Blog sur la production de framboises biologiques avec une méthode utilisant les "mauvaises herbes" comme engrais-paillage. la technique est une amélioraion du BRF:"Bois,Rameaux Fragmentés". elle nécéssite très peu de matériel donc très peu d'investissement; elle ne nécéssite pas non plus de travail de force style bêchage ou passage de motoculteur. en double-cliquant sur les photos,vous verrez mieux les détails. pour laisser un commentaire, choisir l'identité anonyme.

mercredi 19 septembre 2007

ils n'ont toujours rien compris:piégés ils ne s'engagent qu'à pratiquer"l'agriculture raisonnée d'içi 2012"

Antilles : reorienter les cultures apres le passage de l'ouragan Dean, Novethic, 07/09/07
Rouba Naaman

La culture de la banane a pollue les terres de la Martinique et de la Guadeloupe pendant plus de 20 ans. Apres le passage de l'ouragan Dean, les associations de defense de l'environnement veulent profiter de la destruction des bananeraies pour reorienter l'agriculture antillaise et soulager les terres.
La ou Dean est passe, il ne reste rien. Premieres touchees, les plantations de bananes de la Martinique et de la Guadeloupe, que l'ouragan a detruites dans leur quasi integralite. Le gouvernement a ete prompt a apaiser les exploitants, et a leur promettre des subventions d'un montant de 115 a 130 millions d'euros, ainsi qu'un dispositif exceptionnel d'indemnisation du chomage partiel. Rapide egalement, la mise en place d'un plan de reconstruction des bananeraies, pour redresser la filiere. Ce plan en 4 etapes prend effet immediatement, prevoit une remise en etat des parcelles en 15 jours et une premiere recolte d'ici quelques mois. Trop rapide au gout de nombreuses ONG et associations de defense de l'environnement. La destruction des cultures serait en effet l'occasion ideale pour tenter de soulager les parcelles polluees depuis des dizaines d'annees par des pesticides persistants, le chlordecone en tete de liste.
Entre 1973 et 1993, le chlordecone, un insecticide organochlore puissant, est abondamment utilise dans les Antilles, sous le nom de Kepone puis Curlone. Ce produit permet de debarrasser les bananiers de leur plus grand predateur, le charancon noir. Soupconne des 1977 d'etre toxique, il s'averera ensuite etre cancerogene pour le rongeur et potentiellement mortel pour l'homme. Des 1984, l'OMS en deconseille l'utilisation, sauf dans le cas ou il ne peut etre remplace par aucune autre substance. Interdit a la vente en France en 1990, il continuera cependant d'etre utilise aux Antilles plusieurs annees apres. Christian Choupin, directeur general de l'Union des groupements de producteurs de bananes de Guadeloupe et Martinique (UGPBAN), insiste sur le fait que le chlordecone n'a jamais ete utilise en dehors de la legislation francaise. Quoi qu'il en soit, l'innocuite du produit n'a pas encore ete demontree. Plusieurs etudes sont en cours.
Le chlordecone, toxique et dangereux, mais tres utilise
De son cote, le Comite d'etude des Nations Unies a bien confirme, en 2006 dans un rapport, que le chlordecone peut s'averer dangereux pour la sante de l'homme et son environnement. La molecule touche notamment le systeme nerveux central et le systeme endocrinien, et peut entrainer des malformations fœtales ainsi que des diminutions de la fertilite chez le male. Par ailleurs, si seulement 9% des sols de Guadeloupe et 8% des sols de Martinique sont tres pollues, le chlordecone se retrouve cependant dans de nombreux aliments. Le lait des vaches, les cucurbitacees, ainsi que de nombreuses especes marines sont ainsi contaminees. Enfin, la reglementation sur les limites maximales de residus, pas assez stricte, n'a pas permis d'eviter la contamination de la population antillaise. " Les exigences actuelles concernant les concentrations de chlordecone sont trop laxistes, explique Pierre Stengel, directeur scientifique de l'unite "Environnement, ecosystemes cultives et naturels" de l'INRA. De tres petites quantites peuvent deja etre dangereuses pour l'homme. " Les populations les plus touchees seraient celles qui consomment les produits de leurs jardins.
Des couts exorbitants pour depolluer les parcelles
La pollution des terres est donc reelle, et problematique car insolvable. Aujourd'hui, il n'existe pas de technique qu'on puisse raisonnablement appliquer pour depolluer les parcelles martiniquaises et guadeloupeennes. " On peut envisager de decaper les sols, puis de nettoyer la terre en la calcinant ou en utilisant des solvants, mais les couts seraient faramineux " explique Pierre Stengel. Reste l'alternative de la reconversion des terres contaminees, notamment vers la culture de produits non alimentaires (biocarburants, bois, fibres...). Encourage par le ministere de l'Agriculture et de la Peche, qui versera une aide specifique de 4 millions d'euros aux exploitants en diversification, ce choix est loin d'etre facile. " La diversification, c'est facile a dire, mais moins a faire, declare Eric de Lucy, president de l'UGPBAN. Nous ne sommes pas competitifs dans tous les domaines. " Daniel Diser, president de Banalliance, un groupement de producteurs martiniquais, donne en exemple sa propre experience : " J'ai voulu planter des goyaves, mais au bout de quelques mois, j'ai eu des nematodes [de petits vers qui ravagent les plantations, ndlr]. J'ai prefere arreter l'experience. "
Sensibiliser les populations et controler les productions
Alors que les experts ainsi qu'un decret preconisent l'analyse systematique des sols avant toute culture de plantes "sensibles" et deconseillent la culture en cas de pollution, ces dispositions seront-elles appliquees ? Le fait est que l'analyse des parcelles sera longue et couteuse. En outre, le plan de reconstruction annonce par Christian Estrosi des le lendemain de la catastrophe prevoit une reprise des exportations de bananes d'ici fevrier 2008. Pas de repos donc pour ces terres contaminees.
L'enjeu n'est, en effet, pas seulement environnemental. Ne pas replanter, c'est mettre au chomage technique les 18.500 employes des 700 producteurs de la filiere, premier employeur prive des Antilles, avec un chiffre d'affaires de 125 millions d'euros. C'est priver egalement l'Europe de 251.000 tonnes de bananes, soit 10% de sa consommation annuelle. Difficile, alors, pour les planteurs, d'accepter autant de pertes a tres court terme, pour un benefice global a tres long terme (certains specialistes estiment qu'il faudra plusieurs siecles pour nettoyer l'ensemble des terres).
En attendant une solution miracle pour depolluer, les planteurs s'engagent. "Depuis une dizaine d'annees, nous avons demarre un plan d'arret des pesticides, " explique Sebastien Zanoletti, directeur qualite et developpement de l'UGPBAN. Outre une diminution de 70% de l'utilisation des phytosanitaires, plusieurs strategies sont adoptees. On met les terres en jachere, ce qui n'est habituellement pas le cas pour les cultures perennes, pour permettre aux sols de se purifier naturellement. Et surtout, on sensibilise les planteurs et l'ensemble de la population. L'UGPBAN se donne pour objectif 100% de production certifiee "agriculture raisonnee" d'ici a 2012, preuve d'une " rupture " dans le mode de fonctionnement de la filiere, d'apres Eric de Lucy. "Une crise comme celle du chlordecone ne pourrait plus arriver aujourd'hui" ajoute-t-il. Esperons qu'il dise vrai, quelques semaines a peine apres le retrait du marche du paraquat, un herbicide egalement soupconne d'etre dangereux.<http://www.novethic.fr/novethic/site/article/index.jsp?id=110931&titre=Antilles%20:%20r%E9orienter%20les%20cultures%20apr%E8s%20le%20passage%20de%20l'ouragan%20Dean>

4 commentaires:

Anonyme a dit…

j'ai un copain
dans le bio mais pas integriste
comme solution
il essaye de vivre en autarcie
il va produire sa propre electricité
turbine et roue a aube

Buzz

Anonyme a dit…

Un con sera toujours un con et en agriculture, il n'y en a pas mal.L'agriculture raisonnée... mais de quoi.
Un bonjour à buzz,car à part la religion, on se retrouve sur les blogs ;-))
On commence à voir à l'Inra des gens qui relèvent la tête sur toute cette pollution, mais ils ne sont pas beaucoup.

paysan bio a dit…

quand on écoute la vidéo plus bas,on comprend bien le truc des pollueurs:
il faut produire moins cher que les méthodes moins polluantes
comme ça les pauvres qui sont obligés d'acheter les produits les moins cher sont une clientèle captive.

je serais curieux de savoir ce que bouffe Jean-Charles Bocquet et ce qu'il fait manger à sa famille.

le pire,en lisant la conclusion de cet article,c'est qu'une fois de plus il a gagné la partie:les paysans martiniquais et guadeloupéens n'ont pas les moyens de se payer la conversion et la dépollution donc ils sont CONDAMNES à refaire du chimique et,c'est presque certain là-bas, à empoisonner leurs enfants.

l'état injecte du pognon mais très mal car il ne pense qu'à court terme(le chômage) alors qu'à la sortie,quand les problèmes de santé seront devenus chroniques,l'ardoise sera phénoménale.
à moins bien-sûr de ne pas les soigner...

Anonyme a dit…

Bonjour Den
Bonjour Pascal

bonne nouvelle je remarque de moins en moins de gens qui se reclament de Sarko(autour de moi)
debut de la decrue?
bonne journée
Buzz


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Qui êtes-vous ?

paysan bio producteur de framboises biologiques. passionné par mon métier. mais gêné par le fait qu'il ne procure pas un revenu suffisant pour faire vivre correctement ma famille. c'est elle la priorité,donc je vais certainement changer de métier.