Message de A.Lepage
A tous les "ouistes" qui nous racontaient en 2005 que la question du "plombier polonais" était une fable. Il suffisait d'attendre un peu. Qui sont au fiinal les affabulateurs ?
des pommes avec un sale goût d'exploitation de la misère.
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Sarkozy lance l’« exploiter plus pour gagner plus »
À deux reprises en quelques jours, l’Élysée a fortement suggéré aux producteurs de légumes de recourir à des contrats précaires de type Bolkestein pour embaucher à vil prix des travailleurs d’Europe centrale.
L’information qui suit ne devait pas sortir.
D’ailleurs, l’Agence France-Presse ne s’y était pas encore intéressée, hier, en milieu d’après-midi. La veille, pourtant, Reuters indiquait dès 16h16 depuis Strasbourg que le conseiller agricole de l’Élysée avait suggéré aux producteurs français de légumes « de faire venir des intérimaires polonais aux conditions du pays d’origine » pour travailler dans les champs de légumes et dans les serres de l’Hexagone…
L’information a été donnée à notre confrère Gilbert Reilhac par Denis Digel, producteur alsacien de légumes et administrateur de Légumes de France, un syndicat spécialisé de la FNSEA. Récemment, Denis Digel accompagnait à l’Élysée Angélique Delahaye, présidente de Légumes de France. Évoquant les propos du conseiller agricole de l’Élysée, Christophe Malvezin, le maraîcher alsacien a déclaré à Reuters : « Ils souhaitent nous aider à créer des structures d’intérim à l’étranger pour faire venir des salariés. Ce n’est pas ce que veut la profession. On l’a toujours dénoncé (…), on ne peut pas tolérer qu’on fasse venir des travailleurs étrangers dans nos entreprises alors qu’on se bat pour le développement de l’emploi local. »
Sollicité par Gilbert Reilhac pour Reuters, Christophe Malvezin a expliqué dans la soirée de jeudi que sa proposition était « d’analyser ce qui se passe dans les autres pays », conformément au souhait exprimé par le président de la République dans son discours de Poligny. Ce dernier avait en effet donné une feuille de route en ce sens à Bruno Le Maire, son ministre de l’Agriculture (voir encadré). Selon Reuters, la proposition a également été formulée par le conseiller de l’Élysée devant un responsable agricole du Vaucluse le mercredi 4 novembre. On peut donc dire que l’Élysée fait le forcing pour que le syndicalisme agricole majoritaire collabore afin de mettre en place un système de précarisation massive et de sous-rémunération des salariés de l’agriculture.
Cette offensive est aujourd’hui en vigueur dans des pays qui ont transposé en droit intérieur la directive Bolkestein, amendée et finalement votée par une majorité de parlementaires européens, dont ceux de la droite française.
Et les dégâts qu’elle occasionne vont bien au-delà de la baisse des coûts du travail saisonnier dans les serres, les champs de légumes et les vergers.
Dans les pas de l’Allemagne
En Allemagne, les porcheries industrielles, les abattoirs et leurs ateliers de découpe fonctionnent désormais avec de plus en plus de main-d’œuvre polonaise, roumaine ou bulgare. L’absence de salaire minimum dans les régions autonomes de notre voisin d’outre-Rhin facilite cet appel à la main-d’œuvre étrangère cantonnée dans les contrats précaires renouvelables pour les tâches les plus difficiles et les plus faiblement rémunérées.
Selon une étude rendue publique le 17 février 2009 en France par l’Institut du porc, dès 2008, plus des deux tiers des salariés de l’industrie de la viande porcine en Allemagne étaient des travailleurs des pays d’Europe centrale fournis par des prestataires de services. Cette étude indiquait que le coût de cette main-d’œuvre était de 7 euros de l’heure pour les industriels allemands de la découpe contre 15 euros avec des nationaux et 20 euros en France. L’étude ajoutait à ce propos : « On estime que cette situation s’est traduite par un avantage de coût de la main-d’œuvre d’au moins 5 centimes par kilo traité en abattage-découpe. Les abattages allemands sont en forte croissance ces dernières années (…). Ce système gagne plusieurs pays européens comme l’Irlande ou le Royaume-Uni. On estime que l’Espagne bénéficie d’un avantage du même ordre. Le Danemark, l’Allemagne, l’Espagne ont aussi plus de facilité pour employer de la main-d’œuvre étrangère dans les élevages. ».
Faute de pouvoir délocaliser certaines productions agricoles aussi facilement que des activités industrielles et de services, l’Europe délocalise les travailleurs pour réduire encore la part des salaires dans la valeur ajoutée. La voilà, la signification de la proposition faite par Nicolas Sarkozy dans son discours de Poligny.
Gérard Le Puill
http://www.humanite.fr/2009-11-07_L-Evenement_Sarkozy-lance-l-exploiter-plus-pour-gagner-plus
C’était déjà dans le discours de Poligny, le 27 octobre dernier
Tel quel :Nicolas Sarkozy, président de la République.
Extrait de son discours, dans lequel il suggérait déjà la proposition faite depuis par son conseiller :
« Nous produisons des tomates, pour le coût du travail à 12 euros de l’heure. Le problème, c’est que nos voisins les produisent à 7 euros de l’heure, voire à 6. Il est évident que les 35 heures ont été une catastrophe pour l’agriculture comme pour tous les secteurs économiques français (…). Je demande à Bruno Le Maire d’analyser l’organisation de la main-d’œuvre salariée étrangère chez nos partenaires européens pour me proposer avant la fi n de l’année des mesures visant à accroître la compétitivité de nos exploitations agricoles. Je ne laisserai pas partir la production agricole française. On va vous mettre dans un combat à armes égales avec vos concurrents. »
http://www.humanite.fr/2009-11-07_Politique-_-Social-Economie_C-etait-deja-dans-le-discours-de-Poligny-le
« Ce n’est pas ainsi que nous entendons nous battre
ANGÉLIQUE DELAHAYE, PRÉSIDENTE DU SYNDICAT LÉGUMES DE FRANCE.
Que vous a précisément proposé le conseiller de Nicolas Sarkozy à l’agriculture ?
ANGÉLIQUE DELAHAYE. Il nous a redit ce qu’avait dit Nicolas Sarkozy lors de son discours prononcé à Poligny, à savoir que le gouvernement compte étudier ce qui se pratique dans les pays de l’Union européenne (UE) dont les productions font concurrence à la France. Or, les plus concurrentiels sont ceux qui importent de la main-d’œuvre étrangère à bas coût, notamment de Pologne. Cet entretien remonte à quelques jours et je veux bien croire que mes souvenirs soient sensiblement émoussés. Mais j’ai discuté avec un de mes collègues qui avait lui aussi rencontré un représentant du gouvernement. Nous avons tous deux compris la même chose : il serait question de pallier à la distorsion de concurrence entre producteurs européens en utilisant les mêmes « outils » qu’en Allemagne, par exemple. Ce n’est pas ainsi que nous entendons nous battre.
Dans quelle mesure cette distorsion se manifeste-t-elle ?
ANGÉLIQUE DELAHAYE. Pendant longtemps, nous n’avons parlé de distorsion de la concurrence qu’avec les pays du pourtour méditerranéen. Nous savons aujourd’hui qu’elle existe au sein de l’UE. Nous ne comprenions pas pourquoi les producteurs allemands étaient si performants. En dix ans, leur chiffre d’affaires en fraises, en asperges et en salades a augmenté dans la même proportion que le nôtre a baissé. Une étude a montré que le coût du travail était déterminant. Là-bas, une heure de cueillette revient à 6 euros, contre 12 euros en France.
Vous-même revendiquez qu’il baisse. Est-il possible d’y parvenir sans rogner sur le salaire des ouvriers ?
ANGÉLIQUE DELAHAYE. Tout à fait. On peut envisager une fiscalité allégée, par exemple en assimilant les charges sociales à la TVA. Actuellement, les exploitations bénéficient d’une réduction de 12 % de la TVA sur tous leurs achats mécaniques. Or, les fruits et légumes nécessitent peu de mécanique et beaucoup de main-d’œuvre…
ENTRETIEN RÉALISÉ PAR MARIE-NOËLLE BERTRAND
http://www.humanite.fr/2009-11-07_Politique-_-Social-Economie_Agriculture-Ce-n-est-pas-ainsi-que-nous
L’Europe avilie
Il y a des sous-salariés en Europe et Nicolas Sarkozy veut les « dealer » à bas prix aux agriculteurs et aux producteurs de fruits et légumes, pour commencer.
On se souvient sans doute de la façon dont furent vilipendés les partisans du « non » au traité européen et les adversaires de la fameuse directive Bolkestein, censés redouter le plombier polonais
qui viendrait concurrencer les plombiers français et leur tondre la laine sur le dos… Craintes infondées, xénophobie rampante, voire paranoïa. Pour le dire de manière plus claire, tous ceux qui s’opposaient à la perspective d’un dumping social généralisé en Europe au nom de la concurrence « libre et non faussée », et qui souhaitaient au contraire une Europe du progrès social étaient des anti-européens.
On peut se demander aujourd’hui qui est anti-européen quand un conseiller du président vient proposer, on a envie de dire « en douce », comme un produit de contrebande, des intérimaires polonais aux conditions de leur pays d’origine. Qui est anti-européen, quand la logique de cette offre ignominieuse, c’est d’abord de fouler aux pieds ces travailleurs polonais eux-mêmes.
Sous-payés, sans possibilités réelles de droits civiques et syndicaux, contraints de se loger au rabais, de vivre séparés de leur famille. Le sort réservé à ces citoyens européens, c’est celui d’Européens de seconde zone. Le temps de cette conception de l’Europe, c’est le temps du mépris.
Les paroles de Nicolas Sarkozy à Poligny sur la terre et l’identité française ont masqué cette partie de son propos, présentée comme une aide aux agriculteurs par laquelle il évoquait en des termes étranges au regard de l’histoire « l’organisation de la main-d’œuvre salariée étrangère chez nos partenaires », dans le but de mettre en place une organisation semblable en France, désignée comme « des mesures visant à accroître la productivité de nos exploitations agricoles ».
C’est lourd, très lourd, de demander aux agriculteurs français, au nom de leur bien et en faisant appel dans le même discours à l’identité nationale, de collaborer à la mise en place de la surexploitation d’une « main-d’œuvre étrangère ».
C’est cela l’Europe, la fraternité par-delà les frontières, le dépassement des chauvinismes ? C’est tout le contraire et c’est inquiétant. C’est un avilissement.
C’est aussi un mensonge. Car fonder la compétitivité agricole de la France sur une main-d’œuvre sous-payée, c’est mettre en difficulté les producteurs qui ne le pourront pas ou ne s’y résoudront pas.
C’est mettre en concurrence les producteurs entre eux, à qui fera trimer le plus ses Polonais et puis bientôt ses Roumains, ses Bulgares, ses clandestins… La réaction des producteurs, telle qu’elle s’est exprimée par la voix d’un responsable de leur syndicat est non seulement digne et forte, elle est juste. Il est vrai que nombre de producteurs étrangers travaillent à de moindres coûts. Mais l’Europe est à la croisée des chemins. Ou elle poursuit dans la voie de l’abaissement du coût du travail, qui est la voie d’une Europe de pauvres, ou elle œuvre pour de vraies coopérations fondées sur le progrès social, ce qui est la voie d’une économie forte.
Dénoncer, rejeter et balayer le deal de Nicolas Sarkozy, c’est refuser l’abaissement économique et moral, oui, moral, de la France. C’est agir en Européens pour une autre Europe.
http://www.humanite.fr/2009-11-07_Politique-_-Social-Economie_L-Europe-avilie
La droite française n’oublie pas Bolkestein
La proposition de l’Élysée aux agriculteurs est dans le droit-fil de la directive Services qui avait suscité un tollé en Europe dès 2006.
Réaliser ce vieux rêve, mille fois contrarié par les luttes sociales : diminuer le coût du travail jusqu’à la gratuité… ou presque. Deux à quatre euros de l’heure. La droite trouve prétexte dans la terrible crise que traverse l’agriculture à tenter de briser définitivement le modèle social français.
Proposer comme remède aux agriculteurs d’implanter des agences intérimaires en Pologne ou en Roumanie pour leur fournir de la main-d’œuvre sous-payée n’est pas une provocation, mais la constante d’une idéologie. Celle-là même qui prévalait en 2006, lorsque la directive Bolkestein fut proposée aux parlementaires européens et qui avait soulevé une indignation immense dans le monde du travail et au-delà. À l’instar de la proposition faite par le conseiller de Nicolas Sarkozy, en début de semaine, aux représentants de la filière agricole, le texte proposait alors le même scénario : recruter des travailleurs à l’étranger et les rémunérer au tarif de leur pays d’origine. Une pratique déjà en vigueur chez certains de nos voisins, comme l’Allemagne, où le smic n’existe pas. « Elle est belle, leur Europe sociale », réagissait hier, dans un communiqué, l’eurodéputé du Front de gauche Patrick Le Hyaric. « Voilà bien l’Europe de la concurrence libre, celle du traité de Lisbonne (…), a-t-il pointé, avant d’appeler à « un salaire minimum en Europe et à l’harmonisation par le haut des niveaux de protection sociale. » C’est précisément dans le sens inverse que s’inscrit la proposition de l’Élysée. Loin de promouvoir l’esquisse d’une harmonisation, elle soumet les travailleurs à un dumping social insupportable. Ceux qui viennent de l’étranger, forcés de vivre dans des conditions déplorables, comme les locaux pris dans le piège d’une concurrence redoutable avec leurs homologues venus en France pour pouvoir travailler. Mais la proposition faite en catimini à l’Élysée révèle aussi l’extraordinaire duplicité de celui qui promettait « la revalorisation du travail ». « Tout doit être fait pour encourager le travail que depuis des décennies on s’efforce par tous les moyens de décourager », lançait Nicolas Sarkozy le 25 septembre 2008 à Toulon. Un mois plus tard, lors d’un déplacement en Haute-Savoie, le même affirmait sans ciller : « Je veux dire aux salariés que nous allons créer une véritable sécurité sociale professionnelle en sécurisant mieux les parcours professionnels. » Aujourd’hui, l’Élysée s’apprête au contraire à précariser le monde du travail au nom de la rentabilité et de la concurrence. Fort d’un argument qui fait mouche à droite – « la compétitivité de la France » –, le chef de l’État a demandé à son ministre de l’Agriculture d’aller voir comment, dans les autres pays européens, on « organise la main-d’œuvre étrangère ». En d’autres termes, si ces derniers profitent d’un travail à bas coût, la France devra s’aligner pour éviter toute « distorsion de concurrence » à l’intérieur du marché européen. « Je ne laisserai pas partir la production agricole française », prétextait le chef de l’État dans un récent discours à Poligny pour justifier par avance la proposition faite par son conseiller.
Frédéric Durand
http://www.humanite.fr/2009-11-07_L-Evenement_La-droite-francaise-n-oublie-pas-Bolkestein
Alain G. LEPAGE
Blog sur la production de framboises biologiques avec une méthode utilisant les "mauvaises herbes" comme engrais-paillage. la technique est une amélioraion du BRF:"Bois,Rameaux Fragmentés". elle nécéssite très peu de matériel donc très peu d'investissement; elle ne nécéssite pas non plus de travail de force style bêchage ou passage de motoculteur. en double-cliquant sur les photos,vous verrez mieux les détails. pour laisser un commentaire, choisir l'identité anonyme.
mercredi 11 novembre 2009
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- paysan bio
- paysan bio producteur de framboises biologiques. passionné par mon métier. mais gêné par le fait qu'il ne procure pas un revenu suffisant pour faire vivre correctement ma famille. c'est elle la priorité,donc je vais certainement changer de métier.
1 commentaire:
même situation au danemark depuis deux mois,
c'est le raz de marée de sociétés intérim avec des lettons, de lituaniens, ...
tous les porpriétaires terriens que je connais, ont vendus cette année leur production sur pied... des sociétés allemandes ou polonaises qui sous traitent des lettons, etc...
les proprios sont contents, on leur payent le kilo de marchandise plus cher que jamais, et sans avoir à gérer quoi que ce soit....
bref y a pas que des malheureux... :)
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