Blog sur la production de framboises biologiques avec une méthode utilisant les "mauvaises herbes" comme engrais-paillage. la technique est une amélioraion du BRF:"Bois,Rameaux Fragmentés". elle nécéssite très peu de matériel donc très peu d'investissement; elle ne nécéssite pas non plus de travail de force style bêchage ou passage de motoculteur. en double-cliquant sur les photos,vous verrez mieux les détails. pour laisser un commentaire, choisir l'identité anonyme.

jeudi 16 août 2007

le mont jaune

je suis en train de mettre en place des toilettes sèches au GAEC.

une vraie démarche écologique et ...philosophique.et oui!

le sujet des déjections humaines est un sujet tabou qui,lorsqu'on l'arborde remue les consciences:
c'est délicat.

le système de toilettes sèches dont parle l'article n'est pas vraiment intéressant d'un strict point de vue écologique mais enfin, si ça permet d'éviter le "mont jaune",c'est mieux que rien.

La planete malade du tourisme, L’Express, 26/07/07
Marion Festraets, Julien Le Bot

Chaque annee, pres de 1 milliard de personnes partent en vacances a travers le monde. Leurs peregrinations riment souvent avec pollution et degradation de l'environnement. Certains professionnels tirent meme la sonnette d'alarme.
C'est une mer de detritus qui voguent au fil de l'eau: canettes, sacs en plastique, ballons creves... Toutes les ordures du monde, jetees du pont d'un bateau ou du quai d'un port, abandonnees sur une plage aux antipodes, se retrouvent la, quelque part entre Hawaii et la Californie. Un immense tourbillon d'air chaud y creuse un entonnoir aquatique, veritable aspirateur a dechets. Cette mer d'immondices, baptisee «decharge du Pacifique Nord», est vaste comme le Texas et concentre une masse de plastique six fois superieure a celle du plancton. Ici, et dans six autres puisards identiques ailleurs sur le globe, finissent nos rebuts, du baton de sucette a la bouteille de soda oublies sur le sable, a l'heure du retour au camping.
Les vacances salissent. Degradent. Perturbent. Chaque annee, pres de 1 milliard d'hommes migrent pour leur plaisir, parcourant en moyenne 1 900 kilometres chacun, essaimant des souvenirs plus ou moins reluisants. Le ciel n'y echappe pas: les vacances et les loisirs sont responsables de plus de 5% des emissions globales de gaz a effet de serre (GES), dont 1,6% imputables a l'avion (voir l'encadre). Cette pollution n'epargne aucun recoin de la planete, des deserts a la banquise, des fosses marines aux plus hauts sommets. Le tourisme de masse comme l'aventure extreme au bout du monde - jusqu'a l'Antarctique, qui recoit pres de 30 000 visiteurs par an, six fois plus qu'en 1990 - font souvent rimer excursion et degradation. Quand ils n'ont pas carrement signe l'arret de mort des lieux qu'ils pretendaient faire admirer. Et ce n'est pas fini: en 2020, 1,6 milliard de touristes arpenteront la planete, dont 45% a destination de l'Europe. A elle seule, la Chine comptera alors 100 millions de globe-trotteurs.
Ronald Sanabria, responsable costaricain du tourisme durable au sein de l'ONG Rainforest Alliance, pointe les consequences directes de cette evolution: «Les ressources en eau et en energie s'epuisent, les sites naturels sont surfrequentes, les dechets s'accumulent faute de ramassage, les eaux usees s'ecoulent n'importe comment, les especes locales disparaissent ou sont concurrencees par l'introduction anarchique d'especes exogenes. Sans parler de la pollution visuelle sur certains sites et du mepris manifeste a l'egard des cultures locales!»
C'est ainsi que les 19 iles Galapagos (Equateur) viennent de quitter la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco pour rallonger celle, plus triste, des sites menaces. 100 000 visiteurs pietinent chaque annee ces ilots peuples de dizaines d'especes endemiques, tortues geantes, iguanes marins et terrestres, albatros, cormorans, lions de mer et otaries. Au cours des quinze dernieres annees, l'archipel a vu sa faune touristique augmenter de 150%. Un trafic tel que les animaux, deranges, changent de comportement. Cette invasion favorise en outre l'introduction d'especes nouvelles, qui menacent a leur tour l'equilibre ecologique de cet archipel unique.
Au Bresil, l'Etat du Pernambouc est confronte au meme type de situation a Fernando de Noronha, sublime archipel ou viennent nicher les tortues marines. Des 1989, les autorites ont institue une ecotaxe, une sorte de peage ecologique d'environ 12 euros par jour, pour chaque visiteur. Las! le nombre de vacanciers n'a pas pour autant diminue, atteignant meme 50 000 personnes par an. Avec de graves consequences pour l'environnement: en 2006, l'analyse de la qualite de l'eau de mer sur six plages de l'archipel a revele qu'elle etait devenue impropre a la baignade, en raison du deversement des egouts. Quitte a saborder une industrie touristique en plein essor, les autorites locales ont donc decide de limiter a 5 000 le nombre de personnes autorisees a sejourner a Fernando de Noronha.
Le Machu Picchu, pourtant situe a 2 045 metres d'altitude, en plein cœur des Andes peruviennes, pourrait bien integrer, lui aussi, l'inventaire des chefs-d'œuvre en peril. Jusqu'a 2 500 touristes s'y pressent chaque jour. Selon les autorites peruviennes, ce chiffre pourrait tripler apres le recent classement du site parmi les sept nouvelles merveilles du monde par une fondation suisse. Pour accueillir les visiteurs, une partie de la foret tropicale a deja ete abattue, cedant la place a des routes, des hotels, des boutiques. Resultat: la deforestation entraine l'erosion des sols et provoque des glissements de terrain. Des infiltrations d'eau risqueraient egalement de causer le dechaussement des pierres et l'affaissement des ruines.
Plus pres de nous, les «safaris cetaces» se multiplient en Mediterranee, ou ils n'existaient pas il y a encore quinze ans. Rien qu'en France, plus de 23 societes specialisees promenent ainsi les visiteurs a la decouverte des dauphins et des baleines. Pour s'assurer du serieux des compagnies en question - distances respectees, prohibition de la nage en mer avec les dauphins... - un label devrait etre bientot cree par les pays du bassin mediterraneen. Sous peine de voir le comportement des mammiferes marins se detraquer, comme dans l'embouchure du Saint-Laurent (Quebec), ou le bruit incessant des moteurs de navire contraint les belugas, baleines et autres rorquals a chanter de plus en plus fort pour communiquer.
Les cimes ne sont pas epargnees. L'Everest est ainsi devenu la plus haute decharge du monde. Ses pentes sont jonchees des tonnes de materiel et d'ordures abandonnees par les trekkeurs et les alpinistes - sans parler des quelque 190 cadavres d'alpinistes en desherence, situes trop haut pour que quiconque prenne le risque de les redescendre. Pres de 700 000 visiteurs bien vivants se pressent chaque annee au pied du roi des sommets, et la route qui mene au camp de base du plus haut des 8 000 est desormais jalonnee de restaurants et de cybercafes ignorant le tout-a-l'egout et la collecte selective. Les sherpas abattent les rares arbres pour faire chauffer l'eau necessaire a la preparation des repas et aux douches des touristes.
La situation est telle que certaines associations environnementalistes reclament la fermeture de l'acces a l'Everest, deja strictement reglemente. Sir Edmund Hillary, vainqueur du sommet en 1953, tirait la sonnette d'alarme en 2006: «J'ai recommande au gouvernement nepalais de ne plus accorder d'autorisations et de laisser la montagne se reposer pendant quelques annees.» En vain.
Dans le massif du Mont-Blanc, un glacier jauni par l'urine
Jean-Marc Peillex n'a pas plus de succes. Depuis des annees, le maire (centriste) de Saint-Gervais (Haute-Savoie) reclame, lui, l'instauration d'un permis pour l'ascension du mont Blanc. Troisieme site naturel le plus visite de France, le sommet alpin n'est plus tres flambant a la fin de la saison, apres le passage des 30 000 personnes qui y grimpent chaque annee. En octobre 2006, 30 metres cubes de dechets ont ete evacues apres toilettage. Bonne nouvelle, cependant: un des glaciers du massif, habituellement jauni par l'urine des campeurs restes a la porte des refuges bondes, devrait retrouver sa blancheur. Des toilettes seches viennent en effet d'etre installees au refuge de Tete-Rousse, a l'usage des campeurs. A la fin de la saison, les excrements, desseches par un systeme de ventilation, seront helitreuilles jusque dans la vallee, «comme des bouses de yack», se rejouit Jean-Marc Peillex.
Mais le probleme majeur, c'est l'eau. Qu'elle soit polluee ou qu'elle fasse defaut. Partout ou la desertification gagne du terrain, golfs et piscines surgissent pourtant des sols tannes par le soleil. En Espagne, 58 permis de construire ont ainsi ete octroyes en 2005 pour installer de nouveaux greens. Une fois praticables, ils viendront s'ajouter aux 300 parcours deja existants. Et, meme s'il ne frequente pas les 18-trous, «le touriste reclame bien souvent beaucoup d'eau, deplore Jean-Francois Donzier, directeur general de l'Office international de l'eau (OIEau). Il prend par exemple deux douches par jour. L'ennui, c'est que cette surconsommation, qui va de pair avec une hausse spectaculaire de la frequentation - entre cinq et dix fois la population locale - tombe presque toujours en periode d'etiage».
En 2005, le cabinet d'audit Ernst & Young a realise, a partir des donnees fournies par les operateurs hoteliers du monde entier, une estimation de la consommation moyenne par nuitee: de 200 litres pour le bas de gamme de l'hotellerie a 550 pour le haut du panier. Or la consommation quotidienne par «autochtone» est nettement inferieure: 137 litres en France, 30 litres dans la plupart des villes d'Afrique.
Ce probleme se pose egalement sur certaines iles, qui doivent parfois se contenter de la pluie pour recharger leurs reserves. Ainsi Belle-Ile la bretonne. En 2005, pour alimenter ses 40 000 estivants en eau douce, la communaute de communes, a sec, avait du organiser une valse de navires. Le metre cube d'eau potable revenait alors a 23 euros. Au 1er janvier 2006, ses reserves etaient au plus bas: 50 000 metres cubes d'eau boueuse, quand la capacite est de plus de 800 000 metres cubes a son etiage le plus eleve. Depuis l'ete dernier, Belle-Ile s'est donc dotee d'un dispositif de dessalement. L'eau de mer pompee sur la plage des Grands Sables est traitee au rythme de 25 metres cubes a l'heure, avant d'etre rejetee vers une retenue.
L'Espagne et le Maroc s'equipent d'unites similaires, pour abreuver les grands complexes hoteliers qui fleurissent sur leurs cotes seches. Le hic, c'est que ces usines se revelent generalement tres gourmandes en energie et emettent beaucoup de gaz a effet de serre qui, a leur tour, contribuent au rechauffement climatique et a la desertification...
Faut-il, alors, se priver de vacances pour epargner la planete? Pas forcement. Depuis quelques annees, les professionnels du voyage commencent a prendre conscience de la fragilite de leur outil de travail et les propositions se multiplient pour developper une autre idee du voyage. En 1995, pour la premiere fois de son histoire, l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) organisait a Lanzarote (Canaries) la 1re Conference mondiale sur le tourisme durable. En 2004, elle accoucha d'un texte de reference. Meme si la face du monde ne s'en trouva pas changee, certains voyagistes semblent avoir cogite; 15 professionnels francais (Allibert, Terres d'aventure, Voyageurs du monde, Nouvelles Frontieres...) se sont meme regroupes au sein d'une association, Agir pour un tourisme responsable, histoire de creer la premiere certification du secteur.
A Phuket, le touriste aise nettoie la plage... et sa conscience
Depuis le debut de l'annee, Voyageurs du monde (VDM) propose ainsi de sejourner dans des ecolodges - des hebergements ecologiques - sur certaines de ses destinations, comme l'Australie et l'Oceanie, et promeut son engagement pour un tourisme «responsable». Ses clients sont incites a «compenser» les gaz a effet de serre emis lors de leurs deplacements en faisant un don a une ONG qui replante des arbres ou finance des projets en faveur des energies propres.
Chez Nouvelles Frontieres, Birgit Kotzan, chargee du tourisme responsable, confirme la tendance: «On essaie petit a petit de mettre nos batiments aux normes et on pratique un "management environnemental": papiers recycles, recuperation des eaux usees, etc. Nous essayons de sensibiliser nos clients, en leur expliquant par exemple pourquoi draps et serviettes ne sont pas changes et laves tous les jours. Notre demarche semble porter ses fruits: aujourd'hui, plus de 40% de notre clientele se dit concernee.»
Selon une enquete realisee en mai par BVA, 86% des personnes interrogees se declarent pretes a adopter un comportement d' «ecoconsommateur» sur leur lieu de sejour. Les deux tiers disent privilegier une destination agissant en faveur de l'environnement et autant opteraient volontiers pour un mode de transport moins polluant. Plus de la moitie accepteraient meme de payer plus cher, en acquittant une ecotaxe ou en preferant un hebergement dote d'un «ecolabel». Comme a Phuket (Thailande), ou l'Evason, un hotel de luxe gratifie de nombreux trophees du tourisme durable, propose a ses clients fortunes de compenser la pollution engendree par leur voyage en avion. Les touristes peuvent ainsi s'adonner au recurage du rivage et replanter la mangrove - histoire de nettoyer leur conscience en meme temps que la plage. En attendant que le changement climatique redistribue les cartes: bientot, les touristes europeens pourraient preferer le littoral delicieusement tempere de la Baltique a la fournaise des cotes tunisiennes...
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Vivent les algues
Le ratissage des plages a la pelle mecanique, pour garantir aux estivants un sable parfait, perturbe les ecosystemes du littoral. Les debris naturels (algues, bois flottes...) participent en effet de la chaine alimentaire, du plancton aux poissons en passant par les crustaces, et constituent des abris pour les «locataires» du rivage. La «laisse de mer», ces franges de posidonies et autres debris marins echoues sur les greves, forment des tas compacts et imputrescibles qui alimentent parasites et bacteries, pour enrichir le sol, et constituent un garde-manger pour les becasseaux et d'autres volatiles. Surtout, ces depots preservent le sable des assauts de la mer. Consequence: certaines plages, trop parfaites a force d'etre ratissees, ont fini par etre emportees par les vagues.
Des avions moins polluants
Selon la Direction generale de l'aviation civile, le transport aerien represente «seulement» 1,6% des emissions mondiales de gaz a effet de serre (GES). Mais ce taux pourrait s'elever a presque 3% autour de 2050. Airbus et Boeing s'efforcent donc d'alleger leurs appareils et d'ameliorer leurs performances en vol. Par rapport a un engin des annees 1960, un avion de derniere generation peut ainsi consommer jusqu'a 20% de carburant en moins. Ce sera le cas du futur gros-porteur de Boeing, le 787 Dreamliner, construit pour moitie avec des materiaux composites. Airbus souhaite pour sa part que, d'ici a 2020, «tous les avions neufs mis sur le marche produisent moitie moins de CO2 qu'aujourd'hui». Quant aux biocarburants, ils remplaceront peut-etre le kerosene... quand les chercheurs auront trouve le moyen de les empecher de geler a haute altitude.
Souvenirs defendus
La circulation des especes animales et vegetales etant tres reglementee, mieux vaut s'abstenir de rapporter de voyage un souvenir «nature», qui contribuerait davantage a la degradation de l'environnement qu'a la decoration du living. Particulierement proscrits, les objets en peau de lezard ou de serpent, en ivoire, les descentes de lit en fourrure de leopard ou de tigre, un scorpion monte en porte-clefs, une main de gorille detournee en cendrier ou un pied d'elephant transforme en porte-parapluies peuvent valoir aux contrevenants jusqu'a 9 000 euros d'amende et six mois de prison ferme. Mieux vaut eviter aussi d'importer des vegetaux, dont l'introduction risque de degrader un ecosysteme a tout jamais.

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Qui êtes-vous ?

paysan bio producteur de framboises biologiques. passionné par mon métier. mais gêné par le fait qu'il ne procure pas un revenu suffisant pour faire vivre correctement ma famille. c'est elle la priorité,donc je vais certainement changer de métier.