,vous verrez mieux les détails. pour laisser un commentaire, choisir l'identité anonyme.

vendredi 28 septembre 2007

on retrouve toujours les mêmes pour bloquer les avancées positives

Un consensus se dessine en France sur une diminution des pesticides, Le Monde, 25/09/07
Gaelle Dupont

Ce sera l'un des grands debats du Grenelle de l'environnement. La France, troisieme utilisateur au monde de pesticides, peut-elle changer de cap ? Les groupes de travail sur la sante et l'agriculture, qui ont tous deux termine leurs travaux lundi 24 septembre, se sont accordes sur le principe d'un plan de reduction.
Nicolas Sarkozy lui-meme avait prevenu les agriculteurs, le 11 septembre, jugeant un tel plan "indispensable". Les modalites en sont deja vivement debattues. L'objectif de -50 % en dix ans, approuve par la majorite dans les groupes de travail, est contesté par l'industrie chimique et le monde agricole.
En 2006, quelque 70 000 tonnes de pesticides ont ete utilisees en France pour proteger les plantes des insectes ravageurs, mauvaises herbes et autres champignons, essentiellement sur les terres agricoles. Les jardiniers, les collectivites locales et les gerants de la voirie publique n'en consomment que 10 %, mais souvent a des doses beaucoup trop elevees.
Consequence de cet usage massif : des traces de produits sont presentes dans l'air, l'eau, les sols, et l'alimentation. L'institut francais de l'environnement les detecte dans plus de 90 % des rivieres et 60 % des nappes souterraines.
L'inquietude sur leur impact en termes de sante publique grandit depuis plusieurs annees. Les premiers exposes sont les agriculteurs eux-memes. Ils subissent regulierement des irritations cutanees et pulmonaires. Mais ce sont surtout les effets d'une exposition repetee qui preoccupent.
"On est arrive au taquet"
Plusieurs etudes ont mis en evidence des liens entre l'utilisation de pesticides et le developpement de cancers. Des effets neurotoxiques et des consequences sur la reproduction sont egalement rapportes.
"Ces etudes ne sont pas nombreuses, et ne sont pas toutes consensuelles, mais elles dessinent tout de meme des convergences, constate Daniel Eilstein, du departement sante et environnement de l'Institut de veille sanitaire (IVS). Elles demandent a etre confirmees. Toute la difficulte consiste a estimer l'exposition des populations concernees."
Quant a l'exposition de l'ensemble de la population, elle n'est pas mesuree avec precision. En effet, si leur presence dans l'eau et l'alimentation est suivie et reglementee, les concentrations dans l'air ou les sols ne sont pas mesurees. Et l'effet cumulatif de contacts repetes a faible dose n'est pas connu, pas plus que l'impact de la synergie entre les produits.
Defendant bec et ongles ses produits, l'industrie chimique met en avant les efforts deja realises. "Les quantites utilisees ont baisse de 40 % entre 1999 et 2000, on est arrive au taquet", affirme Jean-Charles Bocquet, directeur de l'Union des industries de la protection des plantes.
L'indicateur est cependant contesté, car meme si leurs dosages diminuent, les produits restent aussi actifs.
Dans le monde agricole, personne ne se pose en ardent defenseur des pesticides. "Il faut que l'opinion comprenne qu'on ne les utilise pas pour le plaisir, mais parce qu'on ne peut pas faire autrement, s'irrite Pascal Ferey, responsable de l'environnement dans le syndicat agricole majoritaire, la FNSEA. On nous demande le zero defaut."
Les pesticides, dont l'usage a ete encourage par l'Etat pendant des decennies afin de produire plus, sont devenus l'un des piliers des exploitations agricoles. Une baisse drastique de leur consommation ne peut avoir lieu sans un bouleversement des pratiques.
Manque a gagner
"Nous sommes les premiers a vouloir reduire les quantites, mais il faut une approche transversale, explique Francois Lucas, president de la Coordination rurale. Nous devons avoir les moyens de cultiver autrement, de refaire des assolements, d'experimenter des melanges de varietes."
"Il faut agir sur le systeme productif dans sa globalite, pas seulement sur l'un de ses elements", confirme l'ingenieur agronome et economiste Michel Griffon.
La position de l'ecologiste Francois Veillerette, specialiste de ces questions, n'est pas si eloignee. "Fixer un objectif de baisse, comme l'ont fait le Danemark ou la Suede, est indispensable, mais il faut aussi definir les moyens d'y parvenir et compenser l'eventuel manque a gagner pour les producteurs", explique-t-il.
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Nicolas Hulot appelle a la mobilisation citoyenne
Nicolas Hulot est de retour. Dans une lettre envoyee, mardi 25 septembre, aux 750 000 signataires de son Pacte ecologique, il demande a tous de "se mobiliser" et de participer a la consultation nationale qui sera lancee apres la publication, jeudi 27 septembre, des principales propositions elaborees par les groupes de travail thematiques reunissant l'Etat, les collectivites locales, les associations, le patronat et les syndicats.
Meme si les responsables de sa fondation ont activement participe aux debats, l'animateur a ete le grand absent de cette premiere phase de discussions.
Nicolas Hulot detaille plusieurs mesures "structurantes", pour lesquelles il mettra tout son poids dans la balance dans la negociation finale fin octobre : la contribution climat-energie, le basculement des aides agricoles vers la qualite, la creation d'un reseau ecologique national, l'education a l'environnement.
<http://www.pacte-ecologique.org/observatoire/grenelle-environnement.php>
<http://abonnes.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-959153,0.html>

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Qui êtes-vous ?

paysan bio producteur de framboises biologiques. passionné par mon métier. mais gêné par le fait qu'il ne procure pas un revenu suffisant pour faire vivre correctement ma famille. c'est elle la priorité,donc je vais certainement changer de métier.