Blog sur la production de framboises biologiques avec une méthode utilisant les "mauvaises herbes" comme engrais-paillage. la technique est une amélioraion du BRF:"Bois,Rameaux Fragmentés". elle nécéssite très peu de matériel donc très peu d'investissement; elle ne nécéssite pas non plus de travail de force style bêchage ou passage de motoculteur. en double-cliquant sur les photos,vous verrez mieux les détails. pour laisser un commentaire, choisir l'identité anonyme.

mercredi 28 octobre 2009

21 NOVEMBRE :FAITES DE LA RECUP

Message à diffuser largement

Bonjour à tous!

L'association la Ressourcerie verte organise la "Faites de la récup'" le samedi21 novembre, de 10h à 19h à la salle Charles Michels Romans, dans le cadre de la semaine européenne de réduction des déchets.

A cette occasion, vous trouverez :

- un vide grenier devant la salle Charles Michels, à partir de 9h...
- des loisirs créatifs à faire par vous même, animés par des bénévoles : atelier carte de Noël, atelier sac créés à partir de sacs en plastiques, atelier couture-récup et un espace spécial pour les enfants (construction d'instruments de musique et autres,...).
Vous repartirez avec VOTRE création!
- des stands récup : atelier bidon, éolienne, panneaux solaires, meubles encarton, réparation de vélos, compost et autres récup' nature, huile de friturepour moteur, carriole de vélo en bambou, etc. vous trouverez tout à la faites dela récup', expliqué par nos créateurs modestes géniaux!
- une zone de gratuité : amenez ce dont vous ne vous servez plus... et venezvoir si quelquechose vous intéresse... c'est gratuit!
- un stand d'information sur le concept de ressourcerie et l'initiative de laressourcerie verte.et d'autres animations : la fanfare Pekno Parade de Crest, Rodolphe et son vélo/orchestre, etc.

L'entrée est libre et gratuite

Pour plus d'information : http://faitesdelarecup.free.fr

ou contactez nous par mail : faitesdelarecup@free.fr

et par téléphone : Karine au 06 83 11 10 07

Ce projet est soutenu par l'appel à projets citoyens de la ville de Romans:

http://www.ville-romans.com/IMG/appel_a_projets.pdf

mardi 27 octobre 2009

l'état prédateur,comment les entreprises ont confisqué le pouvoir

ce qui me désole le plus:

Les écologistes comme NICOLAS HULOT qui prétendent que la solution écologique passera par ces gens là,qu'ils ne l'ont pas fait exprès,qu'il FAUT LEUR FAIRE CONFIANCE .

Tout autant que les socialistes qui ont trahi le peuple en le VENDANT à ces salauds.
Je ne pense pas qu'ils se sont laissés abuser,je pense qu'ils y ont trouvé leur intérêt.
Rebâtir quelque chose avec ces gens là c'est l'ASSURANCE de nouvelles trahisons.
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Interview. «Contre la crise financiere et ecologique, la planification», Liberation, 23/10/09
Propos recueillis par Vittorio de Filippis

Economiste americain heterodoxe, James K. Galbraith denonce la mise en coupe reglee des Etats-Unis par une coalition de la droite et des grandes entreprises. Rencontre, a l'occasion de la sortie de son livre «L'Etat predateur» (Seuil).

James K. Galbraith est professeur d’economie a la Lyndon B. Johnson School de l’universite du Texas. Economiste heterodoxe, il s’inscrit dans une longue lignee marquee par la figure mondialement reconnue de son pere, John Galbraith. Comme lui, il rejette de maniere radicale la plupart des apports et des methodes de la theorie economique neo-classique. De passage a Paris, il y a trois semaines, nous l’avons longuement rencontre pour parler de son dernier ouvrage: L’Etat Predateur (Seuil). Ou comment la droite a renonce au marche libre. Et pourquoi la gauche devrait en faire autant.

Facile d’acces, grand pedagogue, cet homme d’une cinquantaine d’annees explique pourquoi la gauche serait bien inspiree de se desintoxiquer et de comprendre enfin que les marches n’apporteront aucune solution a la crise contemporaine, a la pauvrete, aux inegalites, a la crise ecologique, tous ces defis qui appellent au contraire la «planification».


Du livre de Galbraith, le tres mediatique prix Nobel d’economie Joseph Stiglitz ecrit qu’il «montre comment briser l’emprise magique des conservateurs sur les esprits de la gauche». Tout un programme.

Quelle est votre lecture de la crise ?
Pour comprendre ma position, il est indispensable de remonter le temps. Nous sommes au debut des annees 80. Au debut des annees Reagan et Thatcher. Partout, c’est le triomphe du TINA, There Is No Alternarive. Leurs politiques irriguent le reste du monde: la decentralisation est la grande amie de toute les libertes. La centralisation est a combattre. Ce catechisme economique fait recette. Les politiques sociales sont mises sur la sellette. La chute du mur de Berlin renforce ces options politiques.
C’est-a-dire ?
Une conception de la politique economique dominait alors toutes les autres. La politique monetaire devait avoir un seul objectif, la lutte contre l’inflation. Les budgets publics devaient etre equilibres, le libre-echange le regulateur du commerce mondiaux et les impots sur le travail et le capital devaient etre reduits au maximum. Ce corpus de textes, frappe par un semblant de sceau scientifique, servait a legitimer le retrait de l’Etat. Et tirer un trait final sur toute forme d’interventionnisme. Ces principes etaient d’autant plus forts qu’ils semblaient coherents, clairs, faciles a expliquer. Et donc a comprendre. Et qu’ils etaient soutenus par des economistes qui passaient pour des sommites. Pensez a Milton Friedman, le pape du monetarisme. Les progressistes passaient pour des rabats-joie, de jeunes vieillards prisonniers de leurs idees.
Ce corpus d’idees a-t-il ete entierement concretise ?
En fait, il y a eu une ascension tres rapide des idees conservatrices, mais elles sont redescendues aussi vite. Il y a donc eu un discours tres fort… Mais ces principes n’ont jamais ete appliques avec rigueur aux Etats-Unis… Pas meme sous Reagan. Le monetarisme de Friedman n’a ete applique avec rigueur que jusqu’en 1982, moins de deux ans apres l’election de Reagan. A cette epoque les gouvernements de droite sont devenus plus realistes. Jamais les budgets n’ont ete en equilibre. Jamais le libre-echange n’a ete applique. Les conservateurs ont fini par accepter le role des institutions de l’Etat.
Pourquoi ce recul ?
Pas pour admettre une quelconque erreur. Pas par souci de recherche d’une plus grande equite economique… Mais pour une simple motivation: parce que remettre totalement en cause les institutions de l’Etat, c’etait, pour les conservateurs, prendre le risque de se tuer politiquement.
Alors, comment ont evolue ces institutions ?
Si elles n’ont pas ete rayees de la carte ni par l’administration Reagan, ni par Bush pere et fils, elles n’ont pas ete renforcees pour autant. Au contraire. Lorsque l’extreme droite de Bush fils gagne le pouvoir en 2001, elle ne s’interesse pas aux idees des economistes de droite. Son ambition etait tout autre: il s’agissait de controler l’Etat. De Reagan a Bush, la droite au pouvoir a transforme les Etats-Unis en une republique-entreprise.
Comme on parlerait de Republique bananiere ?
Oui. Et c’est pour cette raison que la crise financiere partie des Etats-Unis ne peut s’expliquer sans faire ce detour historique. Qu’avons-nous vu? Des membres d’une nouvelle classe sociale, dotee de moyens financiers qui depassent l’entendement, s’emparer de l’Etat dans le but de le gerer.
Ils ne l’ont pas fait pour mettre en oeuvre le grand projet ideologique du grand marche libre.
Les membres de cette classe l’ont fait pour que cela puisse leur rapporter le plus d’argent possible, a eux individuellement, et eux en tant que groupes.
Pour que leur pouvoir ne soit pas perturbe. Ils l’ont fait pour que cela leur offre les garanties d’etre renfloues au cas ou les choses tourneraient mal.
Ils ont decide d’agir en predateurs vis-a-vis des institutions de reglementation et de bien-etre social qui existaient avant leur arrivee au pouvoir.
C’est ca l’essor de ce que j’appelle «l’Etat-predateur». Les grandes firmes qui ont penetre la gestion de l’Etat n’ont aucun attachement a aucun pays. Elles ne reprennent a leur compte aucun but d’aucune collectivite a part la leur.
Disons que la notion meme d’interet public est etrangere aux dirigeants de cette coalition.
Ils nient l’existence d’un interet public.
Ce qui est valable aux Etats-Unis l’est tout autant chez vous en Europe.
C’est-a-dire ?
Aucune de ces grandes entreprises n’a interet a retrecir l’Etat. Car sans l’Etat et ses interventions economiques, ces entreprises n’existeraient pas. Elles ne pourraient pas jouir du pouvoir de marche qu’elles sont finalement parvenus a exercer.
Leur raison d’etre c’est plutot de profiter de l’Etat, tant qu’elles le controlent.

Il s’est produit, sans qu’on le dise, un mariage entre des organisations economiques et des organisations politiques de droite… Voila le constat.
Voila de quoi est ne l’Etat-predateur.

Car finalement la politique est une bataille permanente pour determiner qui sera admis a bord de l’Etat. Et l’un des passagers les plus influents de l’Etat est le lobby-entreprise. Il est constitue des fonds de pension, des compagnies d’assurances, de l’industrie pharmaceutique, des banques, du secteur de l’education… Il faut etre dans l’Etat pour influer sur les grandes decisions, et s’assurer un profit.
Il faut etre dedans pour obtenir ce qu’elles croient bon pour elles et s’assurer que les pertes seront socialisees en cas d’accident.
Pour revenir a la crise, en desserrant l’etau des contraintes reglementaires, l’administration conservatrice ou democrate savait tres bien que cela allait provoquer une expansion des credits hypothecaires batis sur des montages financiers qui ne pouvaient mener qu’a la defaillance des emprunteurs. Tout a ete fait au point de mettre a mal tout le systeme. L’explosion de cette bulle etait garantie. Elle a pu grossir grace a la complicite d’un Etat-predateur qui a permis l’enrichissement rapide des banquiers. Cette coalition ne pouvait pas ignorer les risques d’une explosion, a terme, de la bulle financiere, provoquee par les subprimes et conduisant a la ruine de millions de menages americains.
C’est ce qui s’est passe avec cette crise ?
Oui… Et ce systeme americain a, de proche en proche, plus ou moins contamine le reste de la planete. Quant a la difference gauche-droite, l’administration democrate de Clinton a, comme les administrations republicaines, systematiquement reduit les structures de controle des institutions financieres et des banques qui avaient ete mises en place apres la crise de 29. Si le discours de la droite est reste liberal c’est justement pour masquer cette forme de republique-entreprise.
Diriez-vous la meme chose de la gauche americaine ?
In fine, oui. Mais je prefere plutot parler de nouvelle gauche liberale qui s’est laisse contaminer par le culte du marche. Marche qui n’est qu’un mythe instrumentalise par ses promoteurs, les conservateurs, la droite en general.


Pourquoi parlez-vous de mythe lorsque vous evoquez le marche ?
Parce que le marche n’existe pas. L’idee du marche suppose qu’il puisse y avoir une situation d’equilibre, qui exprime une satisfaction entre les consommateurs et les producteurs, le tout sans intervention de l’Etat. Le tout dans un marche où tout les intervenants disposeraient de la meme information au meme moment. Tous agiraient en connaissance de cause. Tout ca, c’est un mythe, c’est une fable que la theorie economique heterodoxe n’a jamais partage. Cela n’existe nulle part. Il y a toujours une asymetrie d’information. Moi vendeur, je sais des choses sur mon produit que vous ne savez pas.

Faire un marche sans regulation c’est comme si demain les responsables du transport aerien nous disaient: «Nous avons supprime toutes les tours de controle du monde. Mais n’ayez aucune crainte, nos avions n’en ont pas besoin». Monteriez-vous dans un avion? Non: tout le monde serait persuade du pire. Je peux vous garantir que, dans ce cas, le transport aerien ferait faillite du jour au lendemain. Ni vous ni moi n’aurions la moindre confiance. Nous savons que nous prendrions un grand risque sans des tours de controles capables d’organiser le trafic aerien. Mais ce qui est valable dans cet exemple, ne l’est pas dans la finance. Dans le transport c’est evident. Mais c’est bien plus complexe dans la finance. Croyez-vous que le sens commun puisse evaluer les effets d’un changement ou d’une absence de reglementation bancaire? C’est impossible, c’est bien trop complique. Seuls les inities, et encore, peuvent deceler les risques d’un changement de regles. Le marche suppose transparent, efficace, capable de s’autoreguler n’existe pas. Donc, les consommateurs, les citoyens ne peuvent pas agir en connaissance de cause. Il ne peuvent pas sanctionner ou empecher une derive? Ils agissent en aveugle et encaissent tous les coups, au moindre choc. Ce qui vaut pour les Etats-Unis vaut pour le reste du monde. En fait, les marches ont besoin de regulation, car la deregulation c’est l’assurance que les marches vont exploser.
Qui peut reguler tout ca ?
L’Etat. Mais un Etat non predateur, qui n’est pas pollue par des interets prives
.
Des interets qui se trouvent essentiellement du cote des tres grandes entreprises multinationales. Pas un Etat qui emprunte la troisieme voie de Tony Blair. Expression qu’il a d’ailleurs usurpe aux intellectuels qui planchaient sur un modele a mi-chemin du modele anglo-saxon et du modele sovietique. Blair a usurpe cette expression pour faire un modele qui est celui de cette nouvelle gauche liberale. Pour reguler ? Il faut planifier !
On doit vous qualifier de bolchevik…
Je suis un economiste heterodoxe. Je ne fais pas partie de cette gauche qui s’etait accroupie depuis trente ans devant le catechisme liberal. Cette gauche doit regarder les choses en face. Certes, l’extension de l’assurance-maladie aux Etats-Unis, ou encore la mise en place, dans le reste du monde, de programme de reduction de la pauvrete, du chomage, de la reduction des gaz a effet de serre… Tout ceci est sans doute bien intentionne. Mais cela n’empechera pas qu’il y aura toujours penurie d’emplois, que les riches auront toujours une grosse longueur d’avance sur les travailleurs pauvres en matiere d’education, par exemple. Cela n’empechera le rechauffement de la planete. Les solutions polies a ces problemes ont un inconvenient: elles n’en font pas assez pour relever des defis qui se posent. Alors, oui, il est temps d’utiliser un gros mot: planification. Meme si la syphilis ou la lepre ont le meme statut que ce mot. Il faut le faire parce que le marche ne sait pas prevoir l’avenir.
Un exemple ?
Le changement climatique en est un bon. Du point de vue economique, ses consequences tomberont sur les generations futures. Or, ces generations n’ont, aujourd’hui, aucun pouvoir d’achat. Elles ne sont pas la sur le marche. Elles ne se presentent pas sur le marche pour dire: «Nous achetons seulement des biens qui meneront a des processus soutenables». Il y a asymetrie temporelle. La planification, correctement concue, s’occupe de l’utilisation de ressources actuelles pour repondre a des besoins futurs. Elle s’attaque en particulier a des problemes que le marche ne peut resoudre: determiner la part qu’il faut investir (donc epargner) pour tel ou tel probleme, les orientations qui doivent etre prises, le role de l’education, du savoir scientifique, de la culture…
Mais c’est la fonction du budget des Etats…
C’est vrai. Mais les grandes decisions sont laisses aux marches. Je crois que le probleme doit etre pose dans les termes suivants: la planification est essentiellement pratiquee dans la sphere privee, dans celle occupee par les entreprises. C’est la raision pour laquelle les entreprises existent. Faut-il laisser entierement le soin de planifier aux seuls entreprises privees, donc a une elite des affaires et notamment du monde de la finance. Ou l’Etat et la population sont-ils en droit de jouer un plus grand role en la matiere?
Prononcer ce mot de planification quand les Etats accusent un deficit public sans precedent, n’est-ce pas un contre-sens ?
On nous parle des deficits publics jusqu’a la nausee. Le probleme est justement de savoir a quoi vont nous servir ces deficits publics. Aujourd’hui, ils sont necessaires. Mais toute la question est de savoir si oui ou non ils vont servir a reduire les deficits d’infrastructure, comme les ecoles, l’habitat, l’ecologie, l’energie… Si les deficits servent a repondre a ces problemes et qu’ils creent des emplois pour repondre aux besoins des generations futures… Alors je ne suis pas inquiet. Nous serions meme dans la bonne planification.
C’est ce que vous voyez ?
Helas non. Ni en Europe, ni aux Etats-Unis.
Y compris pour l’administration Obama ?
Obama poursuit sur une voie desesperee, comme en Europe, de restauration du statu quo d’avant la crise. Son administration est en train de rebatir la meme maison, sur les memes fondations et avec les memes briques que celle qui s’est effondree il y a plus d’un an. Le probleme c’est que cette reconstruction ne tiendra qu’un temps. Cela se terminera encore par de la speculation. Et on nous expliquera encore qu’on va moraliser le capital. Depuis quand la morale est-elle une mesure qui entre dans la comptabilite des entreprises?
Le G20 a-t-il manque une occasion ?
Le G20 ne manque jamais une occasion de manquer une occasion.
Si vous aviez un conseil a donner au PS…
Cessez d’avoir peur de ces economistes. Cessez de faire genuflexion et signe de croix devant ces liberaux qui vous recitent le catechisme des theses liberales, alors meme qu’elles font plus de mal que de bien
… Cessez d’avoir peur des orthodoxes, affirmez des idees heterodoxes. Ne tombez pas dans le piege de ceux qui disent: «On ne peut rien faire».
Vous leur diriez « Yes you can ».
Bien sur… (rire).
<http://www.liberation.fr/economie/0101598998-contre-la-crise-financiere-et-ecologique-la-planification>

lundi 26 octobre 2009

la France ne recycle pas ses déchets plastiques:45% à la décharge,seulement 17% recyclés

En France,on ne touche pas à une industrie de 323 MILLIARDS d'euros,
par contre on taxe les citoyens au nom de l'écologie
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Plastiques : le recyclage toujours a la peine, Le Figaro, 16/10/09
Elsa Bembaron

Alors que la production mondiale de plastique a chute pour la premiere fois depuis 34 ans, la France fait figure de mauvais eleve pour le recyclage de ce materiaux.
Ce n'etait pas arrive depuis le premier choc petrolier, en 1973 : la production mondiale de plastique a chute l'annee derniere, en recul de 1,5 million de tonnes, a 245 millions de tonnes. Ce retournement est de taille: pendant trois decennies, la production a cru de 9 % par an en moyenne. L'Europe, dont la production a chute de 26% en un an, reste neanmoins un acteur majeur de cette industrie, avec 25 % de parts de marche et un chiffre d'affaires de 323 milliards d'euros.

La France est le troisieme producteur europeen de plastique, avec environ 7,22 millions de tonnes produites en 2008. «Nous notons une legere amelioration du marche, souligne Michel Loubry, directeur Europe de l'Ouest de Plastics Europe (Association des fabricants de plastiques). Mais plus qu'une debut de reprise, il s'agit plutot d'une reconstitution des stocks». Michel Loubry mise plutot sur une reprise en «U»: «Nous avons sans doute atteint le point bas, mais il est fort probable qu'il n'y aura pas de reelle reprise avant septembre 2010». En cause, le BTP, qui represente 21 % de la demande europeenne de plastique. «Les effets de la baisse du nombre de mises en chantier vont seulement commencer a se faire sentir», precise Michel Loubry. Les plastiques francais sont aussi fortement penalises par la chute de la production automobile. Or les constructeurs nationaux (PSA Peugeot-Citroen et Renault) sont en pointe dans l'utilisation de plastiques. «La chute n'en a ete que plus forte», constate Michel Loubry.
La gestion des dechets, toujours problematique


La France fait en revanche figure de mauvais eleve europeen pour la valorisation des dechets plastiques, dont encore 45 % sont mis en decharge.

La Suisse fait figure d'exemple, avec un taux de valorisation (recyclage et valorisation energetique confondus) qui atteint quasiment les 100 %. La mises en decharge des plastiques y est interdite.
Dans l'Hexagone, sur 3 millions de tonnes de dechets, 1,4 million est mis en decharge, 506 000 tonnes (soit 17 %) sont recyclees (retransformees en matieres plastiques) et 1,1 million de tonnes sont valorisees (c'est a dire utilisees comme combustible). Les freins au recyclage ou a la valorisation du plastique en France sont encore nombreux.

Tout d'abord il est aujourd'hui moins cher d'enfouir un etonne de plastiques (70 a 90 euros) que de la valorisation energetique (120 a 130 euros la tonne !). Les petites communes, qui ne souhaitent pas non plus augmenter leurs impots locaux optent donc plus volontiers pour l'enfouissement.

Pourtant, un kilo de plastique degage autant d'energie qu'un kilo de fioul,
avec l'avantage de reduire le recours aux energies fossiles. En outre, le recyclage des matieres plastiques est complique par le nombre de types de plastiques utilises (polymeres, PET, polypropylenes…). «Les causes de refus de tri (renvoi d'un camion entier vers une decharge) sont encore tres nombreuses dans les dechetteries, qui ne sont pas assez automatisees pour faire face a l'afflux de matieres», constate Michel Loubry, qui n'a cesse de plaider en faveur du renforcement de la filiere recyclage, afin que les dechets soient consideres comme une matiere premiere.
<http://www.lefigaro.fr/environnement/2009/10/16/01029-20091016ARTFIG00441-plastiques-le-recyclage-toujours-a-la-peine-.php>
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moins d'un portable sur 10 recyclé

Recyclage des portables : l’embarras du choix, Terra Economica, 21/10/09
Julien Vinzent

En quelques mois, les initiatives visant a donner une seconde vie aux telephones mobiles se sont multipliees. Ecologique, social, caritatif et financier : les acteurs rivalisent d’arguments.
Debut octobre, une petite start-up francaise de l’univers du mobile faisait parler d’elle en remportant le Grand Prix Medicis 2009 des micro-entreprises. Elle ne cree pas d’application pour iPhone, n’est pas a l’origine du dernier reseau social tendance et ne propose pas de forfait a des prix imbattables. Non, MonExTel recupere des telephones d’occasion sur internet... L’idee est simple : financer des associations grace a votre "ex" telephone. En quelque clics, le site vous indique le montant du don qui sera reverse puis vous propose de choisir une cause qui vous tient a cœur, avant de vous fournir une etiquette pre-affranchie, synonyme d’envoi gratuit.

Moins d’un portable sur dix recyclé


"Je sortais d’une mission d’un an avec Benoit Varin (l’un des fondateurs, ndlr) sur le reemploi et le recyclage des dechets d’equipements electriques et electroniques (D3E) dans les pays du Sud. Avant d’aller monter un projet a l’etranger, on s’est dit qu’il fallait regarder ce qui se faisait en France. Or, malgre les solutions qui existent deja, aupres des operateurs notamment, on a constate qu’il y a un taux de reemploi tres bas", raconte Pierre-Etienne Roinat , president de MonExTel. Et pour cause : seulement 9% des Francais recyclent leur ancien portable, selon un sondage TNS Sofres realise en 2008 pour l’association francaise des operateurs mobiles (AFOM). D’ailleurs, plus d’un sur deux avoue ne pas savoir comment s’y prendre...

"On s’est dit qu’il fallait proposer un moyen facile, gratuit et incitatif", poursuit Pierre-Etienne Roinat. Une methode baptisee "re-commerce". "C’est l’e-commerce inverse, necessaire dans un monde ou le reemploi est appele a devenir systematique. Jusqu’a present il n’y avait pas d’outil qui permette de se debarrasser d’un produit aussi simplement qu’on le commande sur e-bay", explique-t-il.


Un cheque ou un don
Il en existe maintenant deux. Car, dans la foulee du lancement de MonExTel en septembre, Regenersis, le leader du marche, s’est mis au gout du jour. Seule difference apparente : son site foneback.fr vous laisse le choix : soutenir le Telethon ou garder l’argent. "L’axe environnemental (voir ci-dessous) a lui seul ne suffit pas pour generer des retours importants. Il faut une dimension caritative ou financiere", justifie Jean-Lionel Laccourreye, directeur France du groupe.
Pour se demarquer, Jean-Lionel Laccourreye insiste sur la "legitimite" de l’offre de Regenersis, qui a pris en charge deux millions de telephones en 2008 : "les autres acteurs du marche, on les a vu naitre. Ce service est une evolution naturelle de ce que l’on propose depuis 2001. Par exemple, notre partenariat avec le Telethon a commence en 2005", rappelle-t-il. De son cote, MonExTel joue la carte de la souplesse : "n’importe quelle association, de l’ONG internationale a l’association locale, peut rejoindre gratuitement la liste des associations partenaires", affirme le site. Seule condition, etre "en phase avec les valeurs developpement durable".
Filiere d’insertion
Dans les deux cas, une touche sociale vient s’ajouter a l’argumentaire. Ainsi, MonExTel fait appel a un etablissement et service d’aide par le travail (ESAT), qui emploie des personnes handicapees, et Foneback met en avant un accord avec Envie, un reseau d’insertion specialise dans les D3E. Un aspect inevitable, quand l’autre acteur historique de l’activite s’appelle Emmaus, via l’entreprise d’insertion les Ateliers du Bocage (ADB).

Autre constante : la revente des telephones fonctionnels a des personnes a faible pouvoir d’achat. C’est le cas au sein du reseau Emmaus, mais aussi pour MonExTel et Fonebak. "Le marche prioritaire c’est d’abord la France ou il faut reduire la fracture numerique, mais une partie est aussi envoyee a l’international, ou nous imposons aux racheteurs de signer une charte", detaille Pierre-Etienne Roinat.
Mais de ce cote, un probleme subsiste : envoyer les vieux mobiles dans les pays du Sud, n’est-ce pas deplacer le probleme des dechets en prenant le risque qu’ils soient jetes ou recycles dans des conditions pires qu’en France, une fois hors d’usage ? "Nous sommes un peu impuissant face a cela", concede Pierre-Etienne Roinat. Du moins en tant que MonExTel. Au sein de TIC-Ethic, les deux fondateurs entendent continuer leur travail pour "augmenter les capacites de recyclage de ces pays". Ils ont notamment participe a la creation d’un "guide du recyclage des PC", en partenariat avec l’UNESCO et Les Ateliers du Bocage.
Bilan environnemental
Si c’est mieux que de le jeter (ce que font encore 6% des Francais), conserver son vieux portable au fonds d’un tiroir (solution choisie par 42% de nos concitoyens) n’est pas non plus totalement ecolo. Car, si l’on combine cette facheuse habitude avec celle de changer de portable tous les 18 mois, on arrive a un chiffre inquietant : 22 millions de telephones portables sont mis sur le marche chaque annee dans l’Hexagone. Or, la production de cette armada de bijoux technologiques demande l’equivalent d’environ 100 000 tonnes de petrole [1] et rejette presque 220 000 tonnes de CO2 ! Car, dans la vie d’un portable ce n’est pas l’usage ou le transport qui plombe le bilan, mais bien la fabrication.
Pour limiter la facture, deux solutions complementaires. La premiere est d’amortir cette etape en allongeant la duree d’utilisation du mobile, qui peut tenir facilement sept ans. Ceux qui tiennent a s’en debarrasser peuvent toujours le donner a un proche, comme 27% des Francais, ou s’adresser a un des prestataires qui, on l’a vu, ne recyclent que les appareils hors d’usage. Pour la deuxieme, on prend les meme et on recommence puisqu’il s’agit justement du recyclage. Une operation qui permet d’alleger de moitie le bilan en terme d’epuisement des ressources naturelles et de 20% les emissions de gaz a effet de serre.
Les operateurs plafonnent
Et les operateurs dans tout cela ? Ils misent sur les memes ressorts. Orange a lance en juin son programme "Seconde Vie Mobile", qui promet un cheque cadeau de 30 ou 70 euros contre la reprise d’un appareil en etat de marche ainsi que 5 euros reverses a Emmaus International "pour travailler a la collecte et au recyclage des mobiles en fin de vie en Afrique". Plus classique, SFR "reverse l’integralite des benefices" de la collecte aux associations Fondaterra et la Voix de l’enfant. Bouygues a lui abandonne au bout d’un an son operation de reprise des telephones a 10 euros, lancee en mai 2007, pour signer un partenariat avec les Ateliers du Bocage.
Mais le bilan reste en deca des enjeux : 500 000 mobiles collectes en moyenne dans leurs boutiques. Et juin dernier, le Figaro revelait un projet de Jean-Louis Borloo qui aurait pu booster la collecte. Il s’agissait de prelever 5 euros a l’achat puis de les restituer lorsque les usagers ramenent le mobile. Un systeme de consigne auquel le ministere du Developpement durable n’a pour l’instant pas donne suite. Il y a donc encore de place pour les idees neuve sur ce marche du recyclage.
Les sources de cet article :
MonExTel
Les travaux de TIC-Ethic
Foneback
Les Ateliers du Bocage
"Les reflexes verts" d’Orange
L’association francaise des operateurs mobiles
L’analyse de cycle de vie d’un telephone portable
A lire aussi dans Terra eco :
L’objet : le telephone portable
Ello mobile, le cœur sur le combine
Une montre "verte" reliee a un telephone portable
<http://www.planete-terra.fr/Recyclage-des-portables-l-embarras.html>
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dimanche 25 octobre 2009

plus d'un milliard de personnes frappées par la faim dans le monde

et pendant ce temps Nicolas Hulot nous assure que la priorité ce sont ses 300 000 réfugiés climatiques qu'il faut sauver grace à l'AMENDE CARBONNE.

pour cacher un problème majeur il suffit de braquer tous les projecteurs vers un autre problème bien plus mineur et surtout hypothétique.

lisez bien la conclusion:
s'occuper d'écologie sans se soucier de ceux qui crevent de faim nous conduit autant dans le mur que la politique industrielle polluante actuelle.
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Plus d'un milliard de personnes frappees par la faim dans le monde,
Liberation.fr,
14/10/09

La faim a progresse dans le monde en raison de la crise economique mondiale en 2008-2009 et touche aujourd'hui un sixieme de la population mondiale, selon un rapport publie mercredi par la FAO, une agence de l'ONU.

Pour la premiere fois depuis 1970, le seuil historique du milliard d'affames dans le monde a ete de nouveau franchit. A l'occasion de la semaine de l'alimentation, un rapport conjoint de la FAO (l'agence de l'ONU pour l'Alimentation et l'Agriculture) et du PAM (programme alimentaire mondial) estime qu'une personne sur six souffre de la faim.
«Aucune nation n'est epargnee et, comme toujours, ce sont les pays les plus pauvres et les populations les plus demunies qui en patissent le plus», deplore Jacques Diouf, le directeur general de la FAO. La majeure partie des personnes sous-alimentees provient, en effet, des regions du tiers-monde : Asie-Pacifique (642 millions), suivie de l'Afrique subsaharienne (265 millions), de l'Amerique latine (53 millions) puis d'une region comprenant Proche-Orient et Afrique du Nord (42 millions). Cependant, les pays developpes sont egalement frappes. 15 millions de personnes souffrent de la faim dans les pays du industrialises, precise le document.

Augmentation des prix des denrees alimentaires

Selon le rapport, les crises economique et alimentaire ont eleve de maniere dangereuse le prix des denrees de premiere necessite. Le nombre de victimes de la malnutrition a augmente de 100 millions par rapport a l'annee derniere. «Les menages pauvres se sont trouve dans l'obligation de reduire le nombre des repas et de consommer des aliments moins nutritifs, de diminuer les depenses de sante et d'education, et de vendre leurs avoirs», souligne-t-il.
Cependant, les crises n'ont fait qu'aggraver une situation deja inquietante. Le nombre de personnes mal nourries augmente de maniere reguliere depuis plus d'une decennie, effacant les benefices des progres observes dans les annees 1980 et au debut des annees 1990.

«Le probleme de l'insecurite alimentaire» est «d'abord une question de mobilisation au plus haut niveau politique pour que les ressources financieres necessaires soient disponibles», a declare Jacques Diouf, directeur general de la FAO.

«Chaque annee, les soutiens a l'agriculture des pays de l'OCDE atteignent 365 milliards de dollars et les depenses d'armement 1.340 milliards», a-t-il rappele, dans le cadre de la Semaine mondiale de l'alimentation.

300 experts a Rome
Alors que la population mondiale devrait atteindre les 9,1 milliards d'individus dans les quarantes prochaines annees, 300 experts internationaux s'interrogent sur le theme «comment nourrir le monde en 2050», cette semaine a Rome. «L'alimentation devient une bombe pour les gouvernements: si on ne fait rien, ca pete a la figure», analyse Jean-Louis Velajus du Comite francais pour la solidarite internationale (CFSI). «Le milliard de personnes souffrant de la faim n'est pas traitable par l'aide alimentaire mais par une reforme globale de l'agriculture», estime-t-il.

ONG humanitaires et de developpement militent ensemble pour une reforme des politiques commerciales et agricoles, qui maintiennent, selon elles, les pays en developpement dans la dependance. Elles reclament un arret de la «liberalisation a tous va», qui provoque une volatilite des cours des denrees alimentaires, mais demandent surtout des investissements massifs dans l'agriculture des pays du Sud.
Cette mobilisation autour de la Journee mondiale de l'Alimentation, organisee vendredi, servira de prelude au sommet sur la securite alimentaire a Rome mi-novembre, suivi du sommet de Copenhague sur le changement climatique en decembre. «Prise en tenaille» entre le milliard d'affames et «la question environnementale qui oblige a reflechir sur les modes d'exploitation, la communaute internationale est bien obligee de mettre les choses a plat sinon, on va dans le mur !», estime Jean-Louis Velajus.
<http://www.liberation.fr/monde/0101597076-plus-d-un-milliard-de-personnes-frappes-par-la-faim-dans-le-monde>

l'affiche pour la FAITES DE LA RECUP

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jeudi 15 octobre 2009

Noé Solsona vend sa machine à projeter pour les enduits en terre

le prix se trouve en bas du cahier technique.
il y a des photos.
certaines du chantier du batiment d'AKTERRE auquel j'ai participé
(autres photos sur ce blog)

à mon avis,le plus de la machine:une pompe à galet:le mécanisme n'est pas usé par le sable contenu dans l'enduit.

la machine est trop grosse pour moi.ma volonté est de ne travailler que de façon artisannale .

j'espère que cette machine intéressera d'autres pailleux.

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Bonjour,
Travaillant depuis cinq ans, dans la construction en paille et les enduits terre, mon parcourt m'a amené au développement d'une machine spécifique permettant de préparer et de projeter des enduits terre très fibreux. Au court de ces trois dernières années, plusieurs prototypes ont fait leur preuve.
A l'heure actuelle, de nombreux chantiers on été réalisés avec succès avec le dernier prototype.
Cependant, afin de continuer mon parcours, je vais me séparer du dernier prototype.
Je me permet donc, de vous informer de la mise en vente du LamaV3.4
Vous trouverez en pièces jointe, une documentation technique présentant l'ensemble de la machine et les conditions de vente.
Pour tout renseignement, n'hésitez pas à me contacter, de préférence par email.
En vous remerciant de votre compréhension pour l'envoie de ce message.
Bien cordialement et au plaisir
Noé Solsona
06 17 42 10 50
noe@anarchitecture.org
http://www.ftn-concept.com/Cahier_technique_Lama_V3.4_FR.pdf
Ps : merci de pouvoir faire suivre

la MAFIA du TRI MECANO-BIOLOGIQUE s'organise contre la fiscalité écologique

La politique des dechets a l'epreuve de la crise, Localtis.info, 13/10/09
Morgan Boedec / Victoires-Editions

Le 13 octobre, les quatriemes rencontres parlementaires sur les dechets etaient consacrees aux effets de la crise sur les engagements du Grenelle. Franck Gilard, depute de l’Eure, a d'emblee affirme que la crise n’avait pas touche outre mesure l’activite du syndicat de gestion des ordures menageres (OM) qu'il preside dans son departement. "On assiste surtout a la montee en puissance des dechetteries. Elles geraient quatre filieres de reprise il y a quinze ans, contre seize aujourd’hui. Leur role est desormais bien ancre dans les mœurs et leur infrastructure et capacite d’accueil necessitent en consequence d’etre renforces. De meme, les systemes parfois archaiques presents dans les centres de tri sont a ameliorer.
" Surpris en tant qu’elu par le durcissement du discours et la tarissement prevu des aides au tri mecano-biologique (TMB),
il a par ailleurs invite a ce que les plans d’elimination departementaux soient mieux coordonnes a l’echelon national.
Un meme objectif d’harmonisation doit etre mis en œuvre entre le droit interne et le droit europeen des dechets, selon Christian Huglo, avocat a la Cour de Paris. Ce droit est en effet globalement trop "incertain", il y manque a ses yeux "des balises, des guides pour savoir comment proceder par rapport a cette reglementation en partie nouvelle sur les dechets".

Guy Geoffroy, depute de Seine-et-Marne et president des Ecomaires, s’est dit pour sa part attriste par la logique de bataille conduisant a opposer tel et tel mode de traitement. "Tous sont en effet complementaires et, de ce point de vue, meme l’etape d’incineration est incontestablement noble.

Reste a mieux les structurer les uns par rapport aux autres." Quant a la fiscalite ecologique, il a rappele qu’"elle n’est pas une fin en soi et qu’elle doit s’adapter aux collectivites qui n’ont pas attendu le Grenelle pour etre vertueuses".

Il a formule dans ce sens des propositions en cours d’etude par Chantal Jouanno, secretaire d’Etat a l’ecologie.
Tout comme Christophe Cros, president de la Fnade (Federation professionnelle des activites du dechet), il defend l’idee d’une "fiscalite plus incitative que punitive". Ce dernier, par ailleurs PDG de Sita, a etaye cette idee en ajoutant que la fiscalite peut etre un outil de regulation, comme c'est le cas de facon selon lui plus assumee chez nos voisins anglais et hollandais.

En termes de tarification incitative, Christophe Cros a rappele que les neuf experiences menees par des collectivites pilotes ont donne lieu a un guide edite par l’Assemblee des departements de France (ADCF). "Si l’on en resume grossierement les conclusions, disons que le dispositif incitatif engendre durant les deux premieres annees de mise en œuvre une baisse de 20% des ordures menageres collectees et donc une augmentation des materiaux tries a recycler. Les annees suivantes, cette baisse neanmoins stagne." Encore trop peu flexible a ses yeux, ce dispositif necessite, comme il l’a rappele, un important effort d’information en amont, une analyse des couts, une experimentation sur des zones tests et une facturation plus a la levee qu’au poids. Il peut etre appuye par l’Ademe qui, lors de son dernier conseil d’administration la semaine derniere, l'a bien integre a la liste de secteurs et d'actions qu’elle s’apprete a appuyer des 2010. Introduits par le Grenelle 2, les plans locaux de prevention font partie du lot. "L’appui de l’Ademe pourra egalement porter sur les outils d’optimisation de la gestion des dechets, le compostage domestique et, plus nouveau, sur l’amelioration des centres de tri ou celle des recycleries pouvant servir de lieux de prevention", a conclu Laurent Michel, directeur general de la prevention des risques et delegue aux risques majeurs au sein du ministere de l'Ecologie.
<http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/artVeille/artVeille&c=artVeille&cid=1250258969179>

mercredi 14 octobre 2009

biocarburants deuxième génération:le SCANDALE continue avec les mêmes

Biocarburants : en avant pour la seconde generation, sans recul sur la premiere, AFP, 08/10/09

Paris(AFP) - 16:23 - Le gouvernement s'apprete a lancer l'experimentation a grande echelle des agrocarburants de deuxieme generation, avant meme d'avoir tire le bilan de la premiere, decriee pour ses impacts sur l'environnement et l'utilisation de terres agricoles.
Le conseil d'administration de l'Ademe, l'Agence pour le developpement et la maitrise de l'energie, vient de valider un plan de developpement des agrocarburants de 2e generation baptise BioTfuel, d'un montant de 112 M d'euros.

Produits a partir d'herbes et de residus agricoles et forestiers, la 2e generation, qui utiliserait davantage de varietes de plantes, ne se substituerait pas a priori a des cultures alimentaires.
Selon un document "confidentiel" de l'Ademe dont l'AFP a obtenu copie jeudi, confirmant ainsi des informations parues dans le quotidien Les Echos, ce plan vise la fabrication de "biocarburant de type biogaz et biokerosene en 2015".
Le projet prevoit la construction de deux sites industriels, dont un a Compiegne, l'autre sur "un site" de Total, qui a confirme, dans un communique, son "interet a prendre une part active" dans le projet.

Le groupe petrolier, qui devrait apporter plus de 28 M d'euros - et en recevrait 7 M de l'Ademe- fait partie du consortium reuni pour conduire les experimentations, comprenant notamment l'Institut francais du petrole (IFP) et le Commissariat a l'energie atomique (CEA), Sofiproteol (Etablissement Financier de la Filiere des Huiles et Proteines Vegetales) et le groupe industriel allemand Uhde.
L'Ademe, qui s'est refusee jeudi a tout commentaire sur le sujet, apportera une aide de 30,06 M d'euros et la region Picardie, 3,2M.

BioTfuel vise un rendement de 30% au niveau experimental et un minimum de 20% au plan industriel: soit 1 Mt de matieres seches pour produire 200.000 a 300.000 litres de carburant.

"Il s'agit bien d'une experimentation", insiste Michel Dubromel, responsable du reseau Transports de la federation France Nature Environnement (FNE). "Mais le principe du coup parti nous gene: on met la charrue avant les boeufs. Notre souci, depuis le debut, est de connaitre le bilan carbone (les emissions de gaz a effet de serre) des agrocarburants".
Il s'inquiete notamment du transport de grandes quantites de matieres premieres jusqu'a leur site de traitement industriel.

Au sein du gouvernement, notamment au ministere du Developpement durable, la gene est palpable faute de pouvoir repondre a cette question.

L'Ademe a bien ete chargee d'une evaluation des impacts des agrocarburants de 1e generation; apres un premier rapport decrie, une seconde expertise lui a ete commandee mais sa publication se fait toujours attendre, laissant libre cours aux speculations.

Pour Patrick Sadones, de la Confederation paysanne, "le gouvernement met le champignon sur la deuxieme generation car le rapport va montrer que la premiere generation est nulle".
"Si le bilan etait bon, on ne se serait pas depeche", suspecte egalement Arnaud Gossement, porte-parole de FNE. Le "scandale", ajoute-t-il, c'est aussi de lancer la 2e generation "sans avoir procede a une etude d'impact" prealable.

En 2008, l'expert Energies renouvelables de l'Ademe, Jean-Louis Bal, mettait deja en garde contre les effets pervers des biocarburants, meme de seconde generation.

"Si on convertit des prairies ou pire, une foret, qui stockaient des quantites considerables de CO2, soudain relachees dans l'atmosphere, le bilan devient catastrophique".

<http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/p-1911-.htm?&rub=14&xml=newsmlmmd.e0691dfedd19b96562f6ca824539481d.11.xml>

bio-carburant:l'arnaque écologique fer de lance du "développement durable" :BORLOO et ses mensonges

Des biocarburants pas aussi "verts" que ca, Le Monde, 09/10/09

Les biocarburants utilises en France ne sont pas tous aussi "verts" que l'on veut bien le dire. Qu'il s'agisse des emissions de gaz a effet de serre qu'ils engendrent ou de l'energie consommee dans leurs processus de fabrication, de grandes disparites apparaissent. Sans compter l'impact que peut avoir leur developpement sur l'utilisation des terres.

C'est ce que montre un rapport realise par le bureau d'etude Bio Intelligence Service (BioIS) pour le compte de l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maitrise de l'energie) que Le Monde s'est procure. Ce rapport a servi de base a une etude sur les biocarburants de premiere generation consommes en France publiee par l'Ademe jeudi 8 octobre, tard dans la soiree, a la demande du ministere de l'Ecologie.

Le "haut du panier", l'ethanol de canne a sucre
L'ethanol de canne a sucre emet 90 % de moins de gaz a effet de serre que l'essence et les economies d'energies dans son processus de production sont d'environ 80 %.
Le bilan "correct" des bioethanols issus du mais, du ble, de la betterave et des biodiesels de tournesol, colza, soja
Ces bioethanols et ces biodesels assurent, selon le rapport, un gain en terme d'emissions de 60 % a 80% par rapport aux energies fossiles et des economies d'energies dans le processus de fabrication de 50 % a 80%.
Les mauvais comptes de la filiere ETBE (ethyl-tertio-buthyle-ether) issue d'ethanol de betterave, de ble, de mais
Apres le biodiesel de colza, la filiere ETBE (ethyl-tertio-buthyle-ether) qui est basee sur l'utilisation de l'ethanol de betterave, de ble, ou de mais est la filiere la plus developpee en France.
Son bilan, tant en termes de gains energetiques (a peine 20%) que de reductions d’emissions la qualifie tout juste aux exigences europeennes : selon la directive sur les energies renouvelables, un biocarburant, pour etre comptabilise dans le plan Climat, devra permettre une reduction de 35 % des gaz a effet de serre par rapport a l’energie fossile qu’il remplace en 2010 et de 50 % en 2013.

L'impact sur l'utilisation des terres modifie les bilans
Le rapport insiste egalement sur les consequences du developpement des biocarburants sur l'utilisation des terres, que les cultures sur lesquelels ceux-ci reposent prennent la place de cultures alimentaires ou prosperent a la place des forets.
Le rapport montre que la prise en compte de changement d'affectation des sols peut transformer un bilan a peu pres positif sur le plan environnemental et energetique en un bilan catastrophique.

L'etude de BioIS montre par exemple que, dans l'hypothese ou la production de biocarburants se traduit par de la deforestation en zone tropicale, le biodiesel issu du colza a un bilan carbone deux fois plus mauvais que le combustible fossile qu'il remplace.
Sur le meme sujet :
Decryptage : Ecologistes et agriculteurs s'affrontent durement sur la deforestation de l'Amazonie
Chronique Matieres premieres : L'ethanol a la ramasse, par Alain FaujasLes faits
<http://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2009/10/09/des-biocarburants-pas-aussi-verts-que-ca_1251439_3244.html#ens_id=1251451>

jeudi 8 octobre 2009

éco-construction / agriculture biologique :similitude des problèmes

La maison "passive", peu energivore, peine a s'imposer en France, Le Monde, 28/09/09
Gregoire Allix

C'est une jolie maison contemporaine, habillee de pied en cap d'une treille ajouree en bambou. Un ovni, dans cette rue pavillonnaire de Bessancourt (Val-d'Oise). Mais sa veritable originalite est ailleurs : la maison Karawitz, inauguree en grande pompe jeudi 24 septembre, consomme dix fois moins d'energie que les pavillons voisins.


Voici donc la premiere maison passive d'Ile-de-France dument certifiee. Et, a ce jour, l'habitation la plus performante de l'Hexagone, selon ses concepteurs et destinataires, les architectes Milena Karanesheva et Mischa Witzmann, duo germano-bulgare fondateur de l'agence parisienne Karawitz.


Les maisons passives ? Un concept defini en 1998 par des chercheurs de Darmstadt, en Allemagne. Ces batiments ultra-basse consommation, etanches, capables de se passer de radiateurs, partent du constat que la meilleure energie est celle qu'on ne consomme pas.

Une maison passive brule 90 % moins d'energie qu'une construction moyenne, 75 % de moins qu'un logement aux normes thermiques actuelles.


"Notre maison est presque autonome. Notre consommation totale d'electricite atteint 60 kWh par metre carre et par an, moitie moins si l'on deduit la production de nos panneaux photovoltaiques", detaille M. Witzmann.
Reste que les maisons passives demeurent en France une exception notable. Quelque 20 000 batiments passifs ont ete batis en Europe ces dernieres annees... dont une centaine seulement dans l'Hexagone.

"Il y a en France 150 batiments en cours de constructions ou projetes, une petite centaine construits et habites. Mais seulement une demi-douzaine vraiment labellisee, tous des maisons individuelles", precise Etienne Vekemans, president de l'association La Maison passive France.
Plus de subventions


Dans le meme temps, l'Allemagne a bati 12 000 maisons passives et l'Autriche pres de 5 000, selon le reseau europeen Pass-Net. Au rythme actuel, ces deux pays devraient compter, d'ici a 2012, respectivement 38 000 et 27 000 maisons passives. Pas sur que le phenomene ait decolle en France d'ici la.


"Le premier obstacle est financier", estime M. Witzmann. Le cout de construction de ces maisons "thermos" dessinees sur mesure reste prohibitif : entre 1 800 euros et 2 000 euros hors taxes le metre carre en moyenne, 360 000 euros toutes taxes comprises pour les 160 m2 de la maison Karawitz.

"On estime le surcout de 20 % a 25 % pour une maison individuelle, environ 10 % en habitat collectif, precise M. Vekemans. Grace aux economies d'energie, cet investissement est amorti en quinze a vingt ans pour une maison, dix ans dans un immeuble."


La facture a de quoi decourager. D'autant que, "depuis le debut de l'annee 2009, la maison passive ne beneficie plus d'aucunes subventions, pourtant essentielles pour demarrer une filiere", tempete M. Vekemans.

"La France a abandonne l'interet pour le passif manifeste pendant le Grenelle de l'environnement, pour consacrer toutes ses aides a la promotion du label batiment basse consommation." Une norme bien moins exigeante.


Plus largement, "le passif en France est a-legal, hors la loi, non prevu dans les documents techniques qui definissent les regles de construction, observe M. Vekemans.

Des regles definies par un secteur du batiment qui a favorise les constructions jetables, bon marche mais tres gourmandes en energie.

Faire l'exact inverse tres vite, c'est delicat. Les regles ne collent plus."


Resultat : meme pour les budgets sans limite, le reve ecologique peut se transformer en cauchemar de chantier. "La maison passive demande une rigueur et une qualite absolues dans la conception, la fabrication et la mise en oeuvre, previent M. Vekemans.

Or les professionnels competents ne sont pas tres nombreux. Les filieres sont en train de se constituer. Beaucoup de materiaux n'etaient pas disponibles jusqu'a une date recente."


Retour dans la maison Karawitz.

"Les panneaux de bois, les poutrelles et les cellules photovoltaiques viennent d'Allemagne, l'isolant en ouate de cellulose de Suisse, le systeme de ventilation du Danemark", confirme M. Witzmann.
Autant de camions sur les routes.

Et autant d'accrocs dans le bilan ecologique de la maison.
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Des logements sans chauffage


Performance. Pour etre qualifiee de passive, une maison doit consommer 15 kWh par metre carre par an au plus pour le chauffage, contre 110 pour une maison neuve aux normes et 240 en moyenne pour le parc immobilier francais. La consommation totale d'electricite de la maison doit se situer sous les 120 kWh/m2/an.


Principe. La maison capte la chaleur produite par le soleil, les appareils electromenagers, la cuisine, les lampes, et meme le corps de ses habitants, emmagasinee et restituee par des materiaux a forte inertie.


Outils. A une conception bioclimatique pour optimiser l'apport solaire, la maison passive ajoute les exigences d'un batiment "thermos" : une forme compacte, des murs epais et surisoles, des fenetres double ou triple vitrage. Et pour aerer sans refroidir l'air, la ventilation met en oeuvre un systeme mecanique a double flux et recuperateur de chaleur.
<http://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2009/09/28/la-maison-passive-peu-energivore-peine-a-s-imposer-en-france_1246107_3244.html#ens_id=1246206>

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mercredi 7 octobre 2009

la trieuse de Denis

juste parce que je trouve cette facade magnifique

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terre des fondations


sur ce chantier,
la terre des fondations est utilisé telle qu'elle
sans aucun apport

elle a juste été tamisée par la machine de Denis

il faut reconnaitre qu'elle colle !
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enduit terre/paille avant après



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enduit terre paille

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enduit de corps très pailleux, méthode Danoise


pour Jérôme

voilà ce que donne l'enduit de corps avec la méthode Danoise
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détail du tamis


il a ajouté unegrille et un système de secoueur
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tamisage mécanique de la terre


le tapis en rouge,c'est le tamis qu'a conçu Denis
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maison en paille de saint pierre de bressieux en isère


Denis et ses fondations.
il a décaissé sur plus de 2 mêtres de hauteur.
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ossature légère


en technique greb,l'ossature n'est composée que de lambourdes de 10 cm *4 cm
c'est très fragile jusqu'au moment où on insère la paille entre les montants.
une fois le mortier coulé c'est d'une solidité impressionnante!!
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coulage du mortier léger


non ce n'est pas du béton.

le mélange est le suivant:
3 vol de sable 0/4
1 vol de ciment
1 vol de chaux NHL 3,5
4 vol de sciure fine
et environ 2,5 vol d'eau.

on peut décoffrer dès le lendemain.
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maison en paille ,technique greb,à Barbières dans la drome



pour Colette
:-))
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lundi 5 octobre 2009

fête de la récup',faites de la récup' à Romans le 21 novembre

je vais participer à cette manifestation.
j'espère que nous serons nombreux

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Présentation de LA FAITES DE LA RECUP'

Quoi ?
La Faites de la récup est organisée dans le cadre de la semaine nationale de réduction des déchets. Elle a pour objectif de sensibiliser le grand public à la récupération. Il s'agit de faire prendre conscience que des alternatives à la consommation existent à travers des stands de savoir-faire et d'autres présentation de récupération, plus avancés.

Les stands de savoir-faire : toute personne qui le souhaite tiendra un stand où il montrera et apprendra au public comment créer un objet à partir de matériaux et objets recyclés. Les visiteurs pourront créer eux-même des objets-récup et repartir avec.

Les stands avancés : des personnes qui pratiquent depuis quelques années la récupération montreront leurs réalisations. Cette journée sera l'occasion d'expliquer comment ils en sont venus à la récupération, leur pratique et la conception de leurs objets.
Nous accueillerons des auto-constructeurs d'éoliennes en récup, un atelier bidon (ou comment recycler les bidons), des créateurs de meubles en carton, etc.

Un concours « la machine du XXIème siècle » (créées uniquement à partir de récup) a été lancé dans les écoles, collèges et lycées de Romans et ses alentours afin de sensibiliser également les plus jeunes.
Vous trouverez également une zone de gratuité, un vide grenier et des informations sur les ressourceries.
Qui ? Nous sommes un collectif de Romans, Bourg de Péage et les alentours, très intéressés par la récupération, face au gaspillage de notre société.
Le collectif existe depuis un an et a pour objectif de créer, à terme, une ressourcerie, lieu de collecte, réparation, remise en état et vente d'objets récupérés.
www.ressourcerie.fr

Où et quand?
La faites de la récup aura lieu le 21 novembre prochain, à la Salle Charles Michels, rue du Puy à Romans
de 9h à 10h : les enseigants déposent les « machines du XXIème sicle dans la salle »
de 10h à 19h : ouverture au grand public
à 15h : remise des prix aux groupes d'élèves

Comment participer?
Si vous souhaitez tenir un stand de savoir-faire ou plus avancé de récupération, il suffit de remplir la fiche d'inscription et de nous la retourner.
Stand de savoir-faire : Marion Cheucle
Stand avancé : Vincent Burais

Nous rejoindre

Pour plus d'infos, visitez le blog de la faites de la récup : http://faitesdelarecup.free.fr
Contactez-nous : faitesdelarecup@free.fr

Karine : 06 83 11 10 07
Vincent : 06 78 25 04 51

Ce projet est soutenu par l'appel à projets citoyens de la ville de Romans.

samedi 3 octobre 2009

Masanobu Fukuoka

je me suis rendu compte la semaine dernière que si je cite souvent Masanobu Fukuoka comme le déclencheur de ce que sera l'agriculture de demain , je n'ai jamais mis d'article explicant ses façons de faire.
j'en ai trouvé un petit résumé sur le net.
même si ,en fait, c'est beaucoup plus sophistiqué que c'est écrit dans l'article,les bases y sont.

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Révolution d'un seul brin de paille.
La Révolution d'un seul brin de paille. Masanobu Fukuoka
Les quatre principes de l'agriculture naturelle (permaculture)
de Masanobu Fukuoka

extrait de La révolution d'un seul brin de paille


Le premier principe et de NE PAS CULTIVER, c'est-à-dire ne pas labourer ou retourner la terre.
Pendant des siècles les agriculteurs ont tenu pour établi que la charrue était essentielle pour faire venir des récoltes. Cependant, ne pas cultiver est le fondement de l'agriculture sauvage. La terre se cultive elle-même, naturellement, par la pénétration des racines des plantes et l'activité des microorganismes, des petits animaux et des vers de terre.

Le second est PAS DE FERTILISANT CHIMIQUE OU DE COMPOST PREPARE.
[Pour fertiliser, M. Fukuoka fait pousser une légumineuse en couverture du sol, le trèfle blanc, remet la paille battue sur les champs et ajoute un peu de fumier de volaille (à la suite de la construction d'une route entre son poulailler et ses champs, ses volailles ne pouvaient plus se balader dans ses cultures. Il a été contraint à cet apport.] Les hommes brutalisent la nature et malgré leurs efforts ils ne peuvent pas guérir les blessures qu'ils causent. Leurs pratiques agricoles insouciantes vident le sol de ses aliments essentiels et l'épuisement annuel de la terre en est la conséquence. Laissé à lui-même, le sol entretient naturellement sa fertilité, en accord avec le cycle ordonné de la vie des plantes et des animaux.

Le troisième est NE PAS DESHERBER, NI MECANIQUEMENT, NI AUX HERBICIDES.
Les mauvaises herbes jouent leur rôle dans la construction de la fertilité du sol et dans l'équilibre de la communauté biologique. C'est un principe fondamental que les mauvaises herbes doivent être contrôlées, non éliminées.

Le quatrième est PAS DE DEPENDANCE ENVERS LES PRODUITS CHIMIQUES. [Mr Fukuoka fait pousser ses récoltes de céréales sans produit chimique d'aucune sorte. Sur quelques arbres du verger il a occasionellement recours à une émulsion d'huile de machine pour contrôler la cochenille (insect scales). Il n'utilise pas de poison persistant ou à large spectre, et n'a pas de « programme » pesticide] Depuis le temps que les plantes faibles se sont développées, conséquence de pratiques contre nature telles que le labour et la fertilisation, la maladie et le déséquilibre des insectes sont devenus un grand problème en agriculture. La nature, laissée seule, est en parfait équilibre. Les insectes nuisibles et les maladies des plantes sont toujours présents, mais n'atteignent pas, dans la nature, une importance qui nécessite l'utilisation de poisons chimiques. L'approche intelligente du contrôle des maladies et des insectes est de faire pousser des récoltes vigoureuses dans un environnement sain.


Pratique de l'agriculture naturelle...


« Mes champs sont peut-être les seuls au Japon à ne pas avoir été labourés depuis plus de vingt ans, et la qualité du sol s'améliore à chaque saison. J'estime que la couche supérieure riche en humus, s'est enrichie sur une profondeur de plus de douze centimètres durant ces années. Ce résultat est en grande partie dû au fait de retourner au sol tout ce qui a poussé dans le champ sauf le grain.» M. Fukuoka




« En un jour il est possible de faire assez de boulettes d'argile pour ensemencer environ deux hectares. Je trouve que là où les boulettes sont couvertes de paille, les semences germent bien et ne pourissent pas même les années de pluie



Culture
Quand le sol est cultivé on change I'environnement naturel au point de le rendre méconnaissable. Les répercussions de tels actes ont donné des cauchemars à des générations innombrables d'agriculteurs. Par exemple quand on soumet à la charrue un territoire naturel, de très solides mauvaises herbes telles que le chiendent et I'oseille arrivent parfois à dominer la végétation. Quand ces mauvaises herbes s'installent, I'agriculteur est confronté à une tâche presque impossible, le désherbage annuel. Très souvent la terre est abandonnée.Quand on est confronté à de tels problèmes, la seule solution de bon sens est de cesser en premier lieu les pratiques contre-nature qui ont amené cette situation. L'agriculteur a aussi la responsabilité de réparer les dommages qu'il a causé. La culture du sol devrait être arrêtée. Si des mesures douces comme de répandre de la paille et de semer du trèfle sont pratiquées, au lieu d'utiliser des machines et des produits chimiques fabriqués par I'homme pour faire une guerre d'anéantissement, I'environnement reviendra alors à son équilibre naturel et même les mauvaises herbes génantes pourront être controlées.

Fertilisant
Il m'arrive de demander en causant avec des experts de la fertilité du sol : « Si un champ est laissé à lui-même, la fertilité du sol augmentera-t-elle ou s'épuisera-t-elle? ». D'ordinaire ils hésitent et disent quelque chose comme : « Bien, voyons. Elle s'épuisera... » Non, ce n'est pas le cas si I'on se souvient que si I'on cultive le riz pendant longtemps dans le même champ sans engrais, la récolte se stabilise alors autour de 24 quintaux à I'hectare. La terre ne s'enrichit ni ne s'épuise.Ces spécialistes de réfèrent à un champ cultivé et inondé (culture du riz - MD). Si la nature est livrée à elle-même la fertilité augmente. Les débris organiques animaux et végétaux s'accumulent et sont décomposés par les bactéries et les champignons à la surface du sol. Avec I'écoulement de I'eau de pluie les substances nutritives sont entraînées profondément dans le sol pour devenir nourriture des microorganismes, des vers de terre et autres petits animaux. Les racines des plantes atteignent les couches du sol plus profondes et ramènent les substances nutritives à la surface. Si vous voulez avoir une idée de Ia fertilité naturelle de la terre, allez un jour vous promener sur le versant sauvage de la montagne et regardez les arbres géants qui poussent sans engrais et sans être cultivés. La fertilité de la nature dépasse ce que I'on peut imaginer. C'est ainsi.

Rasez la couverture forestière naturelle et plantez des pins rouges du Japon, ou des cèdres, pendant quelques générations et le sol s'épuisera et s'ouvrira à I'érosion. Par ailleurs, prenez une montagne improductive à sol pauvre d'argile rouge et plantez-la en pins ou en cèdres avec une couverture du sol en trèfle et en luzerne. Comme I'engrais vert allège et enrichit le sol, mauvaises herbes et buissons poussent sous les arbres, et un cycle fertile de régénération commence. Il y a des cas où le sol s'est enrichi sur une profondeur de dix centimètres en moins de dix ans.
Pour faire pousser les récoltes également, on peut arrêter d'utiliser des fertilisants préparés. Dans la plupart des cas une couverture permanente d'engrais vert et le retour de toute la paille et de la balle sur le sol seront suffisants. Pour fournir de I'engrais animal qui aide à décomposer la paille, j'avais I'habitude de laisser les canards aller en liberté dans les champs. Si on les y laisse aller quand ils sont canetons, pendant que les plantes sont encore toutes petites, les canards vont grandir en même temps que le riz. Dix canards vont pourvoir à tout le fumier nécessaire sur un are et aideront aussi à contrôler les mauvaises herbes.
J'ai fait cela de nombreuses années jusqu'à ce que la construction d'une route nationale vienne empêcher les canards de traverser pour aller aux champs et revenir à la basse-cour. Maintenant j'utilise un peu de crottes de poule pour aider à décomposer la paille. Sur d'autres terres, canards ou autre petit bétail sont encore possibles.Ajouter trop d'engrais peut causer des problèmes. Une année, juste après le repiquage du riz, je louai un demi hectare en champs fraîchement plantés de riz pour une période d'un an. Je vidai toute I'eau des rizières et procédai sans fertilisant chimique, répandant simplement une petite quantité de crottes de poule. Quatre champs poussèrent normalement. Mais dans le cinquième, quoi que j'y fisse, les plants de riz poussèrent trop épais et furent attaqués par la brunissure (blast disease). Quand je questionnai le propriétaire à ce sujet, il dit qu'il avait utilisé ce champ tout I'hiver comme dépôt de fumier de poules.
En utilisant de la paille, de I'engrais vert et un peu de fumier de volaille, vous pouvez obtenir de hauts rendements sans ajouter de compost ni de fertilisant du commerce. Depuis plusieurs dizaines d'années maintenant, je reste tranquille à observer la démarche de la nature pour faire pousser et fertiliser. Et tout en observant, je fais de magnifiques récoltes de Iégumes, d'agrumes, de riz et de céréales d'hiver, cadeau pour ainsi dire de la fertilité naturelle de la terre.

Venir à bout des mauvaises herbes
Voici quelques points clef à se rappeler dans la manière d'agir avec les mauvaises herbes. Dès qu'on arrête de cultiver, la quantité de mauvaises herbes décroît nettement. Les variétés de mauvaises herbes dans un champ donné vont de même changer.
Si I'on sème pendant que la moisson précédente mûrit encore, ces semences germeront avant les mauvaises herbes. Les mauvaises herbes d'hiver ne Ièvent qu'après la moisson du riz, mais à cette époque-là, les céréales d'hiver ont déjà pris une tête d'avance. Les mauvaises herbes d'été ne Ièvent qu'après la moisson de I'orge et de I'avoine, mais le riz est déjà en train de croitre avec vigueur. En calculant les semailles de sorte qu'il n'y ait pas d'intervalle entre la succession des cultures on donne aux graines semées un sérieux avantage sur les mauvaises herbes. Si I'on recouvre entièrement le champ de paille juste après la moisson, on coupe court momentanément à la germination des mauvaises herbes. Le trèfle blanc semé avec les semences, en couverture du sol, aide aussi à garder les mauvaises herbes sous contrôle.
L'habituelle voie d'action sur les mauvaises herbes est de cultiver le sol. Mais lorsque vous le cultivez, les graines enfouies profondément dans le sol qui n'auraient jamais germé autrement, sont remontées à la surface et vous leur donnez une chance de germer. De plus, dans ces conditions, vous donnez I'avantage aux variétés à germination et croîssance rapides. Ainsi pourriez-vous dire que I'agriculteur qui essaye de contrôler les mauvaises herbes par la culture du sol, sème littéralement les graines de sa propre infortune.
Contrôle des « maladies »
Il faut dire qu'il y a encore des personnes qui pensent que si elles n'utilisent pas de produits chimiques leurs arbres fruitiers et leurs champs de céréales vont dépérir sous leurs yeux. En réalité c'est en utilisant ces produits chimiques que les gens ont préparé à leur insu les conditions par lesquelles cette peur non fondée peut devenir réalité.
Récemment des pins rouges du Japon ont souffert de sérieux ravages dûs à une irruption d'hylobie de l'écorce (charançon du pin = pine bark weevils). Les forestiers utilisent maintenant des hélicoptères pour essayer d'arrêter les ravages par des pulvérisations aériennes. Je ne nie pas que ce soit efficace à court terme, mais je sais qu'il doit y avoir un autre moyen.
Les chancres de I'hylobie, selon les dernières recherches, ne sont pas une infestation directe mais continuent I'action de parasites médiats. Les parasites procréent à I'intérieur du tronc, bloquent le transport de I'eau et des éléments nutritifs, et causent éventuellement le dépérissement et la mort du pin. La cause profonde, naturellement, n'est pas encore clairement discernée.
Les parasites se nourrissent d'un champignon qui se trouve à I'intérieur du tronc de I'arbre. Pourquoi ce champignon s'est-il mis à proliférer ainsi à I'intérieur de I'arbre? Est-ce que le champignon a commencé à se multiplier après que le parasite eût déjà fait son apparition ? Ou bien est-ce que le parasite a paru parce que le champignon était déjà Ià ? Cela se résume par la question : qui vint le premier : le champignon ou le parasite ? Qui plus est, il y a un autre microbe dont on sait très peu de chose, qui accompagne toujours le champignon, et un virus toxique pour le champignon. Les effets s'enchaînant en tous sens, la seule chose dont on soit absolument sûr est que les pins dépérissent en nombre inhabituel.
On ne peut pas savoir quelle est la cause véritable du chancre du pin, ni les conséquences profondes du « remède ». Si I'on intervient à I'aveuglette cela ne peut que semer les graines de la prochaine grande catastrophe. Non, je ne peux pas me réjouir, sachant que les ravages directs de I'hylobie ont été résolus par des vaporisations de produits chimiques. Utiliser des produits chimiques agricoles est la manière la plus absurde de traiter des problêmes tels que ceux-là, et ne conduira qu'à de plus graves problèmes dans I'avenir.
Les quatre principes de I'agriculture sauvage - (ne pas cultiver, pas d'engrais chimiques ni de compost préparé, pas de désherbage par labour ni herbicide et pas de dépendance chimique)- obéissent à I'ordre naturel et conduisent au réapprovisionnement de la richesse naturelle. Tous mes tâtonnements ont suivi cette ligne d'idée. C'est le coeur de ma méthode pour faire pousser Iégumes, céréales et agrumes.
Agriculture au milieu des mauvaises herbes
Une grande variété d'espèces de mauvaises herbes poussent avec le grain et le trèfle blanc dans ces champs. La paille de riz répandue sur le champ I'automne dernier est déjà décomposée en riche humus. La moisson atteindra environ 59 quintaux à I'hectare .
Hier, quand le Professeur Kawase, qui fait autorité sur les herbes de pâturage, et le Professeur Hiroe, qui fait des recherches sur les plantes anciennes, virent la fine couche d'engrais vert dans mes champs, ils appelèrent cela une magnifique oeuvre d'art. Un agriculteur local qui s'était attendu à voir mes champs complètement recouverts de mauvaises herbes fut surpris de voir I'orge poussant si vigoureusement parmi les nombreuses autres plantes. Des experts techniques sont également venus ici, ont vu les mauvaises herbes, vu le cresson et le trèfle qui poussent partout, et sont partis en hochant la tête d'étonnement .
Il y a vingt ans, quand j'encourageais I'utilisation d'une couverture du sol permanente dans les vergers, il n'y avait pas un brin d'herbe visible dans les champs ou les vergers dans tout le pays. En voyant des vergers comme les miens les gens arrivèrent comprendre que les arbres fruitiers pouvaient très bien pousser parmi toutes sortes d'herbes. Aujourd'hui les vergers couverts d'herbes sont communs au Japon et ceux qui ne le sont pas sont devenus rares.

C'est la même chose pour les champs de céréales. Riz, orge et avoine peuvent pousser avec succès tandis que les champs sont couverts de trèfle et de mauvaises herbes tout au long de I'année. Revoyons plus en détail le programme annuel des semailles et moissons de ces champs. Début octobre, avant la moisson, on sème à la volée du trèfle blanc et des céréales d'hiver de variété à croîssance rapide parmi les tiges du riz finissant de mûrir. Le trèfle et I'orge, ou I'avoine, Ièvent et poussent de deux centimètres et demi à cinq centimètres pendant le temps qu'il faut au riz pour être prêt à moissoner. Pendant la moisson du riz, les semences levées sont foulées par les pieds des moissonneurs, mais récupèrent en un rien de temps. Quand le battage est accompli la paille de riz est répandue sur le champ.
Quand le riz est semé en automne et laissé découvert, les semences sont souvent mangées par les souris et les oiseaux ou bien elles pourrissent au sol et c'est pourquoi j'enferme les semences de riz dans de petites boulettes d'argile avant de semer. La semence est étalée sur un plateau ou une panière que I'on secoue dans un mouvement de va-et-vient circulaire. On la saupoudre d'argile finement pulvérisée et on ajoute de temps en temps une fine buée d'eau. Cela forme de petites boulettes d'environ un centimètre de diamètre. Il y a un autre procédé pour faire les boulettes.
- On fait d'abord tremper dans I'eau pendant plusieurs heures la semence de riz décortiqué. On la retire et on la mélange à de I'argile humecté tout en foulant des pieds ou des mains. Puis on presse I'argile à travers un tamis en grillage de cage à poule pour le séparer en petites mottes. On doit laisser sècher les mottes un jour ou deux, ou jusqu'à ce qu'on puisse aisément les rouler en boulettes entre les paumes. Idéalement il y a une graine par boulette. En un jour il est possible de faire assez de boulettes pour ensemencer environ deux hectares.
Selon les conditions j'enferme quelquefois les semences des autres céréales et des Iégumes dans des boulettes avant de semer. De mi-novembre à mi-décembre c'est le bon moment pour semer à la volée des boulettes contenant la semence de riz parmi les jeunes plants d'orge ou d'avoine, mais on peut aussi les semer à la volée au printemps. On étend sur le champ une fine couche de fumier de volaille pour aider à décomposer la paille et les semailles de I'année sont terminées.
En mai les céréales d'hiver sont moissonnées. Après le battage toute la paille est répandue sur le champ.

On fait alors entrer I'eau qu'on laisse stagner pendant une semaine à dix jours. Ceci provoque un affaiblissement des mauvaises herbes et du trèfle et permet au riz de lever à travers la paille. Durant juin et juillet la pluie suffit ; en août on fait passer de I'eau courante à travers le champ une fois par semaine sans la laisser stagner. Maintenant la moisson d'automne approche. Tel est le cycle annuel de culture du riz/céréales d'hiver par la méthode naturelle. Les semailles et la moisson suivent de si près le modèle de la nature qu'on peut considérer qu'elles suivent leur processus naturel plutôt qu'une technique agricole. Cela ne prend qu'une heure ou deux à un agriculteur de faire les semailles et de répandre la paille sur un are. A I'exception de la moisson on peut faire pousser seul les céréales d'hiver, et pour le riz deux ou trois personne suffisent en n'utilisant que les outils japonnais traditionnels. Il n'y a pas méthode plus facile, plus simple, pour faire pousser le grain. Elle comporte à peine plus que semer à la volée et répandre la paille, mais il m'a fallu plus de trente ans pour atteindre cette simplicité.
Cette manière de travailler la terre s'est développée conformément aux conditions naturelles des îles japonaises mais j'ai le sentiment que la méthode naturelle du travail de la terre pourrait aussi être appliquée dans d'autres régions et pour d'autres cultures indigènes. Dans les régions où I'eau n'est pas aisément disponible on pourrait faire pousser le riz des montagnes, par exemple, ou d'autres grains tels que le sarrasin, le sorgho ou le millet. Au lieu du trèfle blanc une autre variété de trèfle, la luzerne, la vesce ou le lupin peuvent se révéler meilleures couvertures du champ. L'agriculture sauvage prend une forme distincte, conformément aux conditions particulières de la région où elle est appliquée.
Pendant la transition vers cette sorte d'agriculture, un peu de désherbage, de compostage ou d'élagage peuvent être nécessaires au début mais ces mesures seront graduellement réduites chaque année. Finalement ce n'est pas la technique de culture qui est le facteur le plus important, mais plutôt I'état d'esprit de I'agriculteur.

Agriculture avec de la paille
On pourrait considérer que répandre de la paille est plutôt sans importance alors que c'est le fondement de ma méthode pour faire pousser le riz et les céréales d'hiver. C'est en relation avec tout, avec la fertilité, la germination, les mauvaises herbes, la protection contre les moineaux, I'irrigation. Concrétement et théoriquement, I'utilisation de la paille en agriculture est un point crucial. Il me semble que c'est quelque chose que je ne peux pas faire comprendre aux gens.
Répandre la paille non-hachée
Le Centre d'Essai d'Okayama est en train d'expérimenter I'ensemencement direct du riz dans quatre vingt pour cent de ses champs expérimentaux. Quand je leur suggérai d'étendre la paille non-hachée, ils pensèrent apparemment que cela ne pouvait pas être bien, et firent les expériences après I'avoir hachée dans un hachoir mécanique. Quand j'allai voir I'essai il y a quelques années, je vis que les champs avaient été divisés en ceux utilisant la paille non-hachée, hachée et pas de paille du tout. C'est exactement ce que je fis pendant longtemps et comme la non hachée marche mieux, c'est la non-hachée que j'utilise. M. Fujii, un enseignant du Collège d'Agriculture de Yasuki dans la Préfecture de Shimane, voulait essayer I'ensemencement direct et vint visiter ma ferme. Je lui suggérai de répandre de la paille non-hachée sur son champ. Il revint I'année suivante et rapporta que I'essai avait raté. Après avoir écouté attentivement son récit, je m'aperçus qu'il avait posé la paille de manière rectiligne et ordonnée comme le mulch d'un jardin japonais. Si vous faites ainsi, les semences ne germeront pas bien du tout. Les pousses du riz auront du mal à passer au travers de la paille d'orge ou d'avoine si on la répand de façon trop ordonnée. Il vaut mieux la jeter à la ronde en passant, comme si les tiges étaient tombées naturellement.
La paille de riz fait un bon mulch aux céréales d'hiver, et la paille de céréales d'hiver est encore meilleure pour le riz. Je veux que cela soit bien compris. Il y a plusieurs maladies du riz qui infesteront la récolte si on applique de la paille de riz fraîche. Toutefois ces maladies du riz n'affecteront pas les céréales d'hiver, et si la paille de riz est étendue en automne, elle sera tout à fait décomposée quand le riz germera au printemps suivant. La paille de riz fraîche est saine pour les autres céréales, de même que la paille de sarrazin, et la paille des autres espèces de céréales peut être utilisée pour le riz et le sarrazin. En général la paille fraiche des céréales d'hiver telles que le froment, I'avoine et I'orge ne doit pas être employée comme mulch pour d'autres céréales d'hiver parce que cela pourrait provoquer des dégats par maladie .La totalité de la paille et de la balle restant après avoir battu doit retourner sur le champ.

La paille enrichit la terre.
Eparpiller la paille maintient la structure du sol et enrichit la terre au point que le fertilisant préparé devient inutile. Ceci est lié bien entendu à la non-culture. Mes champs sont peut-être les seuls au Japon à ne pas avoir été labourés depuis plus de vingt ans, et la qualité du sol s'améliore à chaque saison. J'estime que la couche supérieure riche en humus, s'est enrichie sur une profondeur de plus de douze centimètres durant ces années. Ce résultat est en grande partie dû au fait de retourner au sol tout ce qui a poussé dans le champ sauf le grain.
Pas besoin de préparer de compost.
II n'est pas nécessaire de préparer de compost. Je ne dirai pas que vous n'avez pas besoin de compost - seulement qu'il n'est pas nécessaire de travailler dur à le faire. Si on laisse la paille étendue à la surface du champ au printemp ou en automne et qu'on la recouvre d'une mince couche de fumier de poule ou de crottes de canard, en six mois elle se décomposera complètement. Pour faire du compost par la méthode habituelle, I'agriculteur travaille comme un fou sous le soleil brûlant, hachant la paille, ajoutant de I'eau et de la chaux, retournant le tas et le tractant jusqu'au champ. Il se donne toute cette peine parce qu'il pense que c'est une « meilleure voie ». Je préférerais voir les gens éparpiller de la paille, de la balle ou des copeaux sur leurs champs .
En voyageant sur la ligne de Tokaïdo à I'ouest du Japon, j'ai remarqué qu'on coupe la paille plus grossièrement que lorsque j'ai commencé à parler de la répandre non coupée. I1 faut que je rende justice aux agriculteurs. Mais les experts d'aujourd'hui continuent à dire qu'il est préférable de n'utiliser que tant de tonnes de paille à I'hectare. Pourquoi ne disent-ils pas de remettre toute la paille dans le champ ? En regardant par la fenêtre du train, on peut voir des agriculteurs qui ont coupé et répandu environ la moitié de la paille et laissent pourrir le reste à I'écart sous la pluie.Si tous les agriculteurs du Japon se mettaient d'accord et commençaient à remettre toute la paille sur leurs champs, le résultat serait qu'une énorme quantité de compost reviendrait à la terre.


Germination
Pendant des centaines d'années les agriculteurs ont mis grand soin à la préparation de semis de riz pour faire pousser du plant sain et fort. Ils nettoyaient les petits semis comme s'ils avaient été I'autel des ancètres. La terre était cultivée, du sable et les cendres de balle de riz brûlée étaient répandus tout autour, et une prière était offerte pour que les plants réussissent.
Il n'est donc pas étonnant que les villageois des environs aient pensé que je n'avais plus ma tête de jeter la semence à la volée tandis que les céréales d'hiver étaient encore sur pied, avec des mauvaises herbes et des morceaux de paille en décomposition éparpillés partout.
Naturellement les semences germent bien quand elles sont semées directement sur un champ bien retourné, mais s'il pleut il devient boueux, on ne peut pas y entrer et y marcher et les semailles doivent être différées. La méthode sans culture a la sécurité sur ce point, mais par ailleurs elle a I'inconvénient des petits animaux tels que taupes, grillons, souris et limaces qui aiment manger les semences. Les boulettes d'argile enfermant les semences résolvent ce problème.Pour semer les céréales d'hiver la méthode habituelle est de semer la semence et de la recouvrir de terre. Si la semence est mise trop profondément, elle pourrira. J'ai autrefois laissé tomber la semence dans de petits trous dans le sol, ou dans des sillons sans les recouvrir de terre, mais j'ai expérimenté beaucoup d'échecs avec les deux méthodes. Depuis peu je suis devenu paresseux et au lieu de faire des sillons ou de faire des trous dans la terre, j'enveloppe les semences dans des boulettes d'argile et je les lance directement sur le champ. La germination est meilleure à la surface où elle est exposée à I'oxygène. J'ai trouvé que Ià où les boulettes sont couvertes de paille, les semences germent bien et ne pourrissent pas, même les années de forte pluie.
La paille aide à tenir tête aux mauvaises herbes et aux moineaux
Idéalement, un hectare produit environ quatre tonnes de paille d'avoine. Si la totalité de la paille est étendue sur le champ, la surface sera entièrement recouverte. Même une mauvaise herbe génante comme le chiendent, problème le plus difficile dans la méthode d'ensemencement direct sans culture, peut être maintenue sous contrôle.
Les moineaux m'ont causé de fréquents maux de tête. L'ensemencement direct ne peut pas réussir sans moyen sûr pour venir à bout des oiseaux et il y a beaucoup d'endroits où I'ensemencement direct a été lent à se répandre pour cette seule raison. Certains d'entre vous peuvent avoir le même problème aves les moineaux et vous comprendrez ce que je veux dire. Je me souviens du temps où ces oiseaux me suivaient et dévoraient toutes les graines que j'avais semées avant même que j'aie pu finir I'autre côté du champ. J'ai essayé les épouvantails à moineaux et les filets, des boîtes de conserve cliquetant sur des ficelles, mais rien n'a vraiment bien marché. Ou s'il arrivait qu'une de ces méthodes réussît, son efficacité ne durait qu'un an ou deux.
Mon expérience a montré qu'en semant quand la récolte est encore sur pied de telle sorte que la semence soit cachée par les herbes et le trèfle et en répandant un mulch de paille de riz, d'avoine ou d'orge dès que la récolte mûre à été moissonnée, le problème des moineaux peut être résolu avec beaucoup d'efficacité. J'ai fait quantité de fautes en expérimentant au cours des ans, j'ai fait I'expérience d'erreurs de toutes sortes. J'en connais probablement plus sur ce qui peut aller mal dans la croissance des récoltes agricoles que personne d'autre au Japon. Quand j'ai réussi pour la première fois à faire pousser du riz et des céréales d'hiver par la méthode de la non-culture, je me suis senti aussi heureux que Christophe Colomb a dû I'être quand il découvrit l'Amérique .

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Qui êtes-vous ?

paysan bio producteur de framboises biologiques. passionné par mon métier. mais gêné par le fait qu'il ne procure pas un revenu suffisant pour faire vivre correctement ma famille. c'est elle la priorité,donc je vais certainement changer de métier.