Blog sur la production de framboises biologiques avec une méthode utilisant les "mauvaises herbes" comme engrais-paillage. la technique est une amélioraion du BRF:"Bois,Rameaux Fragmentés". elle nécéssite très peu de matériel donc très peu d'investissement; elle ne nécéssite pas non plus de travail de force style bêchage ou passage de motoculteur. en double-cliquant sur les photos,vous verrez mieux les détails. pour laisser un commentaire, choisir l'identité anonyme.

jeudi 23 août 2007

j'en suis persuadé,l'espoir il est là:rendre l'action écologique plus RENTABLE que la destruction des ressources.

c'est ça la VRAIE REVOLUTION ECOLOGIQUE


Hammer Simwinga. Il redime les braconniers, Courrier International n°874-875-876, 02/08/07
Michael Wines, The New York Times

Hammer Simwinga, 45 ans, agronome, a recu le prestigieux prix Goldman 2007 pour l’environnement. Il a transforme la vie de 2 000 familles en creant des cooperatives qui pretent de l’argent aux villageois pour creer une exploitation, en leur enseignant des methodes d’agriculture durable et en les conseillant sur les questions economiques.
Mpika, petit village recule du nord-est de la Zambie, n’etait guere plus qu’une station-service pour les poids lourds parcourant l’axe qui relie Le Cap au Caire. Lorsque Hammer Simwinga y est arrive en 1994, l’agriculture survivait tant bien que mal, le braconnage rapportant plus que les travaux des champs. “Il y avait un bureau, quelques ordinateurs et une poignee de tracteurs, se souvient-il. Je me suis dit : ‘He ! C’est une chance pour moi !’”
Et c’en etait bien une. En mai 2007, Simwinga, 45 ans, a ete l’un des six laureats du prix Goldman pour l’environnement [la recompense la plus prestigieuse du secteur] et a recu 125 000 dollars en recompense de son “action remarquable et continue menee en faveur de la protection et de la promotion de l’environnement, souvent au peril de sa propre existence”. Les treize annees de travail de Simwinga a Mpika ont transforme la vie de 2 000 familles vivant dans les environs, soit quelque 35 000 personnes. Il explique aux populations rurales zambiennes que tuer des animaux n’est pas la meilleure facon de gagner sa vie.
L’histoire commence en 1986. Mark et Delia Owens, deux zoologues americains, etaient venus dans la region de la Luangwa pour etudier le comportement des lions. Presque toutes les nuits, ils entendaient les braconniers tirer sur des elephants. “Ils tuaient chaque annee 1 000 elephants, raconte Mme Owens. Nous ne pouvions pas continuer a etudier les lions dans un tel contexte.”
Les Owens ont alors mis sur pied un projet visant a proposer aux autochtones d’autres sources de revenus que le travail pour les nombreux trafiquants de produits animaux de la region. Peu a peu, le braconnage a recule ; en 1994, le nombre d’elephants tues par an etait inferieur a 15.
A la fin des annees 1980, son diplome d’agriculture en poche, Hammer Simwinga a commence a travailler comme conseiller agricole. “C’est la premiere fois que j’etais confronte a un braconnage massif. Mais je ne pouvais rien faire, cela ne faisait pas partie de mes fonctions.” Decu, il a alors quitte son travail au service du gouvernement, puis occupe differents emplois agricoles avant d’arriver a Mpika et de rencontrer les Owens. Ceux-ci, qui etaient parvenus a reduire le nombre de braconniers, etaient a la recherche d’une personne qui aide les candidats au braconnage a trouver de meilleurs moyens de subsistance. “Quand nous avons embauche Hammer, le programme a decolle, s’enflamme Mme Owens. Il savait si bien expliquer notre projet aux villageois et il a reussi a leur faire comprendre que nous travaillions autant pour eux que pour les animaux.” Simwinga a cree des cooperatives qui pretent de l’argent aux villageois pour leur permettre d’ouvrir un magasin, d’exploiter un moulin a grains ou de cultiver. Il leur a donne toutes sortes de conseils ; il leur a appris a creuser des etangs pour avoir du poisson ou encore a planter des haies afin d’augmenter le volume des recoltes et de disposer d’une source de nourriture supplementaire.
Aujourd’hui, il enseigne les methodes d’agriculture durable, apporte ses connaissances sur les questions economiques et soutient l’education des populations en matiere de conservation. Il fournit meme du materiel medical aux sages-femmes traditionnelles. Mais ce n’est pas tout : sa ferme comprend une zone de compost, deux etangs a poissons, une ruche et des touffes de coriandre qui servent de fourrage aux betes et empechent les sols de s’eroder. Au lieu de fertiliser ses champs en les brulant, technique qui endommage les elements fertilisants, il utilise maintenant le fumier de ses volailles et de ses vaches.
Desormais, ce sont les braconniers qui viennent vers Simwinga. Ils lui demandent des conseils. “Ils se rendent compte que leurs amis qui ont arrete de voler de la viande dans le bush s’en sortent mieux qu’eux”, explique-t-il avec un sourire jusqu’aux oreilles.
<http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=76433>

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Une belle histoire comme on aimerait en lire plus souvent.
Hélas, ce n'est pas le quotidien des paysans, en particulier, dans les pays pauvres, guettés par les prédateurs des biotechnologies.

J'ai vu que tu comptais faire un autre métier parce que la framboise bio (mmm!), ça ne nourrit pas une famille.
Je comprends bien.
Mais quel métier?

paysan bio a dit…

"Hélas, ce n'est pas le quotidien des paysans, en particulier, dans les pays pauvres, guettés par les prédateurs des biotechnologies."

les biotechnoogies ne passeront que si les paysans n'ont pas d'autre choix.
pays pauvre ou pas,c'est pareil:
la priorité de tout paysan est avant tout de faire vivre sa famile.
tout le but de l'action écologique et des décisions politiques à mettre en place est de proposer une alternative positive.
c'est ce que fait Simwinga:c'est en celà qu'il est précurseur:
il a compris les enjeux et trouvé la méthode.
ce n'est pas du tout annecdotique.

pour le nouveau métier,j'hésite:
-un contrat d'avenir chez moi à 700 euros par mois mais pour construire des maisons en paille;ce que je trouve passionnant.
-une mission en Afrique pour une ONG;tout aussi passionnant mais
j'ai un peu peur d'exploser ma famille car nous avons des rapports fusionnels et je crains qu'ils ne supportent pas une séparation même temporaire.

pour l'instant je fais une bonne saison,donc j'ai le temps pour prendre ma décision.


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Qui êtes-vous ?

paysan bio producteur de framboises biologiques. passionné par mon métier. mais gêné par le fait qu'il ne procure pas un revenu suffisant pour faire vivre correctement ma famille. c'est elle la priorité,donc je vais certainement changer de métier.