Blog sur la production de framboises biologiques avec une méthode utilisant les "mauvaises herbes" comme engrais-paillage. la technique est une amélioraion du BRF:"Bois,Rameaux Fragmentés". elle nécéssite très peu de matériel donc très peu d'investissement; elle ne nécéssite pas non plus de travail de force style bêchage ou passage de motoculteur. en double-cliquant sur les photos,vous verrez mieux les détails. pour laisser un commentaire, choisir l'identité anonyme.

dimanche 20 avril 2008

pour Papounet:la réalité sur les "bio-carburants" dans les pays sous-développés

Les Millions de Charles

Alors que les biocarburants participent à la hausse des prix agricoles et détournent des milliers d’hectares de terres de la chaîne alimentaire, l’ancien ambassadeur de France auprès de l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) investit dans la bioénergie.

Charles Millon, nommé en 2003 ambassadeur de France auprès de la FAO, du fonds international pour le développement de l’agriculture (FIDA) et du programme alimentaire mondial (PAM), donnait 3 ans plus tard sa vision de ce "continent oublié" : « On a fait de la santé, de l’éducation, du religieux… mais on a oublié le développement » (Rhonealpespeople.com, 27 mars 2006).
Quant à la lutte contre la faim dans le monde, cela lui inspirait tout de même de belles envolées, comme à l’occasion de l’ouverture du comité mondial pour la sécurité alimentaire du 30 octobre 2006 : « Nous avons besoin d’une prise de conscience générale, civique, des enjeux non seulement humains mais aussi géopolitiques de la lutte contre la faim à un niveau mondial ».

« Un biocarburant qui demain participera au développement... »

L’ancien ministre de la Défense, fait alors partie des nombreux décideurs politiques qui semblent éblouis par le mirage des biocarburants.
Et il ne manque pas de communiquer son entrain au cours de ses visites.
En mission officielle au Bénin en octobre 2006, il venait ainsi “étudier, avec les entreprises béninoises et les banques, les opportunités d’investissement dans les domaines suivants : agricole, agroalimentaire, énergies renouvelables, biocarburants, ressources naturelles”.
Six mois plus tôt, il vantait les bienfaits du Jatropha curcas, dont la plantation sur des milliers d’hectares en Afrique de l’Ouest (10.000 ha pour le seul Mali) allait permettre de produire une huile aux multiples utilisations : insecticide, savon... et carburant. « Un biocarburant qui demain participera au développement », ajoutait-il.

Est-il pensable que les experts du FIDA l’en aient convaincu, moins de deux ans avant de conclure au cours d’une table ronde que « les biocarburants constituent un des facteurs de pression sur la demande et de hausse des prix agricoles.
La plupart des pays pauvres, acheteurs nets de produits alimentaires, seront donc perdants, d’autant plus que dépendance alimentaire et énergétique vont souvent de pair » [1].
Que les services des Nations Unies aient cru ou non aux vertus des agro-carburants à l’époque, il est rassurant de constater qu’il n’en est rien aujourd’hui. On ne peut pas en dire autant de Charles Millon.

“Partenariat public-privé”

Celui qui dit avoir été "aguerri aux relations internationales" par sa fonction de ministre de la Défense de 1995 à 1997, a démissionné fin août 2007 de ses fonctions d’ambassadeur de France auprès de la FAO, du FIDA et du PAM. Comme annoncé en 2006, il n’a pas pour autant oublié le continent africain : « l’Afrique sera toujours là, je m’en occuperai autrement via une association ou à l’extrême en créant ma société de développement ». Promesse tenue ! … à l’extrême : il est désormais membre du conseil de surveillance de la jeune société française Agro Energie Développement, alias AgroEd, qui souhaite « devenir un opérateur significatif du développement de la bioénergie » dans les pays en développement, selon le président de son conseil de surveillance, Jean-Claude Sabin.
Ce dernier, ancien responsable au sein de puissantes organisations professionnelles agricoles, n’est autre que le président fondateur de Sofiprotéol, l’établissement financier de la filière française des huiles et protéines végétales, dépositaire de la marque Diester.
Initiateur de la filière biodiesel en France, il est un pilier des groupes de lobbying qui ont convaincu, dès le début des années 90, les décideurs politiques français et européens d’investir massivement de l’argent public pour le développement des filières agro-industrielles aux débouchés prometteurs (La faim, la bagnole, le blé et nous : une dénonciation des biocarburants, Fabrice Nicolino, Fayard 2007).

La chargée de communication d’AgroEd, Christiane de Livonnière, par ailleurs ancienne directrice de cabinet de Charles Millon, peut donc se vanter que « l’un des principaux avantages de l’entreprise (...) est la qualité des compétences réunies » et parler du travail qui sera mené en partenariat avec l’agence française de développement (AFD) et le FIDA. Le « système basé sur un partenariat public-privé » qu’elle évoque peut en effet compter sur de solides amitiés politiques, et elle le sait.
Associée gérante du cabinet de conseil Intelstrat, elle siège aussi au conseil d’Administration d’un think tank [2] établi à Bruxelles, l’Institut Thomas More – tout comme Charles Millon. Plus récemment, tous deux ont rejoint la société Unipay’s qui s’intéresse au gigantesque marché africain du paiement sécurisé à distance par téléphonie mobile. Leur appui dans ce domaine sera-t-il aussi fructueux que pour AgroEd ?

Née en avril 2007, la société signait en effet, le 15 septembre, une convention-cadre avec le Mali "sur un ambitieux projet de production d’agro-carburants, la première d’une série qui couvrira plusieurs pays africains, mais aussi d’Asie et d’Amérique latine" (Marchés tropicaux & Méditerranéens N° 3219, 21 septembre 2007).
Charles Millon signait fin novembre une autre convention cadre, avec le Burkina Faso cette fois. Et les médias burkinabés de nous confirmer un partenariat public-privé douteux "l’action de la société AgroEd s’insérera également dans les plans d’actions définis par le FIDA et l’AFD.
La société AgroEd bénéficiera du soutien du gouvernement pour l’acquisition de terres pour la production et pour l’implantation d’une unité industrielle d’EMHV (l’Ester méthylique d’huile végétale)" (Le Pays, Ouagadougou, 14 décembre 2007).

La faim justifie les moyens

En attendant, les émeutes de la faim se multiplient en Afrique. Elles dénoncent les hausses hallucinantes du prix des denrées de base.

Des “troubles sociaux” évoqués, le 6 mars dernier, par la directrice du programme alimentaire mondial (PAM) devant des députés européens : « Le changement d’orientation (de nombreux exploitants) en faveur de la production des biocarburants a détourné des terres de la chaîne alimentaire. (...) Les prix alimentaires atteignent un tel niveau que celui de l’huile de palme en Afrique est désormais au niveau des prix du carburant » (AFP, 6 mars 2008).

En mars 2006, Charles Millon déclarait à Rhonealpespeople.com : « un poste en politique, c’est ce que vous en faites ; certains s’emmerdent, d’autres se passionnent, s’investissent ». Ou investissent. On aura bien compris.

Thomas Borrell

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les "bio-carburants" dans les pays pauvres c'est aujourd'hui
LE PILLAGE ORGANISE à la mode.

papounet,continue à donner aux voleurs leur légitimité.

lis un peu la presse libre africaine:ils ont un avis.

8 commentaires:

Anonyme a dit…

salut pascal,

c'est jérôme, je t'ai laissé un message sur le message avec la photo du plan du plancher isolé bottes de paille.. merci encore,
j'aurais souhaité avoir ton mail et/ou téléphone pour savoir s'il ait possible de passer le weekend prochain (je peux le samedi) à peyrins (je peux aider toute la journée avec plaisir) mon mail tangodepaille@yahoo.fr
au plaisir
jérôme

paysan bio a dit…

salut Jérome,

mon mail est paysan.bio@free.fr

le tel:04 75 45 69 19.

Avec les problèmes de pluies,les décisions sur ce chantier changent souvent.
Isabelle est en vacances et le couvreur pro qui devait nous aider aussi.
du coup,comme la pente du toit est élevée,45 degrés,ils ont un peu peur de l'accident.
je devais faire participer une stagiaire qui n'a pas trop d'expérience et j'ai changé d'avis.

par contre,je sais que tu es beaucoup plus expérimenté.
je vais demander à Isabelle ce qu'elle en pense dans la semaine et je t'enverrai un mail.

pascal

Anonyme a dit…

Calmement:
-JE SUIS CONTRE LES AGRO CARBURANTS ET JE SIGNE TOUTES LES PETIONS QUI SONT CONTRE.
-JE SUIS POUR L' AUTOPRODUCTION OU LA PRODUCTION LOCAL CHAQUE FOIS QUE C'EST POSSIBLE D'ETHANOL A PARTIR DE DECHET VERTS UNIQUEMENT,
GAGE POUR MOI D'INDEPENDANCE ENERGETIQUE POUR LES EXPLOITATIONS ICI ET AILLEURS.

me faire dire le contraire est de la pure diffamation et de la malhonnêté.
pas digne de toi tout ça..
le papounet

Anonyme a dit…

bonjour
rien à voir avec le post...je passe sur votre site suite à votre commentaire sur le blog le sens de l'humus.

je veux dire que j'aime assez ce que vous faites...qui sait si un jour je ne passerai pas dans la Drome voir tous les paysans bio

paysan bio a dit…

oups,je ne me rappelle pas avoir laissé de commentaire sur le blog "le sens de l'humus".

je suis allé voir:c'est pas mal.

il manque encore un peu d'expériences.
je n'ai rien trouvé sur la valeur des graines de "mauvaises herbes" comme nourriture du sol.
pour moi,une grosse graine qui pourrit à la surface du sol a autants de valeur qu'un granulé d'engrais chimique type 17/17/17
plus il y a de graines dans mon BRF,plus je suis content.
c'est le raisonnement INVERSE de ce qu'on apprend à tous les jardiniers et à tous les paysans:"il ne faut pas laisser grainer les mauvaises herbes".

Le jour où le jardinier commence à regarder pousser les "mauvaises herbes" avec autant d'envie que les légumes qu'il a planté,il est devenu BIO .

Anonyme a dit…

demande d'excuses.

je pense que tu est quelqu'un d'intelligent et majeure donc responsable de tes propos.
pour une fois je te demande des EXCUSES pour avoir déformé honteusement mes propos.
je n'ai jamais été pour les agro carburant, pour le fils de paysan que je suis, cela est d'un non sens absolue que de sacrifier des cultures alimentaires.
Par contre je continues a croire que la piste de l'éthanol à partir des déchet vert est tres intéressante et n'a strictement rien a voir avec la production d'agro carburants.
Bien sur elle est plus limité en volume , c'est pour ça qu'elle doit etre réservé a l'auto production ou à la production local et réservé au moyens de production(tracteurs) ou de transport en commun.
pendant que tu prouve un fois de plus ton sectarisme bloquant,
le réseaux de développement rural auquels j'appartiens en tant qu'ancien enseignant agricole en maison familiale rurale s'activent.
une étude internet et citoyenne est lancé pour évaluer le volume des déchets vert en france et répertorier toutes les initiatives pour produire de l'éthanole de la façon la plus écologique possible.
on est en relation avec des écoles d 'agriculture du mali , du Niger et du mexique et de plusieurs missionnaire impliqué dans des programme de développement rural.
Cette démarche citoyenne, qui est la mienne, est a des années de lumières des propos que tu me fait porter.
Pour une fois , ravale ton égo surdimensionné , avoue que tu as écrit des connerie(sur le papounet) et réhabilite le pauvre petit papounet dans son honneur de citoyen du monde (lol)
le voleur du tiers monde.(super lol)

paysan bio a dit…

papounet,
sur le coup, je n'ai pas compris.

tu penses que je t'ai traité de voleur du tiers-monde?

ce n'est pas ce que j'ai voulu dire et je te demande de m'excuser si ce que j'ai écris aa pu te faire comprendre ça.

pout bien me faire comprendre:
je ne t'ai pas traité de voleur,j'ai dit que tu choisis de favoriser les voleurs.


je dis simplement que tu participes activement à la mise en place des bio-carburants.
je suis persuadé que le fait de mettre en place cette politique VA FAVORISER et donner une légitimité aux agro-industriels qui produisent des agro-carburants.
les conséquences de ce développement sont:
-la pollution de la planête
-la famine
-la spoliation des population autoctones.

tu acceptes de prendre le risque:c'est ton choix.
mais je trouve que tu n'as aucune légitimité à prendre la décision pour ces populations qui seront sûrement les premières à subir les conséquences de ton choix.

pascal

Anonyme a dit…

merci pour les excuses.
pourquoi tu t'entete à me "mouiller" avec les agro carburant alors que tu sait tres bien que je suis contre a 100%.
ce dont je te parle ce n'est absolument pas ça, c'est une auto production pour une autoconsommation au niveau des exploitations ou d'un petit territoire d'hétanol pur a partir des déchet verts uniquement.
Strictement rien avoir avec la production d'agro carburant ni dans la technique ni dans l'esprit.
Là il ne s'agit pas de vendre mais de produire pour etre le plus possible indépendant énergétiquement au niveau d'une exploitation ou d'un petit territoire.
comme je l'ai souvent dit sur le blog dsk, j'ai travaillé en 1985 comme volontaire pour un ONG de développement durable au Mexique. J'étais scandalisé par les tonnes de déchet vert qu'ils étaient obligé de brûler ou alors d'utiliser les défoliants pour les plus grosse exploitations.
En france quand on sait qu'une déchetterie intercommunale peut collecter jusqu'à 15 000 tonne de déchet vert (parfois d'excellente qualité comme l'herbe de tonte, pour la production d'hétanol pure) je ne comprend vraiment pas ton raisonnement a te bloquer contre cette piste qui est la valorisation énergétique des déchets vert. Elle n'a ,je le répète, strictement rien a voir avec la filière des agro carburant
ce n'est absolument pas la meme technique ni finalité.
LE PAPOUNET


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Qui êtes-vous ?

paysan bio producteur de framboises biologiques. passionné par mon métier. mais gêné par le fait qu'il ne procure pas un revenu suffisant pour faire vivre correctement ma famille. c'est elle la priorité,donc je vais certainement changer de métier.