Blog sur la production de framboises biologiques avec une méthode utilisant les "mauvaises herbes" comme engrais-paillage. la technique est une amélioraion du BRF:"Bois,Rameaux Fragmentés". elle nécéssite très peu de matériel donc très peu d'investissement; elle ne nécéssite pas non plus de travail de force style bêchage ou passage de motoculteur. en double-cliquant sur les photos,vous verrez mieux les détails. pour laisser un commentaire, choisir l'identité anonyme.

jeudi 28 mai 2009

l'électricité verte bien plus EFFICACE que les biocarburants

Transports.
Voitures : l’electricite verte plus efficace que les biocarburants,
Le Nouvel Observateur, 11/05/09
Cecile Dumas, Sciences-et-Avenir.com

Tandis que se poursuit le debat sur les benefices et les risques des biocarburants, trois chercheurs americains apportent une nouvelle donnee au probleme. Grace a une comparaison chiffree, ils montrent qu’il est plus interessant de transformer la biomasse en electricite pour ensuite charger les batteries de vehicules electriques, que de transformer cette biomasse en carburant pour remplir les reservoirs.

Elliot Campbell (University of California, USA) et ses collegues ont ainsi calcule que pour une meme surface cultivee, un vehicule "bio-electrique" parcourt en moyenne sur l’autoroute une distance 81% plus longue qu’un vehicule roulant au biocarburant. Pour une acre cultivee (un peu moins d’un demi-hectare), la premiere parcourt 22.500 km, contre 14.500 km pour la seconde.
Les chercheurs ont pris en compte l’integralite des filieres pour batir leur comparaison, incluant les depenses energetiques de chaque technologie, de la production des carburants et des vehicules. Ils ont compare les rendements obtenus pour differents types de biomasse, mais ou graminees (Panicum virgatum ou "switchgrass").
La difference flagrante entre l’electricite issue de la biomasse et les biocarburants s’explique d’abord par le fait que le rendement des moteurs a combustion est beaucoup moins bon que celui des moteurs electriques, selon les chercheurs. Campbell estime meme qu’un vehicule hybride utilisant les bioethanols derniere generation ne ferait pas mieux qu’un vehicule electrique recharge grace a la biomasse.
D’autant plus que la voiture "bio-electrique" a un second avantage non negligeable, toujours selon Campbell et ses collegues : elle permet de reduire davantage les emissions de CO2 que la voiture roulant aux biocarburants. Pour une acre de panicum, une voiture "bio-electrique" evite le rejet de 10 tonnes de CO2 par rapport a une voiture de meme calibre brulant des carburants fossiles. L’economie est deux fois plus importante qu’avec un vehicule roulant au bioethanol versus un vehicule classique.
Faut-il alors abandonner la filiere du bioethanol au profit de centrales electriques a la biomasse ? Les chercheurs, dont les travaux sont publies dans la revue Science (datee du 8 mai), soulignent que d’autres elements, comme la pollution atmospherique, la consommation de l’eau ou le cout de production des vehicules doivent egalement etre pris en compte avant de realiser un tel choix.
<http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/sciences/nature/20090511.OBS6461/voitures_lelectricite_verte_plus_efficace_que_les_bioca.html>
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mercredi 27 mai 2009

comment ils ont TUE le bio

la phrase de Merillon est phénoménale:

« Le bio ne doit plus etre un choix ideologique, il doit s'imposer dans le circuit de distribution classique , martele Philippe Merillon, chef du service de la strategie agroalimentaire au ministere.

il me semble pourtant que c'est ce fameux choix idéologique qui donne confiance aux consommateurs...non?

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L'incroyable faillite du bio francais,

Le Point n°1914, 20/05/09
Emilie Lanez

Le premier pays agricole d'Europe a rate le virage bio.

Enquete.
Madame Bio, c'est elle. Chignon boheme, tailleur pantalon elegant, Elisabeth Mercier, ancienne economiste au ministere de l'Agriculture, preside l'Agence bio, l'ambassade du bio francais. Dans une rue silencieuse de Montreuil, en banlieue parisienne, quelques bureaux modestes, decores de posters de coccinelles et de souriantes vaches laitieres.

Avec une quinzaine de salaries et un budget annuel de 4,8 millions d'euros, sa mission consiste, depuis 2004, a mieux organiser cette filiere, a la defendre et a la faire connaitre.

Le retard bio est une expression qui, on s'en doutait, ne lui plait guere, meme si l'ancienne diplomate, qui negocia cinq ans durant nos quotas laitiers a Bruxelles et defendit notre agriculture aux Pays-Bas, ne le laisse guere paraitre : « Disons que c'est un monde riche de sensibilites contrastees. La consommation bio est une vraie tendance de fond. Depuis cinq ans, les consommateurs sont fideles, leur panier s'elargit, il faut engager une spirale vertueuse . » C'est bien la tout le probleme.

Les Francais adorent le bio-meme s'il leur coute plus cher-, ils en achetent et en redemandent.

Paradoxalement, la deuxieme puissance agricole de la planete est incapable de fournir du bio. Les distributeurs sont donc contraints d'importer massivement.

Recours qui donne a penser, car si, pour fournir aux Francais des pommes ou des carottes bio, on doit leur faire parcourir 2 000 kilometres en camion, le benefice environnemental de l'operation parait pour le moins amoindri.
« Nous vivons parfois des moments compliques pour trouver du lait bio, raconte Gilles Baucher, directeur des marques propres Monoprix , l'approvisionnement est tendu . » C'est la rancon du succes, car la marque bio Monoprix, lancee voila quinze ans, explose : les ventes ont augmente de 25 % l'an passe. L'entreprise de surgeles Picard est confrontee, elle aussi, chaque jour a cette penurie de bio. « Nous ne pouvons pas mettre un produit bio a la une de nos catalogues promotionnels. Nous serions incapables de suivre le boom de la demande », confie Delphine Courtier, directrice du marketing. Le bio chez Picard, c'est pres de 40 % de tous ses legumes vendus, 60 000 sacs de haricots verts achetes chaque mois, 20 000 sacs de choux-fleurs, « une explosion phenomenale depuis trois ans ». « Nous avons de plus en plus de difficultes a obtenir nos volumes », ajoute la directrice marketing. Pour fournir les 758 magasins, les producteurs doivent pouvoir livrer d'imposants volumes, mais aussi fournir des produits particuliers. Pas de carotte torve, de haricot riquiqui ou de petit pois bossele : les legumes Picard sont soumis a une charte esthetique contraignante. « Il nous faut du beau bio . » Des canons que dame Nature, surtout quand on la laisse faire, peine a respecter.
Le seul legume bio francais vendu chez Picard est donc le brocoli.

Tout le reste est achemine par route depuis l'Italie, mysterieusement capable, elle, de produire du beau bio.

La chaine a lance ce mois-ci ses premiers fruits issus de l'agriculture bio : « Les framboises sont cultivees et usinees sur place en Pologne, raconte Elisabeth Bouton, directrice de la qualite , le cocktail fruits rouges est achete en Bulgarie . »
Pour vendre du bio aux Francais, on importe donc. Etonnant. Car si l'agriculture biologique francaise est aujourd'hui a la traine de toute l'Europe, elle fut, voila vingt ans, la championne de cette filiere alors emergente. Le bio en France, c'est l'histoire du lievre qui demarre la course en tete, s'essouffle, ralentit, s'arrete et se fait depasser par tous ses concurrents. En pourcentage de surface consacree au bio par rapport a la surface agricole totale, le classement est sans appel : la Lettonie, l'Estonie, le Timor-Oriental et São Tome et Principe consacrent une plus grande part de leurs terres au bio que nous. Et par rapport a nos voisins europeens, nous sommes devances par l'Autriche, l'Italie, l'Espagne, le Portugal et la Suede. « Lorsque l'Europe debloqua en 1992 des fonds pour inciter les agriculteurs a se convertir au biologique, raconte Stephane Bellon, coordinateur du programme bio a l'Inra, la France s'en servit pour maintenir son elevage de haute montagne. »

Une erreur politique que ne commirent pas ses voisins : l'Italie et l'Espagne investirent massivement dans le bio, parvenant ainsi a inonder aujourd'hui l'Europe de leurs productions. « La volonte politique de soutenir le bio a jusqu'ici ete bien faible , confirme Vincent Perrot, de la Federation nationale des agriculteurs biologiques, porte-voix de 70 % des 11 640 agriculteurs bio.

La France agricole est marquee par l'agriculture intensive, dominee par le lobby des grandes exploitations. Notre culture fut trop longtemps celle du produire plus pour exporter plus. »

Les agriculteurs sont des chefs d'entreprise ! L'ideologie productiviste de la FNSEA, syndicat majoritaire dans les campagnes, n'a pas fait de place au bio. « Car le bio est une technique d'exploitation qui ne se satisfait d'aucune recette livree par des representants en produits phytosanitaires, poursuit Vincent Perrot, il faut faire attention, tout inventer, beaucoup, beaucoup travailler. » Un engagement dont temoigne Jacques Frings, 57 ans, maraicher bio a la tete de 67 hectares sur la commune de Chevry-Cossigny, en Seine-et-Marne. « J'ai repris l'exploitation de mon pere, c'est lui qui a choisi la conversion, car il n'en pouvait plus d'arroser ses legumes avec des bidons qui portaient une etiquette a tete de mort. » Ensemble, ils ont « beaucoup galere sur le plan technique ».
« Vingt ans de galere »
Quand Frings reprend l'exploitation de son pere en 1977, il possede 18 hectares de vergers et une equipe d'ouvriers agricoles portugais. « L'avenir du bio a ete escamote par la revolution agricole. Les ouvriers agricoles sont partis parce que les logements etaient trop chers et que l'on gagne plus facilement sa vie en ville. Les avantages historiques de la production locale ont egalement disparu. Un camion de salades arrive a Rungis depuis Perpignan tout aussi vite que depuis la plaine de la Brie. » Sans personnel, sans circuit de distribution competitif, Jacques Frings a du tout reinventer. « Avec ma femme et nos deux enfants, on a connu vingt annees de galere. Financierement, on est descendus bien bas. Maintenant, cela va carrement bien. Le biologique, cela ne s'apprend pas a l'ecole, il faut faire du preventif, connaitre parfaitement son sol, afin que les plantes ne tombent pas malades », et ainsi eviter de les soigner a grand renfort de pesticides. Desormais, Jacques Frings maitrise, comme peu d'autres, la production de fruits et legumes bio. L'an passe, il a en tout et pour tout depense 10 euros en insecticide biologique, pour guerir « des choux envahis de chenilles », et, luxe inoui, il s'accorde une semaine de vacances trois fois par an. Pour ecouler ses produits, le maraicher s'appuie sur un cycle de distribution court, grace a son propre magasin Biocoop, vaste hangar chauffe au poele a bois, ou 400 clients viennent chaque semaine faire leurs courses. Saumon, poulet, ananas, creme hydratante, huile de sesame, miel, muesli, chocolat et carottes, rien ne manque et tout est gere par sa femme, ancienne infirmiere, et leur fille ainee. Les fruits et legumes proviennent des champs qui entourent a perte de vue le hangar, le reste est achete a la cooperative bio. Jacques Frings salarie desormais trois ouvriers, « des neoruraux qui un jour voudront s'installer a leur compte ».
Le bio est soudain devenu, l'automne dernier, priorite nationale, Grenelle de l'environnement oblige. Michel Barnier, le ministre de l'Agriculture, veut que triple d'ici quatre ans la surface agricole bio, de 500 000 hectares a 1,6 million d'hectares. Fort ambitieux. Il faudrait que les agriculteurs se convertissent en masse. « Abandonner l'agriculture conventionnelle est un choix delicat, car, pendant trois ans, votre production, qui faute d'engrais et de pesticides s'effondre, ne peut etre vendue sous le label bio », commente Stephane Bellon. Ces annees dites de conversion-le terme n'est pas anodin-sont financierement soutenues par les pouvoirs publics. « Jusqu'ici, les aides etaient plafonnees a 7 600 euros par exploitation et par an. Elles sont desormais deplafonnees, de 200 a 600 euros par annee et par hectare, variable selon le type de production », souligne Vincent Gitz, charge du bio et de la recherche au ministere de l'Agriculture . L'idee est de seduire les grands refractaires : les cerealiers, qui, portes par le cours caracolant des cereales, ne songent guere a quitter leur mode de production conventionnel . Or, sans cereales bio, pas d'alimentation bio pour le betail, et donc pas d'elevage bio. La defection des ceraliers, qui ne jurent que par les hauts rendements, penalise toute la chaine de l'elevage bio francais.
Autre ecueil, un grave probleme de generation. Les militants des annees 70 sont, trente-cinq ans plus tard, en fin de course. Pour reprendre cet exigeant flambeau, il faudra que des jeunes s'installent. Le voudront-ils ? Le pourront-ils ? « Ce plan bio ne resout pas l'immense probleme du foncier , souligne Francois Lerique, president de l'Association pour le maintien d'une agriculture paysanne (Amap) en Ile-de-France. Il est impossible de trouver 4 ou 5 hectares pour s'installer comme maraicher, surtout pres des grandes villes. Comment voulez-vous qu'un agriculteur bio debutant dans la profession rivalise avec des promoteurs immobiliers ou un grand cerealier ? C'est pourquoi, a vec l'association Terre de liens, on achete des terrains qu'on loue a des exploitants bio. On vient ainsi d'acquerir 28 hectares sur le plateau de Saclay, au sud de Paris . » Les paysans bio sont de bien Petits Poucets, volontaires mais fragiles, face aux geants agricoles. L'agence des espaces verts, organisme public d'Ile-de-France, acquiert des terrains pour les maintenir en terres agricoles, afin de preserver la production autour de Paris. Elle a ainsi achete 13 hectares aux Mureaux, dans les Yvelines, attribues, apres appel d'offres, a un cerealier, soutenu par une banque specialisee. Offre certainement plus viable economiquement que celle, autrement aleatoire, d'un exploitant bio.
Tonnage trop faible pour les hypers
Pour rattraper notre retard, les paysans devront se convertir, trouver des terrains et ecouler leurs productions. « Le bio ne doit plus etre un choix ideologique, il doit s'imposer dans le circuit de distribution classique , martele Philippe Merillon, chef du service de la strategie agroalimentaire au ministere. Il faut lutter contre l'idee que faire du bio, c'est faire petit . » Le mouvement bio souffre de son image. Que chacun produise dans son coin, c'est peut-etre bien, mais les grandes enseignes de distribution ne peuvent rassembler a moindre cout les tonnes necessaires. Voila pourquoi elles se fournissent aupres des immenses cooperatives bio du sud de l'Europe, tandis que nos paysans vendent leur production en direct a la ferme ou sur des marches locaux. Le Moyen Age !
Pour convaincre les agriculteurs de passer au bio, Michel Barnier veut leur garantir des debouches importants. Il veut donc que, dans trois ans, 20 % des repas servis dans les cantines soient issus de l'agriculture biologique. Un objectif que tous les specialistes jugent hors de portee, a moins d'importer en masse. « A l'Inra, nous avons etudie la faisabilite d'un scenario fictif : admettons que Marseille veuille recevoir 1 million de repas bio, se souvient Stephane Bellon . On a etudie toutes les possibilites. Force a ete d'admettre que les quantites etaient impossibles a fournir . » En attendant, pour oublier, au ministere, on dejeune avec du pain bio, des yaourts bio et des pommes bio. Bien de chez nous.
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46 euros
C'est la somme moyenne consacree aux achats de produits bio par les menages francais sur une annee.
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Un Francais sur quatre consomme des produits bio
42 % des Francais achetent du bio au moins une fois par mois,
23 % au moins une fois par semaine et
6 % tous les jours (on les appelle en marketing des « biocitoyens »).
Les produits bio ne representent que 1,7 % du budget annuel total d'alimentation d'un menage francais.
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La liste des courses bio
Les Francais achetent d'abord des yaourts, du lait et des oeufs. Viennent ensuite les fruits (pommes, bananes) et les legumes (carottes, courgettes, concombres).
+ Voir l’infographie : Part de l’agriculture bio en 2006
<http://www.lepoint.fr/content/system/media/0/1914/085bio.pdf>
<http://www.lepoint.fr/actualites-economie/2009-05-20/l-incroyable-faillite-du-bio-francais/916/0/345177>

vendredi 15 mai 2009

exclusion des vieux

LES PERSONNES AGEES :UN PROBLEME ECONOMIQUE


Voila le ton est donné: d'un coté un directeur d'hôpital Monsieur Bouquet qui gère l hôpital d'un aspect purement comptable (ce qui peut se comprendre c'est son job )et de l autre monsieur Bertholet maire de romans qui incite a retarder l'accueil en établissement ....dénontrant au passage sa méconnaissance du sujet /2personnes agées sur 3 vivent chez elle !!!!


Actuellement , les vieux qui vivent a domicile payent les conséquences de quarante ans d'indifférence ETATIQUE:la politique de maintien a domicile, rarement accompagnée, aboutit a laisser de nombreux vieux.....En particulier le vieux pauvre a survivre sans aides et les soins nécessaires !!!!


Pour le premier aspect purement comptable..nous pourrions demander le remplacement de la direction et l 'encadrement par du personnel chinois tout aussi compétent mais nettement moins coûteux et pourquoi pas nos députés , nos sénateurs !!!!....


A force de ne pas affronter notre peur de la vieillesse et de la mort, nous nous sommes cachés que nous serons bientôt vieux et nous avons caché ces vieux qui nous rappellent ainsi que celles et ceux , familles, aidant, soignants qui en sont proches .
A force d'intéger la conception marchande de l homme , nous avons perdu le sens de la valeur humaine de tous ceux qui ne sont plus économiquement utiles, efficaces et performants.


Si les vieux restent sur le bord de la route , ce n'est pas parce que notre société rejette ceux qu'elles jugent inaptes, c'est simplement parce que les vieux , comme l écrivait Alfred Sauvy en 1946 ne peuvent s'adapter a la marche du monde ....comme c'est facile a dire !!!!!


A cause de nous , les personnes agées , dans leur grande majorité souffrent de se sentir inutiles.Déja notre société se conduit de telle maniére envers les vieux qu'elles finit par les contraindre a ressembler réellement aux stéréotypes qu elle utilise pour les décrire .
Il faut insister :il est nécessaire, si l'on ne veut pas que les vieux perdent le goût de vivre de cesser de les contraindre a ne survivre qu'en passifs béneficiaires de soins et de services.Pour cela il faut repenser la vieillesse, mais pas seulement .On ne naît pas vieux; On vieillit dans la continuité de toutes les autres périodes de sa vie .....C'est donc aussi comme l'écrivait Simone de beauvoir en 1970:L'homme tout entier qu il faut refaire , toutes les relations entre les hommes qu il faut recréer si l on veut que la condition du vieillard soit acceptable.


Un homme, une femme ne devraient pas aborder la fin de sa vie les mains vide et solitaire .

Si la culture n'était pas un savoir inerte acquis une fois pour toute et oublié, si elle était pratique et vivante, si par elle l individu avait sur son environnement une prise qui s'accomplirait et se renouvellerait au cours des années , a tout âge il serait citoyen actif .....si il n'était pas atomisé des l enfance clos et isolé parmi d'autres atomes , s'il participait a une vie collective aussi quotidienne et essentielle que sa propre vie .
Quand on a compris ce qu'est la condition des vieillards , on ne serait se contenter de réclamer une politique de la viellesse plus génereuse....c'est tout un systhéme qui est en jeu et la revendiquation ne peut étre que radicale:CHANGER LA ......VIE...Tous les jours des vieux meurent a cause de manques .Manque de soins, mais aussi de SENS!!!!!


POUR CES RAISONS :QUE VOUS SOYEZ JEUNES,MOINS JEUNES ,VIEUX : LE DIMANCHE 17 MAI A 10H30 DEVANT LA MAIRIE DE ROMANS....faites passez le message autour de vous :amis familles etc...MAIS VENEZ en nombres , méme ceux et celles qui ne sont pas concernés aujourd hui...MAIS DEMAIN?.....Des miracles peuvent se produire ?????

je ne pourrai pas aller dimanche devant la mairie car je serai en train de travailler sur une maison en paille mais je suis tout à fait d'accord avec le constat de Fournier.

je fais ce qui me semble nécéssaire au niveau du village de Crépol car il y a bien longtemps que je ne crois plus à la générosité des pouvoirs publics envers les anciens.

le conseil général a mis en place le CLIC de la drôme des colines:

au lieu d'être un outil au service des vieux,ils l'ont transformé en un outil économique d'encadrement,j'allais dire de parquage des vieux.

PlaNet Finance ou le genocide économique par le micro-crédit qui tue



c'est la suite du reportage:

on y apprend que le MARCHE DES PAUVRES est énorme,rentable et...sans fin

car il aura toujours des pauvres

Attali ,les économistes "socialiste" et les investisseurs sociaux créent un génocide




on ne voit pas la fin du reportage initial mais cette histoire finit pour un nombre de plus en plus important de gens par des suicides.
suicides familiaux car une clause du crédit prévoit que si la femme se suicide,sa famille doit quand même régler la dette.

le chiffre qu'on peut retenir:
pour 78% des emprunteurs,la dépendance aux crédits les empêche de sortir de cette situation


Aux rencontres mondiales sur la pauvreté , je m'étais insurgé contre la demande d'une généralisation du micro-crédit comme une solution majeure du problème.
je me suis frité avec tous les économistes présents.

ce reportage me donne raison.
ce micro-crédit est une horreur absolue.
je pense qu'on devrait JUGER les gens qui en tirent profit.
les juger pour génocide

autre pensée qui me vient:
quand on voit Attali à la tête de cette MAFIA
Strauss-kahn au FMI
d'autres "socialiste" à la tête des organismes économiques
est-ce que certains n'ont pas anticipé la crise? et inventé le moyen de s'assurer du cash à 30 % pendant la période ? en se foutant complêtement de la souffrance humaine qu'ils vont créer...

En France,le gouvernement dit se préoccuper du crédit à la consommation peu vertueux et pourtant ce sont des Français en col blancs qui sont en train d'organiser ce VOL manifeste des pauvres du monde entier.
des pauvres corvéables à merci dans des prisons sans bareaux ni gardiens.

que pensez-vous de ma proposition de juger ATTALI pour CRIME CONTRE l'HUMANITE ?

pascal

mercredi 13 mai 2009

il faut que le peuple récupère le pouvoir que les élus lui ont confisqué

piratage de la république.

Appel pour le revenu de vie

J'avais commencé à m'intéresser à la politique car je m'étais imaginé que le revenu de vie était une nécessité à mettre absolument en place.

aussi bien les socialistes que les verts,que...bien d'autres m'ont écoeuré avec leur obstination à défendre le système de spoliation en place .

kouchner qui vote UMP:c'est ce qu'ils ont fait de la gauche!

allez,pour ceux à qui il reste un peu d'humanité,le lien est là:

http://appelpourlerevenudevie.org/

mardi 12 mai 2009

vélo en bambous

NON,l'industrie n'est pas incontournable .

un bel exemple :

Un velo low-cost, Arte, GlobalMag, 01/05/09

Construire un velo a partir de bambou: c’est l'idee qu'a eue le designer americain Craig Galfee apres un voyage en Afrique. La plante y est souvent percue comme une mauvaise herbe. Pourtant, elle peut fournir des cadres tres robustes. Les ghaneens exportent meme leurs 2 roues vegetalises en Europe et aux Etats-Unis.
<http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/GLOBALmag---Tous-les-vendredis-a-19h00-/2606164.html>

et en plus je les trouve très jolis.
leur évolutivité peut permettre à chacun d'imaginer des développements pour chaque usage qu'on veut faire du véhicule.

à quand des vélos en bambous dans nos villes et nos campagnes?

lundi 11 mai 2009

quand on mélange le vert avec le rose, on se retrouve un peu marron

"quand on mélange le vert avec le rose , on se retrouve un peu marron"

c'est une phrase de 2007 qu'avait sorti Francis Lalanne.

Phrase au combien vraie.

aujourd'hui il se présente aux élections Européenne

il pose une question pleine de bon-sens:

"pourquoi revoter pour des politiciens alors qu'on sait déjà que par le passé ils n'ont rien fait pour nous ? "
"il y a d'autres personnes que les politiciens qui ont des choses à dire et des propositions à faire pour améliorer la vie"

bon courage Francis.
tu vas prendre des coups mais accroche-toi

pascal

mardi 5 mai 2009

les vers de terre et l'inra

L'incroyable histoire des vers de terre, INRA, Agriculture, fevrier-mars 2009

Les lombriciens, des travailleurs infatigables ou lorsque Michel Bertrand, centre Inra de Versailles-Grignon et Paul Robin, centre Inra de Rennes vous parlent de la vie des vers de terre.
De quoi parle-t-on lorsque l'on evoque la faune du sol ?
par Michel Bertrand
La faune du sol regroupe un nombre tres important d'organismes animaux, qui se comptent en centaines de millions d'individus par m2, appartenant a plusieurs centaines voire milliers d'especes.

Suivant leur taille, on regroupe ces individus en microfaune, mesofaune ou macrofaune en allant des plus petits au plus grands.

Avec les limaces et les araignees, les vers de terre appartiennent a la macrofaune, et on en denombre de l'ordre de quelques centaines au m2 correspondant a une masse qui se compte en dizaines voire en centaines de kilos a l'hectare

Y a-t-il differentes sortes de vers de terre, comment peut-on les distinguer ?
Les vers de terre appartiennent a de nombreuses especes et, dans un milieu donne, on trouve facilement une dizaine d'especes differentes. On classe ces especes en groupes ecologiques suivant leur taille, leur habitat, leur comportement et leurs ressources alimentaires. On distingue classiquement les vers aneciques, de grande taille, vivant dans des galeries verticales et se nourrissant de matiere organique presente a la surface du sol, des vers endoges beaucoup plus petits qui digerent la matiere organique incorporee dans l'horizon de surface du sol et des vers epiges qui vivent a la surface du sol, surtout quand il y a des debris vegetaux.
Quel est le role des lombriciens dans le sol ?
Les vers de terre creusent des galeries et ingerent de la matiere organique c'est-a-dire principalement des residus de vegetaux. Leur activite entraine donc des modifications de la structure du sol car les galeries font partie de la porosite du milieu, qui joue sur les transferts d'eaux et d'air, ainsi que sur la capacite d'enracinement des plantes. Lorsqu'ils ingerent, digerent et excretent de la matiere organique, les vers de terre participent egalement a la transformation physique et chimique des residus vegetaux qui presentent alors une forme plus decomposee. De meme, ils prennent part a l'incorporation dans le sol de la matiere organique presente en surface, comme les residus de culture dans le cas des champs cultives. Ces animaux font partie des organismes qui modifient le milieu par leur activite et que l'on appelle, en ecologie, les ingenieurs de l'ecosysteme. A un niveau plus global, les vers de terre sont eux memes une ressource trophique pour des animaux de plus grande taille, comme les oiseaux, et leur abondance joue donc sur la biodiversite generale.

Les vers de terre sont-ils de bons indicateurs des pratiques agricoles ?
Les vers de terre sont sensibles aux techniques utilisees par l'agriculteur. En particulier, ils reagissent fortement au travail du sol et a tout ce qui joue sur la quantite de matiere organique mise a leur disposition, puisqu'il s'agit de leur nourriture. En regle generale le travail du sol profond est globalement defavorable aux vers de terre, mais il affecte principalement les vers de type anecique en detruisant leurs galeries, incorporant dans le sol la matiere organique de surface dont ils se nourrissent, voire en les blessant directement. Les vers de type endoges peuvent par contre etre plus nombreux dans les parcelles labourees car la couche labouree est riche en matiere organique, ce qui leur est favorable. La quantite globale de carbone dans le sol est egalement preponderante, ce qui fait qu'on trouvera plus de vers de terre dans les prairies que dans des parcelles de grande culture, ainsi que dans les parcelles recevant des amendements organiques provenant d'elevage (fumier par exemple). En grande culture, l'effet des pesticides apparait secondaire, en particulier nous avons observe que les effectifs etaient similaires en agriculture conventionnelle et en agriculture biologique. Dans des vergers, ou la quantite de pesticides utilisee est nettement plus forte qu'en grande culture, on a par contre observe des effets negatifs de ces produits sur les lombriciens.

Comment se developpent actuellement vos recherches en rapport avec les vers de terre ?
A Grignon, nos recherches ont pour cadre general les regulations biologiques dans le champ cultive. Nous cherchons a preciser l'impact des techniques culturales sur les organismes vivants dans les parcelles agricoles, afin de mettre au point des manieres de cultiver plus respectueuses de l'environnement et valorisant les aspects positifs lies a la presence de certains organismes. Dans le cas des lombriciens, il s'agit a la fois de mieux comprendre l'effet des pratiques agricoles sur les vers de terre et l'effet des populations de vers de terre sur le milieu. A partir de ces connaissances, on pourra proposer des alternatives techniques alliant l'action des vers de terre et des operations culturales.
Une question que tout le monde se pose : les lombriciens repoussent-ils quand on les coupe ?
Suivant la position de la coupure par rapport aux organes vitaux, c'est-a-dire la tete et les organes sexuels, le ver de terre peut mourir ou non. Quand il survit, il reconstitue partiellement les anneaux manquants. Par contre, contrairement a ce qu'on peut entendre parfois, si l'on coupe un ver de terre en deux, les deux morceaux ne repoussent pas pour donner deux vers de terre !
Le role des lombrics dans la degradation de la matiere organique peut il etre mis a profit dans les filieres de l’agronomie ?
par Paul Robin
Certainement, surtout dans le contexte du developpement de filieres "non alimentaires".
L'evacuation rapide des dejections animales par un systeme de « chasse d'eau » permet une amelioration des elevages en batiment, grace a la limitation des odeurs, des emissions d’ammoniac et des gaz a effet de serre. Cependant, pour etre durable, le systeme doit recycler l'eau, etre facile a gerer pour les eleveurs et ouvrir de nouvelles voies de valorisation des nutriments excretes.
Par exemple, la lombrifiltration – elevage de vers de terre sur un support organique arrose par un liquide charge de matieres organiques (eaux usees, lisier ou fumier de batiments d’elevage, effluents de laiteries…) – permet de traiter avec succes du lisier et fumier porcin dans un systeme associant a une porcherie, un lombrifiltre, une serie de 4 lagunes alternant plantes flottantes et enracinees, puis un reservoir en vue des chasses d’eau toutes les 4 heures dans l’elevage. Le bassin de stockage peut accueillir des poissons rouges si l’on souhaite controler empiriquement la qualite de l’eau.
Ce procede, developpe avec la Chambre d'Agriculture du Finistere, le CNRS et d’autres partenaires (Universites de Rennes, Montpellier, Brest, Jiao Tong de Shanghai, Cemagref de Rennes, Agrocampus Ouest, Cirad avec des financements du Departement du Finistere, de la Region Bretagne, de l’Europe et de l’Etat), conduit a :
- produire des engrais organiques exportables,
- incorporer des coproduits agro-forestiers,
- reduire le besoin de surface d'epandage,

- reduire l'emission d'ammoniac, de methane et d'odeurs d'un elevage sur lisier conventionnel,
- considerer les lombriciens comme un bioindicateur, simple a controler, de la stabilite du systeme, a defaut de les elever en vue d’une recolte.
Comment se developpent actuellement vos recherches en rapport avec les vers de terre ?
L’enjeu est de rendre ces resultats utilisables par une majorite d’elevages. Si les effluents d’elevage ne sont pas valorises integralement, directement ou indirectement, vers la production d’engrais et d’aliments du betail, on va continuer a epuiser les sols d’une part et polluer les ecosystemes d’autre part. Nos recherches s'orientent donc vers :
- la prise en compte des specificites territoriales dans l'aide a la decision pour adapter le dimensionnement et la gestion a des tailles d'elevage et a des territoires varies (par exemple Bretagne, Corse, Chine, Bresil),
- la maitrise de la coexistence d'especes plus nombreuses : soit des especes pour les productions animales et vegetales dans differents compartiments ou successivement au cours du temps ; soit des especes naturelles a travers le developpement et le suivi d'especes locales d'interet ecologique qui interagissent aux limites du systeme de production,
- le commencement de travaux sur des systemes "secs" : dans ce que nous avons fait, l'eau assure le transfert des nutriments entre compartiments et il faut stocker de l'eau en hiver pour compenser l'evaporation estivale ; lorsque l'eau est rare ou salee, il faut limiter l'evaporation et nous devons identifier d'autres vecteurs des nutriments pour maximiser l'efficience des intrants et minimiser les fuites polluantes vers l'ecosysteme naturel qui entoure l'elevage. C'est l'elevage de volailles sur parcours qui pourrait nous conduire a des resultats equivalents en systeme "sec".
Source et contacts :
<http://www.inra.fr/la_science_et_vous/apprendre_experimenter/histoire_de_vers_de_terre>

intoxication des populations

ça n'est pas en France ,le pays du grenelle et de jean charles bocquet
donc on peut l'écrire:


Le Bresil nourri aux pesticides,
Univers Nature, 28/04/09
Elisabeth Leciak

Au Bresil, l’Agence Nationale de Vigilance Sanitaire (Anvisa) vient de rendre publics des chiffres alarmants sur les pesticides. Des residus de produits chimiques utilises dans l’agriculture ont ete retrouves dans de nombreux produits alimentaires, a des taux depassant les limites autorisees.

Au Bresil, « apres les medicaments, les produits chimiques issus de l’agriculture sont la deuxieme cause d’intoxication des populations » declare Jose Gomes Temporão, Ministre de la Sante.

Selon le rapport de l’Anvisa, sur plus de 1700 echantillons analyses, parmi les produits alimentaires les plus courants (patate, tomate, banane, oignon, etc.), 15 % ne presentent pas de resultats « satisfaisants ». Quelques produits se revelent comme les plus risques : 64 % des echantillons de poivrons analyses ont des teneurs en pesticides au-dessus des limites admises par les autorites sanitaires, ou encore le raisin et les fraises, pour lesquels pres de 30 % des echantillons sont contamines.
Le rapport met egalement en relief la presence de pesticides classes comme dangereux pour la sante dans la plupart des analyses.
Desormais interdits dans d’autres pays du monde, des produits comme l'acephate, l'endosulfan, le phorate et le metamidophos ont ete retrouves dans les cultures de laitue, de riz, de tomate ou encore d’ananas.

Pays emergent, le Bresil est considere comme le futur « geant vert » de la planete. D’une superficie 16 fois superieure a la France, ce pays-continent a en effet un potentiel agricole sans commune mesure. Deja premier exportateur de cafe et de canne a sucre, deuxieme exportateur mondial de soja et de viande bovine, le Bresil a connu ces dernieres annees une formidable expansion de son agriculture au point que la production agricole et l’ensemble des secteurs qui lui sont lies representent aujourd’hui pres de 33 % du PIB (Produit Interieur Brut). Mais ce developpement fulgurant ne se fait pas sans qu’il y ait de revers a la medaille. Sans meme parler de la deforestation du patrimoine planetaire qu’est l’Amazonie, c’est le peuple bresilien qui est le premier affecte.

D’apres les resultats d’analyses de l’Anvisa, il est clair que les risques sanitaires de l’agriculture industrielle sont tres loin d’etre maitrises.

Or si l’agence du ministere de la sante bresilien propose une serie de recommandations, pour les consommateurs et afin de renforcer le suivi, il est a esperer que le geant latino-americain s’imposera plus de vigilance, alors qu’il est devenu, en 2008, le premier consommateur mondial de pesticides, depassant les Etats-Unis.
<http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=3717>

Telepac.agriculture.gouv.fr

mon avis:notez le nom des plus gros pollueurs agricoles et allez sur le site pour voir combien ils touchent:c'est de la folie...

les subventions perçues par l'agriculture industrielle dépassent largement le revenu des agriculteurs : un système qui marche sur la tête payé par le contribuable qui en prime se fait empoisonner à petit feu...


Les subventions aux agriculteurs rendues publiques. Et les "gagnants" sont...,

Le Monde, 29/04/09
Laetitia Clavreul

"Je vais m'en prendre plein la figure, c'est sur. D'accord, je suis cense etre l'un de ceux qui touchent le plus, mais en face du montant, il faudrait donner le benefice de ma societe : 20 000 euros." Jean-Pierre Pitois s'emporte. Ce Breton, engraisseur de bovins, pense qu'avec la publication exhaustive des beneficiaires de la politique agricole commune (PAC), jeudi 30 avril, il sera de nouveau sur le banc des accuses. Comme en 2006, quand la France, sous la pression des medias, avait fini par devoiler les noms des dix plus gros destinataires des aides aux grandes cultures et a l'elevage. Il y figurait. Et en avait entendu parler...

On avait alors su qu'il avait touche 358 000 euros de subventions, meme si, lui, dit percevoir "autour de 200 000 euros". Ce qui fait deja une coquette somme, surtout que desormais, il ne vend plus que 400 bovins par an, contre plus de 3 500 avant. Mais les aides, calculees sur une base historique, n'ont pas diminue pour autant. L'homme ne se demonte pas : "Il faut voir le boulot qu'on a abattu pour les avoir, ces primes."


Jean-Pierre Pitois le sait : dans la nuit de mercredi a jeudi sera active le site Telepac.agriculture.gouv.fr, qui permettra, en tapant le nom d'un individu, d'une societe ou d'une commune, de savoir combien touche chacun. Ou en inscrivant un montant, par exemple 300 000 euros, de deceler les plus gros beneficiaires de la PAC.


C'est un reglement europeen qui a rendu obligatoire, a cette date, la publication des aides par tous les pays de l'UE, et qui va permettre de lever le voile sur la repartition des 8 milliards d'euros que touche la France.


En Camargue, ou les riziculteurs et les producteurs de ble dur (pour les pates) sont particulierement aides, on n'apprecie pas forcement cette publicite. A la societe Fermes francaises, en tete du "top ten" de 2006 avec 872 000 euros d'aides, on propose de "rappeler la semaine prochaine"... Ancienne propriete de Monceau Assurances, le site appartient depuis l'ete dernier a des actionnaires danois, dont le fils cadet du couple royal du Danemark.
"Ces aides permettent de maintenir une activite sur notre territoire, qui est un milieu tres atypique", rappelle, au nom de tous les riziculteurs, Francois Callet, president de leur syndicat. S'il admet qu'il peut etre juge choquant que les aides soient restees les memes en 2008, alors que le prix du riz s'est envole, il justifie le systeme : "La flambee n'a dure que six mois. Nos exploitations ont une rentabilite faible, et quand les cours etaient bas et que nous puisions dans nos tresoreries, personne ne criait au scandale."
Avant que l'on puisse le decouvrir sur Internet, il refuse de dire combien il touche. Il concede juste cultiver 400 hectares, ce qui devrait le placer au-dela des 300 000 euros de subventions annuelles. En 2006, date des derniers chiffres publies par le ministere de l'agriculture, ils etaient 37 en France dans cette categorie, et 4 500 dans celle des plus de 100 000 euros. Ces gros beneficiaires ne representent cependant que 1 % des 394 000 exploitations francaises. Ils n'en sont pas representatifs : il s'agit plutot de structures industrielles, parfois meme de filiales de groupes agroalimentaires ou autres.

Chez les agriculteurs, la transparence n'est pas bien vecue.

Certains ont meme du mal a admettre qu'il s'agit la d'argent public.

Les cerealiers d'Ile-de-France, eux, ont meme plaide aupres de leurs elus pour que publication il n'y ait pas.
Nicolas Jaquet, producteur de mais dans les Landes, avoue toucher 180 000 euros. Mais il tient a preciser que "cette prime ne compense qu'un tiers de la baisse du chiffre d'affaires" qu'il subit depuis l'instauration du systeme, en 1992. Si la FNSEA et la Confederation paysanne sont favorables a la transparence, son syndicat, la Coordination rurale, souvent classsee a droite, y est hostile. Il craint les cliches et l'amalgame avec les "subventions du prince Charles ou d'Albert de Monaco". "Certains touchent 100 000 euros d'aides pour faire tourner leur entreprise, et ont un revenu inferieur au smic", dit-il.*

En moyenne, les agriculteurs recoivent 20 300 euros par an, et les subventions representent souvent bien plus que leurs revenus.

Mais ils savent que leurs voisins, leurs ennemis et meme leurs amis iront voir combien ils touchent, et les prendront a partie. Pourtant, ce systeme, qui devait compenser l'alignement des prix europeens sur les cours mondiaux, ils ne l'ont pas choisi. Beaucoup disent leur crainte de "trinquer" a cause des gros beneficiaires, la publication des aides sans explication servant les interets des anti-PAC.

Mais la transparence sera-t-elle totale ? Pas si simple. Certains beneficiaires pourront rester discrets, car il ne sera pas facile de distinguer qui se cache derriere certaines societes, et encore moins de savoir combien un meme individu en detient, ce que ne revelera pas le moteur de recherche.

Le ministere disait, mardi 28 avril, se refuser a publier une liste des principaux destinataires, et voulait se contenter de repondre a l'obligation de mettre en place "un outil de transparence". Mais les equipes du ministre de l'agriculture, Michel Barnier, lui ont prepare le terrain en decryptant les donnees a l'avance. Il sera en outre moins difficile pour le ministre de justifier les aides, puisqu'il a, en fevrier, annonce leur reequilibrage.

Les donnees revelees jeudi ne devraient pas manquer de surprendre. On trouvera parmi les plus aides, non des agriculteurs, mais des entreprises des secteurs laitier, volailler ou porcin, qui touchent differentes aides, dont des soutiens a l'exportation.
Certains montants pourraient s'elever a plusieurs millions d'euros.

Chez Lactalis, par exemple, on relativise. La somme qui sera publiee sera a mettre en relation avec les "10 milliards de chiffres d'affaires" de la societe, souligne Luc Morelon, porte-parole. "Le grand public sera capable de comprendre", juge-t-il.
On trouvera aussi des associations, comme les Restos du coeur, qui touchent des subventions pour l'aide alimentaire. Les fonds de la PAC, caverne d'Ali Baba, servent aussi a cela.
Sur le meme sujet :
Eclairage : L'Allemagne s'oppose toujours a la publication des donnees
<http://abonnes.lemonde.fr/europe/article/2009/04/29/agriculture-europeenne-et-les-gagnants-sont_1186892_3214.html>

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paysan bio producteur de framboises biologiques. passionné par mon métier. mais gêné par le fait qu'il ne procure pas un revenu suffisant pour faire vivre correctement ma famille. c'est elle la priorité,donc je vais certainement changer de métier.