Blog sur la production de framboises biologiques avec une méthode utilisant les "mauvaises herbes" comme engrais-paillage. la technique est une amélioraion du BRF:"Bois,Rameaux Fragmentés". elle nécéssite très peu de matériel donc très peu d'investissement; elle ne nécéssite pas non plus de travail de force style bêchage ou passage de motoculteur. en double-cliquant sur les photos,vous verrez mieux les détails. pour laisser un commentaire, choisir l'identité anonyme.

jeudi 27 décembre 2007

http://yurtao.canalblog.com/

je veux dire mon émotion à la lecture du post imagé du 24 Décembre 2007

"Si la honte pouvait être bue, nous serions tous, ce soir, ivres morts."

mercredi 26 décembre 2007

les SDF et les DEFIBRILLATEURS

ça fait presque un an que l'idée nous est venue.
c'était au moment de la première manifestation de SDF à Paris.

Nous savons que 50 000 personnes meurent chaque année de crise cardiaque.

Nous savons qu'il n'y a pas assez de gens formés au secourisme en France.

Nous savons que,par obligation, les SDF font la manche dans les rues les plus fréquentées et presque toujours aux mêmes endroits.

l'idée est de FORMER LES S.D.F.(volontaires) au secourisme et ,s'ils sont demandeurs,de leur donner la responsabilité d'un défibrillateur.

la formation dure 10 heures.
elle est donnée par des formateurs assermentés(pompiers professionnels)
elle forme aux gestes de premiers secours et à l'utilisation du défibrillateur
elle est diplômante car l'élève reçoit un diplôme de secouriste.

le but est:
-essayer de sauver des vies
-transformer la représentation des SDF pour la population
en changeant leur image de "parasites" en image de sauveurs potentiels.
-transformer la représentation des SDF pour eux-même
sauver des gens est extrêmement valorisant et peut donner envie de se réinsérer dans la société.

pour certains SDF,avoir un diplôme sera une première.
avoir en plus un diplôme au service de la VIE
et pas seulement au service d'un statut économique:celà lui donne une VALEUR particulière.

pour développer cette idée,
-je me suis rapproché d'associations
MAIS je trouve que ce projet stagne:tout le monde s'est investi dans le problème majeur du logement et il n'y a plus trop de place pour le reste:
seuls quelques SDF ont été formés à Grenoble et aux dernière nouvelles,ils n'ont pas reçu de défibrillateur...
-j'ai suivi la formation de secouriste (dernière version)pour être bien sûr qu'elle est adaptée aux besoins:
C'est pile-poil ce qu'il faut.


je tiens à préciser que le but n'est pas de laisser les SDF dans la rue.
le but est de les revaloriser dans une société de plus en plus déshumanisée.

le diplôme de secouriste donne directement accès à certains emplois.

en finançant la formation de SDF secouristes,les villes peuvent sauver des vies parmi leurs concitoyens:
une personne ressentant un malaise n'importe où en ville pourra envoyer quelqu'un dans la rue marchande chercher un SDF qui saura immédiatement comment il faut intervenir.


pour l'instant,le modèle que les villes veulent mettre en place est
COMPLETEMENT DESHUMANISE:

quand les appareils auront été vandalisés,on arrêtera l'expérience en se disant que c'était une mauvaise idée....

et les gens continueront à mourrir de crises cardiaques alors qu'on aurait pu en sauver.

http://videos.tf1.fr/infos/media/jt/0,,3663866,00-caen-met-disposition-defibrillateurs-dans-rue-.html

si vous avez des idées,des remarques concernant ce projet,
si vous entrevoyez un moyen de le faire avancer,
n'hésitez pas à laisser un commentaire ou à diffuser cet appel sur vos blogs

merçi

pascal

autres constructeurs drômois

Marie et Jérome construisent leur maison à Saint-donat sur l'herbasse.
leur blog:

http://brinsdepaille.blogspot.com/

vous y trouverez aussi l'adresse de leur ancien site

dimanche 23 décembre 2007

la lueur d'espoir



Pourtant,au millieu de la tempête on apperçoit quelquefois une lueur d'espoir


(merçi Nadine,photo du 7 decembre 2007)
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le PS



(merçi Nadine)

c'est comme ça que je me représente le PS

il a prévu de pouvoir se mouvoir dans les sables mouvants de la politique
donc il s'est équipé de gens gonflés
il a même prévu une place DERRIERE pour les petits copains de la gauche

il a JUSTE OUBLIE où il va ...

résultat:il n'ira nulle part ...
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photo mur porteur paille

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shéma mur porteur en paille

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murs porteurs en paille

La paille sans la poutre ! Construire une maison en paille sans ossature bois

Cela peut étonner... mais il est possible de construire des maisons en bottes de paille sans aucune autre structure ou support pour porter le poids de la toiture. Les maisons en paille les plus vieilles au monde ont été construites ainsi, au Nebraska, à la fin du XIXème siècle. Depuis lors, cette méthode de construction, où les bottes de paille, empilées en quinconce portent la toiture, est appelée la technique « Nebraska » ou « murs porteurs ».
Il faut savoir qu’il y avait très peu de bois et d’argile dans cette région des Grandes Plaines. Les pionniers ne pouvaient donc pas construire, en bois, terre et paille, selon leurs habitudes. Les hivers rigoureux, le manque de matériaux de construction et la disponibilité de ce nouveau produit (la paille bottelée) les ont donc incités à innover et mettre au point une technique très efficace, adaptée à la situation locale. Il était alors encore commun de réunir tous ses voisins et cousins pour bâtir ensemble (rapidement), avec ce qu’on appellerait aujourd’hui « de la main d’oeuvre non qualifiée ».
Une méthode toujours vivace
Aujourd’hui, la plupart des maisons en paille sont construites avec une structure en bois car ce squelette permet de construire d’abord le toit et de contreventer la structure de façon à ce que les murs ne risquent pas de se coucher. Les bottes de paille, plutôt considérées comme simple isolant et surface d’accroche pour l’enduit, peuvent ainsi être mises en place sous abri. Cette méthode donne également plus de liberté architecturale et la tenue de la structure est facile à calculer (par le charpentier ou le bureau d’étude).
Cela dit, la construction en murs porteurs est toujours pratiquée car elle aussi a ses avantages. Comme le dit Barbara Jones d’Amazon dans son livre « Building with straw bales » :
« ... Cette méthode de construction est la plus simple et la plus plaisante. Elle nécessite peu de savoir faire... et est très accessible... La réalisation d’un travail en équipe est une des principales différences entre cette méthode de construction et toutes les autres. »
Légende :
Cette adaptation d’une image du livre de Barbara Jones « Building with straw bales » est extraite du livre « Bâtir en Paille » d’André de Bouter
La construction d’un mur porteur
Les bottes sont posées sur la lisse basse qui est elle-même fixée sur le soubassement ; une barrière d’étanchéité est placée entre les bottes et la maçonnerie afin de protéger la paille contre l’humidité du sol. Sur le schéma, la bâche imperméable est posée de façon à ce que le soubassement puisse être drainé. Les bottes sont montées à joints décalés (comme les grosses briques) et on accorde une attention particulière aux angles, comme autrefois pour la construction en moellons. Le but est de créer une bonne liaison entre les différents murs en croisant les bottes de paille dans les coins.

Le "Esserhof" de Norbert & Barbara à Lana, Suisse, 2006. Quatre gîtes en grosses bottes réalisés par l’équipe d’architectes Werner Schmidt & Margaretha Schwarz. Un mariage réussi du moderne et du naturel. Un design simple, efficace et luxueux à la fois.
Sur le mur en bottes de paille, on place une sablière (ou chaînage) qui améliore encore la stabilité du bâtiment : avant que la sablière ne soit posée, les murs bougent encore beaucoup. Ensuite, la sablière est fixée aux fondations pour que le toit ne s’envole pas, en cas de grand vent. Sur le schéma, des « broches » en noisetier, font aussi office de corset. C’est une alternative plus laborieuse que les petites sangles souvent utilisées, mais elle a l’avantage de donner plus de rigidité au mur. Sur ce chaînage, on pose la charpente de façon à ce que les charges soient bien réparties. Ensuite les murs seront compressés par le poids de la toiture et il faudra attendre que ce tassement s’arrête avant de pouvoir enduire. Normalement il s’agit de quelques semaines. Ensuite, après avoir « rasé » les murs pour garantir une bonne accroche, on applique trois couches d’enduit. Tout le monde ne peut (ou ne veut) attendre plusieurs semaines et aujourd’hui on utilise souvent des systèmes de pré-compression, permettant de commencer à enduire tout suite après la réalisation du mur.
Quelques variantes
L’avantage technique indéniable des murs porteurs est d’éviter le « conflit » entre l’isolant et la structure (les poteaux, et surtout, le contreventement). Avec ce système, l’isolant EST la structure. Une solution hybride se développe en ce moment avec des poteaux un peu moins hauts que le mur en paille. Placés de chaque côté des ouvertures, ils facilitent leur pose. Après le montage des murs en paille, la sablière est appuyée en force sur ces poteaux par un système de pré-compression (tiges filetées par exemple).
De plus en plus de murs porteurs sont réalisés avec des grosses bottes. Les murs étant plus épais, ils sont encore plus isolants et peuvent prétendre à la construction de maisons passives. Pour un mur de paille de 80 cm d’épaisseur, la résistance thermique (R) est estimée à 10 ; pour un mur de paille de 40 cm, à 6. En comparaison, un monomur terre cuite possède une valeur R = 3. Ces « big bales », comme on les appelle aussi, sont plus larges, mais aussi d’une densité plus élevée que leurs petites soeurs (dites « de moyenne densité ») et permettent des murs plus solides. L’architecte Werner Schmidt** en Suisse, construit cette année une maison de 3 étages en murs porteurs avec ces grosses bottes. Elles nécessitent une grue ou un chariot élévateur, l’auto-construction fait plus souvent appel aux petites bottes.
Une autre idée ingénieuse et originale vient du Danemark où le toit est parfois construit sur des cales posées... par terre ! C’est bien plus simple, rapide et moins dangereux que de travailler en hauteur. Quand les murs et la toiture sont tous les deux prêts, ce « chapeau » est hissé sur les murs par une grue. C’est vrai, la construction des murs porteurs est un savoir-faire que tout le monde, ou presque, peut s’approprier. Ceci dit, il est toujours conseillé, avant de lancer la construction de son château de rêve, de bien se former, de s’entraîner en construisant un petit bâtiment (genre abri de jardin/garage) et aussi de se faire entourer par des professionnels quand l’ampleur et la technicité du projet dépassent ses capacités.
Et comme prévient un slogan d’Amazon Nails : « Attention ! La construction en bottes de paille (porteuses) peut complètement transformer votre vie. Et cela peut être très plaisant ! »
Avantages et inconvénients de la construction en murs porteurs
Avantages :
Une méthode de construction simple et accessible
Facile à concevoir par les non professionnels en suivant des règles de base abordables.
Possibilité de conceptions variées, depuis la maisonnette jusqu’à la maison avec étage (2), en suivant une approche « étape par étape » simple.
Courbes et arrondis sont faciles à obtenir avec peu de dépenses supplémentaires.
Idéale pour les auto-constructeurs par sa simplicité, sa facilité de conception, son accessibilité et son faible prix.
La paille permet une grande souplesse et les erreurs peuvent être rectifiées pendant la construction.
De nombreuses formes architecturales sont possibles
C’est rapide !
Inconvénients :
La paille doit être gardée au sec pendant toute la durée de la construction jusqu’à ce qu’elle soit recouverte d’enduit. Cela peut s’avérer très difficile pendant la construction d’un grand bâtiment ou si le chantier s’éternise.
Les ouvertures pour les portes et fenêtres ne doivent pas dépasser 50% de la surface d’un mur.
Les bottes doivent être denses, de qualité constante et bien mises en place car ce sont elles (et l’enduit) qui portent les charges et qui assurent la résistance au vent et aux tremblements de terre
* La conception et construction de maisons en murs porteurs avec étage, avec des petites bottes de paille, n’est (à mon avis) pas conseillée aux débutants.
Littérature conseillée :
"Petite Botte de Paille - maisons naturelles : projets et conceptions"Traduction française par Odile Bruder de "Small Strawbale", 212 pages, par Bill Steen, Athena Swentzell Steen et Wayne J. Bingham - Edité par La Maison en Paille & Goutte de Sable, 2007Disponible sur www.lamaisonenpaille.com et en librairie
« Bâtir en Paille - Guide pratique de la construction en bottes de paille, les enduits en terre & chaux » Par André de Bouter - Edité par La Maison en Paille, 2004 - Disponible sur www.lamaisonenpaille.com et en librairie
« Construire en Paille Aujourd’hui »Par Astrid & Herbert Gruber - Edité par Terre Vivante, 2003 - www.terrevivante.org
Sur la toile :
Les contacts et la documentation sur la construction en paille www.lamaisonenpaille.com
Le Réseau Français de la Construction en Paille www.compaillons.fr
Le site d’Amazon Nails www.strawbalefutures.org.ukDes images et une vidéo d’un mobile home en paille sur http://www.homegrownhome.com
Les réalisations en grosses bottes de l’architecte Werner Schmidt**
http://www.atelierwernerschmidt.ch/realisiert.html et http://www.esserhof.com/en/strohballenhaus.html
** L’architecte Suisse Werner Schmidt à déjà réalisé plusieurs bâtiments utilisant des grosses bottes en mur porteur.
Texte : André de Bouter, La Maison en Paille. Photos : Amazon Nails et Werner Schmidt Article publié dans Habitat Naturel n°16 – septembre octobre 2007 – www.habitatnaturel.fr
Habitat Naturel

samedi 22 décembre 2007

et hop,vous voulez un autre socialo qui bouffe à tous les ratteliers et au nom de la résistance en plus...?

http://www.arnaudmontebourg.fr/web/nav/article.php?id=336&rub=13

ah,elle est belle la résistance...

elle est belle la France.

ségo m'a énervé.la politique socialiste:t'as un problème?je me fous de toi,je m'en fous de ta voix


Vincent PEILLON à l'écoute
envoyé par jack51

écologie= nouveau marché solvable.Salauds de pauvres qui ne se sentent pas concernés...

Les Francais trient leurs dechets mais achetent peu de produits "bio", Le Monde 15/12/07
F. Ch.

L'environnement devient une preoccupation de plus en plus consensuelle", mais "l'ecart entre la sensibilite des individus pour l'environnement, les efforts qu'ils declarent etre prets a faire et ce qu'ils font reellement" perdure.
Telles sont deux des conclusions de l'etude sur "Les pratiques environnementales des Francais en 2005" de l'Institut francais de l'environnement (IFEN), rendue publique vendredi 14 decembre, et realisee avec l'Institut national de la statistique et des etudes economiques (Insee), l'Agence de l'environnement et de la maitrise de l'energie (Ademe) et le ministere de l'ecologie, du developpement et de l'amenagement durable.
Les questions "emblematiques des pratiques ecologiques" posees pour cette enquete sont les memes que celles posees lors de celle de 1998, ce qui permet de mesurer l'evolution des comportements. Parmi les "gestes verts", le tri des dechets est "entre dans les habitudes" : plus de 70 % des menages affirment trier regulierement verre, piles et emballages. Alors qu'en 1998, ils n'etaient que 64 % a trier le verre et 36 % les vieux papiers. La mise en place de dispositifs de collecte selective par les municipalites a manifestement contribue a accelerer ce mouvement.
Le souci d'economiser l'eau et l'electricite comme le fait d'eteindre son televiseur en mode "arret" plutot qu'en mode "veille" progressent aussi. Six menages sur dix declarent prendre en compte la consommation d'energie lors de l'achat d'un appareil electromenager.
En revanche, l'etude de l'IFEN revele que "l'achat de produits issus de l'agriculture biologique ou l'equipement d'une part importante des luminaires du logement en ampoules basse consommation sont mises en oeuvre par un nombre limite de menages". Seulement 34 % d'entre eux declarent faire ce genre d'achats. Selon les auteurs de l'enquete, "la question du surcout de ces produits en est probablement une des raisons".
L'IFEN a aussi cherche a mesurer l'influence de l'habitat et du milieu socio-economique. "On constate que les plus assidus sont les 40-50 ans, qui ont des enfants et habitent une maison", explique Alexis Roy, sociologue et auteur de cette etude. La maison individuelle (56 % du total des logements en France) incite davantage que l'appartement au tri selectif. Les Parisiens et les habitants des centres-villes sont particulierement mauvais eleves. Paradoxalement, pourtant, habiter une maison a la campagne entraine une dependance accrue a la voiture et une consommation energetique par habitant plus importante : un habitant de la peripherie emet deux a trois fois plus de CO2 qu'un habitant du centre-ville. Les personnes agees de 15 a 30 ans vivant seules et les familles monoparentales sont celles qui ont le moins modifie leur comportement.
Le revenu influe aussi sur les pratiques environnementales. Au-dessous de 800 euros mensuels, les preoccupations environnementales ne sont pas prioritaires.

Les menages situes dans le haut de l'echelle sociale sont ceux qui adoptent le plus de gestes favorables a l'environnement. Meme s'ils sont par ailleurs les plus equipes en appareils electromenagers, consommateurs d'energie.


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Six comportements par rapport a l'environnement
L'IFEN a classe les Francais en six categories, en fonction du nombre de leurs pratiques environnementales sur les 14 retenues par cet organisme.

-Tres engages pessimistes : maries, retraites, plutot ages, peu diplomes, logements de taille moyenne, proprietaires en ville. Nombre de pratiques : 9,1 en moyenne.
-Tres engages optimistes : ages, retraites, maries ou veufs, peu diplomes, proprietaires, logements de grande taille. Nombre de pratiques : 8,8.
_Plutot impliques pessimistes : revenus eleves. Nombre de pratiques : 8,9.
_Plutot impliques optimistes : hommes, plutot ages, retraites, maries, proprietaires a la campagne en Ile-de-France, logements de grande taille. Nombre de pratiques : 8,4.
_Interesses non impliques pessimistes : jeunes, plutot des femmes, celibataires, etudiants, diplomes, locataires ou en accession a la propriete, logements de petite taille en ville. Nombre de pratiques : 6,7.
_Pas concernes : jeunes, faibles revenus, locataires, celibataires, etudiants ou chomeurs, peu diplomes, urbains. Nombre de pratiques : 6,7.
<http://abonnes.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-990260@51-946550,0.html>

ségo est venue se faire de la PUB sur le dos des EX-salariées de Jourdan.à la veille de Noël,AUCUN SCRUPULE

Madame Royal,
ou sont passés les 30 millions d'Euros qui étaient destinés à ammortir la chute pour les ouvrier(e)s ?
commune socialiste
communauté de commune dirrigée par les socialistes
conseil général socialiste
conseil régional socialiste.

DSK aussi était venu se faire de la PUB chez Reynolds.
le résultat pour les ouvrier(e)s a été NUL,
NUL,NUL,NUL,NUL,NUL,NUL,NUL,NUL,NUL,NUL,NUL,NUL,NUL,

joyeux Noël,madame Royal,
et à vos enfants aussi.
leur mère a la chance d'avoir un bon travail:
PROFITEUSE DE LA MISERE DES PAUVRES.



Elle est arrivée comme prévu à 16 heures précises. Prenant soin de patienter quelques instants supplémentaires dans la voiture du président du conseil général, Didier Guillaume. Quelques minutes pour être "raccord" avec le mini-bus et la nuée de journalistes parisiens venus couvrir l'évènement.
Caméras et micros en place, Ségolène Royal a alors grimpé les marches de l'escalier boulevard Voltaire. Là où l'attendaient les salariés et de nombreux élus romanais et péageois. « Je suis en solidarité avec votre souffrance, votre détresse », dira-t-elle aussitôt en s'adressant au délégué CGC Gilles Apoix qui lui servira de guide, avec René Randa, l'ancien directeur des opérations sur le site...
"Je dis aux salariés de rester debout"
Le ton était donné. L'ancienne candidate socialiste aux présidentielles était ici « pour être utile, pour donner un éclairage sur un outil de travail en ordre de marche ». Et d'ajouter plus tard dans l'atelier de piquage : « C'est insoutenable de voir des financiers dépecer une entreprise, ça suffit... ». Ségolène Royal va ensuite prendre le temps de s'entretenir avec chaque membre du personnel.
Celles et ceux qui sont venus cet après-midi « pour la voir d'abord », mais aussi « voir ce qu'elle va dire ». Il y a là, au fil des salles et ateliers, les 148 salariés romanais de Jourdan. Des employés qui s'accrochent à un infirme espoir, malgré la liquidation prononcée lundi et les lettres de licenciements annoncées pour la fin du mois... Et si cette venue pouvait changer le cours des choses ?Ségolène Royal écoute, se fait expliquer les étapes de la fabrication par les ouvriers. Elle questionne beaucoup. Depuis combien de temps êtes-vous chez Jourdan ? Qu'avez-vous eu comme formation ?... Avec souvent un petit mot de réconfort, surtout face aux employées au regard embué de larmes. Celles et ceux aussi qui sont révoltés: « C'est impensable que tout cela disparaisse !» lui dira une salariée.
«Briser le silence» par caméra interposée
Une heure trente plus tard, à l'étage du bâtiment, avec les membres du comité d'entreprise et devant la cohorte de journalistes, Ségolène Royal dira combien elle a trouvé cette visite « émouvante, poignante ». Là, dans la salle des collections, elle dira son espoir que sa « venue fasse bouger les choses », déplorant encore« les destructions sociales sont d'autant plus rapides qu'elles se font dans le silence !».Ségolène Royal était donc venue pour « briser le silence », apporter « un soutien médiatique », car selon elle : « tant qu'on est dans le mouvement, il y a de l'espoir ». Elle aura encore cette formule : « Mon statut de femme politique et ma venue ici peuvent peut-être faire bouger les choses, et je dis aux salariés de rester debout !». Reste maintenant à savoir si un industriel "sérieux" sera sensible à l'appel ?
En terre romanaise, on se réserve bien de tout pronostic...
Maryse SCHOON-GAYETParu dans l'édition 26C du 21/12/2007

extrait de l'article de libé:

Ségolène Royal s’engouffre au milieu des lignes de production à l’arrêt. Où beaucoup ne nourrissent guère plus d’espoirs. Agnès, salariée : «On nous a tellement menés en bateau... Personnellement, j’ai pas envie d’y croire.»
Un employé l’interpelle : «Madame Royal, pourquoi vous êtes pas venue avant ?» Et l’intéressée de répliquer, sentimentale : «Quand j’ai vu les lettres de licenciement que les salariés recevront entre Noël et le jour de l’An, j’ai trouvé ça atroce. Ça m’a révoltée.»
Pragmatique, Marie, déléguée CGT, mesure l’intérêt de la visite : «Elle nous utilise, mais on l’utilise aussi.»
Une mise en pratique du «donnant, donnant», cher à l’ex-candidate ?

BRAVO BOTANIC.si Botanic le fait,les autres qui continuent à polluer sont pleinement RESPONSABLES de leur choix.6 000 tonnes!

Janvier 2008 : suppression totale des engrais et pesticides chimiques des magasins Botanic,

Actualites News Environnement, 12/12/07
Pierre Melquiot

Janvier 2008 verra la suppression totale des engrais et pesticides chimiques de tous les magasins botanic. 75 000 tonnes de pesticides sont pulverisees chaque annee, ce qui place la France en tete des utilisateurs de pesticides en Europe


Janvier 2008 signera la suppression totale des engrais et pesticides chimiques de tous les magasins botanic.

Selon Botanic, 75 000 tonnes de pesticides sont pulverisees chaque annee en France, ce qui place les Francais en tete des utilisateurs de pesticides en Europe, avec des consequences directes sur l’environnement (pollution des eaux, du sol et de l’air) et la sante (risque de cancer, de baisse de la fertitilite, de developper des maladies neurodegeneratives de type Alzheimer).
Les jardiniers representent 8% de la consommation globale des pesticides, un chiffre tres important au regard de la surface utilisee pour ce type de pratiques. De plus, le jardinage amateur est un loisir. Par consequent, les jardiniers n’ont generalement pas de formation specifique sur ces produits, contrairement aux agriculteurs : ils se protegent rarement lors de l’utilisation de pesticides et ils les sur-dosent bien souvent.


A la demande de botanic, une etude a ete menee en 2006 par le MDRGF sur les pesticides autorises en jardinage. Celle-ci a revele qu’un nombre important de ces produits contenait des matieres actives toxiques ou nocives pour la sante (molecules classees possiblement cancerigenes, toxiques pour la reproduction, neurotoxiques…) avec des risques sur l’environnement (pollution des eaux, impact sur la faune et la flore…).
Cette etude, dont la methodologie a ete validee par Andre Picot - professeur de toxicologie au CNRS - a motive botanic a prendre cet engagement volontaire de suppression des engrais et pesticides chimiques de ses magasins.
Apres avoir ouvert ses 3 premiers magasins en version « zero pesticide chimique » en
2007, botanic generalisera donc le principe sur tous ses magasins. A compter du 1er janvier 2008, les 55 magasins francais botanic seront donc tous exempts d’engrais et de pesticides chimiques de synthese.
Cette demarche est plus que jamais soutenue par un programme de formation d’envergure impliquant les equipes en magasins a promouvoir les pratiques du jardinage ecologique ainsi qu’un cycle d’ateliers pedagogiques destine aux clients afin qu’ils decouvrent une autre philosophie du jardinage, fondee sur des gestes et un imaginaire differents.
En 2007, l’enseigne avait procede au retrait des produits chimiques de la vente en libre service visant a orienter les clients sur d’autres alternatives de produits. Elle avait aussi procede a l’extension de la gamme « eco-jardinier » a plus de 1000 references, et integre le collectif Ortie & Cie qui milite pour faciliter la mise sur le marche de solutions alternatives aux pesticides chimiques.

2008 verra donc la suppression des engrais et pesticides chimiques de tous les magasins botanic et la poursuite du dispositif de formation des equipes en magasins et des ateliers pedagogiques a destination des clients.
<http://www.actualites-news-environnement.com/13660-2008-suppression-engrais-pesticides-chimiques-botanic.html>

jeudi 20 décembre 2007

exemples de maisons en paille,chouette,non?

phyto-épuration hors-la-loi

l'élevage industriel.l'horreur et la réalité est à partir de 3 minutes sur la vidéo.

41% de la population active se trouverait en situation"d' EMPLOI INADEQUAT"

Chiffres du chômage : le vrai débat

Le Monde, 10 Octobre 2007

Pierre Concialdi,, Réseau d'alerte sur les inégalités ; Jean-Pierre Guenanten, Mouvement national
des chômeurs et précaires ; Julie Herviant, CGT-Insee ; Sylvette Uzan-Chomat, SNU-FSU-ANPE,
tous les signataires sont membres du collectif Les autres chiffres du chômage.

Face aux soupçons, il est urgent de construire un nouvel indicateur du marché du travail
La controverse sur les chiffres du chômage toucherait-elle à sa fin ? Suite à un rapport des
inspections des finances et des affaires sociales, l'Insee et la direction de l'animation de la recherche,
des études et des statistiques (Dares) ont décidé de renoncer à publier chaque mois un taux de
chômage au sens du Bureau international du travail (BIT). En effet, son évolution mensuelle reflétait
celle du nombre de demandeurs d'emploi inscrits à l'ANPE, donnée dont la signification n'est plus
assurée. L'Insee a annoncé qu'il publiera à l'avenir chaque trimestre un taux de chômage fondé sur
les seules données de son enquête emploi, calculé en utilisant les méthodes recommandées par
l'Office européen de statistique (Eurostat).
Depuis décembre 2006, rassemblés dans le collectif Les autres chiffres du chômage, nous
dénoncions la dérive des chiffres de l'ANPE, dont la baisse reflétait davantage, selon nous, une
gestion de plus en plus agressive des listes de demandeurs d'emploi qu'une réelle diminution du
chômage
. MM. Borloo et Villepin juraient n'avoir pas touché au thermomètre et nous accusaient
d'être une poignée d'agitateurs. Aujourd'hui les décisions prises confirment le bien-fondé de nos
critiques et rejoignent certaines de nos propositions.
Pour autant, on aurait tort de croire la situation assainie. La réforme annoncée des indicateurs du
chômage, très technique, apparaîtrait à juste titre comme une manipulation
aux yeux de l'opinion
publique, si l'on procédait à un changement de thermomètre sans avoir reconnu l'ampleur exacte de
la déformation due au précédent instrument de mesure. Le rapport des inspections évoque un chiffre
« nouvelle méthode » qui s'établirait à 8,2 %, très proche du taux officiel de 8 % fin juillet.
C'est un rideau de fumée : le changement de mode de calcul prôné pour s'aligner sur Eurostat suffit à
lui seul à faire baisser sur le papier le taux de chômage d'environ 1 point. L'Insee et la Dares doivent
s'interdire pour l'instant de bouleverser les modes de calcul et reconnaître que, sur les deux dernières
années, la baisse affichée de 2 points (de 10 % à 8 %) du taux de chômage officiel en France
métropolitaine était exagérée. Il faut assumer que le taux de chômage se situe aujourd'hui à 9 %,
comme l'indique l'enquête emploi de l'Insee pour le second trimestre. Cela permettra aussi d'en finir
avec les proclamations mensongères, encore entendues récemment, sur le « plus bas niveau de
chômage depuis 1982 ».
Malheureusement, la précipitation avec laquelle l'Insee et la Dares ont annoncé la mise en oeuvre,
sans aucune concertation, de toutes les recommandations du rapport des inspections, montre que les
directions de ces organismes n'ont tiré aucune leçon de leur désastreuse gestion de cette affaire.
Depuis juin, un groupe de travail du Conseil national de l'information statistique (CNIS), présidé par
M. de Foucauld, a commencé à travailler sur les statistiques de l'emploi, du chômage, de la précarité
et du sous-emploi. Ce groupe, auquel participent des experts et des représentants des partenaires
sociaux et des associations (dont nous-mêmes), doit pouvoir mener le débat à son terme. L'Insee et
la Dares doivent attendre ses conclusions avant toute modification dans le mode de calcul du
chômage BIT.

Pour nous, cette question du taux de chômage, si elle est la plus médiatisée, n'est pas la plus
fondamentale. Depuis vingt ans, au-delà de ses fluctuations conjoncturelles, le taux de chômage
oscille autour du même niveau, 9 % à 10 %. Le ralentissement économique qui pointe va
interrompre sa baisse, pourtant récente et limitée. Mais l'essentiel des changements du marché de
l'emploi se joue ailleurs : dans le développement continu et insidieux de la précarité. Les emplois à
durée limitée (CDD, intérim, stages), bien sûr, mais aussi les emplois à bas salaires, les emplois
sous-qualifiés par rapport aux compétences de leurs titulaires, les emplois néfastes pour la santé. La
précarité, des contrats, des revenus, des carrières et de la santé au travail, est de plus en plus
répandue.

Nous l'avons chiffrée à l'aide d'un travail original sur les données des enquêtes emploi depuis 1990 :
selon nous, en 2005, 11,4 millions de salariés, soit 41 % de la population active, se trouvaient en
situation « d'emploi inadéquat » au sens du BIT ;

c'est-à-dire d'un emploi qui ne permet pas de vivre décemment, de prévoir l'avenir, de préserver ses compétences et sa santé.
Cette proportion augmente depuis quinze ans.

Nous ne prétendons pas que ce chiffrage soit à prendre ou à laisser. Mais le débat doit avoir lieu.
Dans les semaines et mois qui viennent, il faut que les diverses propositions des acteurs sociaux et
gouvernementaux se confrontent, au CNIS et ailleurs, avec l'aide et l'éclairage du système statistique
public. Il faut que ce débat débouche sur un nouveau système, légitime et reconnu, d'indicateurs du
marché du travail, reflétant non seulement le chômage total mais aussi les différentes dimensions du
sous-emploi, de la précarité et de l'emploi inadéquat. Pour notre part, nous souhaitons que l'enquête
emploi de l'Insee, dûment renforcée, soit au coeur de ce système d'indicateurs - les données de
l'ANPE étant réservées à des études complémentaires, pour des analyses régionales et locales ou
pour comprendre les motifs de sorties des listes. Si ce débat ne débouche pas, les médias resteront
focalisés sur les infimes variations mensuelles - dénuées de sens - du nombre d'inscrits à l'ANPE ; la
statistique publique ne retrouvera pas sa crédibilité. Et la qualité du débat démocratique sur l'emploi,
le chômage et la précarité continuera de régresser.

la maison de Stéphane et Valérie



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un S.D.F mort place de la Concorde.merci Madame Boutin



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Un S.D.F. retrouvé mort place de la Concorde:il n'avait pas de couverture.merci madame BOUTIN

Reuters - Jeudi 20 décembre, 17h28
PARIS (Reuters) - Un SDF a été retrouvé mort jeudi matin place de la Concorde à Paris tandis que les associations appellent à maintenir la pression sur le gouvernement face à la situation de milliers de sans-abri.

La cause du décès de l'homme découvert au centre de la capitale, qui n'avait pas de papiers d'identité sur lui, n'a pas été déterminée dans l'immédiat, a-t-on précisé à la préfecture de police de Paris.
Il a été découvert vers 8h40 par des employés des parcs et jardins de la ville de Paris qui ont constaté qu'il n'avait pas de couverture en dépit du froid très vif de ces derniers jours.

Le collectif "Les Morts de la Rue" affirme que plus de 200 personnes de la rue ont "connu une mort prématurée" en un an et dresse un "constat accablant", selon lui, des "promesses non tenues" par l'Etat.

Dans une lettre ouverte adressée à Christine Boutin, le collectif dit être "indigné" par les affirmations de la ministre du Logement affirmant qu'il y a actuellement une réponse suffisante pour l'hébergement en urgence des SDF.

Dans le même temps, les "Enfants de Don Quichotte" entendent relancer les "maraudes citoyennes" avec de bénévoles pour aider les sans-abris à trouver une place d'hébergement et porter sur la place publique les difficultés qu'ils rencontrent.
"Après l'évacuation du campement de Notre Dame par les forces de l'ordre, et devant la communication gouvernementale cherchant à minimiser la gravité de la crise du logement et de l'hébergement, les Enfants de Don Quichotte restent déterminés à porter la voix des sans abris et des mal logés", déclare l'association dans un communiqué.
Les Enfants de Don Quichotte ont été délogés samedi par les forces de l'ordre des abords de Notre-Dame de Paris alors qu'ils tentaient d'installer un camp de 250 tentes.
Trois jours après ce nouveau coup d'éclat, le Premier ministre, François Fillon, a proposé aux associations d'aide aux sans-abri un contrat, dont la signature est fixée au 15 janvier, en vue de résoudre les problèmes d'hébergement des SDF.
Il a chargé mercredi le député UMP des Yvelines Etienne Pinte d'élaborer ce contrat.
Dans un communiqué, la dizaine d'associations concernées affirment rester "unies et attentives" afin que "le gouvernement tienne parole et s'engage sur des réponses adéquates et concrètes."
"Elles poursuivront avec détermination leur mobilisation jusqu'au 15 janvier afin de maintenir la pression", précise un communiqué diffusé jeudi.
Gérard Bon

Bolufer ne voit"aucune raison pour quiter son logement"

Comme une nouvelle affaire Gaymard... Après sa démission ce jeudi matin du cabinet de la ministre Christine Boutin, Jean-Paul Bolufer s'en prend aux "donneurs de leçons". "J'entends depuis hier (mercredi) en particulier beaucoup de donneurs de leçons et je pense à ces paroles de l'Evangile, 'que celui qui n'a jamais pêché lui jette la première pierre'. J'entends aussi beaucoup se taire, peut-être parce qu'ils se sentent trop concernés par cette question", a-t-il lancé jeudi sur France 2.
Une référence notamment à la mairie de Paris qui sous-entendait mercredi que l'équipe Tibéri n'avait rien fait contre ce genre d'attribution. Les loyers des immeubles contrôlés par les institutions devraient être fixés en fonction du niveau de ressources de leurs occupants, dit Jean-Paul Bolufer, remplacé dans la matinée par Alain Lecomte, jusqu'à présent patron de la Direction Générale de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Construction (DGUHC).
Yves Jego monte au créneau
Du coup, Jean-Paul Bolufer demande à Bertrand Delanoë de publier la liste des bénéficiaires d'avantages similaires. "Je voudrais poser une question au maire de Paris et lui demander s'il est disposé de faire publier par la Régie immobilière de la Ville de Paris la liste de l'ensemble des appartements gérés par cette société, de leur superficie, de leur localisation et de leurs loyers. (...) Les locataires, c'est à lui d'en décider." Il demande aussi une enquête de la Chambre régionale des comptes sur les conditions d'attributions des logements en Ile-de-France. Les établissements HLM estiment que 200.000 foyers occupent indûment des appartements.
Même tonalité chez le député UMP Yves Jego. Tout en jugeant Il est aussi "inacceptable" le loyer modéré de Jean-Paul Bolufer, il a critiqué jeudi "la gestion de la Régie immobilière de la ville Paris assurée depuis 2001 par Bertrand Delanoë". "Combien reste-il aujourd'hui, dans les logements HLM à Paris, de situations de même type, couvertes de fait par le maire de Paris ?", s'est-il interrogé. "Je m'interroge sur ce qu'a fait le maire de Paris depuis sept ans pour mettre fin à des situations qu'il semble se complaire à dénoncer aujourd'hui dans sa ville", a-t-il poursuivi. L'affaire pourrait bien devenir un enjeu politique, à l'approche des municipales...
Démission mais pas déménagement
Réponse immédiate de la municipalité de Paris : elle répète n'avoir pris le contrôle qu'en 2006 de l'organisme régissant les immeubles. Ses élus ont alors été chargés "de s'assurer de la gestion incontestable des appartements de cette SEM". "Les propos de M. Jego s'assimilent donc au plus implacable des réquisitoires contre ses amis politiques, lorsque ceux-ci géraient la collectivité parisienne et que n'existait aucune des procédures de transparence mises en place à partir de 2001", estime le cabinet de Bertrand Delanoë.
Locataire depuis 1981 d'un appartement de 190 m2 dans le Ve arrondissement de Paris pour un loyer de 1.197 euros par mois, trois à quatre fois moins que le prix du marché, Jean-Paul Bolufer a aussi précisé qu'il n'entendait pas en déménager. "Cette affaire est entre les mains de mon avocat. A ce stade, je n'ai aucune raison de le quitter", a-t-il dit, déclarant avoir prêté le logement à des proches pendant 17 ans. Mais, a-t-il assuré, il n'a pas touché de loyer à ce moment. "Il ne s'agissait pas d'une sous-location illicite", comme certains l'ont prétendu.
Il assure par ailleurs avoir "montré l'exemple en donnant (sa) démission" prise, selon lui, d'un commun accord par "le Premier ministre, la ministre du Logement et (lui)-même" afin de "mettre un terme à cette polémique invraisemblable" et "pour retrouver (sa) liberté de parole". La ministre du Logement a confirmé jeudi que la démission avait été décidée mercredi soir entre son collaborateur et elle-même, et que Matignon l'avait ensuite "actée".



Logement indûment occupé: l'AP-HP attaque
L'assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) poursuit en justice un de ses anciens employés, secrétaire général de l'AP-HP jusqu'en 1994 et aujourd'hui conseiller maître à la Cour des comptes, à qui elle reproche d'occuper indûment un logement lui appartenant et qu'elle souhaite expulser.
L'institution lui reproche de continuer à occuper un logement de 150 m2 faisant partie des 12.500 logements de son parc immobilier dans un hôtel particulier du Ve arrondissement pour la somme de 1.700 euros par mois (inférieur au prix moyen de ce quartier), alors qu'il n'a plus aucune fonction en son sein.

mercredi 19 décembre 2007

200 SDF morts en 1 an et Jean-Paul Bolufer qui s'octroie un joli HLM

décidément nous n'avons pas les mêmes valeurs.

2 reportages à la suite.
la colère du directeur de cabinet restera à jamais une colère d'antologie...

http://videos.tf1.fr/infos/media/jt/0,,3656743,00-aux-cotes-sdf-recherche-hebergement-.html

la retranscription de la "saine colère" du "serviteur de l'état":

"Je voudrais insister sur l'absence de rotation dans le parc HLM, qui est un problème que tous les spécialistes, et même les non-spécialistes connaissent.
Aujourd'hui, pour parler très vite, il se trouve dans le parc HLM, des gens qui ne devraient pas y être.
Et se trouvent dans la rue, dans des campings, des gens qui devraient y être, notamment parmi les jeunes et parmi les ménages les plus modestes.
Je considère que c'est un véritable scandale.
Nous sommes en train de préparer un texte, pour mettre en place de véritables sur-loyers pour ceux qui occupent indûment le parc HLM, et qui bénéficiant de leur situation se font construire peut-être de temps en temps par ailleurs des résidences secondaires."

tapez son nom sur Google:
ce "monsieur" est un catho grand cru.
un lien a retenu mon attention:
http://michel.mahler.free.fr/Annexe-RdM/Opus_Dei/Note_Opus_Dei.htm

test cliniques des LABORATOIRES RICHES sur les PAUVRES

j'ai HONTE.

http://videos.tf1.fr/infos/media/jt/0,,3655740,00-tests-cliniques-pleine-expansion-inde-.html

le cadeau de Noël Romanais:LIQUIDATION.

http://videos.tf1.fr/infos/media/jt/0,,3655077,00-coup-dur-pour-industrie-chaussure-luxe-.html

presque 30 millions d'euros sont partis en fumée.
résultat des courses:197 salariés de plus en MOINS.

Louis Palmer:un mec bien

Un taxi sous le soleil exactement, Liberation, 14/12/07
Christian Losson

Louis Palmer, Suisse de 36 ans, a arrete sa voiture solaire au sommet de Bali avant de poursuivre son tour du monde.
Il avait 12 ans quand, d’un trait reveur, il dessinait une voiture Lego bariolee avec un toit ensoleille. Il en a aujourd’hui 24 de plus et, avec son inspiration neo-saint-exuperienne, il balade son prototype a trois roues leste d’une remorque de 6 m2 de panneaux solaires, sous l’œil meduse des Indonesiens. Louis Palmer fait une halte au sommet sur le climat de Bali, et promene gratos delegues et ministres. Son engin tient un peu d’une machine a remonter le temps.
Doux reveur. Une fois dans le siege baquet du jouet au prix de «deux Ferrari», les invites au chevet de la planete affichent des sourires de mome. Avec eux, veut-il croire, il partage la necessite brulante de «parcourir le monde tout en tentant de le sauver». A Nusa Dua (Bali), il se marre a entendre, comme hier, le ministre de l’Environnement slovene, transporte dans les deux sens du terme, lui dire qu’il tient la «la voiture du futur, le business du futur». En attendant que des industriels, un jour, repondent presents. «En production, les voitures solaires reviendraient a 6 000 euros», assure-t-il. L’instituteur suisse s’est lance dans un truc, qu’on pourrait croire un peu vite, de doux reveur. Sauf qu’il est en phase avec les craintes d’un cauchemar climatique. Boucler un tour du monde en voiture sans essence. Sans energie fossile. Une premiere s’il y parvient, d’ici a fin 2008. «Je n’ai pas envie de la jouer Jules Verne, les 80 jours, les records, dit-il. Mon job, c’est d’inspirer les gens. Montrer que c’est possible.»
Parti le 3 juillet de Lucerne (Suisse), il a boucle un tiers du parcours. «14 400 kilometres a travers 17 pays, de la Roumanie a l’Inde, en passant par la Turquie.» Il a traverse la Syrie, «ou le gouvernement m’a impose une escorte, avec deux motards pour ouvrir la route». Il a poireaute trois semaines a la frontiere saoudienne, tant le pays de l’or noir «voyait d’un œil bizarre» cet ovni a concurrence - virtuellement - deloyale. Probleme : plus il avance, plus sa moyenne (200 kilometres par jour) recule. Son Solartaxi absorbe de plus en plus de popularite. «On me demande d’intervenir dans des facs, des instituts de developpement durable... j’y vais.»
Essais nucleaires. Louis Palmer n’a jamais ete presse. Ce fils d’un ingenieur et d’une mere au foyer, ne en Hongrie avant de fuir a 18 mois le communisme d’Etat pour la Suisse, a toujours voulu decouvrir le monde. Quand il avait 11 ans, son prof lui predisait deja qu’il serait «celui des degats du rechauffement». A 23 ans, il s’offre un trip a velo de 10 000 bornes a travers l’Afrique. «Entre Nairobi et Le Cap, l’experience la plus memorable de ma vie.» Souvent malade, il n’est jamais descendu de son bicloune. Trois ans plus tard, il s’offre en ULM la traversee des Etats-Unis. Trois ans de plus, c’est en mini ULM de poche qu’il survole l’Amerique du Sud. «Le rechauffement, je l’ai observe de mes yeux», souffle-t-il. «Les inondations sans precedent, les secheresses sans fin, les records de chaleur sans equivalent. Les guerres pour le petrole aussi, ajoute-t-il. De l’Afghanistan, ou j’etais deux mois avant le 11 Septembre, a l’Irak», ou il ne passera pas.
Louis Palmer ne croit plus beaucoup en la politique. Ni aux religions. Juste aux petits miracles quotidiens. Celui d’un sommet de Bali qui deciderait aujourd’hui, jour de cloture, «de diminuer de 100 % les gaz a effet de serre», ne se produira pas, il le sait. Apres avoir etudie le monde a l’universite du reel, scrute ses yeux au papier de verre, le garcon n’a pas la langue dans sa poche. Il en parle six. Et trouve les mots qu’il faut pour convaincre, faire sa com (1). Quand il a lance son projet de Solartaxi, en 2004, tout s’est enclenche «comme une montre suisse». Enquillant l’aide de quatre universites et de quinze sponsors suisses. Trois ans de brainstorming ; une annee pour la conception, une pour le developpement, une pour les essais. C’est la qu’il a connu son seul incident notable : une arrestation a Narbonne pour defaut... de plaque d’immatriculation a l’avant (Liberation du 10 juillet). «Ah, la France», se marre-t-il. En guise de pied de nez a la patrie qui relanca un jour les essais nucleaires dans le Pacifique, Louis Palmer va embarquer ce samedi pour la Nouvelle-Zelande, direction Auckland. «A bord du Rainbow Warrior», de Greenpeace, qui mouille a Nusa Dua. Les SMS squattent son portable. «J’ai deja plus de 30 demandes d’entretien avec la presse chinoise, alors que je n’y suis pas encore», rit-il.
Pekin ne rigole pas avec la voiture du futur et met le paquet sur la quatre-roues a faible intensite energetique. Comme le confie Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie et du Developpement durable, «un jour, on importera des voitures chinoises low carbon». Peut-etre.
Peut-etre meme des solaires...
(1) Pour les germanophones, <www.louispalmer.ch> et <www.solartaxi.com> pour les anglophones.
+ BLOG Six pieds sur Terre
<http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/297900.FR.php>

mardi 18 décembre 2007

la maison de Stéphane et Valérie




je pense qu'en cliquant sur la photo,on doit pouvoir lire l'article
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dimanche 2 décembre 2007

Désir d'Avenir:l'échec du marketing politique basé sur la MANIPULATION:plus JAMAIS ça!

merci Pablo .

Ségolène a flingué la confiance et l'espoir que j'avais dans la démarche de démocratie participative.
apparemment même les gens de l'intérieur se sentent trahis:

Désirs d'avenir, histoire d'un échec annoncé Par Elie Arié.
Cet internaute, qui a fréquenté assidûment le site de Ségolène Royal durant la campagne, juge que l'infantilisation allait de pair avec le culte de la personnalité.
À la veille de sa « refondation » annoncée, je vous livre ici mon analyse, que je crois riche d'enseignements, de l'histoire et de l'évolution du site web de Ségolène Royal), que je me suis astreint à fréquenter depuis sa création plusieurs heures par semaine, en y devenant d'ailleurs, sous mon vrai nom, le principal contributeur (7789 messages de toutes sortes, pour y relancer les débats sur tous les sujets et sous toutes les formes possibles).
Riche d'enseignements, en effet, car ce blog était présenté comme l'outil essentiel de la « démocratie participative » qui devait faire l'originalité de la démarche de Ségolène Royal. Les caractéristiques très originales de ce blog découlent de celles du recrutement très particulier de ses contributeurs :
1) une forte majorité de gens totalement novices en politique (dont beaucoup des fameux « adhérents à 20 € » du PS) sans la moindre expérience militante ou habitude d'analyse, grisés par le mythe d'« être enfin écoutés » -mais ne s'exprimant, pour la plupart, qu'à l'abri d'un pseudo;
2) du fait de la forte composante affective - le titre de son nouveau livre Ma plus belle histoire, c'est vous et irrationnelle que Ségolène Royal a choisi de donner à sa campagne - « nous n'avons pas besoin de nous parler pour nous comprendre » - Béthune, juin 2007, une forte proportion d'adhésions exclusivement liées à sa personne, prêtes à la suivre inconditionnellement dans toutes les lignes politiques qu'elle a successivement ou simultanément développées ;
3) surtout, l'élimination par des « modérateurs » (en réalité censeurs, « apparatchiks » hautement rompus aux techniques de manoeuvres d'appareil constamment dénoncées sur le site) de toute analyse politique comportant la moindre critique et susceptible de porter atteinte au culte de la personnalité que ce blog a pour but d'entretenir, ce qui a eu pour effet de le vider progressivement de presque tous les contributeurs aux discours un peu structurés, censure allant jusqu'à s'exercer sur des messages faisant référence à des articles de la presse en ligne que tout un chacun peut consulter, mais jugés susceptibles de démoraliser des troupes que l'on souhaite bien-pensantes ou non-pensantes.
Dans un premier temps, jusqu'au discours de Villepinte où Ségolène Royal a dévoilé son « pacte » électoral, le blog a été organisé de façon thématique ; chaque thème a fait ensuite l'objet d'une synthèse, assez bien rédigée ; puis a été conclu par un « ce que j'en retiens » de Ségolène Royal, sans aucun rapport avec les contributions des internautes, mais entretenant l'illusion, chez les plus naïfs d'entre eux, qu'ils avaient personnellement participé à l'élaboration de son programme, et qu‚elle continuait à lire personnellement les messages qu'ils lui adressaient sur son site. Dans cette première période, on a vu émerger quelques thèmes qui différencient ce blog politique de tous les autres : - une hallucinante idolâtrie hystérique, avec poèmes et messages d'amour dédiés à Ségolène Royal, états de transe après chacune de ses interventions médiatiques, même les moins réussies (« cette fois, Sarkozy n'a plus aucune chance ») ; - des démonstrations, chiffres à l'appui, que « Ségolène allait être élue dès le premier tour » ; - le thème récurrent que « tous les sondages sont truqués par le MEDEF, puisque Mme Parisot est présidente de l'IFOP » ; - une incohérence -consciente ou non- de nombreux contributeurs expliquant, tant que François Bayrou talonnait Ségolène Royal dans les sondages, que rien ne le différenciait de la droite dure UMP, puis, entre les deux tours, que rien ne le différenciait vraiment de Ségolène Royal.
Dans une deuxième phase, les contributions thématiques étant terminées, ce blog a présenté, il faut le rappeler, comme l'outil de base de la « démocratie participative »- s'est réduit à un forum, en fait plus proche d'un simple chat, au nombre de contributeurs de plus en plus réduit, sans la moindre organisation susceptible de donner lieu à un débat suivi, et dont la majorité des thèmes peuvent être regroupés en quelques grandes catégories : - quelques-unes des contributions les plus « nunuches » (aucun autre terme ne me vient à l'esprit) que l'on puisse lire sur un site politique (pour s'en faire une idée, lire, parmi bien d'autres, celles signées sous les pseudos « mathiasma » « A Gauche » «monicab » « goalexandre ») ; - des conseils stratégiques directement adressés à Ségolène Royal (tantôt vouvoyée, tantôt tutoyée), tels que créer son propre parti, prendre le contrôle du PS dès 2008 ou attendre 2010, en exclure les « éléphants », s'exprimer plus souvent ou prendre du recul, aller soutenir les travaillistes en Australie, signer de multiples pétitions. - une diabolisation infantile de Sarkozy, présenté comme « incapable », « sans cohérence politique » (mais néanmoins « aux ordres du CAC 40 ») « menace pour la démocratie » « fasciste » et même « émule d'Hitler » ; - un manichéisme binaire finalement assez inquiétant par ce qu'il révèle d'intolérance fanatique : tous les politiques qui semblent soutenir Ségolène Royal sont portés aux nues, puis brusquement précipités aux enfers lorsqu'ils émettent le moindre jugement positif sur la personnalité de Sarkozy ou sur un aspect ponctuel de sa politique : c'est notamment le triste sort qui a été réservé à Julien Dray ou à Manuel Valls ; - face à tous les problèmes qui se posent à la gauche, des propositions réduites à des incantations ou à des slogans : « Ségolène résoudra le problème de la mondialisation » « la solution, c'est le gagnant-gagnant » « la solution, c'est une table ronde », etc. - le tout, toujours sous le contrôle de plus en plus vigilant des modérateurs/censeurs, qui, au mépris total de la « charte de modération » très ouverte qu'ils ont édictée, suppriment toute réflexion politique au profit d'une infantilisation dont les effets sont pourtant ravageurs pour l'image de Ségolène Royal auprès de ceux qui viennent consulter ce site pour se faire une idée de ce qu'est la « démocratie participative ». La superficialité de ces adhésions à Ségolène Royal a été brutalement mise en lumière avec les grèves et les manifestations de Novembre 2007: on a vu alors fleurir les messages besancenotistes, les appels à la révolution et au Grand Soir, les injures contre François Chérèque (le leader syndical pourtant le plus « ségolèniste »par son attitude réformiste, et que j'ai vainement tenté de défendre dans des messages tous censurés) en contradiction totale, mais pas toujours perçue, avec la ligne politique de Ségolène Royal. En conclusion : cette fragilité des soutiens purement affectifs à Ségolène Royal, susceptibles de s'envoler au moindre événement politique et pourtant volontairement entretenus par ceux qui contrôlent son blog, illustre bien la fragilité des bases de sa démarche politique : on peut lire, dans l'échec de ce blog, l'échec de sa future carrière politique ; il amène aussi à s'interroger sur sa responsabilité dans cet échec, que ce soit par négligence envers sa vitrine politique, ou par son incapacité à dissimuler que sa démarche de « démocratie participative » n'était qu'une opération ratée de marketing politique.
Mardi 27 Novembre 2007 - 00:17
Elie Arié Lu 7528 fois [http://www.marianne2.fr/Desirs-d-avenir,-histoire-d-un-echec-annonce_a81513.html]

vendredi 30 novembre 2007

le BOUM DE LA PAUVRETE dû au réchauffement climatique

L’ONU prevoit un «boom» de la pauvrete du au climat, Le Figaro, 27/11/07
Lamia Oualalou

Dans son rapport annuel, l’organisation explique que le rechauffement climatique peut entrainer les populations des pays en voie de developpement dans «une marche arriere irrattrapable».
Rio de Janeiro
A quelques semaines de la reunion de Bali, ou le monde s’est donne rendez-vous pour donner une suite aux accords de Kyoto contre le rechauffement climatique, l’ONU lance un cri d’alarme dans son rapport annuel sur le developpement humain. «Pour la premiere fois de l’histoire, nous devrions assister a un boom de la pauvrete dans le monde, une evolution d’autant plus desolante que la situation des plus demunis allait en s’ameliorant ces quinze dernieres annees», a explique hier Kevin Watkins lors du lancement du rapport, au Bresil.
Si le rechauffement climatique concerne toute la planete, il a deja commence a frapper les 2,6 milliards de personnes qui vivent sous le seuil de pauvrete, soit avec moins de 2 dollars par jour.
Le rapport estime ainsi qu’entre 2000 et 2004, sur les 262 millions de personnes par an qui ont ete affectees par des desastres climatiques, 98 % habitent dans des pays en voie de developpement.
Et sur elles l’impact de telles catastrophes est beaucoup plus durable.
Sans acces a un systeme d’assurance formel, les plus pauvres mettent en place des strategies de resistance dommageables au developpement.
«Face a la catastrophe, ils eliminent des repas, reduisent les depenses de sante et retirent les enfants de l’ecole. C’est une marche en arriere irrattrapable», souligne Kevin Watkins.
Le rapport identifie cinq mecanismes a travers lesquels le changement climatique peut stopper, voire faire reculer le developpement humain. La production agricole, d’abord : les zones touchees par la secheresse en Afrique subsaharienne devraient, par exemple, augmenter de 60 a 90 millions d’hectares et les zones arides subir des pertes de 26 milliards de dollars americains d’ici a 2060, plus que l’aide bilaterale versee en 2005.
La rarefaction d’eau devrait, elle, concerner 1,8 milliard de personnes supplementaires d’ici a 2080, en particulier en Asie centrale, en Chine du Nord ou dans les Andes latino-americaines. Quant a la hausse du niveau des mers, elle met en peril plus de 70 millions de personnes vivant au Bangladesh, 6 millions en Basse-Egypte et 22 millions au Vietnam, sans parler de la multiplication des tempetes tropicales consequentes.
Grandes pandemies
Vient ensuite le bouleversement de la biodiversite : un rechauffement de 3 °C menacerait d’extinction 20 a 30 % des especes terrestres, privant de nourriture des populations rurales.
Enfin, le rapport souligne la degradation de la sante publique, avec le surgissement de grandes pandemies. Le paludisme, qui tue deja un million de personnes par an, pourrait en frapper quelque 400 millions d’autres, alors que la dengue, stimulee par le changement climatique, revient en force en Amerique latine et en Asie de l’Est.

Le prix paye par les plus pauvres est d’autant plus injuste que leur responsabilite face au rechauffement climatique est faible.

Au Canada, un habitant emet en moyenne 20 tonnes de carbone par an, contre 0,1 tonne pour un Ethiopien.
<http://www.lefigaro.fr/international/2007/11/28/01003-20071128ARTFIG00041-lonu-prevoit-un-boomde-la-pauvretedu-au-climat-.php>

mercredi 28 novembre 2007

et s'ils arrêtaient de nous mentir?

Et s’ils arrêtaient de mentir ?
Publié le 27 novembre 2007
Le texte qui suit fait honneur à ceux qui l’ont écrit, et à celui qui l’a traduit pour nous tous, Christian Berdot, des Amis de la Terre, que je remercie avec chaleur. Il s’agit d’une étude remarquable sur le lobby européen en faveur des agrocarburants. Réalisé par le Corporate European Observer, il dit davantage de choses vraies que tous les journaux français réunis.
Certes, il est long. Mais il faut le considérer comme un document, à imprimer, à faire circuler, à conserver bien sûr. Il servira de butte témoin, on pourra à tout instant s’y référer et dire : voyez, ceux qui prétendent qu’on ne savait pas se trompent et nous trompent. La vérité n’est pas ailleurs, elle est ici, sous nos yeux. Et elle est terrible, c’est entendu. Pour ce qui me concerne, je préfère la regarder en face.
Fabrice Nicolino

Agrocarburants : qui pousse derrière ? La politique de l’Union Européenne au service des multinationales
Malgré l’inquiétude grandissante de l’opinion publique sur les risques associés aux agrocarburants, l’Union Européenne met tout son poids dans la balance, pour promouvoir ces cultures aux effets souvent très néfastes. En mars 2007, il était même proposé de fixer des objectifs d’augmentation du taux d’agrocarburants dans tous les carburants destinés aux transports automobiles jusqu’à 10% en 2020. La Commission prévoit aussi de canaliser de grandes quantités de financements d’argent public de l’UE vers la recherche et le développement des projets d’agrocarburants.(1) Voir les rapports des Amis de la Terre : « Ethanol de maïs : spéculation et famine » : http://www.amisdelaterre.org/Ethanol-de-mais-speculation-et.html ; « Agrocarburants : une catastrophe écologique et sociale programmée » : http://www.amisdelaterre.org/Agrocarburants-une-catastrophe.html; « Biocarburants : pire que des énergies fossiles » : http://www.amisdelaterre.org/Biocarburants-pires-que-des.html(2). Le CEO est un groupe de jeunes chercheurs basés à Amsterdam. Leur seul livre traduit en français est : « Europe Inc : Comment les multinationales construisent l’Europe et l’économie mondiale » Agone 2005, 2 ème édition revue et augmentée. A lire absolument. Le CEO est affilié à la fédération des Amis de la Terre/Friends of the Earth Europe. Vous pouvez en savoir plus en allant sur leur site : http://www.corporateeurope.org/(3) Nous employons le terme agrocarburants car celui de biocarburant a une connotation écologique trompeuse. Nous avons gardé le terme biocarburants dans les noms des documents officiels cités.
La folie des agrocarburants de l’UE a été influencée par le lobbying très actif en faveur d’intérêts industriels tels que ceux des constructeurs automobiles, des compagnies de biotechnologies et de l’industrie pétrolière. Ces industries ont forgé de nouvelles alliances entre elles. Ces dernières années, elles ont été invitées par la Commission européenne à mettre en forme la politique de l’Union sur les agrocarburants par l’intermédiaire de plusieurs commissions dominées par les industriels. On compte parmi elles, le Comité Consultatif sur la Recherche pour les Biocarburants ( Advisory Research Council for Biofuels ou BIOFRAC), CARS21 et plus récemment, la Plateforme technologique Européenne sur les Biocarburants, (European Biofuels Technology Platform ou EBFTP).
Ces conseils à sens unique ont des conséquences d’une grande portée. La façon dont l’UE s’attaque au problème fondamental de la réduction des émissions de CO2 provenant du transport routier, en est affectée. En outre, cette pseudo solution – les agrocarburants - menace non seulement d’aggraver les problèmes qu’elle est censée résoudre - les changements climatiques – mais va aussi provoquer toute une série de nouvelles situations de précarité et de destructions. On ne pouvait pas faire un choix plus éloigné d’une politique efficace ayant pour but d’économiser l’énergie et réduire la consommation.
Le Conseil des ministres de ce printemps les 8 et 9 mars 2007 proposait comme élément d’un paquet énergie plus large, un objectif obligatoire de 10% d’agrocarburants utilisés dans tous les carburants pour le transport routier d’ici 2020. C’est-à-dire, presque le doublement du taux actuel non obligatoire de 5,75% d’ici 2010. Cette proposition était présentée comme une mesure majeure pour lutter contre les changements climatiques.
Pourtant, si on regarde de plus près les agrocarburants, on découvre un spectacle de désolation, une prétendue solution accompagnée d’une nuée de problèmes :
- Les agrocarburants sont en concurrence avec l’alimentation pour les ressources agricoles et leur expansion a déjà provoqué l’augmentation des prix alimentaires, ce qui menace directement la sécurité alimentaire des communautés les plus pauvres de la planète ;- Ils augmentent la demande en terres, ce qui provoque notamment un accroissement de la déforestation ;- Ils sont cultivés dans d’immenses exploitations qui font de la monoculture à l’aide de l’usage massif d’engrais et de pesticides et dans de nombreux cas avec en plus, le risque de contamination génétique ;- Enfin, ils menacent les droits fonciers des communautés rurales car le développement des agrocarburants s’accompagne de plans d’expansions des monocultures qui sont en grande partie contrôlées par des multinationales ou de grands propriétaires fonciers fortunés. Un peu partout dans les pays du Sud, les petits paysans et les communautés indigènes voient leurs Droits Humains menacés en étant expulsés de leurs terres ou en devant faire face à de mauvaises conditions de travail ou à des conflits fonciers ;
Et comme si la coupe n’était pas déjà pleine, les preuves s’accumulent qu’en plus les agrocarburants ne font qu’aggraver et non pas atténuer les changements climatiques.
Est-ce que la Commission était au courant de ces faits avant de soutenir les agrocarburants par toute une série de mesures politiques ? Apparemment oui, comme le montre l’étude d‘impact officielle de la Commission, bouclée en 2006 (4) Le document évoque par exemple le fait qu’ « une utilisation accrue des biocarburants dans l’UE s’accompagnera par une demande externe accrue de biocarburants et des matières premières dont ils dépendent, ce qui vraisemblablement aura des conséquences diverses sur les pays en voie de développement. (…) De plus, lorsqu’on laboure des zones herbeuses ou que l’on coupe des forêts, des quantités importantes de CO2 sont relâchées. On peut s’attendre à ce que ces émissions de CO2 dépassent pour de nombreuses années, les gains obtenus par les biocarburants ». Il est clairement affirmé aussi que « les pressions sur des écosystèmes sensibles vont augmenter, notamment sur les forêts primaires où des millions d’hectares pourraient être transformés en plantations ». Ce document reconnaît parmi les conséquences sociales, la concurrence avec la nourriture, une augmentation des prix alimentaires qui pourrait frapper les pauvres des pays en voie de développement et les pressions sur des communautés vulnérables (pour les déplacer ou les obliger à adapter de force leur mode de vie).
La politique de la Commission n’a pas été menée dans le souci de lutter contre les changements climatiques. Elle n’a cherché qu’à garantir l’approvisionnement énergétique de l’UE et à servir les intérêts des grands agriculteurs et de l’agrobusiness ainsi que ceux des secteurs industriels de l’automobile, des biotechnologies et du pétrole qui veulent tous voir le maintien du statu quo existant. Pour cela, la Commission a permis à ces groupes industriels
(4) Le texte original comprend beaucoup de notes qui se rapportent à des documents pour leur majorité, écrits en anglais. Pour les personnes intéressées, voir directement le site du CEO : http://www.corporateeurope.org/agrofuelfolly.html .de participer au dialogue politique et de définir les objectifs politiques en mettant sur pied des groupes consultatifs favorables aux industriels.

Industrie : on n’est jamais mieux conseillés que par soi-même
Le Comité Consultatif de la Recherche sur les Biocarburants (BIOFRAC) a été créé par la Direction Générale (DG) Recherche au début de 2005. Un « groupe d’experts de haut niveau, représentant un large éventail des différents secteurs de la chaîne des biocarburants » fut invité « à développer un rapport prospectif – une vision pour les biocarburants jusqu’à 2030 et au-delà - pour permettre une percée des biocarburants et accroître leur déploiement dans l’UE ». En plus de ce « rapport prospectif », la Commission invita aussi le BIOFRAC à préparer le terrain pour « l’Agenda Stratégique de la Recherche » et à fournir de nombreuses suggestions pour le 7ème Programme cadre de la recherche (FP7), l’outil principal de l’UE pour financer la recherche de 2007 à 2013.
La composition du BIOFRAC (aujourd’hui dissous) n’était pas équilibrée mais au contraire dominée par les représentants des intérêts industriels. L’industrie automobile était représentée par 4 membres ; le pétrole par 3 ; les agrocarburants par 3 et les biotechnologies par le groupe de pression EuropaBio. Le groupe était complété par 1 personne de l’industrie alimentaire, 1 représentant d’une compagnie forestière, 1 autre d’une compagnie énergétique, 1 agriculteur et 8 personnes venant de centres de recherches ou d’universités dont certaines, avec des liens très étroits avec l’industrie du pétrole ou celle des biotechnologies. D’après la Commission, les participants ont été choisis en tant qu’individus sur la base de leurs connaissances et de leur expertise et non pas en tant que représentants de leurs organisations. Il n’est pas déraisonnable de penser cependant que leur rôle et leurs réflexions puissent refléter celles des entreprises ou organisations pour lesquelles ils travaillent. Le parti pris pro-industrie du BIOFRAC se retrouve en effet, clairement dans le rapport final publié en 2006, intitulé « Biocarburants dans l’Union Européenne. Une vision pour 2030 et au-delà ». Le rapport est maintenant un document officiel de la Commission.

« Les biocarburants dans l’Union européenne. Une vision pour 2030 et au-delà »« VISION. En 2030, l’Union européenne arrive à couvrir un quart de ses besoins en carburants pour les transports routiers, grâce à des biocarburants propres et efficaces sur le plan du CO2. Une partie substantielle est fournie par une industrie européenne compétitive. Cela diminue de façon significative l’indépendance de l’UE par rapport aux carburants fossiles ; cela crée des opportunités pour les fournisseurs de biomasse, les producteurs de biocarburants et l’industrie automobile ».
Membres du comité consultatif de recherche sur les agrocarburants (BIOFRAC)(Liste telle qu’elle apparaît le jour de la publication de ce Rapport d’une Vision)
Anders Roj, Président, Volvo Technology CorporationOlivier Appert, Vice-président, (suppléant : Alexandre Rojey) Institut Français du PétroleJavier Salgado, Vice-président, (suppléant : Ricardo Arjona) Abengoa Bioenergy
Olivier Alexandre, TotalMichel Baumgartner, British SugarGerard Belot, (suppléante : Béatrice Perrier Maurer) PSA Peugeot CitroënDirk Carrez, EuropaBio (biotechnologies)Matthias Rudloff, (suppléant : Michael Deutmeyer) CHORENAnn-Britt Edfast, SVEASKOG (forêt)Hartmut Heinrich, (suppléant : Frank Seyfried) Volkswagen AGRaffaello Garofalo, European Biodiesel BoardDietrich Klein, COPA-COGECA (agriculteurs)Darran Messenm, SHELLCalliope Panoutsou, CRESKimmo Rahkamo, (suppléant : Ari Juva) Neste Oil CorporationMeinrad Signer, Iveco PowertrainRene Van Ree, ECNGuy Riba, (suppléant : Ghislain Gosse) INRALiisa Viikari, VTT Biotechnology
Eckhard Weidner, Fraunhofer UMSICHTArthur Wellinger, Nova EnergieGrzegorz Wischniewski, (suppléante : Magdalena Rogulska) EC-BRECGuido Zacchi, Lund University
C’est cette ambition énorme - satisfaire 25% des besoins en carburants pour les transports automobiles d’ici 2030 - qui ressort avant tout de ce rapport. A part cela, le rapport fait une promotion appuyée des agrocarburants de seconde génération. D’une façon générale, ils ont pour objectif d’améliorer les performances, généralement en utilisant l’ensemble de la plante, améliorant en cela le bilan CO2 et les coûts. D’après le BIOFRAC, cette seconde génération d’agrocarburants sera produite à partir d’un éventail plus large de matières premières, réduira la concurrence pour la terre avec l’alimentation, permettra de diminuer les coûts et « d’économiser » du CO2. Pour conclure, le rapport recommandait la mise en place d’une Plateforme Technologique des Agrocarburants qui coordonnerait tout le travail de la Commission sur les agrocarburants et « fournirait une base analytique commune pour assister tous les services de la Commission, concernés (DG Recherche, Energie et Transports, Commerce, Relations Extérieures, Agriculture et Développement Rural, Environnement et Finances) ».
Le 7 juin 2007, une fois son travail accompli, le BIOFRAC fut dissout. Le même jour, et toujours dans la lignée des recommandations du Rapport d’une « Vision pour les Biocarburants », un comité directeur de la Plateforme Européenne pour les Technologies des Biocarburants (EBFTP) était nommé et la nouvelle Plateforme était lancée officiellement le même jour, à Paris. La mission de cette Plateforme est de « contribuer au développement de technologies de niveau international et compétitives sur le plan des coûts, à la création d’une industrie solide des agrocarburants et à accélérer le déploiement des agrocarburants dans l’Union européenne grâce à un processus de guidage, de définition des priorités, et de promotion de la recherche, du développement et de la démonstration pratique ».
Un des rôles clés de la Plateforme est l’élaboration de l’Agenda Stratégique de Recherche (SRA) sur les agrocarburants, en clair, identifier les secteurs-clés de la recherche pour les dix années à venir afin de réussir la Vision 2030 définie par le BIOFRAC. D’après la Plateforme, son objectif principal est de mettre en pratique les principales propositions esquissées dans la Vision du BIOFRAC. La Commission paye le secrétariat ce qui inclue le financement du site internet, les coûts généraux d’administration et l’organisation des réunions plénières des parties prenantes.
La Plateforme est composée de 5 groupes de travail et d’un comité directeur. Quelques mois avant le lancement de la Plateforme, la Commission invitait les personnes intéressées à « exprimer leur intérêt pour une candidature pour le comité directeur et les groupes de travail » de la Plateforme annonçant que ce serait « ouvert à la participation active de toutes les parties prenantes ». La Plateforme fut promue comme un moyen de « rassembler au niveau européen, les institutions de recherche, les entreprises, les ONG, les groupes financiers et les autorités de contrôles ». Pourtant, la composition actuelle de la Plateforme est fortement dominée par l’industrie. Le Bureau Européen de l’Environnement (BEE) s’était plaint de la composition du Comité Directeur de la Plateforme, mais sa plainte est restée sans réponse.
Malgré les beaux discours sur l’ouverture et la participation, dès le début le choix des membres fut une supercherie. Pour commencer, les membres du comité directeur furent sélectionnés par le président de BIOFRAC (Anders Roj de Volvo) et les 2 vice-présidents (Olivier Appert de l’Institut Français du Pétrole et le PDG d’Abengoa, Javier Salgado), en consultation avec la Commission. Le comité directeur qui en résulte, est totalement dominé par les industries. Comme pour le BIOFRAC, les industries automobiles et pétrolières sont très bien représentées dans le comité directeur avec trois membres chacune. Il faut y rajouter un représentant des agriculteurs et quatre personnes représentant des centres de recherches ou des universités. Le comité directeur est présidé par Luis Cabra de la compagnie pétrolière Repsol YPF avec Roj et Appert comme vice-président. Pas une seule organisation de la société civile n’y est représentée.
A l’échelon inférieur, les 5 groupes de travail sont aussi très largement dominés par des représentants de l’industrie et des centres de recherches. Malgré les promesses d’une représentation multiple des parties prenantes, il est clair maintenant que ce manque de représentativité est un choix délibéré. Dans le bulletin de la Plateforme, on peut lire que « un équilibre adéquat entre industrie et centres publics ou de recherche fut établi afin de préserver la Plateforme en tant que groupe guidé par l’industrie » (souligné par le rédacteur). Plus de 300 personnes ont demandé à participer aux groupes de travail. En fait, avec un maximum de 25 personnes par groupe de travail, plus de la moitié des candidatures furent rejetées. Finalement, on ne retrouve que 2 représentants d’ONG sur les 125 membres des groupes de travail. Le secrétariat a refusé de donner la liste initiale des 300 candidats et l’Observatoire Européen de l’Industrie attend toujours les détails qu’on lui a promis, sur l’historique de ce choix.
La Commission s’est assurée que les mêmes compagnies qui avaient rédigé la « Vision de l’Union européenne pour les biocarburants » par l’intermédiaire de BIOFRAC, puissent maintenant réaliser ses recommandations et définir l’agenda des recherches et du développement des agrocarburants. Ce sont en plus des compagnies qui ont des intérêts commerciaux directs dans le développement des agrocarburants dans l’Union européenne. Le processus décrit ici montre comment ils se préparent à définir l’agenda de recherche stratégique dans ce secteur et main dans la main avec la Commission à décider de l’allocation des fonds de recherches et de développement pour les 10 années à venir.
Ce mode de fonctionnement alliant recherches stratégiques et politique n’est pas particulier aux agrocarburants. La Commission crée de nombreuses Plateformes Technologiques dans des secteurs très variés, parlant d’elles comme « prouvant qu’elles sont des acteurs puissants dans le développement de la politique de recherche de l’UE en particulier dans l’orientation du 7ème Programme cadre de recherche pour mieux satisfaire les besoins de l’industrie ». On trouve d’autres Plateformes technologiques, dominées aussi par l’industrie, qui s’occupent également des agrocarburants comme les plateformes Suschem (sustainable chemie ou chimie soutenable), Food for Life (Nourriture pour la Vie), Plants for the Future (biotechnologies) et Forêts.
Il est absolument nécessaire qu’un large débat public au niveau européen ait lieu et porte sur les risques inhérents aux agrocarburants et ce qu’ils apportent réellement dans la lutte contre les problèmes qu’ils sont censés affronter. Ce débat doit inclure plus de parties prenantes notamment les populations directement touchées dans les pays du Sud. Il est totalement antidémocratique que des politiques de l’UE puissent être déterminées au travers de programmes de recherches et de développement façonnés par des acteurs industriels qui, non seulement reçoivent de l’argent public mais de plus ont des intérêts directs dans les résultats de ces programmes. Cette façon de procéder doit être vigoureusement remise en cause.
Huiler les rouagesLes industries de l’automobile, des biotechnologies et du pétrole sont les plus impliquées dans la conception de la politique de recherche de l’UE dans les agroarburants et elles ont toutes leurs raisons propres de poursuivre l’expansion de ceux-ci.
Les fabricants de voitures, comme Volvo ou Volkswagen, se font les avocats des agrocarburants dans le cadre d’une stratégie plus large cherchant à éviter un abaissement des normes d’émissions de CO2 pour les voitures particulières. Ils ont fait des agrocarburants, la solution pour réduire les émissions de CO2. Dans le courant de l’année, avant certaines des décisions politiques décrites dans ce rapport, la Commission voulait imposer des normes obligatoires d’efficacité pour les voitures particulières, qui auraient contraint à une réduction des émissions de CO2. En réponse, les fabricants de voitures ont lancé une campagne très lourde de lobbying et réussi à affaiblir les objectifs de réduction de leur moyenne prévue de 120g de CO2 par km, en obtenant 130g/km. De plus, cette différence peut être compensée par d’autres prétendues mesures de réduction du CO2 comme l’utilisation d’agrocarburants.

Alimenter le changement climatiqueLe transport routier représente 30% de la consommation d’énergie de l’UE et dépend pour 98% des énergies fossiles. On considère que l’augmentation du secteur routier est une des raisons principales pour lesquelles l’UE n’atteindra pas les objectifs du protocole de Kyoto. On s’attend à ce que 90% de l’accroissement des émissions de CO2 entre 1990 et 2010 soient dues aux transports. Bien que l’impact des transports routiers sur le bilan global des émissions de gaz à effet de serre soit énorme et malgré la menace que cela représente pour les climats, la Commission européenne ne fait pas porter les efforts nécessaires sur la réduction des transports. Les tendances actuelles montrent au contraire que les transports routiers de marchandises et les déplacements des personnes en véhicules particuliers sont en augmentation.
Le rôle de lobby de l’industrie automobile est bien illustré par Volvo. Roj Anders de Volvo a présidé le BIOFRAC et est maintenant vice-président du comité directeur de la Plateforme sur les Agrocarburants. Volvo affirme son soutien à un objectif de réduction des gaz à effet de serre de 30% d’ici 2020 pour les pays développés. Pourtant, dans le même temps, la firme n’hésite pas à fragiliser l’économie de l’UE en menaçant de délocaliser : « la compétitivité en particulier des industries à forts besoins énergétiques doit être suivie afin d’éviter une possible délocalisation de l’UE vers des pays tiers ». Elle soutient aussi un objectif obligatoire de 10% d’agrocarburants sur les carburants de tous les véhicules d’ici 2020. Cette une stratégie commune chez les grandes entreprises : d’un côté, elles font semblant de soutenir des mesures environnementales, tandis que de l’autre, elles préviennent que si ces mesures affectent leurs bénéfices (ce qui serait le cas si l’action des gouvernements était efficace), elles vont quitter l’Europe, amenant avec elles les emplois.
L’industrie automobile a aussi influencé le débat sur les agrocarburants par l’intermédiaire du CARS21, un autre groupe consultatif de haut niveau, mis en place en 2005 à l’initiative du commissaire à l’industrie Verheugen. Le CARS21 qui a joué un rôle crucial dans la bataille au sein de l’UE sur les normes d’efficacité obligatoires pour les véhicules, soutient fortement les agrocarburants.
La plupart des groupes automobiles européens sont impliqués dans des partenariats avec des compagnies pétrolières ou de biotechnologies pour développer des agrocarburants de seconde génération. Le nombre de ces alliances ne fait qu’augmenter et reflète bien un intérêt commun dans le développement des agrocarburants. Par exemple, en mars 2006, les fabricants européens DaimlerChrysler, Renault et Volkswagen formèrent avec les compagnies pétrolières Sasol Chevron et Shell « l’Alliance pour les carburants synthétiques en Europe » (ASFE). Cette alliance a aussi attiré le soutien politique du commissaire Verheugen venu lors du lancement de ce nouveau groupe. Dans son discours, il souligna combien, au niveau politique, ce travail devait être soutenu avec « les bonnes conditions d’encadrement pour aider à préparer le terrain de la commercialisation des carburants alternatifs et garantir leur accès aux consommateurs ».
Cette forte implication des grandes compagnies du pétrole dans le domaine des agrocarburants, y compris dans les infrastructures et les carburants de seconde génération est relativement nouvelle. Le soutien des gouvernements - avec des objectifs obligatoires, des subventions et d’autres incitations - sont une raison de l’intérêt croissant des compagnies pétrolières. De plus, une utilisation accrue des agrocarburants prolongera la dépendance actuelle des systèmes de transport vis-à-vis des carburants liquides de type pétrole, ce qui en retour permetta aux compagnies pétrolières de continuer leurs affaires lucratives, tout en gardant le contrôle sur la transition vers l’après-pétrole.
Des alliances se forment pour former des plateformes communes de lobbying politique (comme celle citée plus haut) ainsi que des partenariats dans la recherche appliquée et le développement. Ces derniers sont en forte augmentation et sont sujets à de fortes controverses et démontrent clairement la convergence de ces secteurs industriels énormes, dans le secteur des agrocarburants
- Shell qui affirme être le plus grand distributeur mondial d’agrocarburants pour les transports s’est associé à Iogen, une compagnie canadienne de biotechnologies, pour fabriquer à l’aide d’enzymes, de l’éthanol à partir de la cellulose de la paille.
- En 2006, Shell, Iogen et Volkswagen se sont alliés dans un projet d’éthanol à base de cellulose en Allemagne. La firme allemande d’agrocarburants, CHOREN Industries, travaille avec DaimlerChrysler, Volkswagen, et Shell au sein de SunDiesel à un carburant synthétique ou Biomass to Liquid (BTL).
- Depuis 2003, le géant européen des pétroles BP a travaillé avec la compagnie de biotechnologies DuPont dans un projet d’agrobutanol. L’agrobutanol est déjà produit en utilisant des technologies existantes. Mais les recherches de BP avec Dupont explorent de nouveaux procédés biotechnologiques pour en réduire les coûts ; Ford et British Sugar travaillent aussi avec ces deux compagnies sur cet agrocarburant.
- Les accords de partenariat extrêmement controversés que BP - qui contrôle actuellement 10% du marché global des agrocarburants - a passés dernièrement, ont fait la une des journaux. En février BP a signé un contrat de 500 millions de dollars avec l’Université de Berkeley (Californie) et ses partenaires (l’Université de l’Illinois, Urbana-Champaign, et le Laboratoire Lawrence Berkeley National Laboratory). Il s’agit de créer l’Institut des Biosciences de l’Energie qui abritera 50 membres du personnel de BP et deux campus. L’essentiel du travail de recherche se concentrera sur l’usage des biotechnologies pour produire des plantes pour les agrocarburants. Le contrat a été très critiqué au sein de l’Université de Berkeley à cause d’une part, du manque de consultation dont se sont plaints des membres de la faculté et d’autre part, des conflits d’intérêts touchant la majorité de l’élite de l’Université impliquée dans cette décision.

Biotechnologies : le retour !Le principal groupe de pression européen pour les biotechnologies, EuropaBio, était membre du BIOFRAC et est aussi un membre actif de la Plateforme des Agrocarburants (EBFTP). Comme l’explique son secrétaire général, Johan Vanhamelrijck, « Nous travaillé dur pour établir d’excellentes relations avec la Commission et notre engagement étroit dans la nouvelle Plateforme sur les Agrocarburants est un des fruits de ce travail ».
L’industrie biotech espère surmonter la résistance farouche de l’opinion publique contre les plantes GM, en développant des plantes « améliorées » pour la production d’agrocarburants. L’inquiétude croissante de l’opinion vis-à-vis des changements climatiques et l’image encore verte attachée au développement des agrocarburants pourraient sortir les biotechnologies de l’ornière en leur offrant plus de succès de communication que par le passé. Les plantes génétiquement modifiées qui sont rejetées dans les aliments, pourraient être plus acceptables pour l’opinion si elles fournissent le carburant des voitures individuelles, d’une façon présentée comme « bonne pour l’environnement ». La communication d’EuropaBio reflète ce nouveau discours : les biotechnologies protègent l’environnement, vont entraîner une expansion de l’économie mondiale, augmenter la richesse tout en diminuant l’empreinte écologique des humains, réduire l’indépendance par rapport aux importations de pétrole et fournir des revenus aux agriculteurs. Leur nouvelle formule magique est « l’économie basée sur les agrocarburants », « une expression qui résume notre vision d’une société future qui n’est plus totalement dépendante des carburants fossiles pour son énergie, ni des matières premières industrielles… Le monde entier est en train de passer de l’Age de la Chimie à l’Age des Biotechnologies ».
Pourtant, une expansion importante des agrocarburants aggravera encore les effets négatifs qui découlent de la monoculture à grande échelle de plantes génétiquement modifiées. La contamination génétique ne fera que s’amplifier et devenir plus complexe lorsque des plantes seront modifiées génétiquement pour contenir des traits génétiques destinés à des usages non alimentaires. Actuellement, les plantes GM sont essentiellement destinées à l’alimentation animale. Ce sont les mêmes compagnies qui contrôlent ces plantes et les intrants dans l’alimentation animale, qui s’apprêtent à bénéficier de leur usage comme agrocarburants.
D’après le professeur de Berkeley, Miguel Altieri et Eric Holt-Gimenez PDG de Food First, le calendrier des agrocarburants offre aux compagnies de biotechnologies comme Monsanto « la possibilité de convertir de façon irréversible l’agriculture en plantes génétiquement modifiées. Actuellement 52% du maïs, 89% du soja, et 50% du colza aux Etats-Unis sont modifiés génétiquement ». Pour eux, « l’expansion du maïs modifié spécialement pour être transformé en éthanol va faire disparaître toutes les barrières pratiques qui empêchaient la contamination permanente de toutes les plantes non OGM ».
Dans l’Union européenne, la résistance des citoyens a, dans une grande mesure, empêché l’introduction des plantes GM. Avec les agrocarburants, les industries biotech vont essayer de forcer à nouveau la porte en présentant les plantes GM non pas comme des plantes alimentaires, mais comme des plantes énergétiques, même si le risque de contamination des plantes non-OGM, demeure tout autant. Syngenta, par exemple, a fait une demande en Europe pour obtenir l’autorisation d’importer un type de maïs GM, appelé Evénement 3272, spécialement conçu pour l’éthanol. Ce maïs aide à sa propre transformation en éthanol en développant un enzyme spécial qui brise l’amidon en molécules de sucre plus simples, facilitant ainsi la transformation de l’amidon en alcool. Par contre, ce maïs contient un gène marqueur dérivé de E. Coli. Plusieurs organisations faisant campagne sur les agrocarburants ont publié récemment un document intitulé « Agrocarburants : la réalité sur neuf points clés » qui explique comment les demandes d’importations de ce maïs dans l’UE et l’Afrique du Sud montre que l’on s’attend à ce que l’alimentation tant humaine qu’animale soit contaminée, étant donné que Syngenta a aussi demandé des autorisations pour ces deux utilisations.
Les agrocarburants augmentent déjà les profits de l’industrie des biotechnologies et la compétition bat son plein pour de nouvelles plantes énergétiques GM. Les revenus annuels provenant du marché mondial des agrocarburants que DuPont annonce, proviennent largement de l’apport de l’agriculture pour l’éthanol et s’élèvent à 300 millions de dollars. En février dernier, la compagnie a annoncé un plan de réinvestissement de 100 millions de dollars pour diminuer le temps d’accès au marché pour les nouveaux produits de semences de sa filiale Pioneer. D’après Bill Niebur, le vice-président chargé de la recherche génétique et du développement « Avec la demande en éthanol, c’est la course pour rapidement booster les rendements en céréales ». Monsanto aussi est en course. Le n°1 mondial pour le développement de semences génétiquement modifiées a récemment annoncé des profits record à cause de la demande croissante en éthanol. Monsanto va booster sa capacité de production de semences cette année et prévoit de dépenser 500 millions de dollars pour satisfaire la demande croissante en semence de maïs. Les industries des biotechnologies investissent aussi lourdement dans les agrocarburants de seconde génération. Elles essayent de mettre au point de nouveaux traits génétiques pour les matières premières et investissent dans les processus de transformation en carburants de ces mêmes matières en utilisant par exemple des enzymes.

Les agrocarburants de deuxième génération : la solution à tous les problèmes ?Face à l’inquiétude croissante de l’opinion publique vis-à-vis de l’expansion des agrocarburants, les gouvernements, comme les industriels, invoquent les agrocarburants de deuxième génération. En utilisant l’ensemble de la plante au lieu, uniquement, de certaines parties, nous disent-ils on obtiendra de meilleurs résultats pour le CO2 et on baissera les coûts de production. Un autre avantage serait aussi qu’un éventail plus large de matériaux pourra être utilisé comme, par exemple, les arbres, les déchets végétaux ou la paille. Ils nous présentent l’utilisation d’arbres à la place de cultures alimentaires comme une possibilité d’éviter la compétition avec l’approvisionnement en nourriture. Comme si cela n’allait pas poser de problème. En effet, les grandes plantations d’arbres vont être directement en compétition avec la production de nourriture pour ce qui est de l’occupation du sol et les besoins en eau. D’autre part l’utilisation de la plante entière pose problème car cela prive les sols de matières organiques et a des conséquences négatives sur les écosystèmes. Indépendamment des pour ou des contre ou des problèmes liés à certains agrocarburants, le problème fondamental reste l’étendue des terres nécessaires pour satisfaire les objectifs des gouvernements. Cela ne se fera pas sans d’immenses plantations en monoculture, dans la plupart des cas contrôlées par de grandes firmes de l’agrobusiness et par de grands propriétaires fonciers. Cette expansion s’accompagnera des problèmes habituels de ce mode de cultures : coûts environnementaux et sociaux très élevés.
Cette deuxième génération d’agrocarburants n’est pas encore commercialement viable et il n’est toujours pas sûr qu’elle le soit un jour. Aujourd’hui, rien ne prouve que ces agrocarburants de seconde génération puissent contribuer réellement à la lutte contre les changements climatiques et aucune étude d’impact des risques n’a été menée. Cela n’empêche pas les gouvernements de financer leur développement avec de l’argent public et d’en faire la pièce maîtresse de leur politique des agrocarburants.
En fait, en s’appuyant sur le développement des agrocarburants de deuxième génération et sur les solutions qu’ils sont censés apporter à moyen terme, les gouvernements cherchent un alibi à l’expansion effrénée, actuelle des agrocarburants. L’éditorialiste engagé, Georges Monbiot, l’exprimait clairement : « Au départ, il s’agissait de bonnes intentions qui ont mal tourné. Maintenant, il s’agit d’une arnaque totale. Les gouvernements qui utilisent les agrocarburants pour lutter contre le réchauffement planétaire savent qu’ils font plus de mal que de bien. Mais ils continuent comme si de rien n’était ». La réalité est que la folie des agrocarburants - avec son parti pris pro industrie - n’aidera en rien à stopper les changements climatiques mais aura des conséquences graves sur les pays du Sud. Le réseau de groupes de la société civile des pays sud et méso-américains prévenait l’Union européenne lorsqu’il lui demandait de ne pas adopter des objectifs obligatoires pour les agrocarburants : « Pendant que les Européens maintiennent leur mode de vie basé sur la culture de la voiture, la population des pays du Sud aura de moins en moins de terres pour ses plantes alimentaires et va perdre sa souveraineté alimentaire ».
En terme de politique publique, il n’est pas sérieux de fixer des objectifs pour les agrocarburants - comme l’a fait l’Union européenne - compte tenu de l’absence d’étude d’impact sur les risques liés aux agrocarburants de seconde génération et compte tenu des effets négatifs liés à toute promotion à grande échelle des agrocarburants déjà existants. Ce rapport montre, à la fois les mécanismes à l’œuvre derrière les politiques actuelles de l’UE ainsi que les motivations des acteurs clés de l’industrie. Le choix fait par l’UE pour les agrocarburants a été largement téléguidé par les industriels qui vont directement profiter de leur développement futur et de leur utilisation à grande échelle.
Ce mode faussé de prise de décision politique va coûter très cher à d’autres parties prenantes, tant au sein de l’Union européenne qu’à l’extérieur. On parle beaucoup de schéma de certification pour garantir que seuls des matières premières ou des agrocarburants produits de façon soutenable puissent être importés en Europe ou profiter de subventions ou autres incitations. Mais la certification ne fera que déplacer le problème : les production « soutenables » vont repousser les productions « non soutenables » ailleurs – que ce soit des production destinées aux agrocarburants ou les mêmes production destinées à l’alimentation humaine et animale ou à l’industrie du papier. Si l’Union européenne veut réellement faire quelque chose contre les changements climatiques alors il faut que ses politiques se concentrent sur des changements fondamentaux comme réduire sa consommation d’énergie et n’utiliser que la part qui nous revient dans une répartition équitable des richesses sociales et environnementales de la planète. En attendant, la seule décision raisonnable est de prononcer un moratoire sur tous les objectifs de l’Union européenne sur les agrocarburants.

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paysan bio producteur de framboises biologiques. passionné par mon métier. mais gêné par le fait qu'il ne procure pas un revenu suffisant pour faire vivre correctement ma famille. c'est elle la priorité,donc je vais certainement changer de métier.