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vendredi 17 août 2007

c'est l'un des droits de l'homme de vivre dans un lieu propre

Ordures ... contre nourriture : l'experience originale d'un bidonville Kenyan, AFP, 13/08/07
Nairobi (AFP) -

"C'est une drole d'idee", reconnait Debrah, habitante d'un bidonville kenyan, en decrivant le fonctionnement d'une cuisiniere communautaire alimentee par ... des ordures.

Une solution ingenieuse a la plaie que representent les dechets dans les quartiers pauvres.


Les ruelles de Kibera, l'un des plus grands bidonvilles d'Afrique, sont a l'image des nombreux quartiers desherites de Nairobi, qui ne beneficient d'aucun systeme municipal de ramassage d'ordures: jonchees de detritus et d'une boue melangee aux egouts a l'odeur ecoeurante.
Pourtant, a quelques metres des dechets, des commercants cuisinent des "chapatis" (galettes) fumants ou des morceaux de viande.
Mais depuis fin mars, un quartier de Kibera, qui abrite jusqu'a 1 million de personnes, connait une revolution : une grosse cuisiniere communautaire, dont le combustible est fourni par l'incineration d'ordures, commence a changer le quotidien des habitants, dans un pays ou deux-tiers de la population vit avec moins de 1 dollar par jour.


Ce projet est pionnier en Afrique, selon le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), qui siege a Nairobi et a finance les 10.000 dollars (7.270 euros) qu'a coutes le projet.
La masse d'ordures aux portes des habitations - et donc les risques pour la sante - a commence a se reduire grace a une collecte bi-hebdomadaire par une cinquantaine de jeunes chomeurs du quartier, moyennant 10 shillings kenyans (0,10 euro) par collecte.
Plastiques durs, metaux et verre sont revendus. Les detritus biodegradables et certains plastiques (polyethylene) sont eux incineres apres deux jours de sechage.
Chaque ramasseur est proprietaire des kilos d'ordures collectes, et peut, grace a un four et des plaques chauffantes integrees a l'incinerateur, faire du the ou du pain gratuitement pour sa propre consommation ou pour la vente.


A terme, cette cuisiniere devrait "consommer" 500 kg d'ordures par jour, permettre de cuisiner des plats et ameliorer l'hygiene en chauffant l'eau de vaisselle et des douches publiques attenantes.
"On a passe outre le fait qu'on utilisait des ordures, parce que le benefice pour la communaute est beaucoup plus important", releve Tom Wainaina, 32 ans, l'un des ramasseurs.
"Nous voulons avoir un environnement propre et arreter la propagation des maladies (...), ca devient cher de se soigner contre la typhoide, la diarrhee", rencherit son voisin Meshack Nganyi, 22 ans.


Des ameliorations sont cependant a apporter, notamment augmenter la temperature d'incineration pour parvenir a une fumee moins polluante.
Le projet, qui pourrait etre implante dans d'autres bidonvilles, entre dans le cadre d'un programme du PNUE de rehabilitation du bassin des rivieres de Nairobi, qui atteint "un seuil (de pollution) critique", selon Henry Ndede, chef du projet au PNUE.


Quelque 70% des 3 millions d'habitants de Nairobi - qui genere 3.000 tonnes de dechets par jour - vivent dans des bidonvilles.


Kibera, comme "tous les bidonvilles, est situe pres du lit des rivieres (...), les habitants y jettent tout : plastique, bouteilles, batteries (de voitures), metaux lourds (...) qui polluent les rivieres jusqu'a l'ocean Indien" et menacent la sante de dizaines de milliers d'autres habitants et de leur betail, deplore M. Ndede.


Pour Pauline Nyota, de l'organisation non-gouvernementale kenyane Umande Trust gerant cette cuisiniere, il s'agit d'un "projet humanitaire crucial : c'est un des droits de l'Homme de vivre dans un lieu propre", conclut-elle.

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paysan bio producteur de framboises biologiques. passionné par mon métier. mais gêné par le fait qu'il ne procure pas un revenu suffisant pour faire vivre correctement ma famille. c'est elle la priorité,donc je vais certainement changer de métier.