Blog sur la production de framboises biologiques avec une méthode utilisant les "mauvaises herbes" comme engrais-paillage. la technique est une amélioraion du BRF:"Bois,Rameaux Fragmentés". elle nécéssite très peu de matériel donc très peu d'investissement; elle ne nécéssite pas non plus de travail de force style bêchage ou passage de motoculteur. en double-cliquant sur les photos,vous verrez mieux les détails. pour laisser un commentaire, choisir l'identité anonyme.

samedi 1 septembre 2007

étrange,avec les pauvres la réalité est toujours loin de la théorie.pas grave:de toutes façons les pauvres n'ont pas le choix

Préparer la mondialisation pour les pauvres
De Kofi A. Annan.

Qu'est-ce que la mondialisation? Essentiellement, cela veut dire qu'aujourd'hui, plus que par le passé, les groupes et les individus interagissent directement au-delà des frontières, sans nécessairement impliquer l'Etat.
Cela se passe en partie à cause des nouvelles technologies et en partie parce que les Etats ont trouvé que la prospérité est mieux servie par la libération des énergies créatives de leurs citoyens plutôt que par la restriction.
Les bénéfices de la mondialisation sont manifestes : une croissance plus rapide, un niveau de vie plus élevé, de nouvelles opportunités.
Cependant, un accroc a déjà eu lieu. Pourquoi ? Parce que ces bénéfices sont très inégalement distribués; parce que le marché global n'est toujours pas étayés par des règles basées sur des objectifs sociaux partagés; et parce que, si tous les pauvres de demain suivaient la même trajectoire que celle qui a mené les riches à la prospérité, les ressources de la terre seraient bien vite épuisées.
Aujourd'hui, le défi central auquel nous devons donc faire face est d'assurer que la mondialisation devienne une force positive pour tous les citoyens du monde entier, au lieu de laisser des milliards d'entre eux à la traîne, dans la misère.
Pour atteindre le meilleur de la mondialisation et éviter le pire, nous devons apprendre à mieux gouverner, au niveau local comme au niveau national, et à mieux gouverner ensemble au niveau international. Nous devons à nouveau réfléchir sur la façon dont nous menons nos activités conjointes et nos intérêts communs, dans la mesure où nombre de défis auxquels nous faisons face aujourd'hui sont hors d'atteinte pour n'importe quel état agissant seul.
Cela ne signifie pas un gouvernement mondial ou l'éclipse des états nations. Au contraire, les états ont besoin d'être renforcés. Et ils peuvent se renforcer mutuellement en agissant ensemble par l'intermédiaire d'institutions communes basées sur des règles et des valeurs partagées.
Les gouvernements doivent travailler ensemble pour rendre ces changements possibles. Mais les gouvernements ne vont pas réaliser cela seuls. Le plus gros de la tâche sera entreprise par l'investissement privé. Les fondations caritatives seront également très importantes.
Il est probable que les meilleures idées viendront de l'extérieur des gouvernements - des chercheurs universitaires, des organisations volontaires, des affaires, des médias, et enfin, des arts. Tout cela ensemble créera une "société civile". Ils ont un rôle vital à jouer.
En septembre dernier, au Sommet du Millénaire des Nations Unies, les dirigeants mondiaux se sont engagés à diminuer de moitié la proportion de gens dont le revenu est inférieur à un dollar par jour, la proportion de gens qui souffrent de la faim, et la proportion de gens qui sont dans l'incapacité d'atteindre ou de se procurer de l'eau potable. Ils se sont engagés à faire tout cela d'ici 2015.
L'Histoire jugera cette génération par son action en faveur de ses engagements. Elle jugera les responsables des pays en développement par leur capacité à faire monter leur population dans le train de la transformation de l'économie globale, et à assurer que chacun ait au moins une place debout à défaut d'un siège confortable. Et elle jugera le restant d'entre nous à nos efforts pour aider le monde des pauvres à monter dans le train dans de bonnes conditions.
Le succès dans l'accomplissement de la croissance soutenue dépend d'une manière critique de l'expansion des accès aux opportunités de la mondialisation. Les pays qui ont atteint un plus haut taux de croissance sont ceux qui ont réussi leur intégration dans l'économie globale et attiré les investissements étrangers.
Et à son tour, cela dépend dans une large mesure de la qualité de la gouvernance dont un pays jouit. Les pays peuvent concourir dans le marché global seulement si leurs citoyens possèdent le bénéfice de l'état de droit, avec des institutions d'Etat efficaces, la transparence et la responsabilité dans la gestion des affaires publiques, le respect des droits de l'homme, et la parole dans les décisions qui affectent leurs vies.
Si les pays en développement réussissent dans la création d'un bon environnement économique et social, les nouvelles technologies mettent à leur portée des choses qui ne l'étaient auparavant pas.
Ceci est particulièrement vrai pour la technologie de l'information qui ne requiert pas beaucoup de matériel ou de capitaux financiers, ou même d'énergie (elle est aussi relativement propre). Ce qu'elle requiert c'est le pouvoir du cerveau - le seul produit qui est distribué de manière équitable parmi les populations du monde. Ainsi, pour des investissements relativement petits - principalement un investissement dans l'éducation de base, aussi bien pour les filles que pour les garçons - nous pouvons mettre tous les types de connaissances à la portée des populations pauvres et permettre aux pays pauvres de "dépasser" certaines des longues et difficiles étapes du développement que les autres ont dû traverser.
En un mot, les pays pauvres peuvent agir considérablement pour s'aider eux-mêmes. Mais les pays riches ont un rôle prépondérant à jouer.
Pour ces pays, prêcher les vertus des marchés ouverts relève de la pure hypocrisie s'ils n'ouvrent pas leurs propres marchés aux produits de ces pays, ou s'ils continuent d'inonder le marcher mondial avec l'exportation de produits alimentaires subventionnés, empêchant en celà les fermiers les plus pauvres d'être compétitifs.
Ils ne peuvent pas non plus attendre des pays en développement qu'ils écoutent leurs plaidoyers sur le respect de l'environnement global, à moins qu'ils ne soient prêts à modifier le schéma de leur propre responsabilité concernant les schémas de production et de consommation.
Les pays en développement doivent être mis à même d'exporter leur manière de prospérer. Mais beaucoup des plus pauvres - spécialement en Afrique - auront besoin de beaucoup d'aide pour y parvenir.
Tout le monde accepte maintenant que les pays les plus pauvres devraient être soulagés du fardeau de la dette. Mais les pays riches n'ont pas encore assemblé de ressources suffisantes pour le faire.
Et beaucoup de pays, qu'ils soient endettés ou non, ont besoin d'aide pour arriver au niveau de la production de biens et de services que le reste du monde souhaite acheter. Ils ont besoin d'infrastructure et d'assistance technique - pas seulement en arrêtant l'étendue du SIDA, qui est en train de paralyser certaines des économies africaines les plus fortes. Beaucoup ont également besoin d'aide pour résoudre les conflits destructifs et reconstruire une société pacifique et productive.
Il y a longtemps, tous les pays de l'OCDE se sont engagés à consacrer 0,7 % de leur produit intérieur brut dans l'aide au développement. Peu d'entre eux ont mis en pratique cette promesse.
Les sociétés privées, ainsi que les gouvernements
, ont l'obligation de prendre en considération les intérêts du pauvre, en décidant de leurs investissements et en établissant les prix de leur produits. Ils sont les plus grands bénéficiaires de la mondialisation : il est de leur intérêt qu'elle soit durable, en assurant qu'elle soit bénéfique à tous.
Seulement quand les hommes, femmes et enfants ordinaires des villes et villages du monde entier pourront améliorer leur vie, saurons-nous que la mondialisation est en fait devenue intégrante, qu'elle permet à chacun de partager ses opportunités. C'est la clé pour éliminer la pauvreté mondiale..

L'auteur est le Secrétaire général des Nations Unies.

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Qui êtes-vous ?

paysan bio producteur de framboises biologiques. passionné par mon métier. mais gêné par le fait qu'il ne procure pas un revenu suffisant pour faire vivre correctement ma famille. c'est elle la priorité,donc je vais certainement changer de métier.