Blog sur la production de framboises biologiques avec une méthode utilisant les "mauvaises herbes" comme engrais-paillage. la technique est une amélioraion du BRF:"Bois,Rameaux Fragmentés". elle nécéssite très peu de matériel donc très peu d'investissement; elle ne nécéssite pas non plus de travail de force style bêchage ou passage de motoculteur. en double-cliquant sur les photos,vous verrez mieux les détails. pour laisser un commentaire, choisir l'identité anonyme.

mercredi 30 décembre 2009

taxe carbone:SCANDALE !!!!!:l'exonération des plus gros POLLUEURS

La taxe carbone est annulée.

Le Conseil constitutionnel vient de supprimer la taxe carbone en censurant toutes les dispositions de la loi de finances qui l'instituait. Le gouvernement présentera un nouveau dispositif en Conseil des ministres dès le 20 janvier 2010.

Les exonérations et les réductions de la contribution carbone étaient tellement nombreuses qu'elles contrevenaient à l'objectif premier de la création de la taxe, à savoir l'incitation à la réduction des émissions de carbone pour lutter contre le réchauffement climatique.

Sans compter qu'elle aboutissait à une rupture d'égalité flagrante entre les contribuables.

Au final, le Conseil Constitutionnel a annulé tous les articles de la loi de finances pour 2010 qui instituaientt la contribution carbone.

Les plus gros pollueurs auraient été exonérés.


Le projet de loi de finances pour 2010 prévoyait d'exonérer totalement de la contribution carbone les émissions :
des centrales thermiques au gaz et au fioul produisant de l'électricité ;
des 1 018 sites industriels les plus polluants (raffineries, cimenteries, cokeries, verrerie..) ;
des secteurs de l'industrie chimique utilisant intensivement des produits pétroliers ;
des produits énergétiques utilisés en auto-consommation d'électricité ;
du transport aérien ;
du transport routier de voyageurs.

Les émissions dues aux activités agricoles ou de pêche, au transport routier de marchandises et au transport maritime étaient, quant à elles, taxées à un taux réduit.

Au final,
93 % des émissions d'origine industrielle, hors carburant, auraient été exonérées de contribution carbone
et plus globalement, moins de la moitié des émissions de gaz a effet de serre aurait été soumise à la taxe.


Pour le gouvernement, ce n'est que partie remise. Il présentera un nouveau dispositif qui tiendra "pleinement compte des observations du Conseil constitutionnel", dès le 20 janvier 2010, en conseil des ministres.

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c'est qui le CON qui paye?

mardi 29 décembre 2009

Jérôme construit de véritables POELES DE MASSE .




pour comprendre le principe et l'intérêt des poêles de masse ARTISANNAUX,il sufit d'aller sur son site.




la rubrique QUESTIONS-REPONSES est là pour vous renseigner.




Jérôme, c'est en partie pour celà que je l'aime beaucoup,ne fait pas les choses à moitié:




tant qu'à construire des poêles de masse,il a décidé de construire les meilleurs,les plus efficaces.


pour celà,il s'est beaucoup documenté puis IL A PRIS LE TEMPS d'aller SE FORMER chez les meilleurs spécialistes des poêles de masse artisannaux au Dannemark.







Lars Helbro et Franck Rodgaard sont des artisans de grand TALENT qui PRENNENT LE TEMPS de former des jeunes passionnés comme Jérôme.


que pensez-vous du résultat?



dimanche 27 décembre 2009

les pauvres ne disent pas que des conneries

C'est pourtant ce que pensent ceux qui les encadrent:
associations,politiques et personnels administratifs:
ils gêrent ceux qu'ils pensent être des handicapés mentaux,comme des handicapés mentaux.

Papounet.il se trouve que dans ma région,dans mon département,ceux qui ont le pouvoir sur les pauvres sont ceux qui les bailonnent et ce sont ...des "SOCIALISTES".
pour moi,ce sont des POURRIS qui en aucun cas ne feraient subir à leur classe ou à leurs enfants ce qu'ils imposent aux pauvres.

Les chemins de la liberté passent nécéssairement par le refus de la soumission,la remise en cause de l'ordre établi et la critique du pouvoir.

pour moi,ils passent par la disparition de la gauche caviar dite "socialiste",
ils passent par une représentation des pauvres assurée par des pauvres,
ils passent par une représentation des ouvriers assurée par des ouvriers etc...

les baronnets "socialistes",les gens de Solférinos ,tous les socialistes qui les défendent sont des imposteurs qui ont confiqué la démocratie.
quand on les aura virés,on pourra mettre en place une alternative crédible à Sarko.
tant qu'ils seront là ,inutile de voter pour ces VIOLEURS de la démocratie.





vendredi 18 décembre 2009

depuis la photo elle agrandit et beaucoup appris


vous pouvez remarquer qu'elle ne fait pas partie des races de trait classiques en France.
elle est beaucoup plus légère,donc,à mon avis,plus adaptée à certains des nouveaux métiers hypomobiles.
Posted by Picasa

TISANE jument KONIK POLSKY

Posted by Picasa

L'ESPOIR,il est là.Référendum Mondial sur les Changements Climatiques

cet article est une réponse à Jibé:

l'espoir est dans le discours de Moralès.
imagine la tête des chefs d'état de pays industrialisés qui ont été obligés de l'écouter.

pour moi,si on veut avancer,il faut changer les dirrigeants,les représentants.
expliquer aux gens que ces gens là ne les défendent plus:ils les enfoncent.

certains pays d'amérique du sud ont osé changer de dirrigeants,virer ceux qui les avaient vendus aux multinationales.
chez nous aussi les entreprises du CAC 40 ne payent que 8% d'impôts sur les bénéfices alors qu'une PME en paye 30.

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commentaire lu et récupéré sur le site de Fabrice Nicolino

Ossian le 18 décembre 2009

Si notre hôte le permet, je trouve que ces fragments de discours prononcés par Evo Morales à Copenhague méritent d’être lus:

« Je tiens à exprimer mon mécontentement devant la désorganisation et les retards qui caractérisent cette rencontre internationale. »

“Quand nous interrogeons nos hôtes au sujet de ce qu’il se passe… ils nous répondent que c’est un sommet des Nations Unies ; quand nous le demandons aux Nations Unies, elles nous répondent que c’est le Danemark, et nous ne savons pas qui désorganise cette réunion internationale.”

« …je suis très surpris de constater qu’on ne parle que des effets, mais pas des causes des changements climatiques.

« Si nous n’identifions pas d’où vient la destruction de notre environnement… nous ne réglerons jamais, assurément, ce problème…

« …deux cultures s’affrontent : la culture de la vie et la culture de la mort, la culture de la mort qui est le capitalisme. Nous, peuples indigènes, nous disons que le vivre-mieux revient à vivre mieux aux dépens d’autrui.

« …en exploitant autrui, en pillant les ressources naturelles, en violant la Terre nourricière, en privatisant les services de base…

« Vivre bien, c’est vivre dans la solidarité, dans l’égalité, dans la complémentarité, dans la réciprocité…

« Ces deux formes de vécu, ces deux cultures existentielles s’affrontent quand nous parlons des changements climatiques. Et si nous ne décidons pas quelle est la meilleure forme de vécu ou de vie, nous ne réglerons jamais ce problème. Il s’agit en effet de problèmes existentiels : le luxe, la surconsommation, qui font tort à l’humanité. Mais c’est là une vérité que nous ne voulons pas dire dans ce genre de réunion internationale.

« …dans notre façon de vivre, ne pas mentir est quelque chose de sacré, mais que nous ne pratiquons pas ici.

« …notre Constitution consacre l’ama sua¸l’ama llulla, l’ama quella, autrement dit ne pas voler, ne pas mentir, ne pas fuir.

« …la Terre nourricière ou la Nature existe et existera sans l’être humain, mais l’être humain ne peut vivre sans la planète Terre. Nous sommes donc obligés de défendre le droit de la Terre nourricière.

« …je salue les Nations Unies qui ont enfin déclaré cette année le Jour international de la Terre nourricière.

« …la mère est quelque chose de sacré, la mère est notre vie ; la mère, vous ne la louez pas, vous ne la vendez pas, vous ne la violez pas. La mère, vous devez la respecter.

« Nous avons de profonds désaccords avec le modèle occidental, et c’est de ça dont il faut débattre.

« Nous sommes en Europe. Vous savez que beaucoup de familles boliviennes, de familles latino-américaines viennent en Europe. Pourquoi y viennent-elles ? Pour améliorer leurs conditions de vie. Une personne peut gagner en Bolivie cent, deux cents dollars par mois ; mais si elle vient ici en Europe s’occuper d’une personne âgée, elle en gagne mille par mois.

« Voilà les asymétries qui existent d’un continent à l’autre, et nous devons débattre de la façon d’introduire un certain équilibre… de réduire ces profonds clivages entre les familles, entre les pays, et surtout entre les continents.

« Quand… nos sœurs et nos frères viennent ici pour survivre ou pour améliorer leurs conditions de vie, on les expulse… il existe ces fameux documents dits de retour… mais quand les ancêtres européens arrivaient jadis en Amérique latine, on ne les expulsait pas. Mes familles, mes frères ne viennent pas ici pour s’emparer des mines, ni de milliers d’hectares pour devenir propriétaires fonciers. On n’avait pas besoin jadis de visas ni de passeports pour arriver à l’Abya Yala, appelée maintenant l’Amérique.

« …si nous ne reconnaissons pas le droit de la Terre nourricière, nous parlerons en vain de ces dix milliards, de ces cent milliards, qui sont de toute façon une offense à l’humanité.

« …les pays riches doivent accueillir tous les émigrants engendrés par les changements climatiques, et non pas les renvoyer dans leurs pays, comme ils le font actuellement.

« … notre obligation est de sauver toute l’humanité, et non une moitié.

« …la Zone de libre-échange des Amérique… n’était pas une zone de libre-échange, mais une zone de libre-colonisation des Amériques… »


Parmi les questions qu’Evo a suggéré d’inclure dans un référendum mondial sur les changements climatiques, il a proposé celles-ci :

“Êtes-vous d’accord pour rétablir l’harmonie avec la Nature, en reconnaissant les droits de la Terre nourricière ?

« Êtes-vous d’accord de changer ce modèle de surconsommation et de gaspillage qu’est le système capitaliste ?

« Êtes-vous d’accord pour que les pays développés réduisent et réabsorbent leurs émissions de gaz à effet de serre ?

« Êtes-vous d’accord pour transférer tout ce qui se dépense dans les guerres et pour allouer aux changements climatiques un budget supérieur à celui de la défense ? »

jeudi 17 décembre 2009

nous ne debattrons pas .2

non,le travail avec un cheval n'est pas un retour vers le passé

Les chevaux retrouvent des emplois en ville, AFP, 09/12/09

Paris (AFP) - 21:34 - Balayer, ramasser les ordures, transporter les voyageurs: les chevaux reprennent le collier en ville face a une demande croissante des municipalites en quete d'energie non polluante.
Une trentaine de villes ont deja mise sur "l'energie cheval". Pres de Paris, la municipalite de Maisons-Laffitte (Yvelines), consideree comme la cite du cheval avec ses 1.500 equides et son hippodrome, veut donner du travail aux chevaux de trait dans la "totalite des usages possibles", explique a l'AFP Luc Delas, president de l'association Equiterra.
Selon les utilisateurs, les applications de cette energie non polluante sont multiples et surtout ecologiques, dans l'esprit du developpement durable.
Pionnieres dans l'utilisation des chevaux pour la collecte des dechets, issus du tri selectif, les villes de Beauvais, Troyes et Trouville, s'accordent a reconnaitre que "les vehicules hippomobiles sont maniables, generent peu de nuisances sonores et visuelles". De plus, les attelages, qui peuvent porter jusqu'a huit poubelles, provoquent "une grande sensibilisation des usagers car le cheval jouit d'un capital sympathie".
Pour l'entretien des espaces verts, l'animal rivalise d'efficacite avec les tracteurs et les tondeuses a moteur. "La tonte reguliere d'espace engazonnes avec une tondeuse helicoidale tiree par des chevaux preserve les sites du tassement des sols et le bilan carbone est positif", explique Herve Honore, de la Bergerie nationale de Rambouillet, qui travaille avec d'athletiques cobs normands.
Selon les professionnels de l'attelage, le cheval de race ardennaise, repute pour sa force, sa docilite et sa marche lente, est adapte au transport des touristes et au hersage des pistes cavalieres et aires sablees.
Le cheval trouve aussi "une utilisation moderne" dans "la classe du trait", une activite scolaire proposee a Beauvais par l'association Equiterra dans le cadre de son action en faveur de reintroduction du cheval en milieu urbain. Des animations pedagogiques autour du cheval de travail enseignent aux enfants le civisme et le respect dans la relation homme-animal, raconte M. Delas.
"Veritable patrimoine vivant francais avec ses neuf races differentes, le cheval lourd ou de trait est toujours menace de disparition si son retour au travail n'est pas perenne", s'inquiete M. Delas. Lui-meme formateur en attelage, il voit dans "l'energie cheval" une solution d'avenir et non "une energie fossile".
"Aujourd'hui en France, sur 100 naissances de poulains de trait, 88 sont encore destines a la viande et les autres trouvent un emploi dans le secteur du loisir ou au travail attele, rappelle M. Delas. De plus, selon lui, les metiers et les savoir-faire de la filiere equine sont egalement appeles a disparaitre si l'on ne remet pas le cheval au travail de maniere moderne et durable.
"Il y a toujours un probleme culturel lorsque l'on reintroduit le cheval en ville, on a toujours l'impression que l'on va revenir en arriere et qu'on va utiliser un moteur folklorique. Il faut absolument changer les mentalites pour que le cheval retrouve toute sa place", affirme Luc Delas.
D'un point de vue economique, le retour au travail du cheval en ville peut se faire avec un minimum de cout, selon Richard Navez, adjoint au maire de Maisons-Laffitte, en charge du dossier "Energie cheval". "Les materiels des collectivites tractes par les voitures, les camions et les tracteurs sont presque tous adaptables aux avant-trains des attelages des chevaux", dit-il ajoutant que "l'utilisation du cheval en ville est aussi un atout touristique".
<http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/p-1911-.htm?&rub=14&xml=newsmlmmd.1b82828699c182c1628b5c07f43f3c94.661.xml>_____________________________________________________________________________________________________________

mercredi 16 décembre 2009

CHANGEONS LE SYSTEME ! PAS LE CLIMAT !

[Déclaration du Klimaforum09 – version finale]

Changeons le Système ! Pas le Climat !

Déclaration des peuples au Klimaforum09
RÉSUMÉ
Il existe des solutions à la crise climatique. Ce dont les populations et la planète ont besoin c’est d’une
transition juste et durable de nos sociétés vers un modèle qui garantisse le droit à la vie et à la dignité de
tous les peuples et transmette une planète plus fertile et des vies plus enrichissantes aux générations
futures.
Nous, les participants, communautés et organisations du Klimaforum09 à Copenhague, appelons toute
personne, organisation, gouvernement et institution, y compris les Nations Unies (ONU), à contribuer à
cette nécessaire transition. Ce sera un vrai défi. La crise actuelle revêt des aspects économiques, sociaux,
environnementaux, géopolitiques et idéologiques, qui interagissent et se renforcent mutuellement, de
même qu’ils renforcent la crise climatique. Pour ces raisons, nous appelons d’urgence à des actions pour le
climat :
- Un abandon complet des carburants fossiles dans les trente prochaines années, avec des objectifs
chiffrés contraignants dans un délai de cinq ans. Nous demandons une réduction immédiate des
émissions de gaz à effet de serre (GES) des pays industrialisés d’au moins 40% par rapport aux
niveaux de 1990, d’ici 2020.
- La reconnaissance, le paiement et la compensation de la dette climatique, due à la
surconsommation de l’espace atmosphérique, et des effets néfastes sur tous les groupes et
populations concernés.
- Le rejet des fausses solutions techniques et des solutions basées sur le marché, qui représentent
un danger, telles que l’énergie nucléaire, les agros-carburants, la capture et le stockage du carbone,
les mécanismes de développement propre, le ‘charbon vert’, les graines « génétiquement
adaptées » au climat, la géo-ingénierie et le mécanisme REDD (Réduction des émissions résultant
du déboisement et de la dégradation forestière), qui aggravent les conflits sociaux et
environnementaux.
De vraies solutions à la crise climatique basées sur une utilisation sécurisée, propre, renouvelable et
durable des ressources naturelles, ainsi qu’une transition vers une souveraineté alimentaire et
énergétique, foncière et sur les ressources hydriques.
Par conséquent, nous demandons à la COP15 de conclure un accord qui engagera le rétablissement de
l’équilibre environnemental, social et économique de la planète par des moyens environnementalement et
socialement durables et équitables, et finalement d’aboutir à un traité légalement contraignant.
Les impacts négatifs du changement climatique provoqué par l’activité humaine entraînent de graves
violations des droits de l’Homme. Les nations sont tenues de coopérer à l’échelle internationale afin
d’assurer le respect des droits de l’Homme partout dans le monde dans le cadre de la Charte des Nations
Unies. Un accord spécifique concernant le changement climatique doit être intégré dans un contexte plus
large, celui de l’accomplissement d’une transition durable de nos sociétés.
Nous, les peuples et organisations participants au Klimafourm09, nous nous engageons à continuer de
promouvoir pleinement et activement une telle transition, qui implique un changement fondamental dans
les structures sociales, politiques et économiques et une résorption des inégalités et injustices liées au
genre, aux classes sociales, à la race, aux générations ou aux origines.



Ceci implique le rétablissement de la souveraineté de nos communautés locales en tant qu’unités sociales,
politiques et économiques fondamentales. La propriété et le contrôle local et démocratique, l’accès aux
ressources naturelles sont la base d’un développement significatif et durable des communautés et
permettre la réduction simultanée des émissions des gaz à effet de serre. Il y a aussi un besoin de renforcer
des accords coopératifs régionaux et internationaux afin de gérer les ressources communes et partagées.
Enfin une ONU plus forte et plus démocratique est plus que jamais nécessaire.
Nous appelons tous les citoyens, ainsi que tous les mouvements sociaux, culturels, politiques ou
économiques à nous rejoindre dans la construction d’un mouvement des mouvements, qui peut faire
progresser les visions et les revendications des populations à tous les niveaux de la société. Ensemble,
nous pouvons transformer les transitions globales en futurs durables


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Changeons le Système ! Pas le Climat !

Déclaration des peuples au Klimaforum09

1. Préambule
Il existe des solutions à la crise climatique. Ce dont les peuples et la planète ont besoin, c’est d’une
transition juste et durable de nos sociétés vers un modèle qui assurera les droits à la vie et à la dignité de
tous et transmettra une planète plus fertile et des vies plus épanouissantes aux générations actuelles et
futures. Cette transition doit être basée sur des principes démocratiques et de solidarité, spécialement
pour les plus vulnérables, sur la non-discrimination, l’égalité des sexes, l’équité, la durabilité, en prenant
compte que nous sommes une part de la nature que nous aimons et respectons. Cependant, pour faire
face à la crise climatique, la prise de conscience et le passage à l’action, dans un cadre basé sur les droits,
sont nécessaires. Les nations sont tenues à la coopération internationale pour assurer le respect des droits
humains partout dans le monde conformément à la Charte des Nations unies.
Nous, les peuples participants, les communautés et toutes les organisations du Klimaforum 09 à
Copenhague, appelons chaque personne, organisation, gouvernement et institution, y compris les Nations
Unies (ONU), à contribuer à cette transition nécessaire. C’est une tâche difficile. La crise actuelle
comporte des aspects économiques, sociaux, environnementaux, géopolitiques et idéologiques qui
interagissent et se renforcent entre eux, renforçant également la crise climatique. Ce moment précis de
conjonction des crises climatique, énergétique, financière, alimentaire et de l’eau, entre autres, nous
exhorte à nous unir et à transformer le système social et économique dominant ainsi que la gouvernance
mondiale, qui font barrage aux solutions nécessaires pour faire face à la crise climatique. Pour cette raison,
nous appelons à l’action un mouvement global partant de la base.
Les dettes environnementales et climatiques doivent être payées. Aucune solution fallacieuse, dangereuse
ou court-termiste ne devrait être promue ou adoptée, telle que l’énergie nucléaire, les agros-carburants, les
compensations, la capture et le stockage de carbone (CSC), le charbon vert, la géo-ingénierie, le commerce
du carbone. A la place, nous devons mettre en oeuvre une transition réellement durable, basée sur des
ressources propres, sûres et renouvelables et la sobriété énergétique. Nous sommes favorables aux
alliances entre les mouvements et secteurs sociaux, représentant toutes les générations, les sexes, les
origines, les croyances, les communautés et les nationalités. Nous voulons prendre en main le futur en
construisant un mouvement populaire fort, rassemblant : les jeunes, les femmes, les travailleurs, les
paysans, les pêcheurs, les indigènes, les personnes de couleur, les groupes sociaux urbains et ruraux. Ce
mouvement est capable d’agir à tous les niveaux de la société, de lutter contre les dégradations et le
changement climatiques. Nous appelons à un nouvel ordre économique et soutenons une ONU forte et
démocratique, en opposition aux G8 ou G20, ou tout autre groupe fermé propres aux pays les plus
puissants.

2. Le défi, tel que nous le voyons :
La concentration de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère est d’ores et déjà si élevée que le système
climatique n’est plus équilibré. La concentration en CO2 et les températures globales ont augmenté plus
rapidement que jamais durant les 50 dernières années et cette accélération va s’amplifier encore plus
rapidement durant les prochaines décennies. A ceci s’ajoute d’autres déséquilibres écologiques sérieux
dont les impacts menacent les vies et les modes de vie des peuples du monde entier, en particulier les
populations pauvres et les groupes les plus vulnérables.
Le déséquilibre du système climatique conduit à une augmentation de la fréquence et de l’intensité des pics
de chaleur et des régimes de précipitations, des cyclones tropicaux, des ouragans et des typhons, des ras de
marée et des sécheresses, à la diminution de la biodiversité, à des glissements de terrain, la hausse du
[Déclaration du Klimaforum09 – version finale]
niveau des mers, la pénurie d’eau potable, la diminution des périodes où la culture est possible, la perte ou
la détérioration des terres, la réduction de la production agricole, la perte de bétail, l’extinction
d’écosystèmes, de la diminution des réserves piscicoles. Ces phénomènes débouchent sur des crises
alimentaires, des famines, des maladies, des morts, des déplacements de populations et sur l’extinction des
modes de vie durables. L’introduction des organismes génétiquement modifiés (OGM), les exploitations
de monocultures et l’industrialisation de l’agriculture fortement promue par les grandes entreprises
menacent sérieusement la stabilité et la diversité des écosystèmes et interagissent avec ces phénomènes. Il
en résulte une marginalisation et un appauvrissement de la petite paysannerie ainsi qu’un affaiblissement
de la souveraineté alimentaire. L’agriculture contrôlée par les grandes entreprises est orientée pour
satisfaire la demande mondiale de surconsommation, particulièrement au Nord, plutôt que pour répondre
aux besoins fondamentaux. Le même constat peut être fait concernant la pêche industrielle moderne,
l’exploitation forestière intensive et l’exploitation minière qui détruit les écosystèmes, diminue la
biodiversité et détruit la vie et les modes de vie des communautés locales.
Les effets du changement climatique, les inégalités sociales grandissantes et les effets néfastes sur notre
environnement commun, dévastent déjà les vies de millions de personnes ainsi que leurs communautés
locales. Néanmoins, nous -le peuple- ne sommes pas prêts à l’accepter. C'est la raison pour laquelle les
mouvements populaires se renforcent rapidement, déterminés à défendre leurs moyens de subsistance, et à
se dresser contre les forces et les causes, qui nous ont guidées sur cette route suicidaire de la destruction
de notre environnement.
En Asie, en Afrique, au Moyen-Orient et en Amérique du Sud, en Amérique Centrale ainsi qu'à la
périphérie de l'Amérique du Nord et de l'Europe, des mouvements populaires se développent pour
s'opposer à l'exploitation de leur terre par des intérêts étrangers afin de retrouver le contrôle de leurs
propres ressources. Un nouveau type d'activisme a redonné un souffle aux mouvements
environnementaux, amenant une large variété de protestations et d'actions contre notamment
l'exploitation minière, les grands barrages, la déforestation, les centrales à charbon, les voyages aériens et la
construction de nouvelles routes. Il y a une prise de conscience grandissante du besoin de changer
fondamentalement le paradigme économique actuel. Parmi ces divers mouvements, des modes de vie
alternatifs prolifèrent. Dans le même temps, il devient évident que les détenteurs actuels du pouvoir ne
sont pas prêts à affronter ni à faire face aux menaces du changement climatique et à la dégradation de
l'environnement. La soi-disant stratégie pour une « croissance verte » ou pour une « croissance durable »
s'est avérée être une excuse pour poursuivre le même modèle de développement économique, qui est l'une
des causes profonde de la destruction environnementale et de la crise climatique.

3. Les causes, telles que nous les voyons :
La cause première et immédiate du changement climatique provoqué par l’activité humaine est l'émission
sans précédent de gaz à effet de serre (GES) dans l'atmosphère ayant pour origine l'accroissement de la
combustion de carburants fossiles dans l'industrie, le commerce, le transport, ou à des fins militaires, pour
ne nommer que quelques secteurs significatifs. Les autres éléments importants du changement climatique
sont la déforestation, les industries extractives, la dégradation forestière – excluant la pratique durable des
peuples indigènes des cultures nomades –, la perturbation du cycle de l'eau, l'expansion de l’accaparement
des terres pour l'agriculture industrielle, l'augmentation de la production industrielle de viande et les autres
types d'utilisations non-durables des ressources naturelles.
Inégalités de contrôle et de propriété sur les ressources
Ces causes immédiates sont le résultat d'un système économique non durable construit sur un accès et un
contrôle inégal des ressources limitées de la planète et sur les avantages qui découlent de leur utilisation.
Ce système est fondé sur l'appropriation des biens communs locaux, nationaux et planétaires par les élites
locales et mondiales. Ce qui a été annoncé comme de grandes avancées dans la technologie, la production
et le progrès humain a en fait précipité des désastres écologiques et de développement mondiaux.
Pourtant, une élite mondiale privilégiée se livre à une production irresponsable guidée par le profit et une
consommation grossièrement excessive pendant qu'une très large proportion de l'humanité est enlisée
dans la pauvreté consommant à peine assez pour sa survie et sa subsistance, et moins encore. C'est le cas
dans les pays du Sud, mais également dans les pays du Nord. Les plus grandes sociétés transnationales
(STN) mondiales basées principalement dans les pays du Nord et dans les paradis fiscaux, avec des
opérations en expansion au Sud, ont longtemps été à l'avant-garde de ces excès.
La compétition entre les sociétés mondiales et les nations riches pour les ressources et de plus grandes
parts de marché, autant que les traités et des accords de libre échange, ont abouti à une élimination
néocoloniale des peuples du Sud, leur refusant le contrôle et la propriété sur leurs ressources.
L'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et les institutions financières internationales, comme
l'Union Européenne (UE) et les États-Unis (USA), en utilisant des accords commerciaux bilatéraux,
augmentent la privatisation et la marchandisation des ressources publiques, intensifiant le pillage des
ressources naturelles des pays sous-développés et imposant les conditions de leur dépendance. .
Les modes de pensées dominants et les alternatives
Le modèle de développement promu par ces institutions n'est pas seulement une question « d’économie ».
Le paradigme économique prévalant est fortement lié à un système de pensée, lui-même basé sur une
l’idée que l’être humain est un « homme économique » (homo economicus). Cette idéologie est renforcée
par les médias de masse et les firmes de marketing qui favorisent l'égoïsme, la concurrence, la
consommation de matières et de l'accumulation infinie de richesses privées, au mépris des conséquences
sociales et écologiques de tels comportements. Ce système de pensée est intimement entrelacé avec les
schémas patriarcaux et paternalistes.
Si nous voulons vraiment faire face à cette crise, nous devons reconnaître que l'espèce humaine fait partie
de la nature et de la société et qu’elle ne peut non plus exister sans elles. Par conséquent, si l'humanité veut
survivre, nous devons respecter l'intégrité de la Terre-Mère, s’efforcer d’être en harmonie avec la nature et
promouvoir la paix au sein et entre les cultures. Nous sommes à la fois citoyens de différentes nations et
d'un seul monde. Tout le monde partage la responsabilité du présent, le bien-être futur de l’humanité et
plus largement du monde du vivant. L'esprit de solidarité et de fraternité avec toute forme de vie est
renforcée lorsque nous vivons selon le principe « d’un parmi les autres ».

4. Une transition juste et durable
Il est clair que pour résoudre la crise climatique nous avons besoin de transformations profondes, qui sont
actuellement écartées de l’agenda des décideurs politiques au sein des gouvernements comme des
institutions multilatérales. Nous demandons un changement de système et non pas le « business-as-usual »
ni l'utilisation aveugle de « solutions » technologiques ou basées sur le marché que de puissants lobbies ont
mis à l’agenda climatique et auxquelles celui-ci a été confiné.
Les mouvements populaires ne manquent pas de visions alternatives pour la société ni d'étapes concrètes à
suivre en vue d’aller vers un avenir durable tout en répondant aux crises climatique, alimentaire, de l'eau, et
aux crises économiques. Une telle transition durable commence par de nombreuses initiatives. Certaines
de ces étapes vers une transition durable sont :
La souveraineté alimentaire et l'agriculture écologique : Défendre les droits des peuples, des
communautés et des pays à choisir leurs propres politiques foncières et systèmes de production dans
les domaines de l'agriculture, la pêche, l'alimentation, la foresterie qui sont écologiquement,
socialement, économiquement et culturellement adaptées aux contextes. L'accès et le contrôle des
ressources productives comme la terre, les semences et l'eau doivent être respectés et garantis,
notamment pour les femmes
.
La production agricole doit s'appuyer principalement sur les
connaissances locales, sur une technologie appropriée et des techniques écologiquement durables qui
permettent l'absorption du CO2 via le systèmes des plantes diverses et indigènes, retenant l'eau et
retournant plus d'éléments nutritifs dans le sol que ce qui en est pris. La production alimentaire et
agricole doit être principalement axée sur la satisfaction des besoins locaux, encourager l'autosuffisance,
promouvoir l'emploi local, et minimiser l'utilisation des ressources, la production de
déchets et les émissions de GES dans le processus productif.

• La propriété et le contrôle démocratiques de l'économie : La réorganisation des unités
productives de la société autour de formes plus démocratiques de propriété et de gestion, afin de
répondre aux besoins fondamentaux des populations
comme la création d'emploi, l'accès à l'eau,
le logement, la terre, le système de santé et l'éducation, la souveraineté alimentaire et la durabilité
écologique.
Les politiques publiques doivent s'assurer que le système financier serve les intérêts
publics et canalise les ressources pour la transformation durable de l'industrie, de l'agriculture et
des services.
• La souveraineté énergétique : une réduction substantielle de la consommation énergétique, en
particulier dans les pays injustement enrichis, combinée avec une palette variée de sources
d'énergies publiques et renouvelables telles que le solaire, l'éolien, la géothermie, l'hydroélectrique
à petite échelle, des vagues ainsi que le développement de la distribution d'électricité hors-réseau
pour sécuriser l'approvisionnement énergétique des communautés, et la propriété publique du
réseau.
• Planification écologique des zones urbaines et rurales : L'objectif est une réduction radicale
de la consommation d'énergie, de la production de déchets et de la pollution tout en favorisant
l'approvisionnement local en fonction des besoins des citoyens. Une planification urbaine et
rurale construite sur la justice sociale et un service égal à tous en réduisant la nécessité de
transport. Promouvoir des systèmes de transport public comme les trains légers et rapides ou les
vélos, réduisant ainsi la nécessité d'avoir recours à des véhicules motorisés désengorgeant ainsi les
routes, améliorant la santé et réduisant la consommation d'énergie.
• Éducation, science et les institutions culturelles: Réorientation de la recherche publique et de
l'éducation pour répondre aux besoins des personnes et de l'environnement, plutôt que tendance
actuelle au développement de technologies privées et commercialement rentables. Le domaine de
la recherche et du développement devraient être avant tout une entreprise ouverte et collaborative
pour l'intérêt commun de l'humanité, ce qui implique la suppression des brevets sur les
technologies et les idées. Un échange juste et équitable des technologies, des savoirs traditionnels,
des pratiques autochtones innovantes et des idées devrait être encouragé.
• Mettre fin au militarisme et aux guerres : Notre modèle de développement actuel basé sur les
combustibles fossiles conduit à la violence et aux guerres pour le contrôle de l’énergie, des terres,
de l’eau et des autres ressources naturelles. Les invasions, dirigées par les Etats-Unis, de l’Irak et
de l’Afghanistan mais aussi la militarisation croissante à travers le monde dans les régions riches
en combustibles fossiles et en ressources naturelles en sont la démonstration flagrante. Les
paysans et les communautés indigènes sont chassés de leurs terres pour faire place aux plantations
d’agrocarburants. Des milliards sont consacrés au complexe militaro-industriel, engendrant ainsi
un gaspillage considérable de ressources matérielles et humaines, qui devraient être plutôt
consacrées à la mise en oeuvre d’une transition durable.

L’apprentissage passera par l’action. Les mesures que nous prendront nous aideront à convaincre une large
majorité qu’une transition soutenable est la promesse d’une vie meilleure et plus épanouissante.

Les
questions sociales, politiques, économiques et environnementales sont étroitement liées. L’idée de
transition durable implique d’aborder chacune d’entre elles.
L’un des aspects de ce concept est la nécessité de revenir aux communautés locales à la place du marché
mondial comme base sociale, politique et économique fondamentale La cohésion sociale, la participation
démocratique, la responsabilité économique et environnementale ne peuvent être atteintes que par le
rétablissement des prises de décision à l’échelle appropriée la plus basse. C’est une des leçons
fondamentales que nous avons appris des cultures et communautés locales à travers le monde.
Une approche locale n’est pas contradictoire avec la nécessité d’une vaste coopération internationale. Au
contraire, cela nécessitera des alliances renforcées à l’intérieur et par delà les frontières entre les
producteurs directs dans les domaines de l’agriculture, de la foresterie, de la pêche et de l’industrie. Ces
alliances doivent également être construites sur le respect de l’égalité des sexes et sur la reconnaissance et
le dépassement des relations inégales de pouvoirs à tous les niveaux. Cela inclut également le besoin d’une
coopération régionale et internationale renforcée afin d’assurer la gestion des ressources communes et
partagées telle que les réserves d’eau interfrontalières De plus, la coopération internationale favorisera les
échanges d’idées, de technologies et d’expertise à travers les frontières et permettra également un dialogue
ouvert et respectueux entre les cultures.

5. Les chemins vers la transition
De nombreuses personnes sont impliquées dans la création concrète d’alternatives durables dans les
domaines de l’industrie, de l’agriculture, de la pêche, de la sylviculture ainsi que dans le secteur des
énergies renouvelables. Ces initiatives au sein du système ont déjà permis la création d’alliances avec
d’autres secteurs de la société, les syndicats, les consommateurs, les habitants, les enseignants-chercheurs
qui luttent tous pour des moyens d’existence durable.
Les Nations Unies et la Conférence des Parties (COP)
Nous devons aborder les négociations des Nations Unies sur le changement climatique et la 15e
conférence des parties (COP15) à la convention cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique
(CNUCC). Les leçons des précédentes négociations ne sont pas très prometteuses. En dépit des grands
projets d’actions concertés démarrés lors de la Convention Cadre sur le changement climatique à Rio de
Janeiro en 1992 et plus tard avec la création du protocole de Kyoto, les résultats sont minces et les
problèmes n’ont toujours pas été résolus. En effet, la situation a empirée étant donné que les principes, les
objectifs et les échéances de la Convention et du Protocole n’ont que peu progressé. Les intérêts des
grandes entreprises qui sont largement responsables de la crise climatique, semblent avoir une immense
influence sur les politiques climatiques et ce au niveau national comme international. Nous nous opposons
fermement à l’influence anti-démocratique du lobby des entreprises dans les négociations actuelles. Nous
appelons, au contraire, les États à un mettre un place un système d’évaluation pour toutes les politiques et
instruments mis en place sous la CNUCC afin d’assurer un processus inclusif et délibératif entre toutes les
parties prenantes dans les négociations de la COP qui soit en mesure de réduire les inégalités existantes
qu’elles soient basées sur le genre, la couleur, l’âge, le handicap ou sur d’autres formes de discrimination.
Nous exigeons que la COP15 aboutisse à un accord qui mette en oeuvre un équilibre environnemental,
social et économique de la Terre avec des moyens qui soient environnementalement, socialement et
économiquement durable et équitable pour obtenir un accord légalement contraignant.


Nos Revendications
Nous élevons nos voix pour que les dirigeants de la CNUCC proposent les revendications et les
alternatives des peuples.

1. Suppression progressive des combustibles fossiles : Nous appelons à une stratégie claire
visant la disparition des énergies fossiles dans les 30 prochaines années. Celle-ci doit préciser des
objectifs précis pour les 5 années à venir. Nous demandons une réduction immédiate des gaz à
effet de serre (GES) des pays industrialisés d’au moins 40% d’ici 2020 par rapport au niveau
d’émission de 1990.

2. Réparations et compensations de la dette et des crimes climatiques : Nous demandons
une réparation financière pour les pays du Sud appauvris par les Etats du Nord, les
transnationales, et les paradis fiscaux. Ainsi nous répondons partiellement aux injustices
historiques provenant de l’inégale industrialisation et du changement climatique, qui trouvent leurs
origines dans le génocide des nations indigènes, la traite esclavagiste transatlantique, l’ère coloniale
et les invasions. Cela doit s’accompagner d’une stratégie claire pour indemniser les populations
appauvries en raison de la dette climatique et écologique due par les pays riches. Un fond mondial
et démocratique doit être mis en place afin d’apporter un soutien direct aux victimes du
changement climatique. Les pays développés doivent fournir obligatoirement de nouvelles sources

de financement suffisantes et fiables ainsi que des technologies libres de droits afin d’assurer une
meilleure adaptation face aux effets négatifs du changement climatique et pour réduire les
émissions de gaz à effets de serre. Cela permettrait aux pays en développement de jouer un rôle
dans le processus d’atténuation du changement climatique tout en respectant les besoins et les
aspirations de leurs peuples. Les institutions financières internationales, les agences d’aide et les
mécanismes commerciaux ne doivent être parties prenantes de ces réparations.

3. L’interdiction immédiate de la déforestation des forêts primaires et la création parallèle
d’un programme ambitieux de plantation d’arbres à partir d’espèces locales et diversifiés en
partenariat avec les peuples indigènes et les communautés dépendantes des forêts. De même nous
demandons l’interdiction de la pèche industrielle à grande échelle et un retour essentiellement aux
pratiques de pêche locale et durable. Enfin, nous demandons l’interdiction de l’accaparement des
terres par des intérêts étrangers et la reconnaissance pleine et entière de la souveraineté des
peuples sur les ressources naturelles.

4. Nous nous opposons radicalement aux fausses et dangereuses solutions basées sur
l’économie de marché et techno-centrées mises en avant par de nombreuses entreprises, les
gouvernements et les institutions financières internationales. Celles-ci comprennent l’énergie
nucléaire, les agrocarburants, la capture et le stockage du carbone, les mécanismes de
développement propres, le biochar, les cultures OGM, la géoingéniérie et le mécanisme de
réduction des émissions par la déforestation et la dégradation des forêts puisque la définition de la
CNUCC ne produit que de nouvelles menaces sans résoudre la crise climatique. Le commerce du
carbone et les mécanismes de compensations sont également des instruments faux et injustes
puisqu’ils traitent le bien commun planétaire– l’atmosphère – comme un produit qui peut être
possédé et échangé. Jusqu’à présent, le système n’a pas fait les preuves de ses mérites en autorisant
les pays riches à compenser leurs obligations de réduction de gaz à effets de serre, il a maintenu ce
système injuste et non-durable.

5. Une taxe équitable sur les émissions de carbone : A la place d’un système de quotas
d’émissions échangeables, nous demandons une taxe équitable sur les émissions de carbone. Les
recettes de cette taxe doivent être redistribuées équitablement. Une partie de cette taxe doit servir
à dédommager et à contribuer à financer l’adaptation et l’atténuation du changement climatique.
Cependant, ce n’est pas un substitut au remboursement de la dette climatique déjà accumulée.
Cette compensation et le financement doivent être non conditionnels et dégagés des mécanismes
de marché et des institutions financières. La réduction des émissions doit être fortement
encouragé par une taxe carbone transparente, augmentant par tranches en complément de
mesures directes visant l’élimination directe des combustibles fossiles tout en permettant
l’émergence de sources d’énergies sures, propres et renouvelables.

6. Les institutions multilatérales et les transnationales : Les institutions financières injustes,
non-durables et irresponsables telles que l’OMC, la Banques Mondiale et le FMI, les banques
régionales de développement, les agence d’aide, les accords commerciaux doivent être remplacés
par des institutions démocratiques et équitables conformément à la charte des Nations Unies,
respectant la souveraineté des populations sur les ressources, et promouvant la solidarité entre les
peuples et les nations. Un mécanisme de surveillance stricte et de contrôle des actions des
transnationales devrait être crée également.
Enfin, nous nous engageons à une participation pleine et entière dans la réalisation des transitions durables
de nos sociétés suivant le modèle mis en avant dans cette déclaration.

6. Un mouvement mondial pour une transition durable
Indépendamment de l’issue du Sommet de Copenhague, il y a un besoin urgent de construire un
mouvement des mouvements mondial consacré à la promotion d’une transition durable dans nos sociétés.
Contrairement aux structures actuelles du pouvoir, ce mouvement doit être construit de la base vers le
sommet Nous avons besoin d’une alliance large de mouvements environnementaux et sociaux, de
syndicats, de paysans et de toutes les autres personnes partageant nos convictions afin de travailler
ensemble dans notre lutte quotidienne aussi bien au niveau national qu’international. Une telle alliance
implique dans le même temps un nouvel état d’esprit et de nouvelles stratégies. Ce mouvement mondial
doit être capable non seulement de réagir aux pratiques non-durables mais également de montrer par
l’exemple comment une nouvelle économie durable peut fonctionner.
Nous, participant-e-s, communautés et organisations sociales au Klimaforum09, sommes tous engagés, à
nous appuyer sur les résultats obtenus par cet événement, pour poursuivre la construction d’un
mouvement mondial des mouvements. Cette déclaration vise à être une source d’inspiration pour les
développements ultérieurs d’un tel mouvement en indiquant la direction générale dans laquelle nous nous
inscrivons.

Nous pouvons, ensemble, réaliser des transitions durables pour un futur durable.

Rejoignez-nous !

lundi 14 décembre 2009

informations sur l'utilisation de la terre

j'ai reçu plusieurs mails pour des demandes d'infos sur la terre.

j'ai eu le temps de répondre mais avant d'envoyer vos questions,essayez de lire ce qu'il y a dans les publications libres de craterre.

c'est là:

http://terre.grenoble.archi.fr/livresPUBLI.php

si les réponses n'y sont pas,je peux chercher dans mes autres sources.

en plafond,ça donne ça

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toit en paille 3


les bottes sont insérées en force entre les poutres-chevrons
la paille est ensuite recouverte de terre,
avant de poser les voliges.

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toit en paille 2


3 -les côtés sont badigeonnés de terre
4 -le fond est recouvert de boue sur 1 cm
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montage du toit en paille 1


1 - les poutres-chevrons ont été fixées sur les lisses hautes des murs et sur la poutre de faitage
2 -on a vissé la sous-toiture(planches de douglas non-rabotées)



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toit en paille


Pour Marianne,
histoire de lui rappeler de bons souvenirs et pour me faire pardonner de ne pas avoir assisté à la crémaillère
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jeudi 10 décembre 2009

la bible de la terre crue

http://www.cite-sciences.fr/cs/Satellite?c=Page&cid=1195223936882&pagename=Portail%2FMED%2FPortailLayout&pid=1195217120946

sur cette page vous allez trouver une quantité impressionnante de renseignements.

si le PDF précedent vous a plu,la serie de 5 vidéos sur cette page devrait vous enthousiasmer.

mercredi 9 décembre 2009

Grains de BATISSEURS

le lien vers le document qui a été fait après le cycle de conférences de Romain Anger et Laeticia Fontaine.
La conférence de Romain à Villefontaine a été ,pour moi,un vrai moment de bonheur.
une explication scientifique à ce que je pratique tous les jours.

je pense que d'ici quelques jours,grace à l'expo de la cité des sciences,MA TERRE PREMIERE,je vais pouvoir PARTAGER un peu de ma passion pour la terre.

http://terre.grenoble.archi.fr/documentation/downloads/GrainsDeBatisseurs.pdf

nous ne débattrons pas.

la démocratie participative était une très belle idée.

les socialistes n'avaient pas eu la dignité de ne pas la salir en la manipulant à leur profit.

voilà l'étape suivante:le débat sur l'identité nationale organisé par un ancien socialiste.
il salit encore plus.

ils salissent tout ce qu'ils touchent.

en attendant,je peux faire comme pour la démocratie participative de rhone-alpes qui a organisé une journée de démocratie participative pour les pauvres sans faire participer les pauvres à la conception de cette journée:REFUSER DE PARTICIPER à LA MANIPULATION.

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Mediapart lance avec deux cents personnalités un appel à refuser le «grand débat sur l'identité nationale» organisé par le pouvoir. Nous souhaitons que cet appel soit à l'origine d'une grande pétition citoyenne qui suscite un vaste rassemblement. Vous pouvez en cliquant ici le signer en ligne.


Nous ne débattrons pas
Par principe, nous sommes favorables au débat. A sa liberté, à sa pluralité, à son utilité. C'est pourquoi nous refusons le « grand débat sur l'identité nationale » organisé par le pouvoir : parce qu'il n'est ni libre, ni pluraliste, ni utile.
Il n'est pas libre car c'est le gouvernement qui le met en scène, qui pose les questions et qui contrôle les réponses. Il n'est pas pluraliste car sa formulation réduit d'emblée notre diversité nationale à une identité unique. Il n'est pas utile car cette manœuvre de diversion est une machine de division entre les Français et de stigmatisation envers les étrangers.
Affaire publique, la nation ne relève pas de l'identité, affaire privée. Accepter que l'Etat entende définir à notre place ce qui nous appartient, dans la variété de nos itinéraires, de nos expériences et de nos appartenances, c'est ouvrir la porte à l'arbitraire, à l'autoritarisme et à la soumission.
La République n'a pas d'identité assignée, figée et fermée, mais des principes politiques, vivants et ouverts. C'est parce que nous entendons les défendre que nous refusons un débat qui les discrédite. Nous ne tomberons pas dans ce piège tant nous avons mieux à faire : promouvoir une France de la liberté des opinions, de l'égalité des droits et de la fraternité des peuples.

http://www.mediapart.fr/node/69735#petition

lundi 7 décembre 2009

NOUS REFUSONS LE SILENCE IMPOSE AUX PAUVRES

Nous refusons le silence imposé aux pauvres

Par Georges Arnold (prêtre), Jacques Benezit, Antoine Casanova (directeur de la revue La Pensée), Jacques Couland (historien), Patrick Coulon, Joël Dautheville (pasteur), Yves Dimicoli (économiste), Roland Farré (historien), Dominique Fontaine (théologien), Françoise Hurstel (psychanalyste), Jean George, Jean-Pierre Jouffroy, Jean Magniadas (économiste), Jean-Louis Papin (évêque de Nancy et Toul), Jean-Claude Petit (ancien directeur de La Vie), Albert Rouet (évêque de Poitiers), Claude Schockert (évêque de Belfort-Montbéliard) *

Tous les pays du monde sont atteints par une crise qui frappe en priorité et de plus en plus durement les centaines de millions d’hommes, de femmes, d’enfants dont les moyens d’existence sont, depuis des dizaines d’années, insuffisants et, pour beaucoup, diminuent encore.

Au Nord comme au Sud, autour de chacun de nous en France, cette pauvreté innombrable et multiforme est un scandale face aux richesses produites, aux fortunes étalées et aux moyens scientifiques et techniques qui pourraient permettre un mieux-être mondialisé.

Les médias s’intéressent moins à ces foules démunies qu’aux banques et aux banquiers. Les prises de risques et les malversations des financiers, opérées avec cynisme et conformes le plus souvent à des législations complaisantes, sont présentées comme la cause première de la crise.
Or elles n’ont fait que la précipiter.

Il faut au contraire rechercher les racines du marasme dans l’amenuisement généralisé et déjà ancien du coût du travail par les délocalisations, l’exploitation forcenée des mains-d’œuvre à bon marché et le développement d’un chômage de masse ; les rechercher aussi dans l’affaiblissement depuis longtemps programmé de la syndicalisation, dans la mise en cause des services publics et des systèmes de protection sociale. On cherche ainsi à en assurer la privatisation et on permet la montée en force des fonds spéculatifs de placement et de pension.
La crise est née et elle se nourrit d’un tel système.

La financiarisation a gangrené l’économie dans le monde entier, exigeant une rentabilité de plus en plus rapide à des taux dépassant de très loin ceux que la qualité de la production et la santé des producteurs peuvent normalement supporter. Tous les domaines de l’activité humaine ont été pervertis. La recherche scientifique et médicale, l’éducation, la santé publique, l’information,la création artistique se heurtent aux impératifs financiers comme en témoignent, entre autres, les dérives du marché de l’art.

Une idéologie de la rentabilité a été forgée par les tenants du système et les spécialistes du discours à leur service.

Elle a été habilement diffusée, opposant l’individualisme et l’égoïsme à la solidarité, aux luttes et solutions collectives. Elle est soutenue et mise en pratique par de nombreux politiciens et gouvernements comme étant la seule valable.

À tous les niveaux, les institutions financières ont restreint les crédits à long terme et à taux bas nécessaires aux investissements productifs et, plus encore, sociaux, ce qui a gravement nui au développement de nombreux pays. Elles ont au contraire développé les crédits à court terme et à taux élevé pour des placements financiers et des consommations immédiatement rentables. L’endettement massif d’accédants à la propriété aux ressources très insuffisantes devait fatalement déboucher sur une catastrophe. Elle a éclaté d’abord aux États-Unis, où l’excès est allé le plus loin. Les millions de foyers américains qui se retrouvent sans logis prouvent dans la douleur que la financiarisation aggrave la pauvreté. L’implication des banques du monde entier dans cette perversion du crédit en montre les limites, en dépit de ses outils mathématiques sophistiqués. Pendant ce temps, de grandes firmes constituent des empires en contrôlant la production et le commerce des matières premières industrielles et agricoles.

Prétendre moraliser un tel système relève au mieux de l’illusion, au pire de la mystification.

Les énormes capitaux publics que les gouvernements leur ont distribués n’ont pas modifié les pratiques des banques privées. Si leurs échecs conduisent celles-ci à moins miser, pour l’instant, sur l’endettement des consommateurs, elles refusent encore plus qu’auparavant d’accorder des crédits productifs d’emplois, qu’elles continuent à juger insuffisamment rentables de leur point de vue strictement financier.

Leurs dirigeants et, en général, les élites de l’économie et de la politique paraissent incapables de penser selon d’autres critères. Sévères envers les travailleurs, toujours trop coûteux à leurs yeux, oublieux des sans-travail, des sans-terre, des sans-logis, des sans-papiers que leurs décisions multiplient, à l’affût de la moindre accalmie pour reprendre leurs jeux dangereux, ils se montrent très soucieux de leurs faramineux avantages personnels.

Peut-on leur faire confiance pour modifier l’ordre ou plutôt le désordre actuel ? Les laisser maîtres des décisions majeures qui doivent être prises ne peut qu’aggraver la crise mondiale et ses dramatiques conséquences pour l’humanité, la paix mondiale et la planète elle-même, dont l’équilibre écologique est de plus en plus menacé.

Nous avons en commun le souci de la libération humaine et de la défense des victimes de l’intégrisme financier. Nous refusons le silence imposé aux pauvres. C’est pourquoi nous lançons, plus qu’un cri d’alarme, un appel à la mobilisation populaire.

Comme en d’autres heures graves de l’histoire de la France et du monde, ce n’est pas sur la bonne volonté des privilégiés qu’il faut compter, mais sur l’action du plus grand nombre.

Nous ne prétendons pas offrir des solutions qui doivent être inventées par les intéressés eux-mêmes. Ce ne sont pas les propositions d’économistes, de philosophes, de syndicalistes, de politiques qui manquent le plus, mais la volonté et le courage de s’attaquer à la racine du mal financier qui ronge nos sociétés, afin de remettre la finance à sa place, qui doit être seconde.

Il faut pour cela mettre en commun les bonnes volontés, faire converger les efforts, développer, voire restaurer les solidarités populaires mises à mal par des politiques destructrices du lien social.

Il est aussi indispensable de faciliter les prises de conscience, de souligner que la sortie de crise sera collective ou qu’elle ne sera pas, et qu’elle nécessite une maîtrise citoyenne de l’économie. Toute action, toute mobilisation en ce sens, si partielle soit-elle, favorisera le vaste mouvement d’émancipation qu’exige la situation en France, en Europe et dans le monde. Si celui-ci ne se développe pas, le risque est grand de voir surgir des hommes prétendument providentiels, inventeurs de solutions autoritaires.
Dès lors, l’action politique se révèle décisive. Elle nécessite bien sûr la recherche de convergences pour des objectifs particuliers ou généraux, locaux, nationaux, européens ou planétaires. Elle nécessite tout autant, sinon plus, une grande détermination. Ce n’est pas en abaissant les ambitions et les visées que l’on parvient aux rassemblements les plus larges. Ce sont au contraire celles et ceux qui donnent à voir le plus loin et à rêver le plus haut qui les aident à naître et à grandir.


*Ces premiers signataires forment un groupe de réflexion et d’échanges placé sous le patronage de Félicité de Lamennais, qui, en son temps, dénonçait déjà le silence imposé aux pauvres. Ce texte est à la disposition de celles et ceux qui veulent l’approuver, le diffuser, l’utiliser à leur gré dans d’autres groupes citoyens.
S’associent à cet appel : Guy Coq (philosophe), Jacques François, Claude Gindin (historien), Patrick Ribau (géographe)
Contacts : Georges Arnold, georges.arnold@wanadoo.fr - Jean George, georgejnj@wanadoo.fr

vendredi 4 décembre 2009

pas de crise pour nos "élites" :salaire SCANDALEUX de GUAINO

2 articles à mettre en relation:

1-
Coquet salaire d'un conseiller victime de la transparence de l'Elysée:

Le souci de transparence sur la gestion de l'Elysée affiché par Nicolas Sarkozy se retournerait-il contre son conseiller spécial Henri Guaino ? Toujours est-il que les révélations du « Canard enchaîné » issues du rapport du député socialiste du Lot, Jean Launay, sur le budget de l'Elysée, ont irrité au plus haut point la « plume » du Président.

Dans sa dernière édition, l'hebdomadaire satirique relevait qu'Henri Guaino percevait, outre son traitement de conseiller maître de la Cour des Comptes s'élevant à 132 856 euros annuels, une « indemnité de sujétions particulières », autrement dit une prime de 157 512 euros, soit au total 290 368 euros.

Interrogé hier sur France Inter, le conseiller spécial de l'Elysée a refusé de confirmer ce salaire voyant dans cette divulgation « une espèce de transparence totalitaire, mesquine ». Et d'ajouter : « Je ne réponds pas du tout à ce genre de questions. J'ai un salaire qui est déclaré au fisc, qui est conforme aux règles de la fonction publique, je n'ai rien à rajouter là-dessus, je n'entrerai pas dans ce débat. Ou alors il faut afficher le salaire de tout le monde sur les murs de Paris comme on le faisait en Chine à certains moments. Je trouve qu'on tire le débat vers le bas, que tous les coups sont permis, que tous les moyens sont bons. »
Jean Launay, lui, confirme ses chiffres. « Ils figurent dans les informations fournies par l'Elysée », souligne-t-il.

2-
Publié le 21/01/2009 19:48 - Modifié le 21/01/2009 à 20:35 © 2009 AFP

Obama gèle le salaire de ses collaborateurs et promet la transparence

Le président américain Barack Obama a annoncé mercredi au premier jour de son mandat "un gel des salaires" de ses principaux collaborateurs à la Maison Blanche et promis une nouvelle ère de "transparence" dans l'administration.
"Depuis longtemps, il y a eu trop de secret dans cette ville" de Washington, la capitale fédérale, a dit M. Obama dans un discours prononcé devant les membres de son administration à l'Executive Office Building, à deux pas de la Maison Blanche.
"Les vieilles règles affirmaient que s'il y avait des arguments défendables pour ne pas révéler quelque chose aux Américains, eh bien cela ne devait pas être révélé," a souligné le président Obama.
"Cette ère est maintenant révolue," a-t-il promis.
"Je me conformerai moi-même, en tant que président, à une nouvelle norme de transparence," a ajouté M. Obama, qui a aussi annoncé que les salaires de ses principaux collaborateurs seraient gelés.
Selon la Maison Blanche, ils seront plafonnés à 100.000 dollars.

"En cette période de difficultés économiques, les familles américaines sont obligées de se serrer la ceinture, et c'est aussi ce que Washington devrait faire", a-t-il expliqué.

"C'est pourquoi je mets en place un gel des salaires de mes principaux collaborateurs à la Maison Blanche", a-t-il poursuivi.
"Certains dans cette pièce seront concernés par ce gel de salaire, et je veux que vous sachiez que j'apprécie votre bonne volonté", a-t-il dit à leur adresse.
M. Obama a expliqué que si lui-même ou un ancien président souhaitait garder secrètes certaines informations, il devraient consulter le ministre de la Justice et le conseiller juridique du président pour vérifier si la loi le permet.
"L'information ne sera plus retenue juste parce que j'en décide ainsi, elle le sera parce qu'une autorité séparée considère que ma requête est constitutionnellement fondée", a-t-il dit.

L'administration Bush a été critiquée à de nombreuses reprises pour avoir maintenu secrètes des informations qui n'auraient pas dû l'être.

Par ailleurs, Obama a annoncé qu'il interdisait à ses fonctionnaires de travailler pour des groupes de pression en relation avec la Maison Blanche s'ils quittent son administration.

"A compter d'aujourd'hui, les lobbyistes seront soumis à des limites plus strictes que sous aucune autre administration dans l'histoire", a déclaré M. Obama à propos des employés des nombreux groupes de pression qui sont en relation constante avec l'administration et le Congrès.

"Un ancien lobbyiste entrant dans mon administration n'aura pas le droit de travailler sur des sujets qui étaient de son ressort, ni pour un ministère auprès duquel il a été en relation au cours des deux dernières années", a-t-il dit.

"Une fois qu'il aura quitté la fonction publique, il n'aura pas le droit d'exercer le métier de lobbyiste auprès de l'administration tant que je suis président", a-t-il ajouté.

La pratique des "cadeaux" aux fonctionnaires de la part de ces groupes de pression sera également interdite, a affirmé le président américain, investi mardi.

http://www.ladepeche.fr/article/2009/01/21/527972-Obama-gele-le-salaire-de-ses-collaborateurs-et-promet-la-transparence.html

la vidéo là:
http://www.dailymotion.com/video/xbdblt_le-coquet-salaire-de-guaino-conseil_news

mercredi 2 décembre 2009

nourriture gaspillée:25 % des aliments vendus,14% des aliments achetés.

Le lait qui a tourné, la viande qui a dépassé la date de péremption, les fruits gâtés : direction la poubelle. Outre-Manche, avec ce geste quotidien, les foyers dépensent inutilement 20 milliards de livres (22,3 milliards d’euros).
Tiré d’une étude du Waste and Ressource Action Program (WRAP), ce chiffre en amène un autre : sans ce gaspillage, 15 millions de tonnes équivalent CO2 seraient évitées par an. A titre indicatif, les émissions totales du Royaume-Uni en 2008 s’élevaient à 628 millions de tonnes équivalent CO2.
Et ce gaspillage a aussi des impacts en terme d’utilisation d’espace, de rejets de produits chimiques ou de dégradation des milieux naturels. L’étude, la plus complète menée à ce jour dans ce pays, montre que le phénomène n’est pas marginal, l’amplitude des montants en témoigne. Selon le WRAP, 14% des aliments ramenés à la maison, soit 5,3 millions, sont gaspillés.

Dommage que l’on ne dispose pas de chiffres sur les 9 millions de tonnes jetées par les supermarchés, restaurants, hôpitaux et autres écoles…

Côté français, on se contentera des enquêtes ordures ménagères qui n’offrent des chiffres que sur les produits encore emballés. Mais là encore, la proportion est non négligeable : 7 kg par an par habitant sur les 390 kg jetés au total, non alimentaire compris.

Tout ceci ne serait d’aucune utilité sans quelques conseils pour faire la chasse au gaspi.

Pour les anglophones, le WRAP a créé un site intitulé Love Food Hate Waste, qui explique comment éviter de trop cuisiner, bien conserver ses aliments, accommoder les restes et décrypter les dates de consommation.

Sources de cet article
L’étude du WRAP

Le Rédacteur :Julien Vinzent

mardi 1 décembre 2009

quand l'agriculture nourrit...les financiers:la débilité du système mis en place par les gouvernants.

Matieres premieres. Feux de paille, Le Monde, 14/11/09, 14h48
Alain Faujas

Au premier abord, rien que de tres normal dans la hausse continue, depuis deux mois, du cours du boisseau de mais : le ministere americain de l'agriculture a revu a la baisse, mardi 10 novembre, sa production mondiale a 789,3 millions de tonnes, contre 792,54 prevus en octobre, ce qui degonflerait de 3,8 millions de tonnes les stocks mondiaux.
Vendredi 13 novembre, le mais a Chicago pour livraison en mars 2010 a atteint 405 cents le boisseau, soit 26,9 % de plus par rapport aux 319 cents du 4 septembre.
A y regarder de plus pres, cette poussee est peu comprehensible. L'offre ne faiblit qu'a la marge alors que la demande se derobe, car la recession a reduit les achats de viandes d'animaux - volailles et betail - gaves au mais. Il n'y a guere que la fabrication d'ethanol, annoncee a la hausse en raison des subventions americaines, qui reclame plus de grains. Sans compter que la recolte de ble, qui peut se substituer au mais, est plethorique. Autrement dit, les cereales abondent et leurs prix montent. Bizarre !

"Les cereales sont l'objet d'achats speculatifs de fonds qui misent comme des malades sur toutes les matieres premieres, explique un analyste londonien, vexe de s'etre trompe de A a Z dans ses pronostics. Les fondamentaux auraient du pousser a la baisse, et c'est l'inverse qui se produit. Nous n'y comprenons plus rien. Pris a contre-pied, un certain nombre d'acteurs sur les marches des cereales ont perdu gros."
En effet, les investisseurs ne s'embarrassent pas de finesse tactique, et se contentent de jouer les index de matieres premieres, qui incorporent en moyenne le mais pour 5,2 %, le ble pour 4,7 % et le soja pour 5,1 %.
Automatiquement, leurs achats concernent des quantites respectables de cereales. Un exemple qui concerne le ble - qui s'est bien apprecie - illustrera l'irrealite de la situation.

A Chicago, la recolte du ble "Soft Trade Winter" sur le marche est d'environ 400 000 boisseaux, mais les contrats a terme sur ce ble representent... 1,7 million de boisseaux, soit 4,25 fois la recolte reelle !

"Et ca va continuer, soupire notre expert, car les banques centrales et les gouvernements ont tellement fait marcher la planche a billets avec leurs plans de soutien que les monstrueuses liquidites qui en ont resulte cherchent a se placer n'importe où. Les actions et l'or ne leur suffisent plus, et elles ciblent les cereales sans aucune logique autre que speculative." Attention ! Bulles en formation.
<http://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2009/11/14/feux-de-paille_1267204_3234.html#ens_id=1261181>

jeudi 26 novembre 2009

l'agriculture intensive:POLLUEUR MAJEUR de l'UNION EUROPEENNE

pourtant l'agriculture intensive est exonérée à 75% de la taxe carbone ?
les POLLUEURS ne sont décidément pas les PAYEURS
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L'agriculture intensive en Europe greve l'effet des puits de carbone, AFP, 23/11/09

Paris (AFP) - 11:04 -
Les emissions de puissants gaz a effet de serre, comme le methane et l'oxyde d'azote, lies a l'agriculture intensive, risquent d'annuler en Europe l'effet positif des puits de carbone naturels que sont les forets et les prairies, selon une etude publiee dimanche.
Oceans, forets, prairies, tourbieres sont capables de stocker une part importante des gaz a effet de serre, reduisant ainsi la proportion de gaz carbonique (CO2) qui s'accumule dans l'atmosphere et contribue au rechauffement climatique.
Mais en Europe, "la tendance au developpement d'une agriculture et d'une exploitation forestiere de plus en plus intensives pourrait faire de la surface terrestre europeenne une source significative de gaz a effet de serre", previennent des scientifiques dans la revue Nature Geoscience.
"La mise en place de politiques de gestion des terres visant a reduire les emissions de gaz a effet de serre devrait etre une priorite", insistent-ils, a l'issue de travaux effectues dans 17 pays europeens, dans le cadre du projet CarboEurope.
De 2000 a 2005, les forets et prairies d'Europe ont ainsi pu stocker plus de 300 millions de tonnes de carbone par an, ce qui correspond a 19% des emissions de CO2 liees aux energies fossiles (petrole, gaz, charbon).
Mais si l'on tient compte d'autres emissions de CO2 (terres agricoles, tourbieres assechees...), de l'oxyde d'azote du aux engrais et du methane emis par les ruminants et les tourbieres, l'effet positif des puits de carbone se retrouve quasiment annule, expliquent Detlef Schulze (Institut Max-Planck pour la biogeochimie, Iena, Allemagne) et ses collegues.
Si l'on prend en compte "tous les gaz a effets de serre dans la biosphere terrestre de l'Europe", c'est comme si les puits de carbone naturels n'eliminaient plus de l'atmosphere que 2% du CO2 emis par les menages, l'industrie et le transport, selon leurs calculs comportant de fortes marges d'incertitude.
Le bilan est encore plus defavorable au sein des 25 pays de l'UE, ou forets et prairies ont pu, de 2000 a 2005, compenser environ 12% du CO2 lie aux energies fossiles, mais ou les emissions de methane et d'oxyde d'azote sont relativement plus elevees qu'ailleurs en Europe.
Malgre la presence de puits de carbone naturels, les ecosystemes terrestres de l'UE emettent au final plus de gaz a effet de serre qu'ils n'en absorbent, augmentant ainsi de 3%, en "equivalent CO2", les emissions attribuees aux combustibles fossiles.
<http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/p-1911-.htm?&rub=14&xml=newsmlmmd.53d4b2a061d5b2b0f5c5f84730b445f6.141.xml>

dimanche 22 novembre 2009

CHOMSKY ET LE POUVOIR

Là-bas si j’y suis et les Mutins de Pangée
vous font vraimentUn cadeau modeste et génial !
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DEUX FILMS AVEC NOAM CHOMSKY

Novembre 2009,
sortie d’un DOUBLE DVD
1 . CHOMSKY et Cie 2 . CHOMSKY ET LE POUVOIR (INEDIT)Réalisation Olivier Azam et Daniel Mermet
Pour tout savoir : www.lesmutins.org
Pour commander : lesmutins.org/officine/

Chers Amis de Là-bas,Grâce à vous l’aventure continue ! Après le succès en salle de Chomsky et Cie, voici la suite, Chomsky et le pouvoir, en réponse aux nombreuses questions posées lors des débats qui ont suivi les projections. Les deux films sortent dans un double DVD. Un moyen d’aller plus loin et de s’approprier le regard émancipateur de Chomsky. Car c’est bien connu pour la crème des penseurs français, Chomsky est un négationniste, Chomsky a soutenu Pol Pot, Chomsky c’est la théorie du complot, Chomsky est anti-américain et donc antisémite. En un mot, Chomsky a les pieds fourchus.

C’est ce que nous avons voulu vérifier en partant sur ses traces à Boston en avril 2007. Et nous avons réussi à le rencontrer.
Pour mettre le monde en garde, nous avons lancé une souscription pour la réalisation d’un DVD avec les images des entretiens qu’il nous a donnés en avril 2007. Vous avez répondu si favorablement que nous avons eu les moyens suffisants pour réaliser « Chomsky et Cie ». Plus de 15 000 SMG, (Souscripteurs Modestes et Géniaux) nous ont soutenu. Un financement original qui nous a permis de déjouer pressions et censures économiques. Avec le soutien du CNC (Centre National du Cinéma) et de France Inter, le film est sorti en salle en novembre 2008. Un accueil chaleureux de la presse et plus de 55 000 entrées, un vrai succès pour un documentaire ! Et le film fait le tour du monde, de Bratislava à Seattle, de Téhéran à Brasilia, de Buenos Aires à Alger. En juillet 2009, pour son festival estival, Michael Moore choisit de présenter ce « Modest and genial film »
Plus de 100 000 spectateurs au total et plus de 200 débats en France !
Grosse fatigue, vrai bonheur et beaucoup de questions sur des sujets qui n’étaient pas abordés dans le film ou sur des points qui demandaient précisions et développements.
Aussi, en passant par Boston en avril 2009, nous sommes retournés voir Noam Chomsky, avec l’essentiel de ces questions, les intellectuels et le pouvoir, le conflit israélo-palestinien, l’Etat et la crise du capitalisme, le socialisme libertaire, les luttes sociales d’hier et d’aujourd’hui. Voilà ce qui a donné un deuxième document, « Chomsky et le pouvoir » L’aventure continue donc, et nous en sommes heureux, plusieurs projets sont en route.
Heureux aussi parce que votre soutien donne raison à nos penseurs de métier, c’est bel et bien un complot !
Là-bas, 22 novembre 2009

samedi 14 novembre 2009

BOLKESTEIN:comment les SOCIALISTES ont aidé Sarkosy

avant d'entendre le document sonore sur le site de France Info,j'étais persuadé que la directive BOLKESTEIN avait été,sinon abandonnée,du moins vidée de son contenu nauséabond.

pourtant,je me suis dit que Sarkozy ne pouvait pas présenter à un syndicat des contrats illégaux.

les contrats sont donc légaux mais comment ont-ils pu le devenir malgré le tollé qu'il y a eu autour de l'affaire du plombier polonais?

la réponse se trouve dans cet article de POLITIS et...
ça dépasse l'imagination

je recopie le passage de l'article qui me donne la nausée:

"En pleine campagne pour les européennes, la discrétion est requise au gouvernement et à l’Elysée. Et les principaux candidats aux élections européennes, en particulier ceux de la majorité et du parti socialiste, se gardent bien de débattre sur ce terrain glissant de la libéralisation des services, d’autant plus que, lors de la campagne référendaire française de 2005, les partisans du oui au TCE ont laissé croire que celle-ci était « enterrée ».
En vérité, une majorité a été trouvée (avec le PPE pour la droite et le Parti socialiste européenne, PSE, pour la gauche) pour consacrer la déréglementation de services publics en Europe ainsi que le dumping social.

pour moi,tous les gens qui s'associeront avec les socialistes seront complices de la mise en place de cet ESCLAVAGE SOCIAL,

n'est ce pas José Bové and co ??????
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vendredi 22 mai 2009 à 17:45

Au secours, la directive Bolkestein revient ! Aux européennes !
par Thierry Brun

La directive de libéralisation des services dite « Bolkestein », du nom de son auteur ultralibéral Fritz Bolkestein, n’est pas morte.
Elle doit même faire l’objet d’une procédure législative en France d’ici le 28 décembre 2009. Depuis quelques semaines, le ministère des Finances, chargé de la transposition de cette directive et d’évaluer les exigences existantes, travaille sur ce dossier lourd de conséquences pour un secteur des services qui pèse 66 % du PIB européen et 75 % des emplois.

Fritz Bolkestein, celui par qui est arrivée la libéralisation des services
Les Etats membres de l’Union européenne ont en effet jusqu’au 28 décembre pour « évaluer pour chacune des exigences identifiées dans leur législation, si elle est non discriminatoire, justifiée par une raison d’intérêt général et proportionnée » (article 15 de la directive « révisée », relative aux services dans le marché intérieur, dite directive Bolkestein).

En pleine campagne pour les européennes, la discrétion est requise au gouvernement et à l’Elysée. Et les principaux candidats aux élections européennes, en particulier ceux de la majorité et du parti socialiste, se gardent bien de débattre sur ce terrain glissant de la libéralisation des services, d’autant plus que, lors de la campagne référendaire française de 2005, les partisans du oui au TCE ont laissé croire que celle-ci était « enterrée ».
En vérité, une majorité a été trouvée (avec le PPE pour la droite et le Parti socialiste européenne, PSE, pour la gauche) pour consacrer la déréglementation de services publics en Europe ainsi que le dumping social.

Quel est le contenu de cette directive ?
La directive Bolkestein a pour objectif de lever les obstacles à la libre circulation des services dans l’UE. Et après plus de deux ans d’intenses controverses, qui ont suscité un débat déterminant en faveur du non au traité constitutionnel européen lors du référendum de mai 2005, une directive « révisée » a finalement été adoptée en deuxième lecture par le Conseil européen (seules la Belgique et la Lituanie se sont abstenues) en décembre 2006.
La version actuellement en cours de transposition n’est pas moins dangereuse que l’original.
Si l’on se souvient de la controverse sur le « principe du pays d’origine » et des objectifs de libéralisation des services publics, la version actuelle de la directive, principal outil de mise en œuvre de la Stratégie de Lisbonne, consacre le principe de « libre prestation de services », une des dispositions du traité de Rome, et le champ d’application concerne bien les services publics, du moins les « services d’intérêt économique général » (SIEG), c’est-à-dire les transports, les services postaux, l’approvisionnement en eau, l’électricité, le traitement des déchets, etc. Auxquels il faut ajouter les services aux entreprises, les services fournis à la fois aux entreprises et aux consommateurs.

Les architectes, un exemple de la déréglementation en cours des services
Cette directive, entérine la mise en concurrence des salariés et le nivellement de la protection sociale par le bas, et applique à la lettre le principe de la concurrence « libre et non faussée », fondement que l’on retrouve dans le Traité de Lisbonne dans un Protocole, partie intégrante du Traité, qui stipule : le « marché intérieur tel qu’il est défini à l’article 3 [...] comprend un système garantissant que la concurrence est libre et non faussée ».

Pourquoi est-il si intéressant de revenir sur cette directive Bolkestein ? En cette période de crise et de retour annoncé à plus de régulation, le ministère des Finances, sous couvert de crainte de contentieux à venir, est à l’évidence en train de s’aligner sur la position de la Commission européenne, validée par le Parlement européen après un compromis entre les groupes du PPE et du Parti socialiste européen.
Certains rétorqueront que la directive révisée a supprimé le « principe du pays d’origine », selon lequel un prestataire qui souhaite fournir ses services temporairement dans un autre pays (sans s’y établir) peut le faire sans avoir à appliquer d’autres mesures que celles de son pays d’origine. Il n’en est rien.
Après l’adoption de la directive Bolkestein, un règlement européen (593/2008/CE du Parlement européen et du Conseil du 17 juin 2008 sur la loi applicable aux obligations contractuelles), qui s’applique donc directement aux Etats membres, a, sans bruit, mis en place un dispositif similaire au « principe du pays d’origine ».

Le "principe du pays d’origine" dans le règlement européen du 17 juin 2008
Le réseau européen de soutien aux entreprises Enterprise Europe Network, mis en place par la Commission européenne en février 2008, l’a fort bien résumé : « Ce règlement s’applique à toute obligation née d’un contrat, tel qu’un accord de transfert de technologie ou une licence internationale de propriété intellectuelle. Le principe de base de ce texte est que les parties contractantes sont libres de choisir la loi applicable au contrat. Si elles ne parviennent pas à s’accorder, la loi la plus étroitement liée au contrat s’appliquera. Il est présumé que cette loi est la loi de résidence ou d’établissement du titulaire de la licence, bien qu’il puisse y avoir des exceptions ».

Ce règlement s’appliquera aux contrats conclus après le 17 décembre 2009 et remplacera la convention de Rome de 1980.
A cette date « une entreprise et un salarié français exerçant ses talents en France, pourront parfaitement convenir en toute liberté que la loi applicable à leur rapport sera celle du Yémen du Sud », explique Gilles Karpman, directeur général délégué du Cabinet Idée Consultants dans un article publié en septembre 2008.

Il ajoute que cette règle « s’applique à tous les contrats y compris de travail et permet aux parties de choisir et de changer à tout moment la loi applicable à leurs relations, et cela pas seulement en optant pour une des législations des Etats membres mais en vertu d’un principe dit d’universalité (c’est beau) éventuellement pour n’importe quelle législation même extra communautaire (le plombier kazakh fera-t-il autant jaser que son confrère polonais ?) ».

D’autres souligneront que six mois après l’adoption de la directive Bolkestein, un protocole inédit sur les « services d’intérêt général » annexé au traité de Lisbonne fait clairement la distinction entre les SIEG et les services « non-économiques » (justice, police, régimes de sécurité sociale). Ce document n’est pas encore ratifié et loin de l’être. Dans le même temps, les SIEG sont quasiment tous tombés sous le coup de la concurrence libre et non faussée. De plus, le ministère des Finances n’a pas encore indiqué quels seraient les services sociaux exclus de la transposition de la directive Bolkestein. En effet, les services d’intérêt général (SIG) n’existent pas en droit européen et la Commission ne connaît que la définition des services que donne la jurisprudence de la Cour de justice par laquelle une activité de service est « une activité fournie en échange d’une contrepartie économique ».
Rappelons enfin que la directive 96/71 du 16 décembre 1996 sur le détachement de travailleurs dans le cadre d’une prestation de services intercommunautaire laisse aussi la place à de nombreuses pratiques de dumping social. « La règle qu’elle édicte veut que quelle que soit la loi applicable à la relation de travail, les travailleurs détachés d’un pays à un autre de l’Union en application d’un contrat de prestation de services restent soumis à la loi du pays où ils ont conclu leur contrat de travail à l’exception d’un socle de règles du pays d’accueil ». Plusieurs affaires jugées par la Cour de justice (CJCE) ont donné lieu à un jugement privilégiant la liberté d’établissement et la libre prestation des services plutôt que les droits sociaux fondamentaux.

Directive Bolkestein, ce qui est déjà transposé :
La loi de modernisation de l’économie adoptée en juillet 2008 a transposé une partie de la directive européenne sur les services de 2006, en particulier dans son titre II. Il s’agit de l’assouplissement des conditions d’implantation des grandes surfaces sur le territoire. Une grande surface de moins de 1000 m² (contre 300 m² auparavant) pourra désormais s’installer sans autorisation préalable de la commission départementale d’urbanisme (autorité compétente pour délivrer les permis d’implantation).

plus d'informations sur le site de POLITIS
http://www.politis.fr/Au-secours-la-directive-Bolkestein,7133.html?7133.html

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paysan bio producteur de framboises biologiques. passionné par mon métier. mais gêné par le fait qu'il ne procure pas un revenu suffisant pour faire vivre correctement ma famille. c'est elle la priorité,donc je vais certainement changer de métier.