Blog sur la production de framboises biologiques avec une méthode utilisant les "mauvaises herbes" comme engrais-paillage. la technique est une amélioraion du BRF:"Bois,Rameaux Fragmentés". elle nécéssite très peu de matériel donc très peu d'investissement; elle ne nécéssite pas non plus de travail de force style bêchage ou passage de motoculteur. en double-cliquant sur les photos,vous verrez mieux les détails. pour laisser un commentaire, choisir l'identité anonyme.

dimanche 19 août 2007

cadeau pour Buzz:tu connaissais ce texte?

Jean Cardonnel - Dominicain
Le « c’est comme çà », tueur du « Plus jamais çà » .09/02/2005
Je sais désormais ce qui fait basculer dans le dérisoire et l’impossible avant même, pendant, bien sûr encore plus après qu’il ne soit prononcé face à la quintessence de l’horreur, Auschwitz, le plus jamais çà : le retour constant, quotidien, ininterrompu au « C’est comme çà ! » Impossible de dire à la fois plus jamais çà et c’est comme çà ! Car, ou bien le « c’est comme çà » crucifie, écartèle, écorche vif le plus jamais çà, ou bien le plus jamais çà dissout, tue par la mise à nu de son ridicule, à grands coups d’humour d’amour, le grossier, ordurier, « c’est comme çà » et personne n’y peut rien. Il en est rigoureusement de l’alternative au plus jamais çà ! ou c’est comme çà comme de l’impossible servir à la fois Dieu et l’argent. Au point que lutter contre l’argent se révèle plus sûr même sans nommer Dieu – qu’une prière constante roucoulée vers Dieu dans la moindre offensive contre l’Argent. Parce que Dieu se diffuse, est proclamé haut et fort dans la lutte sur tous les fronts contre l’argent tandis qu’il n’y a rien qui l’amoindrisse, le ratatine, le banalise, autant que le mot archi-usé : Dieu, de fait la déification habituelle du pouvoir, ce Cache sexe omnipotent, auto-suffisant, le Tout Puissant précédé ou non du Père, caricature souverainement patronale patriarcale du fraternel universel Notre Père. Mais une autre formidable boutade me vient irrésistiblement à l’esprit, au cœur et à la plume. Je la dois à David Rousset, l’un des grands révélateurs de la réalité du camps d’extermination : « Les gens normaux ne croient pas que tout est possible ». J’ai compris par ce mot terrible que les gens normaux étaient frappés d’une pathologie de la normalité donc le contraire absolu des hommes, des femmes d’humanité à l’image et ressemblance créatrice du Créateur universellement contagieux d’infinie Bonté exubérante liberté, égalité , fraternité. En fait, il n’y a pas d’un côté le réel et de l’autre l’utopie régulièrement située dans la ligne de l’amour fraternel et jamais dans l’ordre de l’horreur. Non et non, au contraire, le réel, la réalité, c’est toujours, toujours, l’incarnation d’une utopie.Voici plus de cinq, six mille ans que nous sommes soumis parfois volontairement comme de pauvres réalistes d’immonde Réalpolitik, à l’Utopie de l’Horreur, à la chimère réalisée du Monarque, du Despote, du Tyran Absolu. Alors, d’extrême urgence, donnons chair et cœur d’unique réalité à l’Utopie sans aucune concession au Réalisme, du Verbe d’amour fraternel universel. Jusqu’à 2005 après Jésus-Christ, inclusivement avec la complicité des gens normaux, seule l’Utopie de la Connification salope, de la Saloperie connifiante est admise comme possible. Il faut donc libérer au plus tôt les gens normaux de leur morbide normalité pour qu’ensemble nous réalisions l’utopie de l’humanité fraternelle- puisque disait admirablement Théodore Monod , l’authentique Utopie Ce n’est pas l’irréalisable, c’est l’irréalisé. Ainsi, de deux choses l’une : ou bien Dieu c’est le grand patron, le, le Père Tout Puissant, ou bien c’est l’Utopie créatrice, le jamais vu, l’opposé radical du « c’est comme çà », ce laboratoire préparatoire de l’assassinat du « Plus jamais çà ! »Mon Dieu, c’est l’Utopie incarnée. J’ai lu, de mes yeux lu jadis, dans la Revue Thomiste, périodique heureusement à tirage très limité de ma province dominicaine de Toulouse, sous la plume d’une religieuse de mon ordre, le nom du Dieu de l’horreur absolue : « Dieu nous regarde du haut du mirador de son éternité ! » Du coup, je le regarde et je le démasque, ce Dieu atroce auprès duquel le diable fourchu n’est qu’un plaisanterie du folklore médiéval. Le Dieu qui nous surveille du haut du mirador de son éternité, mais c’est le Fürher-Princip, le Principe du chef, le grand Mac, le vicieux Solitaire du Pouvoir qui renaît toujours de ses cendres sous la forme du vieux principe d’autorité régnant jusqu’au crime contre l’humanité. Seul est l’unique Dieu Pure relation, le Principe d’Humanité jusqu’à l’éradication totale du principe d’Autorité, de pouvoir. Le vrai Dieu se reconnaît à sa vois de Verbe, de Parole faite chair, dans le souffle de l’esprit vif qui nous dit à chacune, à chacun dans notre singularité infinie : quand bien même une mère oublierait son enfant, moi je ne t’oublierai jamais ! Tu m’es unique au monde dans un monde où il faut d’urgence qu’il n’y ait que des uniques au monde.
Jean Cardonnel.Montpellier le 9 février 2005

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Texte magnifique
a lire faire lire et faire circuler

Dieu n'est puissant qu'a aimer

Buzz


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Qui êtes-vous ?

paysan bio producteur de framboises biologiques. passionné par mon métier. mais gêné par le fait qu'il ne procure pas un revenu suffisant pour faire vivre correctement ma famille. c'est elle la priorité,donc je vais certainement changer de métier.