OGM : Greenpeace marque un champ "illégal"
Le 5 septembre 2007, dans le Gers, Greenpeace marque avec une colorant alimentaire une parcelle de maïs transgénique illégale.
L'organisation écologiste a répandu mercredi matin du colorant alimentaire sur une parcelle de maïs transgénique non répertoriée.
Elle compte porter plainte pour mettre l'Etat face à ses responsabilités.
Matthieu DURAND - le 05/09/2007 - 12h48
Une vingtaine de militants de Greenpeace a marqué "avec du colorant alimentaire rouge" ce mercredi matin "un champ de maïs transgénique illégal" à Bézéril dans le Gers, selon l'association écologiste. "Ce champ ne figure pas sur le registre public du Ministère de l'Agriculture, contrairement à la règlementation en vigueur, précise Greenpeace. Officiellement, le canton de Samatan est vierge de toute parcelle OGM." L'opération vise à "mettre l'Etat face à ses responsabilités", explique à LCI.fr Magali Ringoot, chargée du dossier OGM au sein de l'ONG. "Le registre public [sur lequel doit figurer toute parcelle d'OGM cultivée en France, NDLR] n'est pas respecté, assure-t-elle. Plus de 19.000 hectares de parcelles OGM y figuraient en juillet ; aujourd'hui, on en est à 23.000 : on n'arrive pas à avoir de chiffres exacts".
Cultures "incontrôlables"
La découverte de ce champ illégal prouve, selon la militante, que "les cultures de maïs OGM sont incontrôlables". Elle souligne que "l'exploitant a reconnu que sa parcelle contient des OGM". Dénonçant un "vrai vide réglementaire" sur cette question - Magali Ringoot parle de "Far Sud-Ouest" -, l'organisation compte porter plainte auprès du procureur de la République d'Auch et demande à l'Etat "d'imposer un moratoire sur les cultures d'OGM en France". Contactée par lci.fr, la préfecture du Gers a fait savoir que les services de l'Etat avaient aussitôt demandé au Service de Protection des Végétaux, dépendant de la Direction régionale de l'Agriculture et des Fôrets, de vérifier si ce champ était ou non un champ OGM commercial. La réponse est attendue dans la journée. De son côté, l'épouse du propriétaire du champ a déclaré à l'Afp être "dans la légalité" après avoir fait sa déclaration à la société semencière Pioneer.
Sur place, huit des militants, des Allemands, des Français et des Espagnols, ont été interrogés durant une heure dans les fourgons de gendarmerie en tant que témoins à la demande du procureur de la République d'Auch. Il n'y aurait pas eu d'incident particulier au cours de l'opération. L'agriculteur se serait dans un premier temps "jeté sur quelques militants" avant de se calmer, précise Magali Ringoot.
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